Histoire Erotique

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Le nouveau lit

Xavier a demandé à son collègue de venir lui donner un coup de main pour monter un nouveau lit dans leur chambre. Corinne, la femme de Xavier, leur propose de l'inaugurer de bien étrange façon.

Proposée le 1/02/2022 par Laetitia Lescop

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Thème: Jeu érotique
Personnages: FHH
Lieu: A la maison, intime
Type: Histoire vraie


Il nous fallait quelque chose de plus spacieux, de quoi pouvoir s’étaler de tout notre long pour des nuits paisibles ou s'essayer à toutes sortes de positions lors de soirées disons plus pimentées. Décision fut prise, achat fut fait, restait à monter ce nouveau lit livré en kit. Xavier, mon mari, avait demandé l’aide d’un collègue, Eric, que je connaissais vaguement. Assez beau mec, du reste, mais pas plus attirant que ça. Celui-ci émergeait à peine d’une séparation mal digérée et Xavier pensait qu’un peu de bricolage lui changerait les idées. Il leur fallut quand même deux bonnes heures de montage, une bonne dose de stress et pas mal de sueur pour en venir à bout. Tant qu’à faire, on avait également décidé de changer de matelas et j’avais choisi pour l’occasion une nouvelle literie d’un joli noir anthracite. Pas peu fière du résultat, j’allumai quelques bougies parfumées et Xavier nous mit un peu de musique en sourdine. Notre chambre prenait soudainement l’atmosphère mystérieuse et sensuelle d’une alcôve. Eric se proposa alors de nous quitter mais je lui dis qu’il n’allait quand même pas nous abandonner sans avoir fêté ce nouveau lit avec une bonne bouteille de champagne. C’était le moins qu’on puisse faire pour le remercier.
Dieu m'en garde, rien n’avait été prémédité. Les choses se déroulèrent dans une spontanéité qui m’étonne encore. Nous trinquâmes gaiement et j’en profitai pour faire une bise à Eric qui rougit autant que le laissait supposer le peu de lumière de la pièce. Xavier me prit par la taille et m’embrassa dans le cou. L’odeur de sueur fraîche de ces deux hommes mélangée au parfum des bougies me monta directement au cerveau. La voix d’Otis Reding feutrait délicieusement l’ambiance. Une idée saugrenue me passa par la tête. D’habitude plutôt prude et même un peu complexée, je pris l’initiative.
– Bon, les garçons ! Le mieux, c’est de l’étrenner tout de suite ce foutu lit, non ! Pour vérifier que vous avez fait du bon boulot.
Ni une ni deux, j’ai ôté mon tee-shirt et mon jean et j’ai sauté dans le lit en riant. De peur d’effrayer Eric, j’avais cependant gardé ma culotte et mon soutien-gorge qui, dépareillés, n’avaient d'ailleurs rien de spécialement sexy. Le soutif, tout ce qu’il y a de plus ordinaire, était blanc et le slip noir. Qu’importe, il s’agissait d’essayer un lit, pas de faire un défilé de lingerie fine. Je me suis glissée sous la couette et j’ai tapoté les draps frais de chaque côté pour les inviter à me rejoindre. Non sans montrer sa surprise, mon mari me prit au mot et se déshabilla volontiers à son tour. En revanche, Eric paraissait presque tétanisé. Il resta un moment debout face au lit, se demandant si c’était du lard ou du cochon, puis se retourna pour attraper son blouson. Le con.
– Je vais vous laisser, bafouilla-t-il.
– Hors de question, rigola Xavier, tu fais désormais partie de l’équipe ! Mais par mesure de sécurité, mieux vaut que tu gardes ton caleçon, ajouta-t-il en me lançant un clin d’œil. On n’est jamais trop prudent.
– Vous êtes sûrs ou vous vous foutez de moi ?
– Allez… Viens ! Il y a largement de la place pour trois, c’est d’ailleurs pour cela qu’on l’a acheté. N’est-ce pas Corinne ?
