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L'ascenseur

Une jeune community manager rentre chez elle le soir après une journée pourrie à essayer de blanchir la conscience de gens qui n'en n'ont pas. Mais en arrivant l'ascenseur la mène vers un étage qui n'existe pas et une chose qu'elle n'attendait pas du tout mais qui lui manquait tellement.

Proposée le 6/09/2020 par Méchant Lapin

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Thème: pratiques sexuelles
Personnages: Groupes
Lieu: Ascenseur
Type: Roman


Putain de journée de merde ! Vendredi soir 23h, chiotte je devrai être en train de m’éclater quelque part et au lieu de ça je viens de passer ma soirée à essayer de convaincre Internet que mes salauds de patron, ElGanto, sont juste de gentilles personnes qui aiment la Terre entière. Ben non, ce sont des gros trous du cul qui essaient de se faire un max de pognon en bousillant la planète. Leur seul souci : ne pas se faire gauler … 18 mois à faire le community manager pour ces enfoirés et impossible de trouver un autre job. Je partirai bien élever des chèvres dans la Creuse, mais les gens qui font ça ont bien pris soin de se mettre un max de fric de coté avant de se trouver une conscience. Avec mes économies, je peux juste me payer trois poules et 50 m² de terrain caillouteux. Pas assez pour prendre ma retraite, à moins d’avoir une passion dévorante pour les omelettes. Je vais rentrer, mettre mon pyjama pilou pilou et me décérébrer en regardant la télé et en descendant des bières. Suicide social.
J’arrive dans l’ascenseur en bas de l’immeuble, je viens pour appuyer sur le 6, mon étage, quand j’avise un bouton 13 en haut de la colonne. Attends, ça fait deux ans que j’habite ici, cet immeuble n’a bien que 12 étages ? Si ? Non ? Je travaille trop moi, je dois perdre les pédales. A moins que quelqu’un ait installé en douce un étage pendant que je bossais ? Bon, je dois en avoir le cœur net, j’appuie sur le 13. Le bouton s’allume et l’ascenseur commence à monter. Bon déjà, ce n’est pas un faux bouton. C’est tout de même dingue ça.

Quand j’arrive en à l’étage, la porte de l’ascenseur s’ouvre sur un petit vestibule dans l’obscurité avec une seule porte. Bizarre, il y a 6 appartements par étage normalement. Le haut de l’immeuble serait-il juste un gigantesque penthouse ? La porte est entrouverte, une lumière colorée filtre par l’ouverture et j’entends comme une musique sourde qui vient de l’autre côté. Une sorte de fête ? Juste au-dessus de chez moi ? Je ne peux m’empêcher de traverser le vestibule et de pousser la porte. La lumière vient d’un logo en néon accroché au mur. Deux cercles violets et roses entrelacés. Je ne me souviens pas de l’avoir jamais vu quelque part. Il n’y personne, mais la musique semble venir d’un couloir sombre à droite. Je vois des pulsations de lumières colorés au bout. Je sais que c’est fou, mais je m’avance. Mon dieu si je tombe sur quelqu’un qu’est ce que je vais pouvoir dire ? J’arrive dans l’encadrement de la porte et mon regard tombe sur une grande pièce plongée dans une semi-pénombre, elle est remplie de gens dans des sortes de toges romaines dans des occupations manifestement sexuelle plus ou moins avancées. Une orgie romaine dans mon immeuble ? Le truc le plus proche d’une orgie romaine que j’ai connu ici c’est la veille madame Visconti qui essaie à toute force de me faire gouter toutes ses spécialités italiennes cuisinées maison.

Rooooh, merde, merde, merde, putain, croootteuh …. Il y a une fille qui s’approche de moi un verre à la main. Elle me regarde dans les yeux et vient directement vers moi. Pas moyen de m’éclipser en douce. Fluuuuteuhh qu’est-ce que je vais dire. Bon, alors j’habite juste en dessous et le bruit me gêne, hop, voilà, simple efficace, presque crédible. De plus près j’avise que ces toges sont en fait très transparentes. Et ils n’ont rien dessous ! Il commence à faire chaud ici, non ? La fille se tient maintenant devant moi, elle porte un masque sur les yeux, blanc et lisse. Elle me sourit sans rien dire et me tend le verre qu’elle porte. Qu’est-ce que tu as dit maman déjà ? Ah, oui n’accepte jamais les verres donnés par des inconnues masquées en toge transparente dans une sorte d’orgie romaine qui a lieu dans un étage qui n’existe pas en haut de ton immeuble. Soyons honnêtes, je pense qu’elle n’a jamais mentionné spécifiquement ce cas, mais si elle avait su que l’occasion allait se présenter elle n’aurait pas hésité. Mon cerveau rationnel est en train d’allumer tout ce qu’il peut trouver comme alarme pour me dire que ce n’est pas une bonne idée du tout. Allez vous faire foutre maman et cerveau rationnel ! Je prends le verre et le vide d’un trait.

