Histoire Erotique

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Coralie 05 : Le steward Jean est débarqué

Coralie achève sa très courte période de convalescence, pleine d’émotions, mais aussi de découvertes des corps des filles de la coloc. Une liaison plus sérieuse se profile avec Capucine.

Proposée le 19/10/2016 par Larges Epaules

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Nous vous remercions pour vos nombreuses contributions, elles motivent les auteurs à poster leurs histoires érotiques.

Thème: Couple, passion
Personnages: FH
Lieu: Bureau, travail
Type: Fantasme


Me voici de retour au bureau. Ma première tâche est donc de traiter les mails urgents en souffrance, puis réunions, et je trouve 5 minutes pour passer aux RH. Béatrice me dit qu’elle transmettra un CV et une recommandation à la société d’évènementiel qui ne devrait pas tarder à contacter Capucine.
Sms à Capucine
« peux-tu me faire parvenir un CV rapidement ? »
« Je n’ai pas de CV, ni d’ordi »
« pas de problèmes, ma belle on s’en occupe demain soir, bisous »
Je sais qu’André est au bureau et je profite d’un trou entre deux rendez-vous pour passer le nez dans son bureau.
- Bonjour André, puis-je vous déranger quelques minutes ?
- Bonjour Coralie, entre et ferme la porte.
- Je sais que je ne peux plus le faire, mais je désire encore vous remercier pour tout ce vous avez fait pour moi. Ma vie a changé !
- C’était bien le but ! Tu sais que tes remerciements sont superflus, mais je ne serai pas aussi catégorique qu’Olivia. Je les accepterai, mais à petites doses seulement.
- Que diriez-vous d’un maximum d’une fois par jour, mais deux fois, si je n’ai pas eu l’occasion la veille. (rires) Je suis venue aussi pour vous dire que je serais extrêmement vexée si vous n’acceptiez pas que je paie un loyer pour ma chambre. Je gagne ma vie, certes très mal, mais tout de même suffisamment pour vous payer ce loyer.
André réfléchit une minute.
- Je n’accepterai aucun loyer de ta part, et c’est sans appel. N’oublie pas que le maître ici c’est moi. (sourires, et Coralie se tortille sur sa chaise). Par contre, tu es libre de verser sur le compte de l’association qui finance les expéditions d’Olivia l’été, un montant qui te paraîtra juste. En plus c’est déductible fiscalement.
- Bien, Maître, c’est tout ce que je voulais vous dire.
- A propos, Coralie, j’ai besoin de ta présence à Toulouse avec moi mardi et mercredi prochain. C’est la présentation finale du stade 1 du projet, mais nous nous reverrons cette semaine pour en parler. Merci de faire réserver la petite salle du « Milord » pour vendredi 12h30, pour 2 personnes.
- Ce sera fait, André, bonne journée.
Le « Milord » est un petit restaurant, deux rues plus loin. Il a la particularité d’avoir deux salles à l’étage. Elles sont fermées, et le serveur ne vient que quand on sonne. Nous les utilisons beaucoup pour nos discussions confidentielles, internes ou avec des clients. Notre client a même vérifié qu’il n’y a pas de micro… L’endroit est donc intime, et les discussions confidentielles. Je me demande ce qu’André voudra me dire, et s’il veut faire plus que parler avec moi. Cela m’étonnerait vraiment mais on ne sait jamais. Il faudra que je pense à m’habiller en conséquence.
Soir à la coloc, avec les habituelles effusions. Le principe de coloc, avec des gens sympas, est vraiment l’idéal pour les célibataires, mais les gens ne sont pas toujours aussi sympas que « les sœurs ».
- Comment était ta première journée de travail ? demande Olivia.
- Parfaite, merci, je suis à peu près à jour dans mon retard de mails, et j’ai vu ton père 5 minutes entre deux réunions. Il repartait ce soir en Angleterre pour 3 jours.
- Ton boulot te plait ?
