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Summer of Love (21ème partie)

La veille au soir, Bérénice n'était pas d'humeur aux câlins. Le visage fermé, ce n'était pas la Bérénice que Théo a l'habitude de connaître, la Bérénice qu'il aime. Le lendemain matin, Théo sait qu'il faut qu'il fasse quelque chose pour que Bérénice retrouve le moral. Des câlins ? De l'amour ? Sexe?

Proposée le 9/03/2024 par Mysteriotic

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Thème: pratiques sexuelles
Personnages: FH
Lieu: A la maison, intime
Type: Histoire vraie


Du bout des doigts, je dessine des petits cercles sur le clitoris de ma petite amie. Ainsi, je la stimule et je continue de l'éveiller au plaisir. Je veille à ce que mes doigts restent lubrifiés. La cyprine de Bérénice m'est précieuse, dans ces cas-là. D'une, elle me montre que ma pupuce est excitée. D'autre part, elle rend mes caresses plus agréables encore. J'ai tout loisir, alors, pour faire passer à la femme que j'aime un moments des plus coquins. Elle peut s'en remettre à moi, les yeux fermés.

Je l'entends respirer. C'est bien. Quand on prend du plaisir et que l'on s'approche ou… que l'on se rapproche une nouvelle fois de l'orgasme, la respiration est tout aussi importante que le rythme et la profondeur de la pénétration, par exemple. Ce n'est pas que physique. Ça va au-delà. Ça se joue dans la tête. Un esprit léger et coquin… Deux amants qui ont confiance l'un en l'autre… Des fantasmes à assouvir… Ne pas se prendre la tête… Et dès lors que tous ces ingrédients sont subtilement dosés et qu'ils sont mélangés avec soin, le bouquet final du feu d'artifice charnel est on-ne-peut-plus jouissif...

Le bout de mes doigts sur son bouton et la langue sur sa minette: c'est ni plus, ni moins, le cocktail que Bérénice apprécie. C'est celui qui est, en général, le plus efficace pour la faire jouir. Notre expérience sexuelle commune est mon alliée la plus précieuse, alors. Je fais ce que je sais faire en matière de baisers, de caresses, de léchouilles et autres succions. Je mets mon savoir-faire sensuel au service du plaisir de Bérénice. Je le veux.

Bérénice est très expressive quand il est question qu'elle prenne son pied. D'ordinaire, elle n'est jamais… JA-MAIS silencieuse. L'amour ne se fait jamais en sourdine, elle dit parfois. Je ne peux pas être plus d'accord. Ses chants d'amour, ses bruits de plaisir sont de vrais aphrodisiaques et dès lors que je l'entends grimper crescendo aux rideaux, ça provoque ma perte. Oui…

Le bout des doigts et des petits cercles sur son clitoris, la langue sur l'entrée de son vagin et des allers-retours humides: la jeune femme me répond du tac au tac. Comme si elle faisait du twerk, ses fesses me frôlent et me taquinent. Elles touchent ma tête et elles l'enserrent. Ce contact est chaud et il m'émoustille. Il m'est familier, il me parle. Il met mes sens en ébullition, il va inéluctablement causer sa perte. Car oui… Plus je lui lèche le minou, plus elle s'exprime. Plus je la torture à coups de langue et de succions, plus elle est déchaînée. Elle me baise la figure, elle me la barbouille. La sueur et la cyprine me recouvrent la tête. Quand nous aurons joui et que nous nous accorderons EN-FIN un répit certain, une bonne douche crapuleuse, tous les deux, ne sera pas du luxe. Tiens tiens… Et si… J'ai des idées nouvelles, libidineuses qui se dessinent dans mon cerveau en ébullition. Dé… ci… dé… ment…

Nous n'en sommes pas là, en revanche.

Non...

Là, il n'y a que mon coeur, mon corps et ma tête qui sont en action.

Mes doigts et ma langue la caressent en douceur.

C'est avec douceur, oui, que je lui donne du plaisir et qu'elle y dit OUI, Bérénice. C'est avec douceur que je vais la faire jouir. Je le veux.

