Histoire Erotique

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Que sont-ils en train de faire? 3 (suite et fin)

Le jour se lève après une nuit d'infidélités diverses et torrides. Je dois décider quoi faire avec ma petite amie Elie alors que mon amante Lisa ne sort plus de mes pensées. Comment va se terminer cette journée? Suite et fin (?)

Proposée le 4/05/2021 par Sunstone

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Thème: Couple, passion
Personnages: FH
Lieu: A la maison, intime
Type: Roman


J’ouvre les yeux et m’extrais à grand peine d’un sommeil lourd, avec le sentiment d’avoir dormi sous une couverture de briques. Les sensations reviennent lentement dans mon corps engourdi, mes sens me donnent l’impression d’avoir été enfermés dans une brume opaque dont ils commenceraient juste à sortir. Progressivement, la chambre autour de moi devient un peu plus nette sous la faible lueur du soleil perçant à travers les vieux volets. Une douleur diffuse à l’épaule devient également plus présente à mesure que j’émerge, et je réalise que je n’ai pas changé une seule fois de position durant la nuit. Je libère mon bras, écrasé sous le poids de mon corps depuis plusieurs heures, dans un grognement.

Des images, des sensations me reviennent en mémoire dans un désordre absolu. Des souvenirs de désir, jalousie, amour, angoisse, sérénité, culpabilité, et d’une excitation extraordinaire. Je mets plusieurs minutes à faire la différence, à réaliser que c’était bien la réalité, et non un rêve. À ma décharge, d’habitude seuls les rêves sont aussi improbables que ça…

Je me retourne et constate que je suis seul au lit ; Elie est déjà levée. Repenser à elle me plonge dans un océan de sentiments étranges et contradictoires, et je relève la couette pour m’y enfouir le visage dans un nouveau grognement atterré. Comment en sommes-nous arrivés à cette histoire de fous ? Qu’allons nous faire maintenant ?

Je reste enterré sous les draps pendant de longues minutes, les yeux fermés, vidé de toute l’énergie nécessaire à me relever. Je m’efforce de prolonger aussi longtemps que possible ce moment après le réveil où le monde extérieur n’existe pas encore, où le lit forme un cocon isolant et protecteur autour de moi.

Petit à petit, de la confusion de mes pensées, l’une d’entre elles émerge et domine toutes les autres. Lisa. Son visage, sa peau, son regard, son sourire, ses lèvres sur les miennes occupent peu à peu mes pensées et éloignent toutes les autres. Une nappe de chaleur et de félicité semble m’envelopper de l’intérieur. Je profite un instant de cet instant de béatitude, puis me décide finalement à m’extraire de mon lit. Peu importe le reste, je veux la voir.

Le soleil est vif à la fenêtre et les beaux jours sont là : je m’habille léger, un short, un T-shirt, et je descends au salon. Mon regard se fixe un instant sur le canapé, des images torrides me reviennent subitement en mémoire et s’y superposent. Je ne verrai plus jamais ce canapé de la même manière.
Je tourne la tête et trouve Elie, Clem et Lisa, les visages riants, attablés pour un petit déjeuner tardif. Je constate l’absence d’Aymeric, et me rappelle alors qu’il partait tôt ce matin pour passer le week-end en famille. Il n’y aura donc que nous quatre à la maison aujourd’hui. Oui, décidément, ça va être une drôle de journée.
Je leur adresse un salut de groupe, dépose un bref baiser sur le front d’Elie et m’attable à mon tour.

Les discussions vont bon train alors que nous déjeunons. Clément et Elie nous racontent leur version de la fin de soirée.

« On a arrêté le poker peu après le départ d’Aymeric, Clément m’a appris un autre jeu de cartes », raconte Elie, « Comment ça s’appelle déjà ?
- Le tr-.. le président !
- Voilà, c’est ça. C’était pas facile au début mais j’ai vraiment adoré une fois que je me suis un peu habituée ! »

Je manque de m’étouffer. Je connais évidemment ce jeu moi aussi, pour y avoir beaucoup joué au lycée pendant les pauses. Cette conversation prend un tout autre sens quand on connaît l’autre nom de ce jeu de cartes… le « trou du cul ».
J’enfouis mon visage dans mon bol pour ne rien laisser paraître. Les images de leur « partie » d’hier soir me reviennent en mémoire, mais je ne ressens presque plus de jalousie, seulement de l’amusement face à cette excuse particulièrement appropriée, et un reste d’excitation.

