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Une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale (2): le mariage de Tullia

Tullia, la fille du sénateur Marcus Tullius Longus, est devenue une superbe jeune femme, cultivée et qui cache une libido exacerbée. Marcus a longtemps refusé de marier Tullia. L’aggravation de sa situation financière va l’y contraindre.

Proposée le 29/08/2022 par OlgaT

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Thème: Première fois
Personnages: FH
Lieu: A la maison, intime
Type: Roman


*** RECIT FICTIF POUR LECTEURS AVERTIS

AVERTISSEMENT
Cette histoire est construite sur l’hypersexualité de Tullia et contient forcément des scènes de sexe, quelquefois très « hard ». Au fur et à mesure de la rédaction des chapitres, j’ai voulu également situer les personnages, le contexte, les mœurs de la Rome impériale. Je remercie donc les lecteurs et lectrices qui ne viennent pas ici que pour les passages de sexe, mais qui partagent ce besoin de connaissance.

RESUME DE L’EPISODE PRECEDENT

Nous sommes en 46 de notre ère, sous le règne de l’empereur romain Claude. Le sénateur Marcus Tullius Longus est un patricien qui appartient à « l’ancien monde », un opposant au régime. Pratiquement ruiné, son seul trésor, sa seule satisfaction, est sa fille Tullia qui, à l’âge de 16 ans, est devenue une superbe jeune femme. Marcus a veillé à lui donner la meilleure éducation et il est très fier de la culture et de l’intelligence de sa fille.

Marcus ignore, qu’inspirée par certaines lectures, Tullia est dévorée par un feu intérieur, celui d’une libido exacerbée. Tullia a trouvé une complice, sa jeune servante et confidente Lucia, qui lui raconte par le menu ses propres frasques, les deux jeunes femmes entretenant une relation saphique secrète et passionnée.

Alors qu’à Rome, l’âge légal du mariage était fixé à 12 ans, Marcus a longtemps refusé de marier Tullia. L’aggravation de sa situation financière va l’y contraindre.

***
Marcus Tullius Longus est en effet acculé par ses créanciers. Il ne lui reste plus grand chose, en dehors de son nom et de sa fonction au Sénat. Il a conservé une modeste maison sur l’Esquilin et un nombre d’esclaves, une dizaine, bien inférieur à son rang, pour la plupart à son service depuis longtemps. Il n’est pas question pour Marcus de les vendre, car il les a toujours traités avec bienveillance et respect, les considérants comme faisant partie de sa famille. D’ailleurs, ils rapporteraient peu, à part la petite Lucia, devenue une belle jeune femme, mais à laquelle sa Tullia est si attachée.

Les créanciers, las de ne pas être payés, ont menacé de se plaindre à la justice de l’empereur. Cette idée fait trembler le fier Marcus. Il y a d’abord la honte, mais aussi la crainte que l’empereur, malgré leur amitié personnelle, ne se montre impitoyable envers cet homme du passé, qui s’est toujours montré si distant avec la dynastie julio-claudienne. Marcus se souvient que sa tête n’a tenu qu’à un fil sous Caligula et surtout que l’impératrice Messaline, si influente auprès du faible Claude, le déteste depuis que, lors de leur seule rencontre, il a ignoré les avances de « l’Augusta Meretrix ». Celle qu’il appelle la « putain impériale » lui fait horreur. S’il savait, qu’en secret, sa Tullia admire Messaline et aspire à lui ressembler !

Si donc la justice impériale est saisie, le sort de la gens Tullii est scellé : ce sera la prison ou l’exil lointain pour le sénateur et donc le déshonneur. Ses derniers biens seront saisis, y compris ses esclaves. Et que deviendra sa fille ? Une proie, dans une société où les mœurs se dégradent au grand effroi du conservateur qu’est Marcus.
Il n’a donc pas le choix : il se décide à expliquer la situation à Tullia et lui dire qu’elle seule, par son mariage, peut sauver les Tullii de la ruine et de la honte.