Je le voyais venir, celui-là, avec son petit air coquin. Xavier m’avait un soir avoué qu’il aimerait bien me voir à l’œuvre entre les bras d’un autre homme, un fantasme classique chez beaucoup de mecs, mais de là à passer du rêve à la réalité, c’était une autre paire de manches. À moins que l’occasion ne fasse le larron. Ou la larronne en l’occurrence. Eric déboutonna sa chemise comme s’il se trouvait chez le médecin pour une consultation délicate et s’approcha prudemment du lit.
– Dépêche-toi, l’ai-je taquiné, on ne va pas te manger !
Nous étions tous les trois assis contre la tête du lit, les jambes allongées, chacun avec notre coupe que Xavier venait de remplir. Pour la première fois de ma vie, je me trouvais entourée par deux hommes à moitié nus dont je percevais la chaleur et la moiteur. On se serait cru dans un remake de Jules et Jim. Mon mari est plutôt poilu alors que la poitrine d’Eric était parfaitement glabre. Ça me changeait. Il paraissait plus frêle également, plus timide aussi, mais à sa décharge, il fallait admettre qu’il ne s’attendait pas à un tel scénario. Moi non plus, d’ailleurs. Mais après tout, il ne s’agissait que d’un innocent baptême de lit, une inauguration un peu originale, c’était aussi simple que cela. Nous trinquâmes à nouveau. Mon mari qui était à ma droite m’embrassa l’épaule puis posa un instant ses lèvres sur ma bouche. Notre baiser pétilla gentiment. J’allongeais ma jambe sur la sienne et me tournait en même temps sur ma gauche. Encore une fois, c’était à moi de prendre l’initiative tant ce Eric avait l’air timoré. C’est comme s’il mettait un agaçant point d’honneur à ne pas vouloir me frôler.
– Toi aussi, Eric, je crois que tu as mérité aussi un petit baiser. On ne va pas faire de jaloux.
Sans attendre sa bénédiction, j’ai plaqué mes lèvres sur les siennes et bien plus longuement que Xavier venait de le faire. Ce dernier profita d’ailleurs de l’occasion pour glisser sa main gauche sous mon slip d’une manière si délicate que ça en devenait presque irritant. Pendant que la langue d’Eric balayait avec un rien de maladresse ma lèvre supérieure, l’index de Xavier se faufilait entre les poils de mon pubis qui, maintenant que j’y pensais, aurait eu besoin d’un petit débroussaillage mais comme je viens de le dire, rien n’avait été prémédité et je ne m’étais nullement préparée pour une nuit de noce. Je tressaillis. Eric eut soudain un geste de recul comme si j’allais le mordre et dans le feu de l’action, la coupe que je tenais entre les mains bascula sur ma poitrine. Mon soutien-gorge fut aussitôt trempé. J’en avais partout. Le mieux était de prendre le parti d’en rire, ce que fit Xavier sans retenue. Eric était désolé, bafouillait des pardons à tour de bras, ne savait plus où se mettre. Je tentai de le rassurer.
– Ce n’est pas grave, Eric, le champagne ne tâche pas mais c’est froid et tout mouillé ! Mieux vaut l’enlever tout de suite. Tu veux bien m’aider, s’il te plaît ? 
Je penchais le dos pour lui présenter l’agrafe de mon soutien-gorge. Il posa son verre sur la table de nuit, toussota et dut s’y reprendre à plusieurs reprises avant de me libérer puis, ne sachant trop quoi faire de mon sous-vêtement, me le tendit avec un air de chien battu en prenant bien soin de détourner son regard de mes seins. Sans vouloir être méchante, je finissais pas comprendre pourquoi sa femme l’avait largué. De son côté, Xavier, toujours hilare, se tourna vers moi et commença à me lécher le torse. Faut rien perdre, dit-il, c’est du bon champagne ! Et il invita son collègue à faire de même. Étrangement, c’est à ce moment là qu’Eric commença à se détendre