- Oui, ce projet me passionne, et je suis fascinée par la complexité de l’aéronautique. Les gens sont à mille lieues d’imaginer les implications de tout cela, et des efforts insensés développés pour mettre au point cet avion du futur. Chaque fois que je le verrai voler, je pourrai me dire que j’ai un peu participé à son élaboration. C’est concret et cela crée de la valeur, des jobs qualifiés et pérennes. C’est un peu autre chose que la grande distribution par exemple, qui tire en permanence les prix et la qualité vers le bas. Mais ce n’est certainement pas aussi altruiste que ton métier à toi.
- Ce n’est pas tout à fait la même chose sans doute. Dis-toi bien que l’altruisme n’est pas partagé par tous les médecins. Les spécialistes des beaux quartiers ne font pas leur boulot nécessairement par altruisme. Quant à moi, il y en a une grande part dans ma motivation, mais c’est la passion de soigner qui me ravage. J’ai cela depuis l’enfance.
- J’ai cru comprendre que tu partais chaque été avec une association. Tu m’en parles ?
- L’association s’appelle Child Relief International. Elle a été fondée par un pédiatre américain qui voulait venir en aide aux enfants dans les zones de guerre ou sinistrées suite à un tremblement de terre, ou d’autres calamités. Je m’intéressais à la chose au lycée, et j’ai posé ma candidature à quinze ans, sans que mes parents le sachent. Ils m’ont gentiment expliqué qu’ils ne pourraient pas utiliser mes services avant l’année suivante et qu’ils n’envoyaient pas les moins de dix-huit ans sur le terrain.
- Assez normal.
- Oui, mais j’ai tellement insisté qu’ils m’ont demandé la première année de distribuer des dépliants chez les commerçants, car ils ont cruellement besoin de fonds pour leur action. La seconde année, j’ai compté des boîtes de vaccins dans un entrepôt, mais il faut aussi que cela se fasse. Enfin, à dix-huit ans j’ai pu partir, mais j’avais besoin d’une autorisation parentale. J’ai tellement tanné le cuir à mes parents qu’ils ont accepté de me la donner, à condition que ce soit dans une zone sans danger pour une fille de mon âge. J’ai été au Maroc, dans l’Atlas, ou les conditions sanitaires sont dramatiques. J’étais la petite main, pour porter les cartons. Puis l’année suivante en Arménie ou un tremblement de terre avait rasé les maisons quelques mois avant. Je sortais de première médecine, et je pouvais stériliser les instruments. L’année suivante j’ai appris à poser des pansements, et je n’ai pas oublié, comme tu sais (rires). Cette année, ils m’envoient aux Philippines, essayer de réparer les dégâts du cyclone. J’y serai du 15 juillet au 15 août.
- Tu me bluffes. Tu crois qu’ils auraient besoin de bénévolat à Paris ?
- Je ne sais pas trop, mais ils sont toujours preneurs de bonnes volontés.
- J’irai les voir. Je ne sais pas trop comment ils peuvent utiliser mes compétences, mais s’il faut distribuer des dépliants, je distribuerai des dépliants. A propos, cela te pose un problème si j’invite Capucine demain à dîner? Je ne connais pas encore les règles de la coloc en la matière.
- Les règles c’est que tu invites absolument qui tu veux, pour autant que tu n’organises pas une nouba d’enfer quand nous sommes en révision par exemple. Pour le reste, celle qui invite fait la bouffe pour tout le monde, c’est pour cela qu’on est accueillantes.
- Merci beaucoup
- Coramerci ?
- On ne se défait pas d’une manie en deux jours…

La soirée est calme, je cherche les références de l’association, et je leur fais un virement. Je ne trouvais pas utile d’en informer Olivia. Je leur envoie un mail pour leur demander si ma candidature les intéresse, ainsi que les coordonnées de personnes à contacter.

Le soir, Murakami tome II à nouveau, et je me demande si je n’utiliserais pas les jouets d’Isabelle. L’envie me vient de me masturber. Les combines d’André, Capucine qui se profile, tout cela m’éveille les sens, et je me caresse doucement le bouton pour m’endormir.

Mardi se passe sans heurts au bureau, je rentre vers 18h30, quelques courses et je prépare un petit dîner pour tout le monde en attendant Capucine, qui arrive vers 19 heures. Toutes la connaissent, l’embrassent, se réjouissent de sa présence. J’espère que Capucine ne fera pas mention du fait que je l’aide. Je n’en ai pas honte, mais ce n’est pas nécessaire.