Les gémissements et les cris de la jeune brunette me touchent. Ils résonnent dans notre chambre. Ils submergent même, carrément, mes grognements de satisfaction ainsi que le bruit mouillé des coups de langue que je lui porte. C'est donc un double contact, mais c'est une seule et même personne qui lui fait l'amour. Les possibilités sont diverses et variées.

Je vais l'avoir à l'usure. Je le sais.

Bérénice dit toujours OUI, dès qu'il est question de plaisir. C'est son point faible et elle le sait. Dès lors que son cortex professionnel est débranché, elle n'est plus qu'une «petite chose perdue». Elle ne calcule plus rien. Tantôt, elle se soumet volontiers. Tantôt, elle prend les rênes et elle en jouit. Nous nous complétons, nous nous comprenons. Nous inversons les rôles, nous nous retrouvons. Nous varions les plaisirs, les possibilités sont tellement infinies. Là… Me revient notre week-end à Boulogne. Celui à Rennes. Celui à Rouen. Des week-ends où nous nous sommes donnés l'un à l'autre, sans modération. Des week-ends où nous avions fait abstraction de tout: de notre quotidien sous la grisaille de la moitié nord de la France, qu'elle soit étudiante et qu'elle soit monitrice à la bibliothèque universitaire de son campus, que je sois guide-conférencier, surveillant de salles au musée de ma ville. Enfermés dans mon ancien appartement ou bien dans une chambre d'hôtel… Peu importe la période de l'année et le lieu, Bérénice et moi ne faisons qu'un. Nous nous comprenons, et même si je l'ai surprise au tout départ, la surprise a fait place au laisser-aller. Bérénice laisse libre cours à la spontanéité et à l'instinct. Elle me reprochait de ne pas en faire preuve, de spontanéité? Elle est servie… Ma langue la lèche, avec avidité. Mes lèvres la suçotent, la sucent, avec appétit. Là… C'est impossible qu'elle y soit insensible. Non. Et je m'en porte garant.

Mes mamelons pointent. Mon cœur bat à toute allure. Je sais ce que ça veut dire. Mon rythme cardiaque augmente. Mon souffle fait des siennes. Je ne contrôle plus rien. Je donne libre cours à la sensualité qui coule en moi. Je me laisse aller. Ma langue et mes doigts ont toute la liberté d'expression qu'ils souhaitent. Le sexe de Bérénice m'est ouvert. Offert. Il coule, pour moi. Je le caresse, je le lèche.

Je vais le doigter. Je ne vais pas le délaisser.

Oh… oui.

Je suis émoustillé.

Qu'est-ce que je veux montrer?

Qu'est-ce qu'il se cache derrière mes apparences?

Je ne suis pas taiseux.

Je suis tout sauf ça.

Bérénice le sait, j'en suis sûr.

Je fais le vœu. Le vœu d'un duel au soleil. Le vœu d'un duel avec elle. Jusqu'à son orgasme. Jusqu'à ma jouissance.



(Bérénice...

Prends ton pied…

Je suis tout ouïe…

Bérénice…

Tu n'as donc aucune pudeur?

Tu es mouillée…

Tu n'as aucune pudeur.

Ton chéri semble t'offrir au monde qui t'observe. Profite, jolie coccinelle…

Bérénice…

JOUIS.

Dis OUI au plaisir.

Jouis autant que tu le peux.

Jouis comme tu n'as jamais autant joui.)



Son sexe s'unit à ma bouche et à mes doigts. Bérénice pousse un long soupir et l'instant d'après, elle gémit. Elle s'agite au-dessus de moi. Je la vois. Le rythme s'accélère. Je sens des doigts toucher les miens. Oh! Elle se caresse! Elle hoquette de plaisir. Ses doigts sont frénétiques. Je jette mon dévolu sur son clitoris. Elle pousse un cri de tous les diables...



Les bruits de Bérénice remplissent notre chambre et résonnent. De l'entendre comme ça, je suis on-ne-peut-plus excité. Même si je ne peux pas le voir de mes propres yeux, je sais que je ne débande pas. Ses chants d'amour sont excitants. Ils sont l'aphrodisiaque que je prends chaque jour. Elle partage mes repas. Je dors et je me réveille à ses côtés. Je lui fais l'amour. Oui. Bérénice n'en finit ja-mais de m'exciter.