La vitesse à laquelle tout a changé entre Elie et moi, même si c’est encore non-dit, me surprend toujours. Nous n’étions pas ensemble depuis très longtemps, et de toute évidence, pas aussi fous l’un de l’autre que nous l’aurions pu… mais je ne m’attendais pas à accepter aussi vite ou aussi facilement ce changement. Elie, quant à elle, ne laisse rien paraître de sa nuit, semble naturelle, très complice avec Clément, sans montrer de signes coupables envers moi… C’est véritablement une situation étrange. Mais plus je regarde Lisa, plus je suis content d’avoir fait ce choix impossible cette nuit…

Alors que les discussions continuent sur tous les sujets, je remarque que ma maîtresse essaie d’attirer discrètement mon attention. D’un mouvement des yeux, elle m’indique quelque chose dans la direction d’Elie. Je regarde une première fois, sans rien voir, tourne à nouveau la tête vers Lisa, elle pointe innocemment le doigt vers son propre menton. J’observe à nouveau, et trouve enfin ce qu’elle voulait me montrer. Une petite trace blanche, séchée, au niveau du menton de ma copine…

Je prends mon téléphone et entame une discrète discussion écrite avec ma voisine de table :

« :O
- T’as vu ??
- Ils ont commencé quand ??
- Je sais pas, je suis arrivée 5 minutes avant toi
- Ils dorment jamais ?
- On dirait… En tout cas, elle s’en fout partout quand elle s*** !
- Ça arrive même aux meilleures !
- Pas à moi !
- Je demande à voir…
- Quand tu veux »

Je commence à nouveau à me sentir à l’étroit dans mes sous-vêtements. Comment fait cette femme pour m’exciter aussi efficacement ?
Je me colle à la table pour m’assurer que mon érection ne soit pas visible et essaie discrètement de me replacer plus confortablement. Je reçois un nouveau sms :

« Maintenant
- ???
- Sors la »
Je la regarde avec des gros yeux.
« T’es folle ??
- Juste 2 coups de langue. Un petit teaser
- T’es malade
- Tu aimes ça
- … ouais
- Vas-y alors »

Après un instant d’hésitation, j’entreprends d’ouvrir le plus discrètement possible ma braguette et d’en extraire mon sexe dressé. Mon visage est brûlant et je me demande comment les autres ne m’ont pas déjà grillé. Lisa m’aide en attirant l’attention sur elle, commençant à raconter des anecdotes dont elle a le secret. Je lui adresse un très discret signe de tête, stressé. Le plus naturellement du monde, en plein milieu d’une phrase, elle pousse une cuillère du coude pour la faire tomber sous la table.

« Merde ! s’écrie-t-elle. Attendez une seconde, je ramasse… »

Je m’efforce alors à mon tour d’orienter l’attention au-dessus de la table alors qu’elle s’agenouille en-dessous. J’entretiens la discussion tant bien que mal, alors que je sens subitement une bouche envelopper mon gland, une langue le caresser sensuellement pendant de brèves secondes. Puis elle repart, me laissant une sensation de froid, se relève et se réinstalle, l’air de rien.
Comment font-ils tous pour avoir l’air si innocents ? J’ai l’impression que tous mes méfaits sont inscrits au feutre sur mes joues…

Alors que je referme ma braguette avec toute la discrétion dont je suis capable, je sens mon téléphone vibrer à nouveau :

« Mission accomplie !
- Bien joué
- T’as aimé ?
- Génial, mais un peu court
- Je finis dès que possible
- J’ai hâte
- Et moi donc »

Puis elle relance après quelques secondes :

« Douche ?
- Ensemble ?
- Oui
- Tentant… mais dangereux non ?
- Pire que de te faire sucer sous la table devant tout le monde ?
- Vu comme ça… »

Toujours de la suite dans les idées, ma Lisa…

« Au fait Elie, lui dit-elle, si tu veux te doucher on a deux salles de bain, une à chaque étage. Tu peux prendre mes shampooings et tout, n’hésite pas !
- Ah merci super sympa ! J’en aurais bien besoin, j’ai transpiré à fond cette nuit.
- Oui et frotte bien le menton aussi, ajoute Lisa d’un air moqueur, tu t’es mis un peu de lait dessus !
- Oh, merde ! Merci, j’avais pas vu ! », répond-elle en se frottant la peau.

