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Histoire d'Elisabeth, Chapitre 1: Retrouvailles

Voici la pénétrante et palpitante histoire d'Elisabeth, une jeune femme dans la mi-trentaine qui va connaitre une experience peu commune en une dizaine de chapitres. Merci de vos commentaires: je publie pour la première fois

Proposée le 28/03/2016 par Pierre Degand

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Thème: Jeu érotique
Personnages: FF
Lieu: Inclassable
Type: Roman


Il y a quelques mois, j’ai retrouvé par hasard une ancienne amie de lycée, Maryse, avec laquelle durant mes années d’adolescence j’avais partagé premiers émois amoureux et premières expériences érotiques. Puis les aléas de la vie, surtout celle de mes parents, nous avaient séparées et notre correspondance, in-tense au début, s’était rapidement amenuisée et devenue sporadique. Très vite, après les résumés factuels des vingt dernières années, nous en sommes venues à parler… amour et sexe, comme nous le faisions avant. Très tôt elle avait découvert et assumé sa bisexualité, tantôt en couple avec l’un, tantôt avec l’une, parfois seule, tout comme ses penchants libertins et légèrement pervers, ce qui n’avait en rien diminué la grande complicité qui la liait à son « petit » frère, son cadet d’à peine un an, avec qui j’avais eu une rela-tion. Son caractère dominant, qui parfois me la faisait fuir pendant quelques semaines, s’était encore affer-mi.
De mon côté, après 14 années de vie commune, je venais de me séparer de mon compagnon, puis mari, avec qui j’avais eu une vie presque harmonieuse, agrémentée de périodes orageuses, de réconciliations passionnées et pimentée par quelques soirées ludiques assez épicées.

Maryse me parla alors de son admiration pour les libertins du XVIII., des hommes et des femmes qui avaient répudié toute religion, toute morale et toutes convenances et qui savaient non seulement donner libre cours à leurs envies, pulsions, perversité même, mais aussi les organiser, les gérer comme on dit maintenant, sans tenir compte ni de la morale ni des préjugés, et qui ne vivaient que pour leur plaisir, non pas personnel et égoïste comme on le croit trop souvent, mais partagé, autant avec leurs compagnons de débauche qu’avec leurs victimes que l’attrait tyrannique du plaisir contraint à devenir consentantes.
A ces mots, je ne pus m’empêcher d’évoquer le trouble bizarre, mais délicieux aussi, qui s’était emparé de moi quand, lors d’une de ces soirées ludiques, j’avais été contrainte, sous la forme de gage, à m’exhiber à mes partenaires de jeu, puis à me livrer à leurs attouchements et à d’autres choses encore. J’attendais ces gages, surtout ceux que les femmes imaginaient, avec le plaisir trouble et malsain de celle qui consent à devenir victime, qui y aspire même, car elle sent que seule cette contrainte la conduira à faire ce qu’elle a, tout au fond d’elle-même, très envie, voire besoin, de faire. Par après, je m’étais trouvée abjecte, désaxée, anormale mais bien souvent j’y revenais en rêve et ils fournissaient fréquemment la matière de mes scéna-rios masturbatoires.

Cette confidence piqua la curiosité de Maryse qui n’en laissa rien paraître mais demanda d’un ton un peu trop détaché jusqu’où nous étions allés dans les gages. Je voulus esquiver et répondis d’une façon générale que les pénétrations hors couple étaient exclues, mais cela ne la satisfit pas.
— Ce n’est pas ce que je t’ai demandé, Élisabeth… Je veux savoir jusqu’où vous êtes allés… Si les péné-trations hors couple étaient exclues, les autres étaient permises ou encouragées … ça veut dire que ton ma-ri t’a prise devant les autres, non ?
— … oui
— Raconte !
— Surprise par la brusquerie de sa réplique, je lui murmurai, un peu penaude, comme prise en faute, qu'à la fin d’une soirée, chaque couple avait dû faire l’amour devant les deux autres couples qui regar-daient. On avait tiré à pile ou face…
— … pour décider si ce serait du côté pile ou du côté face…
— Voilà…
— Et ça a été quel côté pour vous ?
— …. pile
— Ton mari t’a sodomisée devant les autres ? Tu as aimé ?
— …
— Tu as aimé ?
— … oui
— Quand tu as vu les autres couples baiser devant toi, tu aurais aimé être à la place d’une des femmes ?
— …
— Réponds bon sang !
— Oui !
— Dis-moi maintenant quel a été le gage, non pas le plus dur, mais dont la contrainte t’a finalement procuré le plus de plaisir.