- Quelles nouvelles Capucine ? Demande Magali.
- Je suis un peu en galère ces temps-ci, le milieu artistique, c’est pas de la tarte.
Capucine n’ajoute pas de détails, et personne ne juge utile d’en demander.
A la fin du dîner, je m’isole dans ma chambre avec Capucine et nous lui composons un beau CV.
- Pourquoi me faut-il un CV ?
- Parce que c’est utile que tu puisses rassembler en une feuille tes expériences et formations. La personne qui le lit se fait une impression globale de toi avant de te voir, cela me semble utile.
- Tu as des nouvelles de ton contact ?
- Oui ma collègue fera suivre ton CV à son contact (et je crois qu’ils sont peut-être amants) et je pense que tu devrais décrocher un RV dans la semaine.
- Super. J’ai aussi pas mal réfléchi, et je pense que je ne devrais pas autant me focaliser sur ce milieu de merde. Je suis décidée à prendre un boulot, même petit, et poursuivre en amateur dans le spectacle. Si je continue comme cela je vais devenir cinglée.
- Bonne idée, et tu pourras toujours changer d’avis si tu vois que les choses prennent. A propos je trouve que c’est pas mal ce que tu acheté comme fringues.
Capucine va dans sa poche et me sort des tickets d’achat.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je te montre la preuve que j’ai bien dépensé ton argent comme tu me l’as demandé.
- Ecoute Capucine, dis-je en riant, tu n’as plus douze ans, et puis ce n’est pas mon argent, mais bien le tien, tu en fais ce que tu veux ! Le fait que je te l’ai prêté ne change rien à l’affaire.
- Coralie, si tu savais comme je te suis reconnaissante ! Personne ne m’a vraiment aidé depuis si longtemps.
Capucine a les yeux humides, et sa sincérité me fait fondre. Une boule dans mon ventre se fait. Décidément, cette fille me fait mouiller sans même me toucher. Une performance. Je la prends dans les bras, il ne tient qu’à moi pour que l’accolade dégénère.
- A ce propos, je pense que tu gagnerais à soigner un peu ton apparence. Les vêtements que tu portes maintenant sont super pour ta vie de tous les jours et sans doute aussi dans le milieu que tu connais, mais tu vas avoir un rendez-vous dans une boîte qui travaille pour les plus grandes entreprises, et ils ont sans doute besoin de gens plus à leur image. Je te propose de te prêter quelques fringues, j’ai surement ici de quoi faire l’affaire.
Capucine se déshabille alors et se retrouve en culotte devant moi. Elle a des seins très plats, avec un piercing, un autre dans le nombril, et je ne serais pas étonnée qu’il y en ait ailleurs aussi.
- Capu, je pense que tu devrais enlever les piercings que tu as sur le visage et sans doute sur la langue. Cela améliorerait de beaucoup ton apparence.
Elle s’exécute et me demande en montrant ses seins
- Et ceux-là ?
- Ceux-là ne sont pas visibles pour tout le monde, et je n’ai jamais sucé de sein avec un piercing. Par contre, as-tu un soutien ?
- Non, je n’en ai jamais mis.
Coralie et Capucine ont le même gabarit. Capucine enfile un soutien et l’essayage commence. Après quelques minutes les filles ont identifié deux tenues, décontractées mais assez chics, qui contrastent avec l’apparence vaguement grunge que Capucine a d’habitude. Cela vaudrait la peine de lui faire essayer un tailleur pour voir, mais ce serait sans doute trop pour elle, se dit Coralie.
- Je me sens assez différente.
- C’est bien le but ! Si tu es d’accord, je propose que tu te montres aux filles, elles auront peut-être des suggestions.
Les trois filles sont à table encore, dans une discussion assez sérieuse.
- Woaw ! dit Sandra, quel changement !
- Oui, je dois me présenter bientôt pour un boulot sérieux, et Coralie m’a proposé des fringues plus classiques.
- Bonne initiative dit Magali, tu auras plus de chance comme ça ! Je me demande si je n’ai pas un petit foulard à te prêter, qui irait pas mal avec le pull.