et à se prendre à son tour au jeu. Oui, un jeu, appelons ça comme ça, fut-il un tantinet dangereux. Pourquoi le taire, je me sentais un peu gênée de me retrouver quasiment à poil entre ces deux garçons qui se pressaient maintenant contre moi et faisaient glisser leur langue sur ma peau, comme s’ils léchaient une statue de sel. Sans avoir encore été sollicités, mes tétons étaient déjà tout durs. Eric le remarqua et je sentis sa langue tournoyer autour des aréoles. Xavier fit de même avec l’autre sein. C’était très doux et en même temps, c’était atroce. J’étais prise à mon propre piège. Mon ventre se mit à gargouiller bruyamment, ce qui ajouta à mon embarras. Xavier en profita pour descendre son visage plus bas, vers le creux de mon nombril où quelques gouttes de champagne avaient trouvé refuge. Les poils de sa barbe naissante me chatouillaient et m’excitaient tout autant. Dans le même temps, Eric semblait faire des progrès. Pendant que sa main me caressait la nuque, sa bouche semblait vouloir avaler goulûment mon sein. Je n’avais pas une forte poitrine et mon corps n’avait rien de vraiment plantureux mais il semblait plaire aux hommes, du moins à ces deux-là qui, à en croire la bosse sous leur caleçon, étaient bien décidés à me faire honneur. Il était maintenant trop tard pour reculer, la machine était lancée. Eric abandonna soudain mon téton à vif pour m’embrasser cette fois-ci à pleine bouche et sa main prit le relais sur mes seins. Je fis pareil sur son torse glabre, puis sur son ventre légèrement rebondit, enfin je glissai ma main sous l’élastique de son slip jusqu’à frôler le bout de son sexe qui ne laissait aucun doute quant à ses intentions. Ma foi, ce garçon apprenait vite. Profitant de ces secondes d’inattention, Xavier avait disparu entre mes cuisses et c’est avec son nez et son menton qu’il titillait consciencieusement l’étoffe de ma culotte comme s’il tâtait le papier d’emballage d’un cadeau sans oser l’ouvrir. Je n’en pouvais plus.
Il fallait en finir avant que ça dégénère. Je n’étais pas du tout du genre partouzarde et ma pudeur autant que mon éducation ne n’autorisaient pas de telles audaces. Et puis, soyons franches, j’avais un peu les jetons. Je vibrais d’un amour sincère et entier pour Xavier et l’idée de lui être infidèle ne m’était jamais venue à l’idée. Je n’avais pas la moindre envie de le perdre. Ceci dit, je reconnais que c’est moi qui, en parfaite allumeuse, avait lancé les opérations. Je me raidis, serrai les jambes et me débarrassai de l’étreinte d’Eric qui maintenant m’oppressait. Ce fut à mon tour de toussoter nerveusement. Il fallait raison garder.
– Une minute, les gars ! J’ai soif. Je reprendrais bien une petite coupe, d’autant plus que la mienne, c’est vous qui l’avez bue si je ne m’abuse.
Xavier émergea tout sourire de la couette. Cette situation un tantinet burlesque ne semblait nullement le gêner.
– Excellente idée ! dit-il.
La bouteille était au pied du lit. Il en restait suffisamment pour remplir un demi-verre à chacun. On trinqua, me semble-t-il pour la troisième fois mais ce coup-ci à nos amours en ricanant un peu bêtement. Je m’étais réajustée en position assise et j’avais relevé la couette contre ma poitrine. Sans le regarder, je m’adressai à Eric.
– Xavier m’a dit pour ta femme, je suis désolée.
Il ne répondit pas tout de suite, se contenta de regarder tristement son verre avant de le finir d’un trait.
– C’était une emmerdeuse, finit-il par dire, et question plumard, autant vous avouer que ce n’était pas la fête du slip tous les jours.
– Tu sais, Eric, aucun couple n’échappe vraiment à la routine, dit Xavier redevenu soudain sérieux.