Il s’attend à ce qu’elle se rebelle, ou au moins qu’elle proteste. Rien de tout cela, elle lui dit qu’une fille se doit d’obéir à son père. En fait Tullia n’en peut plus de l’enfermement où la maintient Marcus, elle vit cloîtrée, loin de ses rêves. Un mariage peut être l’occasion de tenter de réaliser toutes les envies qui la tenaillent et qui ne sauraient être comblées par ses seules étreintes passionnées avec son amante Lucia. Elle sait qu’elle risque de passer de la tutelle du Pater familias à l’autorité d’un mari, mais qu’a-t-elle à perdre ?

La seule demande que Tullia formule est que sa fidèle Lucia la suive. Cela semble normal à Marcus:

• Evidemment, ma chérie. Lucia est à toi depuis que tu as 4 ans. Il n’est pas question de vous séparer car je sais combien tu l’aimes.

Tullia embrasse les mains de son père pour le remercier. Le vertueux patricien romain ne sait pas, ne pourrait même pas imaginer, sans être horrifié, à quel point Tullia et Lucia s’aiment. Marcus promet aussi à Tullia qu’elle aura à donner son consentement, comme le prévoit la loi depuis Auguste. En dernier ressort, c’est elle qui décidera.

Il reste à Marcus à trouver le candidat idéal, digne de sa fille et qui apportera un niveau de dot tel qu’il effacera les dettes abyssales du sénateur. Une femme honorable, surtout une patricienne, ne sortant pas de la Domus de son père, Marcus veut mettre tous les atouts de son côté. Et quitte à y mettre des sesterces empruntés chez un usurier, il se décide à faire réaliser par un artiste de talent un buste en marbre et un portrait sur bois de Tullia.

Ce buste d’une belle matrone romaine gomme quelque peu les spécificités de Tullia, ses yeux noirs et surtout sa poitrine opulente. Tullia joue le jeu, mais choisit pour poser une tunique légèrement décolletée, qui laisse ses bras nus. Ses cheveux sont coiffés en chignon et elle porte un diadème, qui met en valeur son magnifique front.
Marcus, cherchant un bon parti, un patricien, est convaincu que les candidats vont se bousculer, d’autant que la réputation de beauté de sa fille est établie.

Marcus est surpris du peu d’empressement rencontré, des refus embarrassés et polis qui s’expliquent par plusieurs raisons :

• Dans un monde où les filles se mariaient généralement à 12 ans, voir plus tôt, Tullia, à 16 ans, semble à beaucoup comme déjà trop âgée !
• La situation financière catastrophique des Tullii et sa contrepartie, les exigences jugées exorbitantes de Marcus en termes de dot, nécessitent des moyens que beaucoup de familles de l’aristocratie romaine n’ont plus ou n’ont pas envie de dépenser, même pour une jeune femme considérée comme la plus belle de Rome.
• Enfin et surtout, Marcus est mal vu politiquement par le régime impérial. L’impératrice Messaline avait en vain réclamé la tête du sénateur à l’empereur Claude, ajoutant : « Quant à la petite, elle finira à Suburre » (le quartier chaud de Rome). Le faible Claude avait du respect et même de l’amitié pour Marcus et avait tergiversé, conseillant à Marcus de se faire discret. Messaline, occupée par ses débauches et ayant dans son viseur d’autres cibles, bien plus prometteuses, avait fini par oublier Marcus. Pour autant s’allier aux Tullii reste un défi à l’impératrice. Inenvisageable !

***

Marcus commence à désespérer quand il reçoit une demande d’entrevue de la part de Lucius Spurius Lurco. Les Romains avaient trois patronymes : un prénom, un nom de famille, un surnom (un « cognomen »). Par exemple, pour César, Caius Julius Caesar. L’habitude était d’appeler les hommes par leur cognomen.