Commence alors une séance ou chacune y va de son commentaire, va chercher un ou plusieurs vêtements. Capucine se sent un peu comme une poupée qu’on habille et déshabille. Magali lui effleure la poitrine.
- Tu mets un soutien maintenant ? Ils commencent à pendre un peu ?
- Pas trop, dit Capucine en riant, mais c’est vrai que cela ajoute à la silhouette.
C’est la première fois que je vois rire Capucine, et c’est déjà une récompense en soi. Cette fille me touche, je la trouve adorable, et je suis contente de pouvoir l’aider. J’avais craint qu’elle soit tellement loin dans le grunge qu’elle refuse d’en sortir, mais ce n’est pas le cas. Elle en a simplement bavé, et personne n’a pris la peine de s’occuper un peu d’elle.
La séance se termine, et Capu emballe les affaires dans un sac que je lui prête.
- Merci pour tout les filles, je vous rends ces affaires dès que possible. Je vous paierai en bisous et câlins pour celles que cela intéresse, et autrement pour les autres.
- Je ne suis pas preneuse de la récompense en nature, dit Sandra, mais ce serait pas mal que tu me branches sur de bons plans spectacle.
- Pas de problèmes.
- Moi je préfère les bisous et câlins dit Magali, mais suis aussi preneuse des mêmes plans que Sandra.
- Pourquoi les deux, dit Olivia, c’est pas juste !
- Parce que je lui ai prêtés deux pièces, et toi une.
Nouvel éclat de rire. La soirée avance, et j’aimerais dormir tôt. J’ai fort envie de retenir Capu, mais je pense que je décuplerai mon désir en attendant un peu. Et puis je ne sais rien des relations entre elle et les filles. Quelque chose me dit que je fais mieux d’attendre. Capucine s’en va et embrasse tout le monde.
- Bonne chance pour ton rendez-vous !
- Merci à toutes.
Je la raccompagne en bas, et on s’embrasse fougueusement dans le couloir.
- Capucine, j’ai vraiment très envie de toi, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée maintenant. On va boire un verre à côté ?
Il fait encore doux, et nous nous installons en terrasse. Capucine allume une cigarette, et me la propose.
- Non merci. Voilà, je voulais te parler de l’une ou l’autre chose. J’espère que tu te ne sens pas trop brusquée. J’ai un peu le sentiment d’avoir été trop vite avec toi. Je te demande de changer de style, d’enlever tes piercings, je t’emmène dans une autre voie…
- C’est vrai que tout ça est soudain, mais notre conversation de l’autre jour a été comme un déclic pour moi, et j’ai compris qu’il fallait que je change les choses pour avancer. Et puis le fait que tu m’aides si spontanément. Donc, je me laisse faire en me disant que cela ne peut pas faire de mal.
- Effectivement. Je peux te demander ce que tu éprouves pour moi ?
- J’ai bien aimé jusqu’à présent, mais on n’est pas allées trop loin. Je me sens très attirée par toi mais je ne voudrais pas tout gâcher en allant trop vite.
- Comment ça ?
- Jusqu’à présent, j’allais de l’une à l’autre et je n’ai jamais rien eu de fixe. Je rencontre Magali dans une boîte, elle me ramène chez elle, et le lendemain on ne se voit plus. Pas vraiment de relations suivies. Donc un peu plus de calme, c’est pas mal. Et puis je suis un peu gênée.
- Par quoi ?
- Tu m’aides beaucoup, et je ne voudrais pas te donner l’impression que je fais semblant de m’attacher à toi en remerciement…
- J’éprouve la même chose, et je suis contente que tu en parles. Je ne voudrais pas que tu penses que je t’achète. Il y a aussi que je me sens attirée par les filles, et toi en particulier, mais c’est nouveau pour moi. Je ne sais pas vraiment encore ou j’en suis.
- Et puis une dernière chose… je viens de faire un test de dépistage du sida, je ne l’avais plus fait depuis deux ans. J’aurai les résultats la semaine prochaine.
- Tu as des raisons d’être inquiète ?
- Non, pas réellement, même si j’ai eu des rapports non protégés récemment avec des gars que je ne connaissais pas. Il vaut mieux que je sache avant qu’on aille plus loin.