Et là, elle a décidé d’accélérer le tempo, à ce que je vois, à ce que je sens.

Elle fait du twerk et, à vrai dire, ça me fait un je-ne-sais-quoi. Je ne savais pas qu'elle connaissait cette danse à la mode. Ainsi… elle aurait donc… ce fameux cinquième as… que je la soupçonne d'avoir en elle… Bérénice me surprendra toujours. Oh… oui.

Elle s'agite.

Elle ondule.

Elle gémit.

Elle crie.

Elle se caresse, du bout des doigts.

Je lui lèche et lui suçote le clitoris.

Elle remue sans arrêt.

Mes mouvements sont entravés, limités.

Elle n'a plus aucune pudeur.

Elle dit OUI au plaisir, sans vergogne.

Il y a quelques instants, elle a poussé un cri libérateur quand elle a commencé à se toucher et que ses doigts ont rejoint les miens. Dès lors, je reste fidèle et je me mets au service de son plaisir. Je suis son petit ami, son amant. Son sextoy multifonctions préféré.

Ses doigts sont pris de frénésie… Il n'est pas possible de les arrêter. C'est instinctif. Et, en ce qui me concerne, je n'en ai pas la moindre envie, que la «pupuce» cesse de se faire menotte. Nous sommes en si bon chemin… Je veux voir ET je veux entendre la femme de ma vie jouir de toutes ses forces, corps et âme.

Je suis sûr que nos voisins nous entendent. Il faut qu'en habitant un immeuble où l'isolation phonique laisse à désirer… on entend tout ce qu'il se dit et dès lors, le moindre bruit est perceptible.. Combien de fois avons-nous entendu nos voisins se disputer? Combien de fois avons-nous été le témoins indirects de crises familiales? À combien de sextapes avons-nous assisté sans que nous ne soyons présents? Là, nous faisons l'amour et Bérénice est sur le point de jouir. À l'entendre, on pourrait croire, par mégarde, qu'elle est violentée. NON! Ce n'est pas ça du tout! J'ai des nausées internes qui me viennent rien que le fait de juste laisser cette pensée me venir à l'esprit. Là, c'est avec tendresse que je touche la femme avec qui je veux vivre le restant de mes jours. Et les bruits qu'elle fait, c'est parce qu'elle en tire beaucoup… beaucoup de plaisir. Ni plus, ni moins.

Elle est à bout de souffle, je le sais.

J'imagine ses lèvres… entrouvertes.

Je me laisse croire que ses yeux sont… mi-clos.

Ses seins déjà lourds doivent être… gonflés, et leurs pointes… tendues par l'excitation.

Juste à côté de ma bouche, un poil plus haut, les doigts font des leurs.

Son clito est gorgé de sang. Il est… tout dur.

Sa vulve est humide à souhait. Du fait qu'elle la frotte contre mon visage, j'ai la figure toute barbouillée. C'est bizarre comme sensation mais j'aime ça, je me rends compte. Et là, je réalise… Ce n'est désormais plus un fantasme. C'est devenu réalité et Bérénice me chevauche pendant que je la lèche et que je me suis mis au service de son plaisir. Et là, même si nos bruits explicites sont la bande-son de notre partie de jambes en l'air de ce matin, j'ai nos chansons dans la tête. Celles sur lesquelles on aime danser ou… faire l'amour, baiser. Ma langue et mes lèvres sur son bouton, je suis en train de jouer ces musiques dans ma tête. Et je ferme les yeux. Je me concentre.

Ma langue se veut… délicieuse. Je la sais humide. Tiède.

Elle s'exprime par le biais de coups lents. Amples. Sensuels.

La réaction de Bérénice ne se fait déjà pas attendre. Elle pousse un nouveau cri à réveiller les morts.

Ça veut dire ce que ça veut dire...

Elle est tout sauf insensible. Ça la remue. Ça lui fait un je-ne-sais-quoi, au plus profond d'elle.