Le petit sursaut de surprise gêné et l’échange de regard en coin entre Elie et son amant nous auraient sans doute complètement échappé si nous n’avions pas su. Là, ça nous saute aux yeux, et nous échangeons à notre tour un bref regard amusé et complice.
Elie s’éclipse rapidement pour prendre sa douche dans la salle de bain d’en bas, et j’annonce rapidement que je vais faire de même dans celle du haut.

Fébrile, je monte les marches quatre à quatre, ferme la porte derrière moi sans la verrouiller et me déshabille en vitesse. J’ai à peine le temps d’allumer le jet d’eau que la porte s’ouvre sur celle qui habite désormais toutes mes pensées.

« Ferme bien la porte, lui dis-je un peu bêtement.
- Quoi, tu veux pas un peu de risque en plus ? me répond-elle, espiègle, en verrouillant la porte malgré tout.
- Non, je veux profiter de toi sans être dérangé. »

Ma réponse la surprend, et un sourire sincère se dessine sur son adorable visage. Elle se déshabille alors rapidement devant mes yeux et mon sexe se remet au garde à vous à une vitesse fulgurante, avant même qu’elle me rejoigne pour m’embrasser, liant son corps nu au mien.

« Elle met longtemps à prendre sa douche ? me demande-t-elle dans un soupir alors que nos lèvres se séparent.
- Un peu, mais il faut que je sorte avant.
- Pas de temps à perdre alors ! », dit-elle en s’agenouillant.

Et sans autre forme de procès, elle s’empare de ma queue et l’embouche aussi loin qu’elle le peut, m’arrachant un gémissement de plaisir. La chaleur de sa bouche m’enveloppe et se diffuse dans mon corps, et bientôt je ressens des ondes de plaisir dans chaque molécule de mon corps, alors que ses lèvres vont et viennent, que sa langue lèche, que sa main branle avec ferveur, et je sais déjà que jamais je ne me lasserai de cette sensation.

Des soupirs de plaisir m’échappent que je peine à retenir, alors qu’une de ses mains s’attarde sur ma poitrine et vient agacer un de mes tétons, qui se met à pointer timidement. Elle le caresse, le triture avec douceur entre deux doigts, ajoutant à mon plaisir des sensations d’un genre nouveau, alors que son autre main passe entre mes jambes, s’accroche à ma fesse pour donner plus de prise à sa divine fellation.

Ses lèvres m’enserrent, sucent, embrassent, sa langue roule, frotte, presse chaque parcelle de ma queue tendue à l’extrême, alors que sa main glisse subtilement et qu’un doigt hésitant vient se faufiler discrètement entre mes fesses. Sans signe de recul de ma part, elle approche le bout de son doigt de ma rosette et se met à la masser doucement. Elle n’osera pas aller plus loin, mais cette triple stimulation, inhabituelle, ajoutée à mon état d’excitation débordante sont d’ores et déjà en train de m’amener aux portes de l’orgasme à une vitesse folle et incontrôlable.

Des spasmes de jouissance m’agitent. Je caresse les cheveux et le visage de mon amante d’une main, dans un signe pour la prévenir, ce qui a pour seul effet de lui faire redoubler d’efforts. Je ne peux ni ne veux plus me retenir. Dans une série de râles que le bruit de la douche peine à masquer, mon plaisir explose, me foudroie, ma verge se contracte par saccades, je sens mon sperme la traverser avec force et s’en extraire en de puissantes giclées que ma sublime partenaire reçoit avec application au fond de sa gorge. Je m’appuie sur le mur du mieux que je peux pour ne pas chanceler, alors qu’elle s’attarde patiemment pour ne rien laisser perdre de ma semence.