Nous avons quitté le bistrot, et Capucine a bien voulu me raccompagner à l’appartement. Elle m’a pris la main en marchant, en me disant qu’elle était contente de la conversation. Je pense que je pourrais sans doute tomber amoureuse d’elle.

Mercredi matin.
J’envoie le CV de Capucine à Brigitte des RH. Elle me téléphone en me disant qu’elle transmet immédiatement avec une recommandation. Capu peut s’attendre à un appel rapidement.
Un mail des RH, de l’assistante du directeur, avec une pièce jointe.
«
Mademoiselle,
Nos procédures internes prévoient une évaluation de nos employés à l’issue de la première année de présence dans notre société.
Au vu de vos performances et de la recommandation de vos responsables, nous avons décidé de vous faire passer au niveau trois, avec le titre de consultante, plutôt qu’assistante.
Votre rémunération passera dès lors, à compter du mois prochain, à xxx euros annuels hors bonus, et vous disposerez en outre d’une carte de crédit que vous pourrez utiliser à fins personnelles à concurrence de yyy euros par mois.
Nous vous prions enfin de bien vouloir prendre contact avec mon secrétariat pour un rendez-vous personnel avec moi, pour évoquer vos perspectives d’avenir au sein de notre société.
Veuillez agréer……

Signé

Eric Dupont
Directeur RH
«
Wow. Cela fait un paquet d’argent en plus… Possible que ma réflexion de lundi à André y soit pour quelque chose ? C’était de l’humour bien entendu, quand je lui disais être « très mal payée ». J’appelle, et prends rendez-vous aux RH pour jeudi.
Echanges sms avec Jean
« Salut Jean, tu as prévu quoi pour ce soir ? »
« Un ciné ça te va ? Je passe te chercher vers 19h30. OK ? »
« Super, appelle-moi quand tu es en bas, je descendrai tout de suite »
Je ne veux en effet pas montrer aux filles, à Sandra en particulier, que je vois trop souvent Jean. Cette histoire n’est pas très claire, et je n’ai pas envie d’être la cause de problèmes.
Jean m’emmène donc au ciné pour le dernier Woody Allen, et nous parlons de tout et de rien dans la voiture. Il me dit qu’il a passé dans la journée un entretien d’embauche pour un nouveau job. Il s’agit d’une ONG qui s’occupe de développement durable dans les pays d’Afrique noire. Le directeur, à la retraite dans 5 ans cherche un bras droit qui pourrait le remplacer. Jean semble très enthousiaste, car le job répond à ses aspirations de concret, mais devrait aussi le faire voyager pas mal.
- Tu penses que tu as une chance ?
- Difficile à dire, car je ne sais pas combien de candidats ils voient, mais en tout cas cela cliquait avec le directeur.
- Quand espères-tu une réponse ?
- Ils m’ont promis des nouvelles sous quinze jours.
- Croisons les doigts !
Le film n’était pas terrible, et je trouve que Woody Allen a déjà fait bien mieux que Blue Jasmine. Il y a aussi que j’étais un peu perdue dans mes pensées.
Je demande à Jean de me ramener tout de suite, car je ne me sens pas très bien, ce qui est vrai.
Au moment de se séparer, je sens bien que Jean est preneur d’au moins un baiser, mais je mets fin à ses ardeurs.
- Tu sais Jean, je suis désolée de te décevoir, mais je n’éprouve rien pour toi. Cela n’empêche que je suis toujours preneuse de moments avec toi, mais je crains que nous ne soyons pas faits l’un pour l’autre. Tu ne m’en veux pas ?
- Non, pas du tout, j’en étais arrivé à la même conclusion. Mais tu sais comment sont les hommes, toujours à vouloir répandre leur semence à tous vents…
Sa réponse me fait rire, et j’ai tout de même envie de l’embrasser goulument. Très peu en accord avec la séquence précédente, mais j’avais envie d’embrasser un garçon.
Jeudi 10 heures. J’arrive à mon rendez-vous aux ressources humaines, et suis reçue par le directeur, que je rencontre pour la première fois.
- Bonjour Mademoiselle.
- Bonjour Monsieur.
- Si vous vous trouvez là, c’est que vous avez reçu mon courrier ?
