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Chapitre 2 : Dégeu mon shotgun

La maladresse d'Hugo n'est pas exceptionnelle. Nous sommes tous passés par cette première fois qui nous a réservé des surprises plutôt bonnes que mauvaises. Pour Hugo, ça a viré au cauchemar car il était, on ne peut plus mal, préparé. Une erreur de jeunesse...

Proposée le 13/04/2019 par Equus

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Thème: Première fois
Personnages: FH
Lieu: A la maison, intime
Type: Roman


C’était le soir ou jamais car Léa partait le lendemain rejoindre ses parents sur leur lieu de villégiature estival. Je ne pouvais pas rater ce moment et cette occasion. J’attendais depuis trop longtemps. Du moins, c’est ce que mon crâne d’adolescent pubère pensait…

Léa était entreprenante et dans l’écrin de cette pièces plongée dans la pénombre, cela ne me dérangeait pas, bien au contraire car je n’étais pas à l’aise avec mon corps. Pourtant, j’aurais dû anticiper le fait que nous allions finir nus pour un bon bout de temps. En réalité, je n’ai même pas eu le temps d’amorcer quelques pensées que ce soit car à peine entrée dans la chambre, Léa, après avoir marqué un arrêt, retirât délicatement mon tee-shirt. J’étais tétanisé et pantois par la sensualité de l’action mais terrorisé ne sachant que faire. Surdose hormonale ou bien stupidité liée à ma virginité ?
Ses mains effleuraient si délicatement mon corps. Elle ne disait rien. Je n’entendais que le bruit de sa respiration qui devenait de plus en plus profonde. Ses doigts s’attardaient sur mon buste et sur mon visage comme si elle était aveugle de naissance. Nous nous embrassions langoureusement et, pour la première fois, je sentais enfin la passion d’une relation brûlante monter en moi. Léa me fît face puis pris mes mains dans les siennes, les amena doucement au niveau de nos hanches puis me fixa du regard. Plus besoin de paroles dans cette symbiose parfaite entre deux êtres qui allaient ensemble entrer dans une autre étape de leur vie. Mais en nous engageant dans cette phase, nous ne savions pas que nous allions ouvrir la boite de Pandore et que le retour serait impossible. Le temps était suspendu pour cette seconde qui me parut durer une éternité. C’était une sensation que je n’avais jamais connue auparavant. Était-ce l’alcool ? Peut-être les phéromones ? Les hormones ? L’amour ?...

Au contact de ses hanches, je sortis brutalement de ma torpeur et compris que Léa me demandait implicitement de lui retirer son petit bustier. Je m’exécutais aussi maladroitement que la majorité des garçons submergés par ces flots de sentiment et de nouvelles sensations. Le parfum de vanille de Léa m’enivrait. J’avais quitté Terre. Je n’entendais même plus les clameurs de la foule qui s’impatientait en attendant le spectacle pyrotechnique. Pour moi, il avait déjà commencé et me laissait découvrir cette fierté masculine naissante. Mes hormones m’explosaient en pleine figure et je prenais des éclats de ma bombe anatomique en plein cœur.

Pour la première fois, je voyais la poitrine de Léa qui, je ne l’en remercierais jamais assez, eu l’idée géniale d’enlever son soutien-gorge par elle-même. Il faut dire qu’en me laissant faire, elle aurait pris des risques… Dans ce strip-tease improvisé, je découvrais les seins de ma promise. Certes, ayant arpenté les plages de Vendée avec mes parents, ce ne fût pas les premiers que je voyais mais c’était les premiers qui étaient à moi ! A moi tout seul !

Instinctivement, je les ai pris à pleines mains et je les ai caressés tendrement sans trop savoir ce qu’il fallait véritablement faire. Dans cette demi-nudité, je découvrais l’extase du peau à peau et commençait à sentir le désir monter en moi. Je n’étais jusqu’alors pas tactile du tout. Peut-être une réminiscence de mon enfance privée d’un contact charnel avec ma mère…

Réagissant à cette stimulation, mon sexe commençait à bomber mon boxer et quand Léa mis sa main sur mon entrejambe, puis malaxa mon paquet, j’ai compris que je n’aurais plus à me poser de questions sur ma capacité érectile. Sans plus attendre, mes mains plongèrent vers son short que je descendais doucement jusqu’au niveau de ses genoux. Puis, sans attendre, je dégrafais ma ceinture et baissais mon pantalon laissant apparaître mon boxer déformé par la turgescence de mon membre. Ça y est, nous y étions ! plus qu’une mince couche de tissu à enlever pour pouvoir atteindre ce que je pensais être le Nirvana… Je mis mes mains autour de son bassin, je l’ai embrassée tout en baissant délicatement sa culotte qui laissa alors apparaître un pubis entretenu. Elle rougissait, mis un doigt sur ma bouche et me dit :