Dans la suite du récit, nous appellerons donc Lucius Spurius Lurco par son cognomen, « Lurco », ce qui n’était pas très flatteur car cela signifiait glouton ou goinfre, et, en effet, comme en témoignait son embonpoint, ce débauché était plus gourmand que Lucullus, la référence à Rome dans ce domaine. Quant au nom de famille, Spurius, il a été utilisé par plusieurs familles romaines qui avaient des racines étrusques. L'étymologie populaire reliait le nom à la phrase, « sine patre filius », fils sans père. Les Spurius descendaient d’un enfant né hors mariage.

Tout chez Lurco, ses origines, son apparence, son mode de vie, son nom même, suscite le mépris de la part de l’aristocratie romaine : il n’est pas un patricien, il est un « homme nouveau », issu de l’ordre équestre. Sa famille a commencé à s’enrichir en tirant profit des proscriptions de guerres civiles et a prospéré grâce à la faveur des empereurs.

Lurco lui-même a été un familier des orgies de Caligula. Il participe aussi régulièrement aux soirées torrides de Messaline, qui l’apprécie énormément parce qu’il sait lui trouver des amants vigoureux, capables de satisfaire ou du moins d’apaiser l’impératrice nymphomane.

Lurco possède plusieurs grandes et luxueuses « insulae » dans Rome, de nombreux esclaves, des terres en Italie et dans diverses provinces, des mines d’argent en Hispanie et, enfin, une magnifique et luxueuse propriété au bord de la mer, dans la célèbre cité balnéaire de Baïes, située au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive Est du cap Misène. Baïes était célèbre pour son ambiance sulfureuse. Cette villa sera au cœur du parcours de Tullia.

Lurco a 25 ans de plus que la promise. Il est gros, plutôt laid. Nous verrons qu’il est aussi particulièrement pervers et que sa rencontre aura de lourdes conséquences pour Tullia.

S’il le pouvait, Marcus jetterait dehors cet homme qu’il méprise. C’est une terrible épreuve pour l’orgueilleux patricien, car il s’agit d’une mésalliance. Dans sa situation, il ne peut cependant se permettre d’être abrupt. Il est bien conscient que Lurco est la dernière chance pour les Tullii.

• Je suis honoré par ta proposition, Lucius Spurius. Si je peux toutefois te demander pourquoi tu t’intéresses à ma fille, alors qu’à plus de quarante ans, tu ne t’es jamais marié.
• Mon cher Marcus Tullius, si je ne veux pas que mon immense fortune soit accaparée par l’Etat à ma mort, je dois avoir un héritier. Je cherche un ventre et ta fille remplira parfaitement cette fonction.
Marcus devait maîtriser sa colère : comment ce rustre osait-il ? Sa Tullia est bien davantage qu’un ventre ! Son visage exprime sa colère, mais il ravale son orgueil, ne relevant pas la grossièreté de son hôte.
• Pardon d’être direct, Lurco. Je sais que, comme tout Romain qui se respecte, tu es un « fututor » (celui qui pénètre). Je me suis juste laissé dire que…

Le Sénateur n’ose aller au bout de sa pensée. Les mœurs de Lurco lui font horreur et il ne trouve pas les mots.
• Tout Rome sait en effet que je préfère le cul de mes mignons au con des femmes. Ne t’inquiète pas, Longus, je ferai ce qu’il faut pour engrosser ta Tullia avant un an. Je veux un héritier et tu auras un petit-fils.

Marcus en profite pour ramener Lurco à son statut social :

• C’est mon vœu le plus cher, Lurco. Il reste toutefois à obtenir pour ce mariage l’accord de l’empereur, car, malgré tes qualités éminentes, tu n’es pas patricien.
• Pour l’accord de Claude, mon amie Messaline en fera son affaire. Et ce mariage est en effet pour moi une occasion unique de m’allier avec une famille patricienne. Je sais que tu n’as pas le choix, Longus. Sinon tu aurais même refusé de me recevoir ! Disons les choses : tu la vends parce que c’est tout ce que tu possèdes encore !

