Histoire Erotique

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La récompense

Alice est prof d'anglais et est embauchée dans un lycée extraordinaire qui a 100% de réussite au bac. Pour conserver le niveau, elle est obligée de payer de sa personne, mais pas sûr que ça la dérange...

Proposée le 17/07/2023 par Philus

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Thème: Couple, passion
Personnages: FH
Lieu: Vacances, voyages
Type: Roman


La récompense

I — Le Lycée Champollion
La bourgade de Saint-Tancrède sur Mheulon, qui se situe comme chacun sait dans le département de Drôme et Loire, est devenue une célébrité, du moins au ministère de l’Éducation nationale. Non pas à cause de ses dix mille habitants tout à fait ordinaires, mais en raison de son lycée Jean-François Champollion, établissement scolaire réputé dans toute la France pour ses prodigieux résultats au baccalauréat. Toutes branches confondues, le taux de réussite n’est jamais descendu en dessous de cent pour cent depuis plusieurs années.

Cet état de fait a eu deux conséquences. En premier lieu, nombre de filles et garçons s’inscrivent à cet établissement pour mettre toutes les chances d’obtention de l’examen de leur côté et en second lieu, les enseignants quittant de leur plein gré Champollion pour aller enseigner ailleurs, surtout s’ils présentent une lettre de recommandation du proviseur, sont accueillis à bras ouverts dans n’importe quelle école de France et de Navarre. Revers de la médaille, il s’avère très difficile d’y être admis et il va sans dire que professeurs et élèves y sont triés sur le volet.
S’il y a beaucoup d’appelés, il y a peu d’élus.

–*–

C’était par un agréable mois de juin. Alice Williams, professeur agrégée d’anglais de vingt-six ans, avait eu l’audace de déposer sa candidature malgré son jeune âge. Après tout, qui ne risque rien n’a rien, se rassurait-elle. Originaire d’Angers où elle avait laissé Jeremy, son fiancé, Alice était une jolie fille blonde aux yeux verts. Les cheveux coupés courts, de taille moyenne, mais très agréablement proportionnée, elle s’était vêtue pour l’occasion d’un tailleur gris très classique de coupe, mais dont la jupe arrivait légèrement au-dessus du genou. Aujourd’hui, assise dans le couloir devant l’entrée du bureau du proviseur, elle n’en menait pas large. Elle patientait depuis vingt bonnes minutes quand la porte s’ouvrit. Le cœur d’Alice fit un bond dans sa poitrine. Une femme d’une cinquantaine d’années, la main sur la poignée, regardait derrière elle et semblait écouter quelqu’un. Brune et imposante, portant des lunettes d’écaille sur le bout du nez, elle serrait un gros dossier bleu pâle contre son torse.
— Bien Monsieur, dit-elle en direction de la pièce à un interlocuteur invisible. Puis, s’adressant à Alice :
— Monsieur Mervin vous attend, mademoiselle Williams.
Mervin est le proviseur du lycée Champollion. Connu et respecté de ses pairs, il est réputé pour son autorité, pour la gestion sans failles de son établissement et bien sûr, pour ses succès au bac. Alice s’avança avec précaution.