- « A moi… Laisse-moi faire, abandonne-toi à moi… »

Léa me serra contre elle et mis ses mains entre mes fesses et mon boxer. Elle les ramena ensuite vers mon paquet. Les 16 centimètres de mon sexe durcit par l’envie étaient pris d’assaut par la main droite de Léa pendant que celle de gauche s’attardait sur mon scrotum. Je n’en pouvais plus d’attendre et d’un geste rapide, j’ai descendu mon boxer et me suis libéré de ce carquois textile. Pour la première fois de ma vie, j’étais nu près d’une fille autre que ma mère et cette fille était également dans le plus simple appareil. L'heure tant imaginée et rêvée était enfin à portée de ma vie.
Premier contact avec les senteurs de ce corps. Premier touché de la zone tant désirée. Focalisé sur cette porte secrète, je ne fais même pas attention aux caresses de Léa. J’étais comme hypnotisé, anesthésié et j'ai profité de l’instant présent en espérant que le temps se suspende pour l'éternité. Même mes craintes semblaient s’estomper en laissant place à la nuit magique.

Bien évidemment, cet instant délicat de suspension temporelle ne pouvait pas durer et sentant la jouissance proche, j’ai saisi les mains de Léa et dit :

- « Attend Léa, ne vas pas trop vite… »
- « Tu n’aimes pas ? Je te fais mal ? »
- « Non mais là tu m’emmènes trop loin »

Nous avons ri, nous nous sommes regardés puis d’une voix hésitante, je lui ai dit :
- « Tu es prête ? »

Elle posa sont majeur sur mes lèvres comme pour me faire taire. Il faut dire que la question était vraisemblablement stupide.

Son doigt glissa alors lentement de ma bouche vers mon sexe. Une violente chaleur m’envahissait pendant que ma colonne vertébrale était parcourue par une décharge électrique générée par l'adrénaline que mon corps produisait en quantité déraisonnable. J’ignorais des signes qui aurait dû m’avertir que tous les voyants n’étaient pas au vert. Mais seule la perte de mon pucelage m’importait et à aucun moment je n’ai envisagé d’arrêt de chronologie de ce moment aussi intense que le lancement d'un engin spatial…

Léa savait que c’était ma première fois. Elle n’avait aucun doute là-dessus et me faisait une confiance absolue. Il faut dire que j’étais tellement coincé…
- « Qu’est-ce qu’on fait » me demanda-t-elle en regardant deux capotes posées discrètement derrière la lampe de chevet.

- « Ben… ». C’était la question qui tue, celle qui soudainement fait de votre membre une sorte de marshmallow mi-mou, mi-dur…
- « Laisse tomber. Viens avec moi. On n’a jamais rien fait. On ne risque rien… »

Nous nous sommes allongés sur le lit, Léa a repris ses caresses qui ont immédiatement réveillé ma virilité. J’étais libéré de la phase prophylactique du rapport. Je me perdais petit à petit dans la luxure qui comme des sables mouvants m’attiraient vers le fond. C’était un voyage sans retour durant lequel je n’étais même plus maître de mes pensées. L’inhibition imposée par le cocktail d'hormones qui noyait mon corps me condamnait à ne plus réfléchir.

Mes doigts troglodytes essayaient de se frayer un chemin pour tenter de cartographier la zone que j’allais enfin conquérir. Léa était excitée et mouillait. Je n’étais pas réellement préparé à ce contact humide que mes amis vaniteux ne m’avaient même pas évoqué. Étais-je alors le premier du groupe de copains à aller aussi loin ? Je n’en savais rien mais cela me donna une force encore plus vive.

Vint l’instant magique, celui où je la basculais doucement sur le dos, celui où je me mis au-dessus d’elle pour me présenter dans la meilleure des positions qu’évidement je ne trouvais pas. J’ai attrapé doucement les jambes de Léa. Je les ai lentement écartées. Je me suis mis au milieu puis j’ai relâché la pression sur mes bras pour m’aligner sur son corps et présenter mon arme, ce "shotgun" chargé à bloc là, en face de son sexe. Toujours aussi généreusement entreprenante, Léa me saisit la partie ithyphallique de mon corps d'adolescent pressé et le guida vers l’entrée de son vagin.

- « Vas-y Hugo. Vas-y doucement » me dis-t-elle d’une voix tremblante.
- « Je t’aime Léa. Je t’aime… » disais-je sans réellement comprendre l’importance de ce que je murmurais.