– Vous, vous m’avez l’air plutôt… décomplexés sur ce sujet, à ce que je vois. Ça vous arrive souvent ce genre de plan… à plusieurs ?
– Jamais. Même pas en rêve, dit Xavier.
– Menteur ! dis-je à mon mari en lui envoyant une petite tape sur l’épaule.
- Oui, en rêve, peut-être, concéda-t-il.
- Alors expliquez-moi ce qu’on fait tous les trois dans ce pieu, ironisa Eric. Je sais bien qu’il est grand mais…
Je l’ai aussitôt arrêté :
– Mais il ne s’est rien passé, que je sache ! Un apéro à la bonne franquette avec un baiser en guise de cacahuètes, c’est tout. Prenons les choses ainsi. Tout simplement. Santé, les gars !
Je finis mon verre avant de le passer à Xavier pour qu’il m’en débarrasse et me glissai à nouveau de tout mon long sous la couette. Bien qu’un peu tendue, je me sentais étrangement bien entre ces deux corps dont il me semblait recevoir les radiations. Le champagne commençait sans doute à faire son effet tandis que la musique d’Otis Reding me transportait dans un autre monde. Je ne sais pas ce qui m’a pris, j’avais une soudaine envie de danser, de danser toute allongée, d’onduler d’un corps à l’autre, de me mouvoir comme un dauphin parmi les vagues, de m’enivrer de leur odeur, de leur sueur, de leur respiration. Je me suis tourné vers Xavier et mes yeux lui ont posé silencieusement une question à laquelle il a répondu par un étrange sourire qui voulait dire oui sans la moindre équivoque. Oui, mon amour, on peut tenter l’aventure, c’est toi qui décide. Et il se glissa à son tour à mes côtés, m’enveloppa dans ses bras tandis que d’un appel de mes hanches, j’invitai qu’il le veuille ou non Eric à se coller derrière moi.
Je ne sais au juste combien de temps nous restâmes ainsi, immobiles et imbriqués l’un dans l’autre. J’étais prise en étau, séquestrée par mes deux geôliers. La musique s’était arrêtée et je n’entendais que les palpitations de mon cœur allant s’accélérant ainsi que le souffle hésitant de mes comparses. Xavier ne bougeait pas d’un pouce, il m’emprisonnait entre ses bras tandis que la main d’Eric caressait à présent ma cuisse très lentement comme s’il tâtait le terrain avant d’oser s’y aventurer. Puis cette même main engloba mes fesses. J’avais gardé ma culotte mais j’aurais voulu à ce moment-là qu’il me l’arrache sans ménagement. Mais non, il avançait à tâtons, l’abruti, tergiversait, semblait apprécier la qualité de la dentelle en connaisseur, jauger la marchandise, si j’ose dire. Xavier ne cessait de me dire que j’avais un beau cul mais tous les hommes étaient-ils d’accord sur ce point ? Si j’en jugeais par la bosse que je sentais peu à peu durcir contre mes reins, tout portait à croire qu’Eric était également de cet avis. Mon mari fit lentement coulisser ses lèvres sur les miennes. Au même moment, Eric posa les siennes sur mes épaules et ma nuque, ce qui me fit tressaillir à nouveau mais je restai immobile, attentive à chacunes de leurs caresses et chacuns de leurs baisers, à la fois patiente et impatiente, honteuse et audacieuse. À vrai dire, je ne savais plus où j’étais. Dans notre nouveau lit sans aucun doute mais aussi bien au bord d’un précipice ou peut-être même sur un tapis volant.
Ah, quand même ! Il était temps ! Les doigts d’Eric furetaient enfin sous mon slip, certes prudemment mais c’était un bon début. J’esquissai quelques ondulations du bassin pour lui faire savoir qu’il avait quartier libre de ce côté-là et le bougre ne se fit pas prier longtemps. Voilà que son index glissait le long de ma raie un peu comme s’il suivait une ligne de démarcation. Instinctivement, je serrai les fesses et me collai davantage contre Xavier qui, contrairement à Eric, ne montrait pas le moindre signe d’érection, ce qui ne me chagrinait pas plus que ça. Mon mari était toujours un peu lent au démarrage. A contrario, le sexe d’Eric avait déjà fière allure autant que ma main droite me permettait maintenant d’en juger à travers l’étoffe synthétique de son caleçon.