— Entrez mademoiselle Williams, entrez et asseyez-vous, fit Mervin d’une voix enjouée en allant accueillir la jeune femme, la main tendue.
Petit et rondouillard, le cheveu rare, le proviseur paraissait loin de la représentation sévère qu’elle s’était imaginée. La première impression était bonne et, en général, celle-ci détermine tout le reste de la relation.
— Bonjour, Monsieur le Proviseur, dit-elle en prenant place sur une chaise capitonnée où elle croisa les jambes élégamment.
— Je me présente, Jean-Pierre Mervin, confirma le proviseur. J’ai été nommé ici il y a dix ans de cela et depuis cette date, je n’ai eu à déplorer aucun recalé au bac. C’est par mon travail, celui des professeurs et celui des élèves bien entendu que je suis parvenu à ce résultat. Vous comprenez ainsi l’importance de mon rôle de sélection. J’ai retenu votre dossier pour vos compétences et votre jeune âge qui vous rapprochera tout naturellement de la population habituelle des terminales.
Il appuya sa dernière phrase d’un coup d’œil appréciateur sur les jolies formes de la jeune femme. Alice décroisa les jambes, tira discrètement sur sa jupe en rosissant.
— Vous voulez dire que… vous me proposez un poste ? Là ? Maintenant ? balbutia Alice.
— Où avais-je la tête ? reprit Mervin en se frappant le front. Il poursuivit.
— Oui, bien sûr. Je vous offre le poste de professeur d’anglais de deux classes de première et de la terminale T1. Tous les élèves de la T1 ont eu leur examen de français facilement. Le niveau est excellent et j’attends naturellement une réussite totale au baccalauréat. La rémunération est celle d’un enseignant agrégé de début de carrière. Vous sentez-vous apte ?
Trop contente, un large sourire éclaira le visage d’Alice.
— Oui, avec joie.
— Parfait. Juste une question, je vois à votre nom que vous êtes d’origine galloise. J’espère que vos élèves ne vont pas se mettre à rouler les «?r?» comme un vieux bourguignon !
— Rassurez-vous, monsieur le proviseur. Si mon père est bien né à Cardiff, il a étudié à Oxford et travaillait dans une banque d’affaires de La City où il a rencontré ma mère, native de Londres. Nous sommes en France depuis ma naissance et je suis bilingue naturellement, avec le «?bon?» accent.
Mervin parut rasséréné.
— J’en suis fort aise. Ah, j’oubliais… Tous les ans, les cinq meilleurs élèves du bac sont conviés à une sortie dans les monts d’Ardèche. Vous serez leur accompagnatrice ainsi qu’un professeur d’EPS que j’ai reçu et embauché hier. De la qualité de cette sortie et de l’année écoulée, dépendra la recommandation écrite que vous pouvez me demander, ou non, en fin d’année.
La jeune femme hocha la tête. Mervin se leva et tendit la main.
— Je vous conseille d’aller rendre visite à madame Lefranc que vous avez aperçue en entrant dès que vous aurez un moment. Elle vous livrera tous les détails concernant le fonctionnement du lycée.
Alice serra la main tendue et regagna le couloir. Quittant l’établissement scolaire, elle voguait sur son petit nuage. «?Je suis embauchée à Champollion, je suis embauchée à Champollion…?» se répétait-elle en boucle.

