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Un soir devant la cheminée 1

Tranquilles dans le salon devant une bonne flambée et une bouteille de Bourgogne, Régis et Christophe, l'ancien flirt et l'actuel compagnon se demandent s'il faut prendre Clotilde au sérieux. Ce n'est qu'un jeu, dit-elle !

Proposée le 30/11/2022 par Laetitia Lescop

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Thème: Jeu érotique
Personnages: FHH
Lieu: A la maison, intime
Type: Roman


Un soir devant la cheminée


- J’ai envie de baiser, me chuchota-t-elle à l’oreille.
N’étant pas certain d’avoir bien entendu, je lui ai demandé de répéter.
- Qu’est-ce que tu as dit, Clo ?
- Tu es sourd ? J’ai dit que j’ai envie de baiser.
Cette fois-ci, ce fut parfaitement audible, non seulement pour moi mais aussi pour Régis qui fit semblant de ne rien avoir entendu. Cependant, je vis ses sourcils se dresser sensiblement sans que ses yeux ne quittent l’écran de télé. Nous regardions tous les trois une série sans grand intérêt. Une grosse bûche brûlait dans la cheminée. Clotilde était assise en tailleur au milieu du canapé, déjà en pyjama. J’étais à ses côtés, relax, les jambes étendues sur la table du salon tandis que Régis occupait le vieux fauteuil en cuir. Clotilde émit un petit rire un peu idiot, comme pour s’excuser de cette impertinence.
- Je suis désolée.
Régis s’est alors tourné vers nous en souriant d’un air taquin.
- Mais je vous en prie, vous êtes chez vous !
C’est vrai, nous étions chez nous et Régis était à la maison pour quelques jours, comme à chaque fois qu’il était en déplacement dans la région pour le travail. La chambre d’amis l’attendait, il avait ses marques. Clotilde et lui avaient fait le lycée ensemble et depuis ne s’étaient jamais perdus de vue. Ils avaient flirté par le passé, m’avait-elle avoué, mais c’était de l’histoire ancienne. Il s’était depuis marié et Hélène, sa femme, devait nous rejoindre le lendemain matin.
Clotilde était du genre franc du collier, j’étais habitué à ses petites provocations mais celle-ci, elle ne me l’avait encore jamais faite. « J’ai envie de baiser ! : Sont-ce des choses qui se disent quand il y a des invités ? On n’est pas tout seuls, que je sache, l’ai-je gentiment sermonné en enroulant mon bras autour de ses épaules ». Elle s’est lovée contre moi, comme une petit fille demandant pardon.
Régis s’est étiré en faisant semblant de bailler.
- Bon, les jeunes, suis naze, vais me coucher ! Je vous laisse.
Clotilde a sursauté.
- Non, reste encore un peu, Régis. S’il te plaît. Et toi, Christophe, a-t-elle minaudé, si tu allais nous chercher une autre bouteille. J’ai encore un peu soif.
Elle avait de la chance, j’étais de bonne humeur. Je me suis levé pour aller vers la cuisine. Je connaissais ses goûts. Rouge, bourgogne de préférence. Pendant que je débouchonnais la bouteille, je les entendais murmurer sans comprendre ce qu’ils se disaient. Jaloux ? Oui, un peu, bien sûr. Mais aussi curieux de connaître la suite, sait-on jamais. Je devinais ce qu’elle avait en tête, elle avait plusieurs fois effleuré le sujet, à demi mots peut-être, et sur le ton de la plaisanterie, n’empêche que l’idée lui trottait dans la tête depuis un bon bout de temps. Mais juste des gentils câlins, m’avait-elle rassuré, juste comme ça pour se faire du bien, pour s’amuser, pas de numéros d’équilibriste si tu vois ce que je veux dire. Pourquoi pas, avais-je répondu, sans m’inquiéter des éventuels dommages collatéraux.
- Qu’étiez-vous en train de comploter ? » leur ai-je demandé alors que je remplissais les verres. Régis baissa la tête et toussota pour masquer sa gêne. Comme d’habitude, Clotilde prit les devants.
- Oui, c’est vrai, c’est plus fort que moi. J’ai sacrément envie de faire l’amour, ce soir. Maintenant, tous les trois, pour une fois. Pour essayer. Si ça marche, tant mieux, si ça ne marche pas, tant pis. Ne faites pas cette tête-là, les gars, c’est juste un jeu. Il n’y a pas de mal à se faire du bien, comme on dit. Et puis bon, vos serez tous les deux en terrain connu.
Elle s’est tournée vers moi.
- Tu en penses quoi, Christophe ? Toi qui l’a déjà fait avec deux filles, rappelle-toi, tu me l’as raconté. Je te prie de me croire que ça m’avait sacrément remué, mon salaud.
- J’étais jeune, Clo. Il y a prescription.