- Bien entendu, c’était une très belle surprise, et je vous en remercie.
- Pas de quoi. Nous procédons de cette manière pour ne pas décevoir ceux qui ne seraient pas élus, et vous connaissez notre culture de confidentialité.
- En effet.
- La raison de cet entretien est que nous pensons que vous pourriez avoir un grand avenir chez nous. Nous fondons de grands espoirs en vous dans le cadre du développement attendu de nos activités dans l’aéronautique.
- Je ne suis pas très au courant de ces développements.
- Le projet dans lequel vous êtes impliquée est un succès. Notre client désire augmenter la surface du projet, et l’étendre donc à d’autres fournisseurs. Nous avons donc de belles perspectives.
- Je m’en réjouis.
- Bien que nous soyons convaincus de votre capacité à évoluer dans le projet, nous pensons que votre profil gagnerait beaucoup à être renforcé par quelques formations complémentaires, dans le domaine de l’aéronautique. Il existe à Paris deux formations possibles, et une autre à Toulouse.
- Toulouse ?
- Oui, il s’est ouvert il y 5 ans une école spéciale là-bas, ce qui a du sens, car ils sont évidemment proches des chaines de montage.
- Comment me voyez-vous suivre cette formation là-bas ?
- En y habitant, bien entendu, et aussi en étant basée temporairement dans le nouveau bureau que nous ouvrons sur place à partir de septembre.
- Je vais réfléchir.
- C’est une bonne idée, merci de revenir me voir avec votre décision rapidement. De préférence dans les deux semaines qui viennent. Et aussi, j’aimerais que vous réfléchissiez à la possibilité de passer une licence de pilote amateur. Cela augmente fort votre crédibilité auprès des clients.
- Merci monsieur de la confiance que vous placez en moi. A bientôt,
Je passe la soirée sur internet à analyser les différentes possibilités et y réfléchir. Je n’avais jamais pensé à quitter Paris, et c’est vrai que vivre dans le sud est attirant. Toulouse est une ville jeune et dynamique. Quitter Paris, c’est devoir remettre beaucoup de choses en question, pas trop envie. En même temps n’est-ce pas le moment ? Beaucoup de questions donc, mais déjeuner avec André demain. Il en sera question. Coralie s’endort sur les souvenirs du weekend andalous. Elle a fort envie de jouir, et se souvient des jouets d’Isabelle dans la table de nuit. On ne vit qu’une fois.
Il pleut à nouveau des seaux le vendredi. Comme tout le monde le pensait, on a mangé notre pain blanc, et nous dégustons maintenant.
Je partage un bureau avec deux collègues, qui sont heureusement souvent absents. André vient m’y chercher pour aller au « Milord ».
- Comment vas-tu Coralie ?
- Très bien, j’ai eu une semaine riche et pleine d’inattendus.
- Ah bon ?
- Un courrier des Ressources Humaines…
- Ils t’ont enfin mis dehors (rires)
- Pourquoi ne m’aviez-vous rien dit ?
- C’est notre manière de faire, et si je t’en avais parlé, tu m’aurais dit que tu ne le méritais pas. Je me trompe ?
- Pas beaucoup sans doute, et j’aurais cru au népotisme.
- Tu vois, de cette manière tout est clair et transparent.
Nous sommes arrivés au restaurant, avons passé commande au rez, et sommes installés dans le petit salon qui ressemble un peu à une loge de théâtre. Velours aux murs, fauteuils assortis. La table est dressée pour deux, c’est très confortable, même si la déco est peu surannée.
- Alors ces écoles d’aéronautique, comment les sens-tu ?
- Je voulais vous en parler.
- Tu ne me tutoies plus en privé ?
- Je ne sais pas trop dans quel environnement je me trouve…
- Peu de chance qu’on nous entende.
- Quel est ton avis sur cette affaire d’écoles ?
- Je crois que tu devrais opter pour Toulouse.
- Pourquoi ?
- Parce qu’ils sont les meilleurs, les plus pragmatiques, et que c’est là que tu utiliseras le mieux ton temps. En plus tu te crées un réseau local qui ne peut être que bénéfique. A toi et à la boîte.