–*–

L’année s’était d’une manière générale bien déroulée pour Alice et sa classe. Seul un léger incident lors du voyage annuel en Angleterre des élèves de terminale était venu troubler cette sortie. Un garçon de la T1, Lucas, n’avait pas suivi le groupe au moment de la visite d’un musée à Londres. Quand on s’aperçut de son absence, tout le monde était très inquiet, mais Alice l’avait retrouvé rapidement dans un pub en train de se saouler copieusement à la bière au milieu d’adultes rigolards. Personne n’avait parlé de ce fâcheux épisode lors du retour à Champollion, car personne n’y avait intérêt, mais il resta dans les mémoires de tous les participants.

Vint la période des examens blancs. Deux semaines après ceux-ci, Alice se fit convoquer chez Mervin. Tous ses élèves avaient obtenu largement plus que la moyenne, elle était confiante. Pourtant, le ton et l’attitude du proviseur lui déplurent immédiatement. Mervin n’avait plus l’air bonhomme qu’elle lui connaissait.
— Asseyez-vous, intima-t-il d’une voix sèche.
Alice s’exécuta, soudain inquiète.
— Quelque chose ne va pas ? s’enquit-elle avec difficulté.
— Oui, mademoiselle Williams, en effet quelque chose ne va pas.
Alice ouvrit grand ses yeux et ses oreilles, attendant la suite avec appréhension.
— En ce qui concerne les résultats compilés du bac blanc, parmi tous les élèves de Saint-Tancrède, le premier en anglais est scolarisé au lycée Albert Camus et le deuxième au Lycée technique Gustave Eiffel. Seuls les trois suivants sont de votre classe, mademoiselle Williams.
— Mais tous mes élèves de T1 ont eu bien plus que la moyenne et seraient reçus haut la main dans cette matière, objecta Alice.
Ignorant l’argumentation, Mervin poursuivit.
— Un élève du lycée technique ! Vous en rendez-vous compte ? Je crois que vous m’avez mal compris lorsque je vous ai embauchée. Je ne veux pas seulement des reçus au bac, je veux que les cinq premiers de la ville soient issus de ce lycée, donc de votre classe. Je demande la même chose à tous les autres professeurs. Alors voilà, mademoiselle Williams : ou vous vous reprenez et les cinq premiers en anglais au bac de Saint-Tancrède sont du Lycée Champollion et vous aurez votre recommandation ou, dans le cas contraire, vous ne revenez pas l’année prochaine avec en prime un avis négatif de ma part. Compte tenu de la réputation du lycée, vous comprendrez bien que presque toutes les portes des lycées en France vous seront fermées.
— Et mon collègue de la T2 en allemand ? questionna Alice pleine d’espoir.
— Monsieur Rammstein ? répondit le proviseur avec un sourire méprisant. Ce n’est pas cinq, mais neuf de ses élèves qui sont en tête du bac blanc. Sur ses dix-huit élèves, cela fait cinquante pour cent si je compte bien. Vous êtes loin du compte, mademoiselle Williams.
— Je…, commença Alice.
— Je ne vous retiens pas, l’interrompit Mervin. N’oubliez pas de fermer la porte.
Sur ces paroles, le proviseur se leva, invitant tacitement Alice à faire de même. Elle tourna les talons et sortit en fermant derrière elle. Une larme brillante coulait lentement sur sa joue.