Sans demander l’autorisation à quiconque, je m’arrachai soudain des bras de Xavier et grimpai sur le corps d’Eric pour le chevaucher et l’embrasser à pleine bouche. Mes cuisses le tenaillaient entre ses hanches. Je ne sais pas ce qui m’a pris, j’étais à coup sûr devenue folle. Sans aucune retenue, je rebaissai son caleçon, écartai d’un doigt ma culotte et m’empalai directement sur son chibre en lui imposant d’emblée mon rythme pour bien lui faire comprendre qu’à présent, c’était moi la patronne et qu’il avait intérêt à se tenir à carreaux. Bientôt à bout de souffle, je quittai ses lèvres et redressai le buste sans lâcher la cadence. Mes petits seins gigotaient au-dessus de sa poitrine. Prends-les, j’ai ordonné, empoigne-les, suce-les ! Tète-les, avale-les ! Eric n’en revenait pas. Des nibards, ça faisait des mois qu’il n’y avait pas goûté.
– Encore, ai-je chuchoté, pas trop fort mais encore… Oui, comme ça, c’est bien… doucement…
C’est à ce moment-là que je me suis brusquement rappelé que mon mari était allongé à côté de moi, de nous devrais-je dire, et me regardait me trémousser comme une damnée sur le sexe d’un autre homme. Légèrement accoudé en retrait sur l’oreiller, Xavier semblait fasciner par le spectacle obscène que je lui infligeais. La bouche et les yeux grands ouverts, il n’en ratait pas une mais ne semblait pas croire à ce qu’il voyait comme si c’était inespéré pour lui. J’ai tenté un sourire dans sa direction l’air de lui dire le voici ton fantasme, tu es content, mon amour ! Mais il restait immobile, figé par la scène. Forcément, ça m’a coupé dans mon élan et dans l’histoire, j’en oubliais Eric qui s’esbignait comme si de rien n’était à me titiller les tétons tout en remuant du cul pour essayer de relancer le débat. J’ai stoppé net.
– Non, s’est exclamé mon mari, ne t’arrête pas, continue… s’il te plait, continue… fais le jouir, mon amour ! Tu es si belle !
On aurait dit qu’il me suppliait. Il nous était déjà arrivé de regarder ensemble des pornos où la nana se faisait prendre par tous les trous de manière assez acrobatique, et franchement, non, ce n’était pas ma tasse de thé. Il était hors de question de se livrer à de telles fantaisies mais Eric semblait au bord de l’agonie, je ne pouvais pas le laisser dans cet état ou alors j’étais une sacrée garce. J’ai repris la danse, plus doucement, cette fois-ci, plus modérément, tandis que je ne pouvais plus détacher mon regard de celui de mon mari. C’est comme s’il me faisait l’amour par l’intermédiaire d’un autre, par procuration en quelque sorte. On se défiait l’un l’autre. J’ai glissé une main sous le drap. Il bandait dur, l’animal. Aucun doute, ça l’excitait de me voir ainsi en pleine action sur le corps d’un rival, il semblait bouleversé, épaté par mon audace, mon impudeur, et ça m’excitait d’autant plus qu’il ne m’en aurait jamais cru capable. Il s’était fait prendre à son propre piège. Je l’ai empoigné et j’ai commencé à le branler doucement sans pour autant cesser de gigoter comme une démone au-dessus d’Eric qui lui, n’allait pas tarder à conclure, ça s’entendait à ses petits gémissements et ça se sentait à l’intérieur de mon ventre. Le malheureux faisait sans doute des efforts désespérés pour retarder l’éjaculation, peut-être même se visionnait-il les plans les plus foireux avec son ex-femme, mais il fallait en finir. Je lui ai glissé deux doigts dans la bouche et j’ai passé mon autre main par derrière pour les caresser les couilles. Il a aussitôt fermé les yeux, je me suis retirée juste à temps quand il a poussé un petit cri. Je n’avais aucune envie d’hériter de sa semence par contre, celle de mon mari, je ne disais pas non.