- Si je vais à Toulouse, je vais perdre le fil du projet en cours, non ?
- Certainement pas. Tu es devenue consultante maintenant, et le cœur des activités est près du client. Je compte te demander de devenir leur contact principal. Tu aurais un rôle d’intermédiaire entre nos équipes et Toulouse.
- A qui devrais-je rapporter alors ?
- Je reste ton patron, malheureusement (sourires).
- Et le rôle est compatible avec des études ?
- La formule est prévue pour les gens qui travaillent déjà, et nous avons compté que tu pourrais consacrer une journée à ces cours. Quatre au boulot, une aux études, plus le boulot d’une étudiante normale. Ces deux années pourraient être intenses, mais je crois que tu ne regretteras pas ces efforts.
- Donc tu as décidé pour moi…
- Bien sûr que non. Tu es libre de prendre une des formations à Paris, ou même de ne rien faire du tout. C’est ton choix !
- M’éloigner de Paris me fait un peu peur.
- Tu y seras de toute façon deux ou trois fois par mois, pour les réunions avec le staff et le management. Si je me souviens bien tu n’es pas encore propriétaire, ni encore mariée, et je suis convaincu que tu te referas un réseau sur place rapidement. Et puis la vie à Toulouse, c’est pas mal du tout.
- C’est vrai, j’ai trouvé cela chouette, les quelques fois où j’y étais. Mais je n’ai pas regardé les choses dans la même perspective.
- Tu en auras l’occasion la semaine prochaine, tu te souviens qu’on y est ensemble.
- Oui mais en réunion. Et connaissant mon patron, on sera au boulot douze heures par jour, sans avoir l’occasion de voir que la ville est rose.
- Ton patron, que tu ne connais pas encore si bien, a prévu une journée de boulot mardi. Réunions chez le client, pour te présenter aux pontes, ensuite visite de nos nouveaux bureaux, rencontre avec les chasseurs de tête qui t’aideront à monter ton staff.
- Mon staff ?
- Oui tu deviens patronne du bureau de liaison, et nous comptons sur toi pour faire tourner la boutique. Et mercredi, j’ai affaire sur place, mais tu as une journée de libre pour respirer l’air local, vérifier que la ville est bien rose à certains endroits (sourires), te renseigner sur les quartiers que tu aurais envie d’habiter, et par exemple passer ton nez dans certaines agences pour te trouver un logement à partir du 1er septembre, puisque c’est à cette date que tu devrais commencer à travailler sur place. Retour avec moi sur le dernier vol vers Paris.
- J’ai encore le choix ?
- Bien entendu, mais cela nous mettrait un peu dans l’embarras.
- Pourquoi ?
- Parce que je pense que tu es la seule dans le team à convenir parfaitement à ce nouveau rôle, parce que je pense que cette étape dans ta carrière est celle qui te permettra de grimper plus haut, plus vite que n’importe qui.
Le serveur nous amène une petite entrée, une bouteille d’eau et une demi-bouteille de Lagune 1995. Nous mangeons en silence, car André a compris qu’il me fallait intégrer toutes ces informations. Un sentiment étrange m’apparaît. Cet homme a tout pensé, tout prévu avec une précision incroyable. J’en suis mal à l’aise. Quelles sont ses vraies motivations ? Ne désire-t-il pas simplement m’écarter de Paris ?
- Tu veux goûter un peu de vin ?
- Si je me mets à boire le midi, on va au drame.
- Je ne te demande de boire, mais de goûter, ou même tremper les lèvres. Château La Lagune est un des vins les plus sexy que je connaisse.
- Sexy ?
- Incroyablement féminin et raffiné, et assez puissant en même temps. Très érotique. Et très à ton image.
- S’il est érotique, je vais alors en boire un tout petit peu. J’ai ressenti beaucoup de finesse, mais je n’ai pas encore vu sortir le loup du bois. (rires)
- Normal, pour cela il faut boire tout le verre avec un foulard sur les yeux.
Le serveur revient, change les assiettes. Bon, rapide et discret. Seconde séquence silencieuse où je continue à réfléchir à tout ça. Ai-je envie de vivre à Toulouse ? Pourquoi pas. Ai-je tellement d’attaches à Paris ? La coloc va de toute façon disparaître bientôt, Jean n’est plus dans le paysage, et Capucine n’y est pas encore. Dans le pire des cas, ou le meilleur, elle m’accompagnera.