J’ai pris quelque temps pour réfléchir, puis je lui avouai que j’avais dû me donner lentement un orgasme allongée devant tout le monde, les jambes largement écartées et les chevilles immobilisées par deux hommes. J’avais d’abord voulu refuser le gage, mais je l’avais fait quand même, ayant accepté les règles du jeu, comme me l’avait rappelé sèchement la femme qui m’avait donné le gage. Je dus raconter à Maryse la façon dont le gage s’était déroulé et décrire l’orgasme que j’avais eu. Puis elle voulut alors savoir quel était le gage qu’une autre joueuse avait subi et que j’aurais voulu recevoir à sa place. Là, j’ai dû me remémorer tous les gages qui avaient été donnés et les émotions qu’ils avaient suscitées en moi. Une femme avait été promenée en laisse dans le living, offerte comme un animal domestique aux caresses et attouchements successifs de chaque joueur, une autre avait dû, pénétrée par son mari, faire jouir de sa bouche la maîtresse de maison, puis son mari. J’ai été gênée, je me suis confessée.
— J’aurais aimé être à la place de la femme qui, bâillonnée, les yeux bandés et les mains liées au-dessus de sa tête, avait été livrée aux sévices des autres joueurs. Tous sexes confondus, nous avons à tour de rôle pincé ses tétons, pétri ou mordillé ses seins, pincé ses lèvres, introduit nos doigts dans son vagin. Son anus n’avait pas été épargné non plus, ni par les hommes, ni par les femmes, l’une d’elles y avait intro-duit un rosebud. Quelques légers coups de garcette lui avaient été appliqués sur l’intérieur des cuisses et sur les fesses. Elle tentait de sourire encore un peu sous les sévices. Plusieurs hommes exigeaient qu’elle écarte encore plus les jambes, certains riaient de son clitoris très érigé. Pour finir une femme l’avait fait jouir. Elle avait eu un orgasme d’une rare intensité.

Maryse prit un temps de réflexion.
— Tes fantasmes, dans le fond, n’ont pas changé, ils ont surtout pris de l’ampleur.
J’ai rougi, j’étais trop embarrassée, trop honteuse d’avoir avoué mes fantasmes en décrivant ces gages. Je me savais habitée de fantasmes d’esclavage sexuel, de pénitences, et de punitions. J’avais découvert, admis, sans doute pas encore entièrement assumé, que la contention, l’immobilisation, le fait d’être livrée, privée de choix et de mouvements, aux caprices des autres faisaient naître en moi des frémissements, des frissons, des vagues de plaisir trouble mais par la suite des sentiments de rejet, de répulsion. Je tentai de me rattraper, du moins de minimiser mon aveu.
— Mais tu sais… dans l’ensemble ces soirées ne m’ont pas vraiment plu… j’y suis allée surtout par cu-riosité, et poussée par mon ex… Je m’étais sentie très sale en en revenant. Les participants étaient peu éduqués ; ils devenaient assez vulgaires sous l’emprise de l’alcool et d’ailleurs après trois soirées, j’avais refusé catégoriquement d’aller à d’autres…
— Ok… Mais tu t’es masturbée quelques fois en te rejouant ces scènes, hein ?