Décidément le cynisme et la grossièreté de ce personnage répugnant n’ont pas de bornes. Marcus frissonne face à ce qu’il est en train de faire : vendre sa fille unique, sa merveille, à un tel individu. Il a honte, se disant qu’il avait perdu toute dignité. Il se décide pourtant à aller au bout de ce marchandage sordide.

• Et qu’en est-il de la dot ? Je sais que ce que je demande est considérable, mais Tullia est la plus belle femme de Rome.
Lurco éclata de rire :
• Je ne dis pas le contraire. Mais toi et moi savons que cette somme t’est nécessaire pour solder tes dettes et éviter la ruine et la honte. Ne t’inquiètes pas, non seulement c’est oui, mais tu auras même trois fois la somme demandée.

Pour la forme, Marcus proteste, prétendant ne pas vouloir un sesterce de plus que demandé. Il finit par « céder », se disant que, au fond, Tullia n’a pas de prix et que, par conséquent, ce « lumbrice » (ce ver de terre) doit payer cher le Trésor que Marcus est contraint de lui livrer.

• Il reste une dernière chose, mais capitale à mes yeux : Tullia doit donner son accord. C’est d’ailleurs la loi depuis Auguste.
• Cette femelle doit se soumettre à la volonté de son père, comme demain elle sera soumise à la volonté de son mari, son seigneur et maître. Je vous donne 24 heures pour accepter mon offre et pas une de plus.

Marcus se demanda comment la fière Tullia pourra supporter un tel comportement. Poussant son avantage, Lurco va encore plus loin :

• J’enverrai mon médecin personnel pour examiner ta fille. Je veux être certain qu’elle est saine, capable d’enfanter et qu’elle est vierge.
Marcus pâlit devant ces propos injurieux :
• Tu me blesses, Lurco. Comment peux-tu en douter ? Tu portes atteinte à l’honneur de ma fille. C’est une patricienne, elle est pure et elle est vierge !
• Je veux juste être certain de ce que j’achète, même si je ne doute pas que tu l’as élevé pour en faire une bonne matrone. Une dernière chose, je t’enverrai mon intendant avec un contrat de mariage. Il doit être clair que, si d’ici trois ans, elle ne m’a pas donné un fils, je la répudie et je te la renvoie.
• Cette clause est terrible. Et si c’est toi qui es incapable d’engendrer ?
• Je te l’ai dit, je ferai ce qu’il faut pour qu’elle soit grosse, dès qu’elle aura franchi le seuil de ma demeure. Mais rassure-toi, si ça devait se produire, je ne te réclamerai pas le remboursement de la dot.

Dès que Lurco est sorti de la maison, Lucius, très mal à l’aise, au bord de la nausée, explique la situation à sa fille. Il ne lui cache ni ses sentiments, ni ce qu’il pense de Lurco et de ses sentiments :

• Ma chérie, je suis désespéré. J’ai le choix entre, d’un côté, la honte et la ruine et, de l’autre côté, la honte également de te livrer à ce porc.

Marcus est étonné du calme de Tullia. Elle demande juste à pouvoir réfléchir quelques heures, avant de lui donner sa réponse.
Tullia veut surtout avoir l’avis de sa chère Lucia, laquelle, par ses débauches secrètes, a fini par bien connaître cette société des nouveaux riches, parvenus et débauchés. Or Lucia a des informations de première main sur Lurco et sa maison, tout simplement parce que l’un de ses amants est Adonis, le jeune favori de Lurco. Celui-ci livre, chaque soir, sa bouche pour une fellation à Lurco et ses fesses pour être pris, mais, en cachette, le bel esclave grec, contraint à de telles relations avec son maître, est attiré par les jolies femmes et apprécié par elles. C’est tout naturellement que Lucia et lui se sont rencontrés et sont devenus amants. Par son intermédiaire, Lucia est très bien informée.