Ses lèvres quittent enfin mon sexe qui déjà rétrécit, épuisé. Elle se relève et me prend dans ses bras, je m’y repose un bref instant, le temps que mes forces reviennent. Je la serre contre moi, m’enivre de son corps, du délicieux toucher de sa peau, et lui murmure à l’oreille.

« C’était… incroyable.
- A ce point ?
- Meilleur que jamais.
- Vraiment ?
- Oh ouais.
- … meilleur qu’elle ?
- … ça je saurais pas te dire.
- Comment ça ?
- Ben… »

Elle met un instant à comprendre.

« Elle te l’a jamais fait ? »

Je secoue la tête négativement.
Elle se blottit un peu plus contre moi.

« Comment tu te sens par rapport à tout ça ? Interroge-t-elle.
- Ça va. Bizarrement. »

Elle détourne la tête, un voile de tristesse sur le visage. Je me rapproche d’elle, la paume de ma main venant caresser sa joue avec douceur.

« Ça va ?
- Ça va, me répond-elle d’un ton hésitant. Je… j’aurais voulu qu’on ait plus de temps. »

Je plonge mon regard dans ses yeux et la réponse s’impose d’elle-même, évidente.

« On pourrait avoir du temps… On pourrait avoir tout le temps du monde, si tu le veux.
- Tu veux dire… »

Je hoche la tête. Elle me dévisage, dans un mélange d’excitation et de confusion.

« Mais, et…, commence-t-elle.
- On n’était pas ensemble depuis longtemps. Je n’ai pas l’impression qu’elle aura beaucoup de regrets.
- Et toi ?
- Comment je pourrais, avec quelqu’un d’aussi incroyable que toi ? »

Je crois voir perler des larmes d’émotion dans ses beaux yeux, juste avant qu’elle les referme pour m’embrasser avec tendresse.

Bien trop vite, nos corps doivent se séparer. Je l’embrasse une dernière fois pour m’imprégner de cette sensation, la faire vivre dans mon esprit pour les moments qui suivront, puis termine en vitesse mes ablutions. Je me prépare à sortir discrètement de la salle de bain quand j’entends mon amante me héler discrètement. Elle me montre sa bouche.

« Pas une trace, au fait ! Je l’avais dit ou pas ? », déclare-t-elle, son espièglerie retrouvée.

J’éclate d’un rire discret. Cette femme complètement dingue me rend fou moi aussi, et je ne souhaite rien de plus qu’embrasser cette folie. Je m’éclipse de la salle, tout à la fois rassuré de ne trouver personne pour me surprendre derrière, euphorique de ce que je viens de faire, et angoissé de ce que j’ai à faire.

Le salon est vide quand je descends. Je termine de débarrasser la table, puis m’affale sur le canapé, cette fois sans même repenser à ce qu’il a subi ces dernières heures. Je commence à lire le premier magazine qui me tombe sous la main, mais rien à faire, je n’arrive pas à me concentrer.

A court d’idées, je lance un Mario Kart sur la console, ça m’occupera un peu les mains et l’esprit en attendant de rassembler le courage qui me sera nécessaire. Au fur et à mesure, Elie, puis Lisa et enfin Clément sortent de la douche et rejoignent la partie, et nous nous y amusons finalement ensemble une bonne heure.

Après une énième défaite cuisante d’Elie, qui décidément est vraiment mauvaise perdante, Lisa s’éclipse, prétextant avoir un travail à terminer pour lundi. Je propose alors à Elie d’aller faire une petite balade au parc proche de la maison. Ma voix me semble alors tremblante et terriblement peu naturelle, mais elle accepte sans suspicion apparente.

L’air frais et encore doux de la fin de matinée me fait du bien, et je me détends légèrement. C’est Elie qui parle le plus. Elle s’excuse d’avoir râlé pendant le jeu, me pose des questions sur mes colocs, me dit à quel point elle les a vite apprécié. Elle ne s’en rend pas compte, mais le nom de Clément revient souvent dans sa bouche. A moins que ce soit moi qui surinterprète ?
Nous atteignons rapidement le parc, que nous parcourons une dizaine de minutes avant de nous asseoir sur un banc près d’un petit plan d’eau.