Comme dans les western où lors d’une course poursuite, le héros passe de la selle d’un cheval fatigué à celle d’un autre, j’ai changé de monture en moins de temps qu’il ne faut pour le dire à la manière d’une vraie amazone. Ma culotte a valsé à l’autre bout de la chambre. Baisée par le sexe de Xavier, la sensation n’était pas la même. Mon mari savait s’y prendre même si présentement, c’est plutôt moi qui menait les débats pour arriver à mes fins. Je me suis baissée pour l’embrasser à pleine bouche et lui glisser deux ou trois horreurs à l’oreille tout en continuant à malaxer de la main droite le sexe poisseux d’Eric qui ramollissait à mon plus grand regret. Le pauvre ne semblait pas avoir encore vraiment réalisé ce qui venait de lui arriver mais il gardait les yeux grands ouverts vers moi, comme pour s’assurer qu’il ne rêvait pas. Je ne sais trop si c’est le regard d’Eric ou bien l’étreinte de Xavier qui m’a fait jouir, ou encore l’incongruité un rien perverse de la situation, toujours est-il que l’orgasme auquel j’ai eu droit ce jour-là valait son pesant d’or. Je me suis soudain écroulée, à la fois morte et terriblement vivante. Un rien honteuse, peut-être, mais assurément comblée. J’ai fermé les yeux, me suis allongée sur le ventre pour me blottir entre mes deux amants qui, bien collés à moi, me gratifiaient à présent de caresses apaisantes sur mes fesses et le long de mon dos. Je tournai la tête tantôt d’un côté tantôt de l’autre pour glaner ici un léger baiser, là un sourire complice, un pardon peut-être.
Alors que je commençais à entrer dans une vague somnolence, Eric se détacha de moi puis se leva très discrètement pour se rhabiller dans la pénombre.
– Bon, je vous laisse, a-t-il soufflé !
– Merci pour le lit, ai-je répondu ! Pour du solide, c’est du solide. Le premier essai s’est avéré concluant.
– C’est moi qui vous remercie. Je ne m’y attendais pas. Et je crois que j’en avais sacrément bien besoin.
– Nous non plus, Eric, on ne s’y attendait pas.
Xavier s’est légèrement relevé, puis il m’a recouvert avec la couette, comme s’il cherchait à protéger ma pudeur, du moins ce qu’il en restait. Il s’est adressé à Eric :
– Ça restera entre nous, n’est-ce pas ?
– Bien sûr.
On l’a entendu descendre les escaliers et fermer la porte de l’appartement derrière lui. Xavier et moi, on est restés silencieux un bon moment les mains croisées derrière la nuque à contempler le plafond.
– Alors ? a-t-il fini par demander.
– Alors quoi ?
– Tu serais prête à recommencer ?
Je n’ai pas répondu. Je me suis contentée de fermer les yeux et d’osciller doucement la tête dans un mouvement qui ne voulait dire ni oui ni non. 

© Copyright : Ce récit comme tous les autres sont protégés par le Code de Propriété Intellectuelle.


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Commentaires de l'histoire :

Anonyme
Très beau
Posté le 8/09/2022

Anonyme
Pour moi un des meilleurs récits de tout le site on sent la fraîcheur et la véracité de l histoire et la relire et toujours aussi jouissif
Posté le 1/04/2022

Khadoudj
Merci pour ce joli texte. Vous m''avez fait rêver. Qu'il est agréable d 'avoir un mari complice et voyeur dans le même lit!
Posté le 15/02/2022

Didiermia
Très bon récit bravo
Posté le 8/02/2022


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