• Alors comme ça, l’éphèbe de mon futur mari est ton amant, ma belle. Il te baise bien au moins ?
• Il est monté comme un âne, maîtresse, mais ce n’est pas le sujet. Ce que tu as entendu et que t’a dit ton père est vrai. Lurco est pervers et cruel.
• On dit qu’il est très proche de Messaline.
• Il est un des rares hommes dans les soirées de l’impératrice à ne pas la baiser. Mais elle l’apprécie particulièrement parce qu’il lui procure des mâles.
• Tu es certaine qu’il ne fait jamais l’amour à une femme ?
• Oui !
• Dans ce cas, comment pourrait-il me féconder et même me dépuceler ?
• Il a intérêt à ce que tu lui donnes rapidement un héritier.
• De toute façon, nous n’avons guère le choix. Si je refuse de l’épouser, Lurco aura vite fait de demander vengeance à l’impératrice. Ce sera la ruine et au mieux l’exil pour mon père, pire peut-être. Et pour toi et moi, ma belle, nous finirions à Suburre.
• Du moment que je suis baisée et que toi tu l’es enfin, osa plaisanter Lucia.
• Je préfère encore être l’épouse de Lurco. Je saurai bien m’arranger avec lui et le faire cocu comme il le mérite !

Tullia va voir son père et lui fait savoir qu’elle accepte la demande en mariage de Lucius Spurius Lurco, aux conditions convenues avec son père. Marcus est soulagé que la décision finale ait été prise par Tullia.

Comme annoncé, Lurco vient le lendemain matin chez Marcus pour avoir la réponse.

• Je savais que ta fille serait raisonnable. Je sens que je vais bien m’entendre avec elle ! De mon côté, j’ai de bonnes nouvelles. Non seulement Claude a donné son accord pour le mariage, mais à cette occasion, il me fait entrer au Sénat. Je deviens un patricien en épousant ta fille. Et en plus, mon fils aîné pourra, dès sa naissance, ajouter ton nom au sien. Ton petit-fils sera un Tullius.

Marcus se dit que le monde qu’il incarne est en train de disparaitre, pour qu’un tel personnage puisse entrer parmi les pères conscrits. Il lui faudrait donc désormais appeler cet individu « mon fils ». Il se console en espérant que le sacrifice de Tullia ne soit pas vain.

A son tour, Marcus fait savoir à son futur gendre qu’il veut un mariage romain traditionnel, ce à quoi consent Lurco. Il accepte aussi la demande que Lucia, présentée comme l’inséparable servante de Tullia, suive sa maîtresse dans sa nouvelle demeure.

***

Le jour du mariage, Tullia revêt une tunique blanche, tissée de façon traditionnelle, la « tunica recta », serrée à la taille par le nodus Herculeus, nœud d'Hercule, nœud que seul le mari pourra enlever une fois la journée terminée.

Valeria coiffe avec un soin infini les cheveux de Tullia, en six tresses, ramenées autour de la tête à la manière des vestales. Valeria pleure, car c’est le jour où elle perd sa princesse, dont elle a pris soin depuis la naissance de la jeune femme.

Tullia s'entoure d'un manteau (palla) couleur safran, chausse des sandales de la même teinte, et se couvre la tête d'un voile orangé flamboyant, sur lequel est posée une couronne de fleurs.
Le mariage se déroule à la maison de Marcus Tullius Longus, avec un nombre restreint d’invités, compte tenu de la taille modeste de la Domus, mais aussi parce que Marcus est triste de voir partir sa princesse et qu’elle ait été contrainte à cette mésalliance.

Un augure sacrifie une brebis en l'honneur des divinités protectrices du mariage. C’est la fidèle Valeria, que Marcus a affranchi la veille, qui joue le rôle de « pronuba », celle qui place la main droite de la promise, Tullia, dans celle de son futur mari, Lurco. Devant les invités, Tullia prononce alors d’une voix assurée la formule rituelle, qui vaut échange des consentements : « Ubi Gaïus, ego Gaïa (Où tu seras Gaïus, je serai Gaïa »).