- Je peux encore réfléchir un peu, et dire oui lundi, histoire de penser que je suis encore libre de ma vie ?
- OK, mais avant midi alors, car je me suis engagé avec Toulouse à venir leur présenter mardi la personne qui sera leur contact. Si ce n’est pas toi, il faut que je prévienne notre solution « bis » et il lui faudra quelques heures pour intégrer la nouvelle.
Autre petit blanc…
- J’ai encore une demie heure avant mes réunions. Comment vas-tu ?
- Il se passe plein de choses, et je réalise que ma vie était morne avant. La décision de quitter Matthieu était la bonne…
- A ce propos, j’ai un document pour toi. Il faudrait que tu le signes.
- C’est quoi ?
- C’est un document qui solde tes obligations dans le demi bail de votre appartement.
- Comment se fait-il que vous l’ayez ?
- Parce que j’ai indiqué à Matthieu qu’il fallait qu’il te libère de cela, et que toute communication, jusqu’à nouvel ordre, devrait passer par moi. Je l’ai fait car j’ai pensé qu’il fallait qu’il comprenne que les choses étaient sérieuses.
- Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé avant ?
- Parce que je n’en ai pas encore eu l’occasion, et que tu n’étais pas en état d’enregistrer l’information.
- Oui c’est vrai, merci.
Encore une fois André contrôlait tout. Ce sentiment bizarre me revient. Est-il possible que cet homme soit beaucoup plus machiavélique ? Je suis très mal à l’aise.
- Comment va la vie chez les filles ?
- Super, on s’amuse bien… Ce style de vie me convient pas mal…
- J’ai appris que tu voyais Jean ?
- Les nouvelles vont vite !
- Tu oublies qu’Olivia et moi sommes très liés.
- Oui j’ai vu Jean quelques fois, on a fait deux ou trois sorties, mais je ne pense pas qu’il soit un garçon pour moi, je n’éprouve rien pour lui.
- Tu fais bien, car Jean est un garçon….nocif.
Nocif ? C’est quoi encore cette histoire… André s’attend certainement à ce que je lui pose plus de questions, mais je me tais, perdue dans mes pensées et très mal à l’aise.
- Je crois qu’il est temps que je m’en aille pour ma réunion, dit André.
Rien d’important n’est évoqué pendant le retour, et je promets à André une réponse, lundi matin première heure pour sa « proposition » de Toulouse.
Un sms de Capucine vers 15 heures
« appelle-moi quand tu peux »
Je me dis qu’elle aura été contactée pour son boulot.
- Salut Capucine, j’ai quelques minutes pour t’appeler, dis-moi.
- Salut Coralie, tu sais quoi ? J’ai vu le type tout-à-l’heure, et je suis engagée à l’essai !
- Super ! Tu commences quand ?
- La semaine prochaine. J’ai eu beaucoup de chance, car ils ont un gros évènement dans un mois, et ils cherchaient quelqu’un qui puisse être comédien, mais pourra aussi aider à la mise en scène.
- Contente alors ?
- C’est rien de le dire… Merci encore !
- Je n’ai rien fait de très spécial. On se voit ce week-end et tu me racontes ? J’aime pas trop téléphoner du bureau… Je te rappelle ce soir, ok ?
- Ok, bisous.
Je me sens heureuse pour Capucine, et satisfaite d’avoir pu faire quelque chose pour cette chouette fille. En même temps, cela a été tellement vite… J’ai fait parvenir un cv par l’intermédiaire du boulot. Possible qu’il y ait quelque chose de pas net ? Ce malaise qui ne me quitte pas.
Plus tard, un mail d’André :
« Bonjour Coralie,
En annexe, la présentation du projet que tu sais, que tu devras donner mardi à Toulouse. Cela te laisse un peu de temps pour la préparer. Je répondrai à tes questions dans l’avion.
A bientôt,
André »
Une nouvelle fois, pas le moindre doute dans son message. Il aurait au moins pu faire semblant de me laisser le choix.

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