A la fin de la seconde déclaration, je m’enfonçais doucement au cœur de cette vulve. Là j’ai senti une résistance. J’ai alors marqué un arrêt bref que Léa interrompu par son étreinte laquelle me forçait à aller de l’avant. Je pense avoir senti que l’hymen cédait sous la pression de mon gland et j’en eu la certitude lorsque Léa crispa mes hanches, grimaça et poussa un petit cri masqué par le bruit des pétards du feu d’artifice et la clameur de la foule qui accompagnait la première détonation du feu d’artifice. Quelle coïncidence…

J’y était et il n’était pas question que je recule. Dans cette héroïque seconde, je me suis enfoncé doucement jusqu’à la garde ignorant les réactions de Léa puis j’ai marqué un arrêt. Sur son visage, une larme coulait… Dire que je ne me suis même pas inquiété de savoir si elle pleurait de joie ou de douleur... Tel un mufle, pour me donner bonne conscience, je me disais que, dans ce second cas, elle m’aurait de toute façon stoppé net. Quand j’y pense maintenant…

Toujours accroché à l'instant présent, ignorant ma partenaire et le cadeau qu'elle me faisais, j'ai fermé les yeux brièvement comme pour ignorer la vision de son visage. Dans les éclairs des fusées, j’ai commencé mes allers et retours et admiré les contorsions du corps en sueur de Léa. Je cherchais à regarder ses seins puis ma verge plongeant dans les entrailles de ce corps luisant. Surexcité, je ne pouvais pas faire de miracles. Au bout de trois ou quatre translations, je suis sorti du canal et incapable de contrôler mon stimulus j’ai joui en tentant de renter à nouveau dans ce corps chaud et si accueillant. Au contact de ces petites lèvres, mon gland surchauffé ne résista pas une seconde de plus. Tout mon corps fût comme en éruption, ébranlé par une secousse tellurique majeure. Je déchargeais trois ou quatre long jets de semence tout en grognant comme un homme préhistorique qui n’avait pas encore fait l’acquisition du langage. Ça y est, je n’étais plus puceau…

Léa n’avait pas l’air bien. Son bas-ventre était maculé de mon sperme. Elle se relava doucement l’air hagard. C’est à cet instant que j’ai commencé à flipper. Un véritable « bad trip » commençait pour moi. Instinctivement j’ai regardé mon sexe et j’ai découvert un membre quelque peu ensanglanté. Je crois que je n’ai jamais débandé aussi vite.

- « Ça va Léa ? Je ne t’ai pas fait mal ? »
- « Non t’inquiète. C’est l’émotion. Je savais ce qui allait arriver mais je ne voyais pas ça comme ça… »
- « T’es certaine ? »
- « Oui. Laisse-moi un peu Hugo »

Je me suis relevé et là j’ai vu les draps maculés d’un mélange de sécrétions, de sperme et de sang. Je me demande toujours pourquoi ma seule réaction fût de remettre mon boxer sans même prendre le temps d’essuyer mon sexe.
Je regardais Léa nettoyer mes souillures. J’avais honte et prenait conscience que je n’étais qu’un pauvre bourrin. J’ai toutefois tenté de l’aider…

- « Merci Hugo mais laisse-moi s’il te plait. J’ai besoin d’être seule »
- « Oui bien sûr »

Au même moment le feu d’artifice s’arrêta et la foule applaudissait le spectacle. Pendant ce temps, je me rhabillais et embrassais une dernière fois Léa avant de reprendre le chemin de mon domicile.

J’ai fuit… Oui, vous avez bien lu… Je me suis tiré comme une merde. J’étais en mode panique, je ne savais pas si j’avais fait une connerie ou pas… Et cette foutue capote, pourquoi ne l’ai-je pas mise… Les questions fusaient et ma descentes vers les enfers était aussi rapide qu'un avion qui aurait subi une décompression explosive. Porté par la foule, je déambulais dans les rues du Havre sans réellement savoir quel chemin prendre pour rejoindre l'appartement de mes parents.

Je ne sais pas si c’était à cause de la honte, de la peur ou de l’alcool mais je me suis vidé l’estomac au pied d’un arbre. J'étais en loque. Les gens me regardaient et riaient. Personne ne m'a proposé d'aide.

J’étais loin d’imaginer que j’avais tiré le pire coup de ma vie et que je venais de voler l’enfance de celle qui attendait tant de moi. Je me sentais pour la première fois merdeux et nul. La descente brutale de mon taux hormonal m'infligeait une déprime quasi suicidaire. Je ne parlais plus. Je n'entendais même plus le bruit de la foule car il était remplacé par un acouphène lancinant preuve de l'imminence d'un malaise vagal. Il était pourtant hors de question que je défaille car les secours, et donc mes parents, auraient alors eu connaissance de mes actes. Or ces instants furent les miens et il était hors de question que j'en parle à quiconque y compris mon ami Théo. Je me suis ressaisi et j’ai enfilé mes écouteurs puis calé ma radio sur la première station venue. Je m’en rappellerais toute ma vie. Elle diffusait une chanson de Gainsbourg intitulée «shotgun» qui disait :

- « A présent je sens indécent Shotgun »
- « Dégueu mon Shotgun »

Je me suis mis la misère. J’étais encore plus abattu. Je crois même que j’ai pleuré en marchant...

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