–*–

En passant devant le secrétariat de madame Lefranc dont la porte restait ouverte en permanence, Alice entendit :
— Mademoiselle Williams ! Mademoiselle Williams !
Alice entra dans le bureau en se séchant les yeux.
— Oui ? s’enquit-elle.
— Je voulais vous dire que je suis avec vous et que je vous aiderai dans la mesure de mes possibilités. Monsieur Mervin est parfois un peu sévère.
Alice sourit.
— Je vous remercie, répondit-elle, puis, un éclair de malice dans les yeux :
— Il me reste à peine deux mois pour réussir. J’ai besoin de connaître les dates de naissance de chacun de mes élèves. Vous pouvez me donner ça ?
Une lueur d’étonnement s’invita dans le regard de l’assistante puis, manipulant son ordinateur, elle fit sortir une feuille sur l’imprimante.
— Voilà. Vous avez tout l’état civil de vos élèves, nom, adresse, date de naissance, etc. Mais en quoi cela va-t-il vous aider ?
Alice, qui avait une idée derrière la tête, répondit seulement :
— Je veux me faire une idée plus précise pour déterminer qui a les meilleures chances d’arriver en tête. Je vous remercie beaucoup, Madame Lefranc.

À la fin de la journée, la jeune Williams demanda à cinq garçons de la T1 de la rejoindre dans la salle des professeurs à 18 h 30, heure à laquelle tous ses collègues seraient rentrés chez eux. Comme ses cours se terminaient ce jour-là à seize heures, elle eut le temps de retourner à son studio et de se changer. Elle enfila un short très court sur un collant résille qui mettait ses superbes jambes en valeur et revint au lycée à l’heure prévue. Elle fut ravie de ne rencontrer personne en dehors du personnel d’entretien, elle aurait eu du mal à expliquer sa soudaine tenue vestimentaire. Les garçons étaient bien là, assis autour d’une table et conjecturant sur le motif de cette convocation. Quand Alice pénétra dans la pièce, un silence religieux s’installa. Elle se réjouit de sentir cinq paires d’yeux lui parcourir les jambes et les fesses et fit mine de ne pas s’en apercevoir.
— Bon. Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Vous êtes tous informés du résultat global du bac blanc des trois lycées de la ville ?
Les garçons acquiescèrent.
— À la place de ce classement peu élogieux pour notre établissement, je veux que les cinq premiers du bac officiel, en anglais bien sûr, soient de ma classe. En travaillant dur, vous en avez les capacités. Il ne faut pas vous contenter de la moyenne, même si celle-ci est flatteuse. Vous êtes tous majeurs depuis peu et pour vous aider je peux me permettre de vous offrir une récompense que je pense, vous n’oublierez pas.
— La carotte, les parents nous la font déjà, alors une de plus… fit Lucas un peu désabusé.
— Vous n’avez jamais eu une carotte comme celle-ci, je vous le promets. Vous vous souvenez qu’en fin d’année, les meilleurs vont passer une semaine dans les monts d’Ardèche ?
Un hochement de tête général lui répondit.
— J’en fais partie également avec Monsieur Perraut, le professeur d’E.P.S. Si vous êtes les cinq premiers au bac cette année, j’inviterai chacun de vous à passer me voir dans ma tente et nous y ferons ce que vous voudrez.
Rougissant, Enzo demanda en bafouillant un peu :
— Quand vous dites «?tout?», vous voulez vraiment dire «?tout?» ?
— Tout, c’est tout, Enzo. Je m’y engage sur l’honneur et vous comprenez maintenant pourquoi je ne peux formuler cette proposition aux autres élèves de la classe qui, eux, sont encore mineurs.
Les cinq paires d’yeux seulement admiratifs il y a trois minutes devinrent soudain d’une lubricité peu commune. Dans la classe, certains garçons avaient déjà couché avec des filles, mais la plupart en étaient encore à la branlette en solitaire.
— Alors, une précision, ajouta Alice. C’est cinq élèves de ma classe qui sont premiers et la récompense est accordée, sinon c’est rien du tout. Acceptez-vous le deal ?
Une série de cinq «?oui?» lui répondit.
— Alors c’est entendu, fit Alice en se levant et en regagnant la sortie en ondulant des hanches. Travaillez dur, seuls ou en équipe, et rendez-vous pour les résultats du bac.