La cérémonie se poursuit par un modeste banquet qui dure jusqu'à la nuit. A la tombée de la nuit, Tullia est conduite au domicile de son époux. Il n’y a pas le traditionnel cortège des garçons et demoiselles d'honneur, mais Marcus a voulu que sa fille soit précédée de porte-torches et de joueurs de flûte. Comme il n’y a pas non plus d’amis des deux nouveaux époux, il n’y eut pas de chants d'hyménée, ces chants Fescennins, qui étaient interrompus par des exclamations rituelles et des plaisanteries grivoises fusant de toutes parts.

Tullia est suivie de Valeria et de Lucia qui portent le fuseau et la quenouille permettant de filer, symboles de ses vertus domestiques. Accueillie sur le pas de la porte par Lurco, qui lui demande son nom, Tullia prononce à nouveau la formule rituelle puis entre chez son mari. Elle prend soin d’orner les montants de la porte avant d'entrer. A défaut d’amis du marié, Lurco demande à deux de ses esclaves de soulever leur nouvelle maitresse pour lui faire franchir le seuil, ceci évoquant l'enlèvement des Sabines et le souci d'éviter un mauvais présage. Lurco présente l'eau et le feu, symboles de la vie commune et du culte familial, ainsi que les clés de la maison. Tullia offre à son tour trois pièces de monnaie, l'une à son époux, l'autre au Lares, la troisième au dieu du carrefour le plus proche.

Dans l’ensemble, mais de façon minimale, le mariage de Tullia et de Lucius Spurius Lurco a bien respecté les rites du mariage romain. Ce ne sera pas exactement le cas de la nuit de noces.

***
Lurco chasse tous les serviteurs, à l’exception d’Adonis et de Lucia, puis ordonne à Tullia de se diriger vers la grande chambre.

• Pour ne pas irriter les Dieux du foyer et nos ancêtres, il nous faut terminer les rites du mariage. Et ces rites prévoient que je t’honore. Mais avant, on va parler. Commence par baisser les yeux quand tu me regardes ! Tu penses que tu es une patricienne, tu me méprises alors tu es seulement une putain qui, à elle seule, m’a coûté plus cher que tous mes esclaves.

Tullia, malgré son envie de se révolter, baisse les yeux, attendant la suite.

• Tu penses savoir beaucoup de choses sur moi. Oui, je ne baise que les hommes, à commencer par Adonis que tu vois ici. Mais je sais aussi beaucoup de choses sur toi. A prix d’or, mes espions ont fait parler les serviteurs de Marcus. Pauvre Marcus ! Lui seul ignore que sa fille est une « tribas », qui couche avec la putain que voilà, dit-il en montrant Lucia. Et il se dit que tu aimes également beaucoup te caresser.

Tullia comprend immédiatement que Lucia est en danger et regrette de lui avoir demandé de la suivre.

• Je t’en prie, Lucius Spurius, fais de moi ce que tu veux, mais ne me sépare pas de Lucia.
• Elle te sera rendue, en tout cas pour le moment. Je veux juste lui donner une bonne leçon. Chez moi, mes esclaves ne copulent qu’après avoir eu mon autorisation, dit-il en regardant Adonis avec un sourire sadique. Ce soir, j’ai décidé de récompenser tous les hommes de la maison, sauf Adonis bien sûr, car j’ai besoin de lui. Je leur ai annoncé que cette scortum (salope) était à leur entière disposition cette nuit. Vu qu’ils n’ont pas fait ça depuis longtemps, je ne sais pas dans quel état ils te la rendront. Ça devrait aller, ils sont une vingtaine.

Tullia se met à genoux, oubliant tout orgueil :

• Pitié, ne lui fais pas de mal. Je l’aime !
• C’est parce que je sais qu’elle est précieuse pour toi que je suis indulgent. Pour s’être introduite chez moi hier, elle aurait mérité le fouet et que je la vende demain matin au marché des esclaves. Quant à celui avec qui elle est venue pour baiser sous mon toit et sans mon autorisation, il ne perd rien pour attendre.