Alors qu’un silence s’installe, une ombre passe sur son visage. Je prends alors une grande inspiration et me lance :
« Elie, je…
- J’ai quelque chose à te dire… » m’interrompt-elle. Surpris, je la laisse continuer, mais rapidement, elle s’emmêle :
« Cette nuit, j’ai… Enfin… Non, j’ai réfléchi, et… On… Enfin, je… On a... »

Je l’interromps à mon tour.

« Je sais, lui dis-je en me raclant la gorge. Toi et Clément…
- Hein ? Quoi ? Non, je… Comment tu sais ? » s’affole-t-elle.

Je lui répond, gêné, que je les ai vus. Je n’entre pas dans les détails, c’est déjà assez embarrassant. Devant son expression choquée, je poursuis rapidement :
« Mais, euh… je l’ai fait aussi, alors… je t’en veux pas. »

Si la situation avait été moins tendue, elle aurait prêté à rire. Le visage d’Elie me semble passer instantanément par toutes les couleurs possibles. Elle apparaît tout à la fois surprise, offusquée, en colère, et morte de honte. Je n’en mène pas large moi non plus, et j’imagine que mon expression doit être tout aussi risible.

« Tu veux dire… Cette nuit ? Avec…
- Avec Lisa oui. Je suis désolé, j’aurais jamais imaginé, mais ça s’est passé comme ça et…
- Et tu n’as pas pu t’arrêter, complète-t-elle en regardant dans le vide, comme s’adressant à elle même.
- Non… Je n’ai pas pu. Je n’ai pas… voulu. »

« Moi non plus », déclare-t-elle après une pause.

Je m’excuse encore. Elle aussi. Un ange passe, puis je reprends la parole :

« Tu veux faire quoi ?
- Je sais pas. J’aimerais essayer quelque chose avec Clément, j’imagine. Cette nuit, c’était… Pardon, je devrais pas parler de ça avec toi.
- Non, vas-y !
- … J’ai eu l’impression de me découvrir. Tu sais comment je suis normalement… Très classique, très réservée, mais là… J’ai jamais été comme ça avant cette nuit.
- J’ai vu ça, lui dis-je avec un sourire gentiment moqueur.
- Arrêêêête, me fait-elle en se cachant le visage. Je crève de honte, je suis sûr que tous mes ancêtres sont en train de me juger de là où ils sont. »

Nous rions un instant ensemble. L’étrangeté de la situation et de nos sentiments contradictoires fait lentement place à un soulagement partagé.

« Moi je te juge pas. C’est un peu bizarre à dire comme ça, mais en fin de compte je suis surtout content pour toi.
- C’est gentil… Et toi alors ? Avec Lisa ?
- Ouais… J’arrête pas d’y penser maintenant. Ce qui est très bizarre parce que ça m’était jamais venu à l’esprit avant. Mais… ouais, je voudrais être avec elle. »

Elle me regarde sans dire un mot, un sourire sincère sur le visage, et je lui souris en retour.

« C’est sûrement la rupture la plus débile de toute l’histoire des ruptures », réalise-t-elle à haute voix.
J’éclate de rire.
« C’est vrai. Et en même temps… on s’en sort bien, non ?
- Ouais !
- On reste amis ?
- Bien sûr » conclut-elle avec un sourire.

Tranquillement, nous reprenons la balade, parlons de tout et de rien, de la semaine passée et de celle à venir, jusqu’à nous retrouver sans l’avoir réalisé sur le palier de la porte de la coloc. Nous nous regardons d’un œil anxieux. Par quoi on commence quand on a un truc pareil à dire ?

La main tremblante, j’ouvre la porte et m’engouffre dans la maison. Je repère rapidement Lisa et Clément en train de discuter dans le salon. Alors que je les rejoins, la solution la plus simple et la plus bête me vient à l’esprit.