Tout en continuant d'honorer Bérénice de mes coups de langue, je la vois… la jolie coccinelle. Oh… oui. Elle ne peut pas s'empêcher, s'arrêter de se caresser. Mais quelle femme insatiable! Mais voir… entendre… sentir… goûter Bérénice, comme ça… C'est tout ce que j'aime.

Et je lui ai promis un orgasme en guide de premier cadeau de fiançailles, rappelons-nous, n'est-ce pas? Je n'ai pas oublié. Je suis un homme qui tient toujours sa parole.

Le fait que Bérénice se donne entièrement à moi me facilite é-nor-mé-ment les choses. Elle aime son corps, elle raffole du plaisir et c'est toujours une joie pour elle de me montrer que ce sont des choses dont elle jouit… et qui la font jouir.

Lit et amant, lit et maîtresse…

Les doigts de ma chérie ne s'arrêtent plus.

Ma langue maintient le même rythme inexorable.

Si je dois pousser Bérénice dans ses derniers retranchements, alors je vais le faire. Je veux que ce soit l'un… L'ORGASME le plus violent qu'elle n'ait jamais eu.

Et pour ça, je m'en donne les moyens. Pleinement.

Je pose ma main sur la sienne et j'accompagne ses mouvements de friction. Les accompagner, seulement? C'est mal me connaître… Au plus profond de moi, je revêts mon costume de dominant et c'est moi qui prends… qui reprends le contrôle des opérations.

Un orgasme sera un beau cadeau de fiançailles, non? Je le lui ai dit. C'est donc MOI qui vais le lui donner, cet orgasme.

Je me saisis doucement mais sûrement de sa main et je la fais bouger au rythme et au frottement que je juge bons. C'est MOI qui décide. La jolie coccinelle doit me laisser faire. Elle doit se soumettre aux attouchements que je pratique. C'est MOI qui lui donne du plaisir comme j'en ai envie. En revanche… jamais… au grand jamais… je ne la priverai d'un orgasme. NON.

Et là… Je m'en donne à coeur joie. Je le veux.

Je ne ménagerai pas Bérénice. Je me le promets.

Je remarque aussi qu'elle me laisse faire et qu'elle n'a pas rejeté ma main subitement. Je prends ceci pour un consentement. Elle a toute confiance en moi.

Bérénice crie fort.

Je n'ai aucune réaction, qu'elle soit de surprise ou de recul. Après deux ans de relation, je suis aux bruits de plaisir de ma femme. Je ne m'en lasse pas. Non. Je m'en délecte.

Ma langue sur son clitoris et nos mains, l'une dans l'autre, qui la masturbent…

Bérénice halète. Soupire. Gémit. Hoquette. Crie.

Et elle HURLE soudain.

Ses mouvements sont brusques. Elle s'agite, telle une tempête.

Elle est incontrôlable. Je la serre plus fort. Elle s'allonge sur moi.

Elle… vient… de… jouir.







Bérénice est affalée sur moi et je ressens particulièrement le poids de son corps. J'aime… cette sensation. Nos corps sont humides. Nos fluides se mélangent. Nous sommes on ne-peut-mieux, dans notre lit. Bérénice vient d'avoir un nouvel orgasme et elle est on-ne-peut-plus épanouie, contre mon corps. Elle reprend son souffle et je l'entends respirer. C'est une jolie musique. Douce, émoustillante. Elle m'apaise. Je suis très friand de ces moments où le calme revient après la tempête.

Je la sens bouger contre moi. Elle se prélasse. Ainsi donc… elle se… dorlote… In… té… ré… ssant. J'aime… quand elle fait ce genre de choses.

Elle relève un peu la tête et, une main sur mon cou, elle me regarde, approche ses lèvres des miennes et y dépose un long baiser duquel elle semble ne pas vouloir se détacher ?

Elle me sourit. Ses yeux pétillent. Oh ? OUI! Elle a son sourire d'un jour optimal! J'ai réussi! Qu'est-ce qu'elle est mignonne, même fatiguée, même en sueur… Ses yeux sont braqués dans les miens. La tension et la torpeur font place à la tendresse et au cocooning. Car c'est d'un regard ému, amoureux qu'elle ne me quitte plus, désormais.