- Tu n’es pas vieux, pas encore. Régis non plus, d’ailleurs. C’est en tout cas ce que m’a confié Hélène, dit-elle en tournant son regard vers lui. Il sursauta.
- Hélène ?
- T’inquiète, Régis, on lui fera un rapport circonstancié dès demain. Et en détail !
Elle était toujours assise en tailleur dans son pyjama de soie grise, oscillant son regard de l’un à l’autre, droit dans les yeux, pleinement souriante et pas mécontente du petit numéro qu’elle était en train de nous faire. Ne sachant que dire, j’ai levé mon verre pour les inviter à trinquer. Ce qu’on a fait. Puis j’ai remis une bûche dans la cheminée et j’ai éteint la télé ainsi que la lumière principale. Ne restait que la lueur du feu et celle d’une petite lampe orangée. Il y eut un silence. D’une œillade, j’ai interrogé Régis qui m’a répondu par une moue dubitative. Il ne s’attendait pas à une tel scénario. Moi non plus d’ailleurs.
- Bon, par quoi on commence, a-t-elle lancé ? Désolée, les gars, mais je suis une néophyte en la matière. Faudra m’aider.
Après m’être rassasiée d’une bonne gorgée, j’ai reposé mon verre. J’ai hésité quelques secondes puis, au diable les scrupules, je me suis tourné vers elle pour longuement l’embrasser à pleines lèvres comme si je voulais partager le vin dans nos bouches.
- Mmmh, pas mal, apprécia-t-elle ! Tonique et tannique. Plutôt excitant. À ton tour, Régis. Approche-toi.
Le pauvre garçon n’osait à peine bouger le petit doigt mais tout portait à croire que son sexe commençait déjà à frétiller sans qu’on lui ait demandé quoi que ce soit.
- Approche-toi, je te dis, je ne vais pas te manger.
Elle tendit la main vers lui. Il se laissa entraîner vers le canapé presque à son corps défendant et cette fois-ci, c’est elle qui prit l’initiative de porter ses lèvres aux siennes. Je profitai de cet instant pour glisser une main sous son haut de pyjama. Clotilde avait des seins aussi menus que pointus que j’adorais titiller. Mais cette fois-ci, tandis qu’elle continuait ses papouilles avec mon acolyte, j’y allais doucement, avec la pointe de mon index que j’avais préalablement trempé dans mon verre comme pour accentuer la couleur pourpre de ses aréoles. Son téton était déjà tout dur et je ne savais si c’était mon doigt ou le baiser qu’elle recevait de Régis qui lui faisait un tel effet. Elle était toujours assise en tailleur, ses cuisses à présent posées de chaque côté sur notre jambe et ses bras restèrent inertes jusqu’au moment où elle les leva pour les croiser derrière sa nuque. Les yeux fermés, elle était en position d’offrande. Nous n’avions qu’à nous servir. Régis se pencha pour lui embrasser le cou, elle en profita pour se tourner à nouveau vers moi. Était-ce le vin ou leur salive mélangée qui donnait à sa bouche un goût presque métallique ? Visiblement ce baiser lui avait donner de l’assurance puisque Régis à son tour osa une main sur son autre sein. Toujours les yeux clos et les bras relevés, elle se tournait tantôt à droite, tantôt à gauche pour s’abreuver aux deux sources, et laissaient nos doigts tournoyer lentement autour de ses tétons. Son souffle s’accélérait, le nôtre aussi sans doute. Soudain, elle exigea une pause, attrapa son verre et nous invita à faire de même. Nous trinquâmes à nouveau, en nous souriant un peu gauchement. Le crépitement du feu était la seule musique de fond qu’on puisse entendre, exceptions faites de nos respirations cahotantes.
- Pas mal pour un début, dit-elle un rien espiègle après avoir avalé une bonne gorgée. Alors, qu’est-ce qu’on fait, les gars : on dit stop ou encore ?
Sans doute par pudeur, et de peur de jouer les malotrus, Régis préféra se taire. Pas moi.
- Encore, murmurai-je entre les dents d’une voix rauque. Encore.
- Génial. Mais tout doux, les gars. On recherche pas la performance, d’accord ?
- D’accord.