Elle avait vu juste, comme autrefois.
Elle m’expliqua ensuite qu’elle faisait partie avec son frère (et en disant Marc, son nom, elle me regarda droit dans les yeux) d’une société de libertins qui organisait de ces assemblées orientées sexe pervers où les membres donnaient libre cours à leurs pulsions, à leur perversité. Il ne s’agissait pas de jeux de hasard comme ceux que je venais de raconter ou de banales partouzes, mais de moments précieux, de journées au cours desquels chaque membre pouvait donner libre cours à ses pulsions et vivre pleinement et sans con-trainte tous les aspects de sa sexualité. Ils enrôlaient pour leurs assemblées un ou deux esclaves à la dispo-sition des participants, s’ils voulaient les mêler à leurs jeux. On n’attendait rien de spécial de ces per-sonnes, si ce n’est être objets de désir et objets de plaisir, prêtes à laisser de côté toute forme de pudeur en étant contrainte à des exhibitions et pratiques dites lubriques ou obscènes, et être parfaitement bi-sexuelles pour pouvoir être offertes, nues, parfois entravées, aux caprices de convives aussi bien hommes que femmes. La vulgarité, les mots grossiers, les injures et les humiliations verbales étaient bannis, ainsi que l’abus d’alcool. Le théâtre et l’attirail SM des masques, menottes, pinces, cire, cuir et latex étaient éga-lement absents. On utilisait parfois collier et laisse, chaînes, de temps en temps le martinet ou la garcette, mais surtout pour les membres qui aiment ça. Les assemblées se déroulaient dans la plus grande correc-tion, avec raffinement et distinction même.

Maryse ne voulait pas me convaincre de participer, elle ne voulait pas me « recruter », elle me signifiait simplement que cet univers existe et que je pouvais y entrer si cela me tentait. J’allais y penser un jour avec une sensation d'attraction excitante, un autre jour ce sera avec répulsion. Je ne savais que répondre et demeurais songeuse. Elle gribouilla sur un bout de papier son numéro de portable et son adresse de mes-sagerie en me disant de la contacter dans trois jours, et pas avant, si l'idée avait fait son chemin, si je vou-lais aller plus loin. Elle me colla une bise sur la joue en me soufflant à l’oreille un « à bientôt » plein de sous-entendus, et se sauva, prétextant un rendez-vous auquel elle était déjà en retard. Je commandai un expresso. J’étais abasourdie, troublée, chamboulée entre la tentation de la rattraper, de lui téléphoner pour lui dire que j’acceptais, et l’écœurement qui serrait ma gorge quand je me voyais si… dépravée.
Je passais les deux jours suivants comme dans un état second, démangée par mes envies et honteuse de les avoir. Je me voyais « laisser de côté toute forme de pudeur, contrainte à des exhibitions et pratiques obscènes, offerte, nue et entravée, aux caprices de convives aussi bien hommes que femmes », me donnais du plaisir en imaginant les sévices qu’ils m’infligeaient, puis, les emballements de l’orgasme retombés, je me trouvais débauchée, vicieuse, abjecte, dépravée, amorale, écœurée de moi-même, tentant de me con-vaincre que ce n’était pas moi la femme que je voyais dans les scénarios qui repassaient en boucle dans ma tête.
Je réussis cependant à ne pas contacter Maryse; je reposai le téléphone ou effaçai les brouillons de mails à plusieurs reprises. Des souvenirs à moitié enfouis de mes relations passées avec Maryse et son frère me revenaient. Elle n’avait pas beaucoup changé, elle se servait toujours des autres pour assouvir ses désirs, satisfaire ses caprices, mettre en scène sa perversité. Je revécus dans un rêve éveillé cet après-midi où après avoir joué à nous faire jouir, elle avait insisté pour que Marc me prenne devant elle. Elle n’était pas restée spectatrice, m’embrassant les seins, la bouche pendant que Marc me pénétrait, caressant son dos, ses fesses, ses testicules pour stimuler son ardeur. Je frémis à ce souvenir presque oublié, troublée, émous-tillée aussi par les relations ambiguës entre Maryse et Marc.

Le troisième jour, je n’y tins plus. Je composai le numéro de Maryse. Elle attendait mon appel, savait très bien pourquoi je l’appelais, mais ne voulut répondre à aucune de mes questions. Elle me donna ren-dez-vous le soir même chez elle, pour en parler de vive voix. Moins qu’une invitation, c’était une convoca-tion.


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Commentaires de l'histoire :

Caval
La suite promet d'être admirable
Posté le 30/03/2017

abelard33
Bravo, je partage le commentaire d'Eulalie....
Posté le 25/11/2016

Eulalie
Pour un début, c'est très bien. J'ai aimé les flash-back. C'est très bien écrit, dans un français très soigné. L'érotisme n'est pas toujours dans la description détaillée de scéne de coïts. Merci de nous le rappeler. Vivement la suite!
Posté le 28/03/2016


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