– A… mour…


Elle glousse. Elle a son petit rire badin, caractéristique.


- Ton corps est tout chaud… Tout mouillé… Je suis bien contre toi…


Elle m'embrasse goulûment. Hmmm… La vanille…

De ses petits yeux, je vois qu'elle est de nouveau sereine. Ça me fait toujours autant ce fameux je-ne-sais-quoi. Je lui souris en retour.

Elle se blottit langoureusement. Je suis tout dur. Je suis persuadé qu'elle le sent. Il ne peut pas en être autrement.

Le sourire espiègle, coquin, elle me donne un tout petit baiser et puis son visage remonte légèrement. Nous sommes nez contre nez, et, tout en gloussant, elle frotte son nez contre le mien. Nous soupirons, à l'unisson. Nous nous regardons dans le blanc des yeux. Nous nous sourions.


– Viens, joli oiseau… Prenons… une douche bien méritée… Chut… Ne dis rien…


Elle pose un doigt sur mes lèvres. J'y dépose un baiser furtif, malicieusement.


C'est ainsi que nous nous levons et que je la laisse m'emmener, main dans la main. Je ne sais pas à quoi m'attendre. Je m'en fous. Je suis à elle.



Elle me prend par la main et je la laisse m'emmener vers notre destination imminente: la salle de bains. Je n'oppose aucune résistance. C'est tout simplement dû au fait que je suis épuisé, moi aussi. Une bonne douche ne va pas être du luxe. C'est encore de l'intimité que nous allons partager, Bérénice et moi. Nous sommes nus comme des vers et nous ne faisons qu'un.

On dirait que le calme revient après la tempête…

Nous reprenons notre souffle. C'est une trêve, d'une durée indéterminée, que nous nous accordons. C'est un répit bien mérité, pour elle comme pour moi.

Nous marchons, main dans la main. Ça résume notre couple, l'amour que nous nous portons. C'est dans ces moments-là qu'on réalise que c'est du sérieux entre nous, au bout de deux ans de relation. Ma demande en mariage de tout à l'heure en est un exemple frappant. Il n'y a aucun doute dans mon esprit. J'AIME Bérénice. Ça fait deux ans. Je sais aujourd'hui que je veux passer chaque jour qu'il reste avec elle. C'est une évidence. C'est clair et limpide comme l'eau.

Nous nous regardons, par intermittence. Nous nous sourions béatement, un peu comme deux idiots. Mais c'est parce que nous sommes amoureux, fous, insatiables l'un de l'autre.

Nous arrivons devant la porte de notre salle de bains. Bérénice m'adresse l'un de ses sourires radieux dont elle a le secret. Elle associe ce sourire à un clin d’œil et ses petits yeux du matin, fatigués, désormais. Une bonne douche chaude va nous revigorer…

Elle lâche ma main. Elle fait semblant de faire la moue. Je sais parfaitement qu'elle joue la comédie. Elle me fait d'autant plus fondre dans ces cas-là, la pupuce.

Elle tend la main vers la clenche de la porte. La clenche s'abaisse, la porte s'ouvre et donne sur notre modeste salle de bains. Elle me tend de nouveau la main. Je pose ma main sur la sienne. Bérénice me sourit.

– Viens, joli oiseau…



Elle est si jolie. Et quand elle me parle comme ça… Rhoo…! Toute raison me quitte. Je la laisse volontiers prendre momentanément les devants.

Je l'observe, je la reluque. Elle retrouve son second souffle. Ses seins tressautent alors qu'elle esquisse le moindre mouvement. Bérénice sait que ce genre de détail, ça met mon imagination en ébullition.


– Allez, joli oiseau! À la douche! Ne te fais pas désirer!


O… kay… J'étais en train de vaquer à mes pensées. Et qu'elles ont été lubriques, incontrôlables… Moi, elle… Sous la douche… Nos corps nus… Le jet du pommeau… Ses formes et ses courbes… Mon érection on-ne-peut-plus prononcée...


– Eh oh! Il y a quelqu'un sur Terre?