–*–

La fébrilité régnait en cette fin juin au lycée Champollion, la foule était dense près des panneaux d’affichage. Le proviseur les regardait un par un, l’air satisfait. Soudain, il remarqua Alice qui n’osait pas s’approcher et vint vers elle, souriant.
— Mademoiselle Williams ! Je savais que je pouvais compter sur vous ! Les sept premiers sont de votre classe, avec une surprise, c’est la petite Emma en première place. Bravo.
Sur ces paroles, Mervin s’en alla féliciter un autre professeur, laissant Alice pantoise. Se reprenant, elle se dirigea vers Emma qu’elle apercevait dans la foule.
— Bravo Emma. Tu as travaillé dur ce dernier trimestre. C’est un beau cadeau pour ton dix-huitième anniversaire, aujourd’hui.
Emma, jeune femme rousse au teint ordinairement pâle, rosit légèrement.
— Merci mademoiselle Williams.
Aussitôt, elle partit au petit trot vers ses copines qui l’appelaient. Alice l’observait quand Lucas s’approcha soudain.
— Je suis sixième mademoiselle Williams, sixième… J’ai travaillé dur avec les copains et je me fais doubler par Emma qui coiffe tout le monde au poteau. Et ma récompense ?
La jeune professeur reprit ses esprits.
— J’ai dit cinq élèves de ma classe, premiers au bac. Emma fait partie de la classe, donc ça ne change rien pour les autres.
— Sauf pour moi, se plaignit Lucas. Je n’irai pas en Ardèche.
Devant l’air contrit de Lucas, Alice répondit en prenant l’élève par la main :
— Viens avec moi.
Lucas se laissa entraîner, désorienté et ignorant ce qui se passait. Ils se dirigèrent vers l’infirmerie qui était déserte ce jour-là. La porte du bureau de l’infirmière n’était jamais verrouillée, mais une salle de consultation et de repos que l’on pouvait fermer de l’intérieur était attenante. Ils y pénétrèrent tous les deux et Alice bascula le loquet. La pièce était sombre, les volets étaient clos, mais laissaient passer quelques rayons de soleil.
— Allonge-toi là, intima Alice en désignant le lit. Lucas s’exécuta, puis demanda dans un souffle :
— Qu’est-ce qu’on fait là, mademoiselle ?
Alice posa la main sur la bosse qui déformait la braguette du garçon. Le sexe de ce dernier se raidit en une fraction de seconde et elle l’enserra fort.
— Tu vas bien voir, souffla-t-elle.
Comme paralysé, Lucas ne disait plus rien. Alice défit la boucle de la ceinture de son élève, puis le bouton de son pantalon. Elle le fit glisser jusqu’aux genoux. Le caleçon ressemblait à une tente dont le mât central pointait haut. Avec précautions, la jeune femme souleva l’élastique du sous-vêtement pour lui permettre de passer par-dessus la bite érigée. Le slip rejoignit le pantalon plus bas. Lucas fermait les yeux, son cœur battait à cent à l’heure.
— Ta bite fait bien vingt centimètres, mon garçon, mon fiancé n’en a pas une aussi longue, s’émerveilla-t-elle en entourant le membre viril de ses doigts.
Alice serra plus fort et tira vers le bas. Le gland jaillit en un instant. Il était gros, rond, rose et brillant, car du liquide séminal apparaissait en gouttes discrètes sur le méat. La jeune femme pencha la tête et d’un coup de langue, cueillit la perle incolore, puis arrondit ses lèvres autour du gland. De la langue, elle en caressa le frein et la face inférieure. Lucas exhala un soupir lascif. Alice comprima plus fort la hampe, les veines bleues gonflèrent et le membre rougit un peu plus. De son autre main, elle se saisit des testicules qu’elle enserra de la même manière. Lucas émit un petit cri, de douleur cette fois, mais ne tenta rien pour empêcher sa professeur de continuer. Au bout d’une minute, Alice relâcha la pression sur les glandes et la verge et enfourna dans sa bouche le long pénis du jeune homme. Revenant au niveau du gland, elle fit doucement tournoyer la queue autour de sa langue d’un mouvement du poignet expert. L’élève gémissait, il était inexpérimenté, impétueux, l’orgasme était imminent. Sans accélérer, Alice maintint ses caresses buccales et enserra un peu plus les testicules ; Lucas n’y tenait plus :
— Je jouis !… JE JOUIIIIIIiiiis !... Cria-t-il dans un râle.
Alice ne lâchait pas le membre ni les couilles. Elle sentait le gland éjaculer son sperme par saccades au fond de sa bouche. De nombreux spasmes contractèrent l’imposante verge et du liquide séminal coula par la commissure de ses lèvres. Elle déglutit plusieurs fois. En appuyant sur la hampe, elle fit sortir les dernières gouttes qu’elle avala et finit de nettoyer le gland de sa langue. Elle déposa ensuite un baiser sur les testicules un peu endoloris, puis sur les lèvres de Lucas.
— C’était le lot de consolation. Rhabille-toi, maintenant. On s’en va.