Adonis est pâle comme un mort. Il comprend que son terrible maître sait et que son châtiment viendra. Il connait la cruauté de Lurco.
Lucia fait signe à Tullia de ne pas insister.

• Que comptes-tu faire de moi ? demande alors Tullia, qui comprend qu’elle est entre les mains d’un pervers sadique.
• Je t’ai épousé pour avoir un héritier, c’est la priorité et on fera ce qu’il faut pour ça dès demain et tant que tu n’es pas enceinte. Ensuite, une fois que tu auras accompli cette mission, je compte bien m’amuser avec toi. J’en ai parlé à Messaline hier. Elle est d’accord avec moi, nous ferons de toi la plus grande salope de Rome. Marcus Tullius sera ravi quand il verra que sa fille est devenue une putain.
• Et pour ce soir, vas-tu me dépuceler ? Ton médecin te l’a dit, je suis toujours vierge.
• Je t’ai dit qu’on s’occupera de ça demain. Pour ce soir, je vais te montrer que je suis désormais ton maître et te prendre comme je le ferai avec un garçon ou comme le font les époux quand l’épouse n’est pas nubile. « Pedicabo ego tus ! » Toi, la putain, déshabille ta maîtresse. Dépêche-toi, mes hommes t’attendent !

Lucia s’exécute et Tullia n’a plus que sa tunique, puis, une fois que Lurco eut fait ce qu’exigeait la tradition en enlevant le « nœud d’Hercule », Lucia l’aide à enlever son dernier vêtement.

Nue, Tullia jette un regard de défi à Lurco. Elle remarque aussi que, malgré lui, Adonis la regarde avec désir et bande. Ça n’a pas échappé à Lurco et ça décuple sa rage.

Il tape dans les mains et deux esclaves entrent, dont un Numide, un colosse noir de près de deux mètres. Eux aussi regardent avec gourmandise leur nouvelle maitresse.

• Je vous ai promis de vous récompenser, mes fidèles esclaves, je tiens parole. Cette petite salope est à vous pour la nuit, dit-il en désignant Lucia. Faites-en ce qu’il vous plait. Je veux juste l’entendre gueuler !
• Merci maître c’est un magnifique cadeau. On peut la féconder ?
• Vous avez mon autorisation. Et en plus, si vous l’engrossez, ça augmentera le nombre de mes esclaves.

Tullia voit partir sa Lucia avec une immense inquiétude. Certes son amante est hypersexuelle, mais supportera-t-elle autant de mâles en rut, de véritables bêtes ?

Tullia défie Lurco :
• Allons-y, fais donc ton affaire !

Le regard de Lurco jette des éclairs :
• Tu ne me parles pas sur ce ton, salope, sinon je vendrai ta putain et c’est toi que j’offrirai à mes esclaves !

Tullia comprend qu’il ne plaisante pas et qu’il vaut mieux changer d’attitude, ne pas le défier, afin de préserver Lucia et aussi dans son propre intérêt. Au final avoir un mari aussi pervers peut l’aider à réaliser les fantasmes qui l’obsèdent depuis des années et qui sont apparus au fur et à mesure de ses lectures érotiques.

Lurco fait signe à Adonis d’approcher :

• Toi, sale traitre, viens un peu stimuler ton maître avant que je dépucèle l’anus de cette garce. Je veux bander à mort pour qu’elle me sente passer.

Adonis sait ce que cela veut dire. Il se met à genoux et sort la bite de son maître, avant de la prendre en bouche. Il sait y faire et, en quelques minutes, le sexe de Lurco a pris des proportions impressionnantes.
Tullia est excitée : c’est la première fois qu’elle voit une fellation.