Ni une ni deux, elle ôta d’un geste son haut de pyjama et s’enfonça davantage sur le canapé, les jambes allongées et légèrement écartées, les bras toujours levés derrière sa nuque. On poussa la table du salon. Elle était à demi nue, le reflet des flammes chahutait sur le cuivre de sa peau que nous caressions de nos mains et bientôt de nos bouches. Je pris la bouteille et versai sur le haut de sa poitrine un peu de vin qui dégoulina en rigole entre ses seins et vers son nombril. On la lécha jusqu’à plus soif. On lécha avidement le vin sur son ventre, on lécha la sueur qui perlait déjà au creux de ses aisselles. À présent, Régis suçait avec délicatesse son sein gauche et je le regardais faire, fasciné et douloureusement jaloux, alors que de ma langue, je forais à nouveau la bouche de Clotilde pendant que ma main s’aventurait sous son pantalon de pyjama à la recherche de cette autre bouche. Elle poussait quelques petits jappements, se cabrait sous les caresses, en exigeait d’autres par des gestes confus. Je me suis mis à genoux devant elle. À la hauteur de l’entre-cuisse, une auréole humide tâchait déjà son pantalon de pyjama. Je l’ai retiré sans ménagement, ai écarté davantage ses jambes pour verser à nouveau un peu de vin rouge sur son bas-ventre et sa toison. Des gouttelettes rouges dégoulinèrent lentement le long de sa fente. J’avais soif, moi aussi, mais d’un vin nouveau, légèrement salé, à peine épicé. Et tandis que je m’enivrais à sa source, j’ai deviné rien qu’aux bruits qu’elle était en train, la garce, de déboutonner le pantalon de mon rival. À bout de souffle, j’ai mis la tête hors de l’eau. Le bougre bandait comme un âne et de sa main gauche, elle s’était agrippée à sa queue comme pour se retenir de tomber dans le vide. Elle ne le branlait pas, non, pas encore, elle en jaugeait à l’aveuglette sa forme et sa puissance. Le spectacle me faisait trembler de rage et de désir. Elle serra les jambes.
- Christophe, murmura-t-elle ? Attends, s’il te plaît...
- Oui, Clo ?
- Est-ce que… est-ce que j’ai droit ?
- De le sucer ? Oui, bien sûr.
- Tu es sûr ? Tu ne m’en voudras pas ?
- Non, je ne t’en voudrai pas. Oui, je suis sûr, mon amour.
- Et toi Régis ? Tu veux bien.
Demander à un âne s’il veut du son, ai-je pensé ! Devenu muet, le bougre se contenta de hocher la tête un peu niaisement et de descendre son pantalon.
- Mais tu ne jouis pas dans ma bouche. Promis, hein ? 
Nouvel hochement de tête. Il avait définitivement perdu le sens de la parole.
On changea de position en une seconde et demie, comme dans un affolement. À présent, c’était elle qui était à genoux, entièrement nue, livrée à nos regards de prédateurs. Je caressais ses fesses pendant qu’elle était à l’ouvrage, ses fesses de porcelaine sur lesquelles le feu dessinait des arabesques. Elles chaloupaient doucement, en même temps que sa tête qui faisait des va et vient réguliers autour d’un autre sexe que le mien. Pendant ce temps, je glissais ma main le long de son sillon, introduisais dans sa fente un doigt, puis deux, guettant sa jouissance. C’est à ce moment-là que nos yeux incrédules se sont croisés, lui se faisant pomper par elle, moi la branlant avec ardeur, à la fois rivaux et complices, face à face comme des chiens ne sachant s’ils doivent se battre ou continuer à jouer ensemble. Je voyais qu’il était au bord de l’explosion. Il serrait les dents.
- N’oublie pas ce qu’elle t’a dit.
- J’en peux plus, a-t-il soufflé. C’est trop bon ».
Il s’est retiré à temps, repoussant d’un geste urgent la tête de Clotilde. Trop bon, je voulais bien le croire, connaissant les techniques de la miss. On s’est retrouvés l’instant d’après tous les trois assis sur le canapé, collés à poil l’un à l’autre, suant et soufflant comme des bœufs. Puis Clotilde a rigolé doucement, je l’ai imité de la même façon et le rire étant connu pour être contagieux, on est partis tous les trois dans un éclat général. Une fois calmés, j’ai remis une autre bûche pour entretenir la chaleur de l’âtre et on a versé dans nos verres ce qu’il restait de la bouteille, autant dire pas grand chose. Puis on s’est remis tous les deux à la peloter gentiment et l’embrasser partout où c’était possible tandis qu’elle tenait toujours son verre à la main. Elle nous a soudain arrêtés.
- Vous ne croyez pas, les gars, qu’on serait peut-être plus à l’aise dans un lit pour la suite des négociations ?

À suivre

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Commentaires de l'histoire :

Anonyme
Intéressante Clotilde. Elle est fantasque. On voudrait mette des bûches dans son foyer et jouer dans on pyjama. Bien écrit. Trois ou quatre broutilles d’orthographe.
Posté le 29/09/2023

Pongodu21
Très joli début d'histoire qui me rappelle un trio réel. Vivement la suite
Posté le 2/12/2022


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