–*–

?
II — Les monts d’Ardèche

Début juillet, non loin de Vallon-Pont-d’Arc, un certain nombre de jeunes gens avait pris possession d’un camping isolé en forêt. Ce groupe était constitué des élèves sélectionnés par Jean-Pierre Mervin, proviseur du Lycée Champollion à Saint-Tancrède et de leurs accompagnateurs. Dans le même secteur du camp étaient regroupées les tentes d’Alice Williams et de ses cinq meilleurs éléments. Après avoir passé un après-midi complet à pagayer dans la rivière et la soirée à dévorer des saucisses autour d’un barbecue, tout le monde finit par aller se coucher.

Emma était seule, tandis que les quatre garçons, Enzo, Mathis, Théo et Nathan occupaient une grande tente prévue pour six personnes. Enzo était puceau. D’un commun accord, ses trois copains lui avaient laissé la primeur de la première visite à la jeune femme. Il était minuit passé, des lumières vacillaient encore au travers de quelques toiles quand Enzo sortit sous le ciel étoilé, le cœur battant. Il se dirigea à pas de loup vers la tente d’Alice, sursautant au moindre bruit. Parvenu auprès de la porte, il murmura :
— Mademoiselle Williams ! Mademoiselle Williams !
— Entre Enzo, je t’ai reconnu, lui répondit-elle d’une voix assurée.
Flageolant sur ses jambes, il pénétra sous la tente en prenant soin de refermer la fermeture à glissière derrière lui.
— Les autres m’ont dit que je pouvais venir vous voir en premier, déclara-t-il sans la regarder comme en s’excusant.
Alice sourit.
— Quand tu m’as fait préciser ce que je voulais dire par «?Nous pourrons faire TOUT ce que vous voudrez?», à quoi pensais-tu au juste ?
Enzo rougit comme une pivoine, puis finit par balbutier en contemplant le sol :
— Je… Je ne l’ai jamais fait…
— Tu as tout juste dix-huit ans, ce n’est pas anormal, répondit Alice doucement.
— Les autres l’ont déjà fait… C’est pour ça qu’ils m’ont laissé venir en premier.
Alice sourit à nouveau puis caressa les cheveux du garçon en approchant ses lèvres des siennes. Enzo ferma les yeux, ouvrit la bouche et se laissa envahir par la douce langue de son professeur d’anglais. Il ne put s’empêcher de plaisanter dans sa tête «?Ça, c’est un cours de langue, ou je ne m’y connais pas !?». Puis il cessa ses fantasmes et revint à la réalité lorsque la jeune femme glissa sa main entre ses cuisses pour remonter à son entrejambe. L’érection fut immédiate et totalement inconfortable dans son jean serré. D’un geste, tout en continuant à se laisser embrasser, il déplaça son pénis durci sur le côté. Alice s’en empara et le frotta fort à travers le tissu. N’y tenant plus, il défit sa ceinture et abaissa pantalon et caleçon jusqu’aux genoux. Sa verge raidie jaillit, droite comme un «?I?» et son gland rouge et gonflé vint toucher le ventre de sa compagne. Alice se recula, admira la jeune et grosse bite de son amant d’un soir et, du dos des doigts, lui caressa le frein. Sans que personne ne s’y attende, Enzo gémit et, dans un râle profond, éjacula une longue giclée de sperme blanc qui lui retomba dans les cheveux et sur le front. Alice se saisit alors de la hampe et la remua activement pour achever le travail. Cinq ou six éjaculations suivirent, puis ce ne fut plus que quelques gouttes.
— Eh bien ! Tu es un rapide toi ! On va attendre un peu puis on va passer à autre chose, proposa-t-elle en lâchant le pénis ramolli.
Enzo regardait, penaud, sa verge molle, mais l’avantage d’avoir dix-huit ans, c’est que l’on se remet vite sur pied. Dix minutes à peine s’étaient écoulées lorsqu’Enzo s’enhardit, le phallus raide comme un pieu. Il embrassa Alice à pleine bouche et, à la diable, tenta de lui défaire sa ceinture de pantalon. La professeur l’aida, puis ôta le reste de ses vêtements pour se retrouver nue devant son très jeune amant. Elle lui saisit la tête et la dirigea vers son entrejambe qu’elle avait largement ouvert. Alice ne s’était jamais rasée le pubis, son sexe était perdu sous une épaisse toison, mais la langue d’Enzo le découvrit. Il goûta la cyprine pour la première fois, trouva que c’était un breuvage divin et lécha longuement les nymphes trempées. Alice le laissa faire et en profitait pour se caresser le clitoris sous le nez du garçon. Il se releva soudain, se déplaça à genoux et planta sa queue au milieu des lèvres offertes. La jeune femme soupira d’aise. Ses doigts, secouant sans cesse son petit bouton rose, s’attardaient parfois sur le gland d’Enzo quand la bite ressortait de son sexe avant d’y replonger avec délice. Enzo se raidit brusquement, passa les mains sous les fesses d’Alice, les enserra vigoureusement, la pénétra au maximum comme s’il voulait entrer tout entier en elle et se vidangea à fond en poussant des cris déments. Toujours aidée de son médius, la jeune Williams le suivit dans son orgasme. Les spasmes de la bite et les contractions du vagin, semblaient avoir ralenti le temps et paraissaient durer une éternité. Enfin, les deux corps se séparèrent et l’élève reposa sa tête dans le cou de sa première femme comme il le faisait avec sa mère quand il était petit. Quant à elle, elle déposa un baiser léger dans ses cheveux et sur son front en sueur. C’était la première fois qu’elle dépucelait un garçon. Au petit matin, Enzo, les larmes aux yeux, abandonna sa professeur d’anglais, rejoignit ses amis et se recoucha discrètement dans son duvet. Il s’endormit, son sexe flasque et sensible dans la main. La cyprine, en séchant, lui avait donné une peau incroyablement douce et il n’envisageait pas une seconde de se laver. La Nature pourtant revint au galop et, fantasmant sur la belle qu’il venait de quitter, Enzo commença à se masturber.