Je… crois avoir entendu déjà ça… Minute… Benoit! Avec sa Laura! Bérénice était présente. C'était après un concert du groupe de rock de Benoit, les «Princes of the Universe». Backstage. Verre de l'amitié. Oh que Laura a dû apprendre deux, trois trucs à Bérénice… Connaissant la pétillante rousse, ce ne serait pas étonnant…


– Ne me fais pas languir plus longtemps, mon chat!


Ni une, ni deux, elle a un geste auquel je ne m'attends pas: elle tend la main vers mon sexe tendu à son extrême possible. Tout en restant précautionneuse, elle l'empoigne par la base, décidée. Elle ne montre aucun signe de doute: elle a l'air sûre d'elle.


– Ché… ri…


Je n'oppose aucune résistance. Je la laisse m'entraîner dans la pièce. Nous sommes tout nus. Le parquet est froid. Je m'en fiche. Il n'y a qu'à Bérénice que je pense. Et là, elle prend les rênes, me semble t-il. Intéressant… Je veux. Bérénice… Ne te prives surtout pas.

Je me laisse guider. C'est ELLE qui a les rênes. Elle ose me prendre par les couilles. Il n'est pas question de la contredire. C'est ELLE, l'actrice. C'est son rôle, le temps d'un… de CE «beau réveil». Pas question de m'immiscer dans ses desseins. Bérénice se veut audacieuse, émoustillante. Aguicheuse. Ses lèvres sont roses. Sur elles se dessinent un sourire. Bérénice tend la main vers l'étagère où se trouvent brosse à cheveux, peignes, rasoirs, brosses à dents, dentifrices, mousse à raser, shampooings, crème dépilatoire, lait hydratant à la vanille et autres déodorants et eau de Cologne. Elle s'empare de sa charlotte et elle s'en coiffe. Je sais ce que ça signifie. Elle, elle a fait un shampooing intensif, il y a peu… C'est une précaution qu'elle prend. Et là, elle s'empare, ni une, ni deux, de mon gel douche à la menthe glaciale. Elle s'en verse une rasade dans la paume de sa main.


– Ché… ri… Je vais m'occuper de toi… Ne te dérobes pas…


Nous rentrons, tour à tour, dans la cabine. Bérénice part aussitôt à l'assaut. Je cède, d'entrée. Je n'ai déjà plus les moyens de résister. Je me déclare ville ouverte. Bérénice a le dessus? Je la laisse faire. Elle m'émoustille, tellement, quand elle se comporte ainsi.

Bérénice a, rapidement, les mains curieuses, baladeuses. C'est qu'elle aime ça, me toucher, quand nous décidons, comme bon nous semble, de prendre une douche crapuleuse. Et là, ses deux mains ne négligent AU-CUN millimètre carré de ma peau, AU-CUN recoin de mon corps. Ses mains se veulent, se font gourmandes, affamées, insatiables. Là, c'est clair: je suis sa proie et je ne suis plus en mesure de me dérober. Qu'elle se rassure, la jolie coccinelle… Je n'en ai pas du tout… mais alors… pas du tout l'intention. Et là, ce n'est que pur délice de la laisser faire. Elle laisse éclater au grand jour la sensualité qui coule dans ses veines. J'aime ça, quand elle se lâche et qu'elle n'en fait qu'à sa tête.

Et là…

Ce sont des sensations contrastées que je ressens alors que Bérénice me savonne, me lave. Qu'elle me touche, qu'elle me caresse. Je sens… qu'elle a envie de prendre son temps afin de profiter au maximum de ce nouveau moment intime, d'une part. Je devine aussi… qu'elle se retient mais qu'elle ne pourra bientôt plus résister à l'idée de se jeter sur moi d'une manière ou d'une autre, d'autre part.

Il semble y avoir un conflit intérieur en elle.

Je la regarde. Je lui souris.