Le contenu est fruité et sirupeux, le sucre semble masquer le gout de l’alcool. Pourtant il devait y en avoir une bonne dose, je sens une chaleur qui monte de mes entrailles et j’ai les oreilles qui chauffent sérieusement. Je vacille un peu sur mes jambes, je n’aurais peut-être pas dû tout boire d’un coup. Je sens des mains qui se posent sur mes épaules pour me retenir. Deux garçons se sont glissés derrière moi pendant que je philosophais sur l’opportunité de boire le breuvage qu’elle me tendait. Ils sont trooop mignoooons, mais il y avait quoi dans ce truc en fait ? Ils commencent à faire glisser ma chemise de mes épaules. C’est vrai que je détonne un peu au niveau dress code. Chemise en flanelle, débardeur noir, jean troué et boots en cuir. Le temps que je réalise, mon verre s’est évanoui de mes mains, ma chemise git par terre et j’ai plusieurs mains qui me caressent et soulève mon débardeur. Hé du calme, je ne suis pas ce genre de fille, je ne couche pas le premier soir, même pompette. Ni le deuxième. Ou le troisième… Merde, en fait, je suis le genre de fille qui n’a pas baisé depuis plus d’un an. Quelle conne. Le temps que je pense ça, mon débardeur était parti. Mon soutien-gorge aussi d’ailleurs. La bouche de la fille était en train de me sucer un téton pendant qu’un garçon me malaxait l’autre sein et que son compagnon faisait glisser mon jean. Mais qu’est ce qui se passe, j’ai l’impression que le temps s’écoule en saccade, il accélère, ralentit. Le temps de cligner des yeux, je suis allongé sur un canapé avec des flammes qui remontent dans mon ventre, c’est la fille qui fait jouer sa langue sur mon clitoris. Je sens les vagues qui partent de mon entrejambe. Je suce tour à tour les deux garçons qui sont allongés à coté de moi. J’astique les deux membres vigoureusement pendant que je suce, aspire, lèche les glands tendus. Ça faisait si longtemps. Pardon vibromasseur, je sais qu’on en a vécu de belles toi et moi, mais tu ne fais pas le poids contre eux.

Glissement, flash. Nous sommes toutes deux face à face en train de chevaucher les garçons. Je sens cette queue qui descend et remonte en fouillant mes entrailles. Je regarde ma compagne rebondir sur un sexe tendu de son côté ; elle m’aperçoit et fixe son regard dans le mien pendant qu’elle pousse des cris d’extase. Je ne peux détacher mon regard de ses seins qui s’agitent et je sens le feu et la transpiration dans tout mon corps. Tourbillon, flash. Je suis à quatre pattes, maintenant c’est moi qui lèche un sexe, mais d’une autre fille. D’autres nous ont rejoint, une grosse queue s’affaire en moi. Je sens les testicules qui viennent battre contre mon ventre. Quelqu’un vient de mettre un doigt dans mon petit trou, personne n’est jamais passé par là, mais je veux qu’il continue. Continuez ! Tous ! Le temps se fragmente de plus en plus, sueur, salive, verges, seins, sperme, bouches … tout se mélange autour de moi, j’en veux plus, encore plus ! Ma vie de merde me regarde de très très loin pendant que je prends le plus grand pied de ma vie. Mais pourquoi je n’ai pas fait ça avant !

Je me réveille la tête lourde sur le canapé tout habillée. Merde, il s’est passé quoi ? La vache, j’ai du juste trop picoler en rentrant hier soir. Les souvenirs me reviennent, brumeux. Corne de nouille, c’est le rêve le plus barré que j’ai fait depuis longtemps. Chérie, faut vraiment que tu tires ton coup, ça commence à te taper sur le système. Prise d’un doute, je me précipite sur le palier et j’appelle l’ascenseur. Allez dépêche bordel ! Quand la porte s'ouvre enfin, je saute à l’intérieur et regarde le bouton du haut : 12. Qu’est ce que tu croyais enfin ? Ce coup-ci, il va peut-être falloir que j’aille voir un psy. C’est quand même du lourd ce genre de rêve. Je retourne un peu déçue vers mon appartement, et alors que j’essaie de me remettre un peu en ordre, je sens quelque chose dans la poche de ma chemise. J’envoie la main et ressort une carte de visite noire. Avec juste deux cercles entrelacés roses et violets. Je retourne la carte et en écriture fine dactylographiée, il y a une adresse, une date et une heure : Vendredi prochain 23h.
Je ne veux pas savoir comment, je ne veux pas savoir pourquoi, mais j’y serai.

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