–*–

Le lendemain, ce fut le tour de Mathis. À dix-huit ans, il avait déjà couché avec trois filles avant ce soir-là, dont une qui avait deux fois son âge. Toutefois, toutes lui avaient fait comprendre qu’il était inutile d’y revenir. Fort de ces expériences, c’est d’un pas décidé et hautain qu’il alla rejoindre Alice.
Allongée sur son grand matelas pneumatique, Alice aperçut une ombre à travers la toile. Il lui sembla reconnaître la silhouette.
— Entre Mathis, entre !
Mathis entra et referma le zip soigneusement.
— Bonsoir Alice, je peux vous appeler Alice ?
— Je ne préfère pas. À part ce soir exceptionnel, nous garderons nos distances, répondit avec tact la professeur.
— Soit, lâcha Mathis contrarié, mais vous nous avez dit que nous pourrions tout faire avec vous, n’est-ce pas ?
— Oui, je l’ai dit et je m’y tiendrai.
— Alors, je vais te tutoyer et t’appeler Alice pour la nuit et tu feras tout ce que je voudrai, comme tu nous l’as promis. Demain, nous oublierons tout.
Un frisson parcourut le dos de la jeune femme. Elle ne répondit pas. Mathis dégageait une aura malsaine et cela l’inquiétait. Il était trop tard pour reculer et elle voulait rester fidèle à sa parole. Elle se soumettrait.
— Désape-moi salope et suce-moi la bite ! ordonna Mathis en s’allongeant, mais d’abord fous-toi à poil.
Alice, désappointée, reprit toutefois ses esprits et obtempéra. Quand elle fut nue, elle se dirigea vers Mathis à quatre pattes, ses seins ballottant entre ses bras. Elle dégrafa la ceinture du pantalon du jeune homme, le fit glisser avec le caleçon jusqu’aux pieds et libéra les jambes. Elle remonta pour ôter pull et t-shirt. Mathis arborait un torse poilu. Elle approcha ses lèvres de celles de Mathis et l’embrassa goulûment. Il se dégagea au bout d’une vingtaine de secondes.
— Suce-moi ! J’ai dit.
Alice dirigea doucement sa bouche vers l’entrejambe de Mathis en déposant des petits baisers sur les seins et le ventre velus. Quand elle parvint au sexe, elle ne put s’empêcher d’émettre un «?Oh !?» d’étonnement. À la lumière de la lampe électrique accrochée au faîte du toit, elle ne vit qu’un pénis minuscule en érection. Il ne mesurait pas plus de dix centimètres de long et ne possédait pas un diamètre supérieur à trois centimètres. Quant aux testicules, lorsqu’elle les empoigna, ils ne lui apparaissaient pas plus gros que des olives. Elle comprit que Mathis était complexé par la taille réduite de ses organes et qu’il compensait son amertume en s’affirmant auprès de sa partenaire.
— Pourquoi t’as dit «?Oh !?» salope ? interrogea-t-il en lui agrippant les cheveux.
Alice, qui avait déjà englouti le pénis dans toute sa longueur et qui ne pouvait pas bouger, répondit la bouche pleine :
— Ta bite me plaît beaucoup, mentit la jeune femme. J’aime bien me faire sodomiser, mais les grosses bites me font mal. La tienne me ferait un bien fou, j’en suis sûre.
Flatté, Mathis lâcha sa professeur.
— D’abord, tu finis et tu avales.
Le gland ressemblait à une grosse dragée qu’Alice suçait comme un bonbon. Quelques minutes s’écoulèrent puis Mathis immobilisa à nouveau la tête de sa partenaire qui absorba toute la modeste longueur de la bite. Ce fut Mathis qui se finit seul en remuant les hanches et en éjaculant une grande quantité de liquide séminal sur la langue de la jeune femme.
— Fais voir, s’énerva-t-il en tirant Alice par les cheveux.
La professeur ouvrit légèrement la bouche et se tourna vers son élève qui constata la présence de son sperme qui lui baignait les dents. Il lui claqua la mâchoire qu’il tint fermée.
— Avale maintenant !
Alice déglutit en s’éloignant du corps de son amant qui ne lui laissait aucun répit.
— Tourne-toi sur le ventre.
Alice s’exécuta. Mathis en profita pour lui frapper les fesses du plat de la main, puis en les cinglant du bout des doigts. La jeune femme émit des petits cris étouffés.
— Tu me fais mal, se plaignit-elle.
— Ça fait monter le sang dans les organes, tu verras, tu jouiras encore mieux.
Il se mouilla le médius en le trempant longuement dans le vagin de sa partenaire et le plongea sans ménagement dans l’anus.
— Hummfffff ! soupira Alice qui ne voulait pas crier.
Mathis remua son doigt dans l’étroit conduit.
— Alors, c’est par là que tu veux que je te baise ? Dis-moi.
— Oui, encule-moi, souffla-t-elle.
— T’es vraiment la meilleure professeur d’anglais que j’ai connue, s’écria Mathis en riant. Mets-toi à quatre pattes.
Quand elle eut obéi, Mathis se positionna derrière, posa son petit gland contre le sphincter et poussa. Alice ne sentit rien de plus qu’avec le doigt et Mathis commença à aller et venir en elle. Ne voulant pas être en reste, Alice glissa son médius dans son vagin, puis caressa son clitoris. Elle était étonnée de l’excitation qu’avait provoquée en elle la brutalité de son partenaire. Elle se dit également qu’elle pourrait explorer cette voie par la suite. Les deux jeunes gens jouirent en même temps. L’orgasme d’Alice contractait son sphincter qui lui-même, enserrait la petite verge de Mathis, mais elle adora cela. Il est vrai que le format du pénis de Mathis convenait bien pour l’occasion.
Plus tard dans la nuit, Mathis exigea d’elle qu’elle le branle, lui donne la fessée, lui lèche l’anus et lui frappe les testicules. Pour cette dernière exigence, Alice y trouva clairement sa revanche. Peu avant l’aube, elle dut se masturber devant lui, avec un certain plaisir toutefois.
Avant de partir, Mathis déclara :
— Au revoir, mademoiselle Williams, je suis heureux d’avoir passé la nuit avec vous.
— Je voyais cette nuit mal partie, mais finalement je ne suis pas déçue. Dormez bien.
Mathis, galvanisé par les mots d’Alice, revint à la tente des garçons en sifflotant.