Malgré elle, elle s’adresse à Lurco :
• Mon mari, est-ce que moi aussi je peux te sucer ? J’en ai très envie!
• Après tout, pourquoi pas ? Mais ne t’avise pas, ni de me mordre, ni de chercher à me faire jouir. Je me réserve pour ton petit cul.

Tullia se met à son tour à genoux, prend en main la verge de Lurco et le masturbe. Depuis le temps qu’elle rêve de ce moment, devenir fellatrice et le destin a voulu que ce fût avec ce monstre. Oubliant qui bénéficie de la prestation, Tullia y met tout son cœur. Elle sait d’emblée comment s’y prendre.

Lurco chavire :
• Ouah tu as une bouche extraordinaire. Tu es douée. Tu canis exprimamus ! (Tu es une chienne) Adonis, je vais pouvoir me passer de toi, si elle est aussi bonne à enculer qu’elle est bonne fellatrice.

Lurco est un instant tenté par un coït buccal. Il prend entre les mains la tête de Tullia et baise la bouche de son épouse. Il s’enfonce loin dans la gorge de Tullia qui s’étouffe mais ne lâche pas prise.

Il entend alors les premiers cris de plaisir de Lucia :
• Tu entends ta salope, le pied qu’elle prend ? Ça va être ton tour de gueuler. Mets-toi sur le lit et tends ton cul !

Tullia obéit et n’a pas longtemps à attendre. Lurco ne s’embarrasse pas de préliminaires et encore moins de douceur. Il veut montrer à l’orgueilleuse patricienne qu’elle est désormais à lui et qu’il peut faire d’elle ce qu’il veut.

Il s’enfonce brutalement dans le fondement de Tullia. En l’absence de toute préparation, le gland a du mal à passer. Tullia a mal, les larmes lui coulent, c’est insupportable, mais son orgueil la pousse à ne pas crier.

• D’habitude, je fais ça à mes éphèbes, c’est la première fois avec une femme. J’adore, tu es bien serrée.

Malgré ses résolutions, Tullia ne peut plus retenir ses cris de douleur.

Elle pense qu’il va l’estropier.
• Je te fais mal ?
• Oui, beaucoup. J’ai l’impression que tu m’empales !
• C’est exactement ce que je fais. Serre les dents, je vais pousser pour m’enfoncer à fond ! Prends ça, salope !
• Ahhhh
• Ça y est j’y suis. Tu vas déguster, petite putain !

Et sans laisser de répit à Tullia, Lurco commence le coït anal. Il prend Tullia en levrette et défonce littéralement son anus.
Peu à peu, la douleur s’accompagne chez Tullia d’une autre sensation, qu’elle ne peut cacher : elle prend du plaisir à cette étreinte brutale, bestiale.
• Ohhhh
• Incroyable, mais c’est que tu aimes ça, petite putain !
• Oui, vas-y, continue !
• Ne t’inquiète pas, je n’en ai pas fini. Quel plaisir que d’enculer une patricienne. J’ai l’impression de baiser ton père et de lui faire payer son mépris !

L’injure faite à son père révolte Tullia, mais ses sens la gouvernent, car elle sent monter son orgasme.
• Oh Lucius, Oui, oui, oui. Vas-y, continue. Oh j’aime ça !
Tullia est submergée par son orgasme, alors que Lurco se vide dans son rectum.

Tullia prend conscience de sa nymphomanie, car elle a été capable de jouir dans ces conditions, avec ce personnage brutal qu’elle méprise.
Elle vient de pratiquer sa première fellation et de connaitre sa première sodomie. Il lui manque l’essentiel, car elle est encore vierge. Elle tente de le faire comprendre son envie à son mari, en tendant ses lèvres pour obtenir un baiser.

Autant Tullia a besoin de baisers et de caresses, autant la tendresse est étrangère à Lurco. Il s’écarte avec horreur, lui faisant comprendre qu’il n’ira pas plus loin avec elle ce soir, pourtant la nuit de ces noces.
***
À suivre : (3) : « Jour décisif pour Tullia »

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