Je traverse le salon droit vers les beaux yeux surpris de Lisa, prends son visage entre mes mains et l’embrasse à pleine bouche. A nouveau nos lèvres fusionnent, et à nouveau le monde nous semble enfin en harmonie. Les yeux fermés, tout à la passion de nos sentiments naissants, nous perdons la notion du temps.
Jusqu’à ce qu’un raclement de gorge sonore résonne bruyamment pour nous interrompre.

« On vous dérange pas ? » s’exclame Elie avec un sourire narquois.

Nous nous retournons et manquons d’éclater de rire. La tête de Clément à cet instant vaut tout l’or du monde. Il tourne son regard vers Elie qui lui fait un signe de tête. « Ils sont au courant ». Rouge comme une pivoine, paniqué, il se tourne vers moi et commence à s’excuser, mais je l’interromps immédiatement. On a tous fait des conneries à différents niveau ces dernières heures, mais on a eu la chance de tous y trouver notre bonheur, alors autant en profiter.

Laissant derrière nous un Clément confus entre les mains de celle que je dois désormais appeler mon ex, nous nous éclipsons alors pour les laisser discuter et allons nous asseoir un instant, ensemble, dans le jardin.

Au bout de plusieurs longues minutes à nous regarder silencieusement, je me lance :

« Je suis content que tu aies débarqué dans mon lit cette nuit. C’était dingue, mais le résultat en valait la peine.
- J’étais complètement folle ouais !
- C’est vrai. Mais ça fait partie de toutes les choses que j’aime tant chez toi. »

On se regarde comme deux ados amoureux, un sourire béat sur le visage. Alors qu’elle se penche à nouveau vers moi, la porte du jardin s’ouvre derrière nous et le visage d’Elie en sort comme un diable de sa boîte.

« Bon nous du coup on vous laisse, on va finir le week-end chez moi !
- Ah bon ? lui répond Lisa avec un sourire. Vous ne restez même pas manger ce midi ?
- Nan c’est super gentil merci mais on va y aller. Le week-end est court et on veut être tranquilles pour… jouer aux cartes.
- Jouer aux cartes hein ? » nous moquons-nous, amusés.

Cinq minutes plus tard, nous sommes sur le pas de la porte d’entrée, leur adressant un salut amical alors qu’ils s’éloignent en courant pour attraper le bus les rapprochant du centre-ville. Nous rions un instant de leur empressement. Puis nous nous jetons l’un sur l’autre.

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Nous avons fait l’amour dans toutes les pièces de la maison ce week-end là.
Sans rien pour nous interrompre, nous avons pris tout le temps d’explorer nos corps.
Sans personne pour nous entendre, nous avons gémi et crié nos plaisirs partagés à hautes voix.
Nous avons profité de longues douches ensemble.
Nous avons très peu mis de vêtements.
Nous avons flâné ensemble dans nos deux lits, sur le canapé, blottis l’un contre l’autre dans un fauteuil, allongés dans une montagne de couvertures à même le sol.

Nous nous sommes séparés à contrecœur le lundi matin, avons compté les minutes pour nous retrouver le soir, et nous avons recommencé tous les autres jours de la semaine.

Après quelques mois, nous avons quitté la coloc pour nous installer ensemble, dans un petit nid d’amour qui n’appartiendrait qu’à nous deux.


Elie et moi sommes toujours restés amis. Nous nous revoyons de temps en temps pour boire un verre ou faire des soirées. Nous communiquons souvent.
Elle a fini par se séparer de Clément ; leurs attentes et leurs besoins ne s’accordaient plus. Mais depuis cette folle nuit à la coloc, elle sait ce qu’elle veut dans la vie. Elle est heureuse et épanouie, et j’en suis ravi.

Ce week-end si étrange a tout changé dans nos vies, et nous le chérissons encore tous les trois.

Elie s’est découverte.

Mon amour et moi nous sommes trouvés.


Nous nous sommes aimés intensément ce week-end là, Lisa et moi.

Et nous n’avons jamais cessé depuis.

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Commentaires de l'histoire :

ROLDELF
Histoire érotique bien menée et qui fini bien. On en veux d'autres du même cru
Posté le 10/05/2021


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