Elle continue de laisser ses deux mains se balader allègrement, impudiquement sur ma peau. Elle me regarde. Elle me sourit. Elle porte ses lèvres sur les miennes. Là. Nous nous embrassons. Bérénice a les yeux particulièrement pétillants. Qu'est-ce qu'elle est belle…

Elle a une main posée sur mon cou. Son baiser est goulu, affamé. Désespéré, sensuel. Son autre main descend le long de mon ventre. J'ai des frissons qui me prennent au corps. Le toucher de Bérénice est délicat. Elle veille, à son tour, à ce que ce soit du plaisir pour moi.


– Ché… ri… C'est que du plaisir… pour toi… à présent…


Je gémis contre ses lèvres. Je halète. Bérénice a désormais la main sur mon sexe. Elle l'empoigne à la fois avec précaution ET avec sûreté. Elle a confiance en ses caresses. Elle est confortée à ses choix car elle sait que j'y prends du plaisir. C'est aussi simple que ça.

Ses baisers sont confiants, inspirés.

Sa main l'est tout autant.

L'eau chaude ruisselle sur nos corps avant de s'écraser au sol.

Bérénice va et vient. D'abord, mon gland… Puis, la tige… Je halète. Je soupire. Je gémis. Mon coeur bat plus vite. Je commence à avoir du mal à respirer correctement. Mais je suis bien. Bérénice le sait, ça. Elle en glousse de joie.

Bérénice est au comble du bonheur, elle se déchaîne.

Et là, je la vois se mettre à genoux. Sa main n'est plus sur mon sexe. Pour se cramponner à moi, elle pose ses mains sur mes aines. Elles sont chaudes et fermes, ses mains. Caressantes et douces. Je suis au comble de l'excitation. Bérénice m'adresse un clin d’œil, puis me titille le gland du bout de la langue. Je tressaille. Je crie. Et puis je gémis. Je me couvre de chair de poule.





Le gland… Le méat… Le frein… La couronne…



La hampe… La base de mon pénis…



Le scrotum… Les bourses…



Ses lèvres… Sa langue… Sa salive…



Sa main qui me masturbe, qui assure les caresses diverses en me prenant solidement par la base…


Je ne contrôle plus rien. Je perds les pédales.

Mon sexe ne fait plus qu'un avec la main et la bouche de Bérénice. Je m'en remets à elle.

J'ai les yeux fermés, temporairement. Je les rouvre. J'adressse, un regard brûlant, sans équivoque à cette femme que j'adore. Je la désire si fort.

Bérénice sourit de plus belle. Elle pousse un long soupir. Ce soupir que je n'avais jamais entendu, nulle part, avant de faire sa rencontre. Elle me fait fondre. Je… l'aime.



Elle retire ses mains de mon bas-ventre. Elle les pose sous le galbe de sa magnifique poitrine. Elle empaume ses seins de telle sorte qu'ils soient l'un contre l'autre, comme deux jumeaux inséparables. Elle sait qu'elle me perd quand elle fait ça. Ça me rend dingue.



– Ché… ri… Viens… Glisse-toi… entre mes seins… J'en ai tellement envie…



C'est ainsi qu'elle m'invite… et c'est ainsi que je cède à la tentation. Dès lors que je vais et que je viens, c'est comme dans mes souvenirs, à l'hôtel Lanjuinais.

C'est à ça que je pense et je sais que je ne suis que trop excité.



Je donne des coups de reins vigoureux. Je lui baise les seins. Je libère la virilité et la testostérone que je secrète au plus profond de moi. C'est parce que je me sens bien et que mon sexe est on-ne-peut mieux dans la moiteur couplée à la tiédeur du creux de ses seins.



Je ne tiens pas. Quelques allers-retours ont raison de mon endurance.



Je crie. C'est le reflèxe que j'ai sur l'instant.



Je ferme les yeux et je me laisse jouir entre les deux jolis gros seins de la femme que j'aime. Son 90C… Ma future épouse…



– Oui! Oui! OUI! A... mour! Tu as joui! Aaaah… Ton bon sperme… Partout entre mes seins lourds…. Mmmh… A… mour…




Je rouvre les yeux et je la regarde. L'éclat de ses yeux chocolat est frappant. Hypnotique. Elle me sourit. Elle, elle est apaisée… J'ai… réussi. Elle a oublié, je pense, sa journée merdique d'hier...

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