–*–

Le soir suivant, Théo et Nathan ne parvenaient pas à se décider. Qui passerait en troisième et, par conséquent, qui passerait en dernier ? Le dilemme était ardu et déboucha sur une solution qui crevait les yeux : ils iraient tous les deux en même temps. Théo et Nathan n’étaient pas vierges, mais ils n’avaient jamais fait de parties à trois.
— Tu crois qu’elle voudra bien ? s’inquiéta Nathan.
— Avec ce que nous a raconté Mathis, elle n’a pas froid aux yeux. Je pense que deux mecs ensemble, elle l’a déjà fait, rassura Théo.
— Tu as sûrement raison, mais Enzo lui n’a rien dit.
— Enzo fait la gueule, car on saute sa dulcinée. Lui, c’était sa première, alors forcément il est tombé amoureux.
— On y va à deux. Qu’est-ce qu’on risque ? Qu’elle congédie l’un de nous et puis c’est tout, conclut Théo.
Vers vingt-trois heures, les deux jeunes gens se dirigèrent vers la tente d’Alice. Quand celle-ci distingua, à travers la toile, la silhouette des deux amis, elle ne put s’empêcher de sourire.
— Entrez vous deux ! N’ayez pas peur, je n’ai encore jamais mangé de petits garçons, enfin ça dépend par quel bout ! taquina-t-elle.

La tente, prévue pour un couple, était un peu étroite pour eux trois. Le rapprochement s’opéra donc naturellement et les deux garçons se positionnèrent chacun d’un côté de la jeune femme, couchée sur le dos, et se tournèrent vers elle. Alice n’avait pas mis de soutien-gorge et la ceinture de son pantalon, ainsi que la fermeture de sa braguette, était défaite. Sans dire un mot, elle se saisit d’une main à droite et à gauche, glissa celle de Théo sous son pull et celle de Nathan dans sa culotte. Théo caressa les seins qui étaient fermes et ronds et dont le téton pointait. Nathan, de son côté, plongea son médius dans la forêt de poils et trouva aisément les grandes, puis petites lèvres qu’il écarta. Son doigt s’engagea dans le fourreau tiède et humide de sa professeur qui émit un soupir, puis revint titiller le clitoris. Les deux mains éhontées d’Alice allèrent directement vers les braguettes des deux garçons et malaxèrent les sexes durcis coincés par les pantalons. Délaissant leur occupation du moment, Théo et Nathan se déshabillèrent en un temps record, puis ôtèrent les vêtements d’Alice en déposant de légers baisers sur tous les recoins de sa peau blanche. Théo enjamba la professeur d’anglais et approcha sa verge de son visage. Le contact doux du gland contre son menton fit produire à la jeune femme un flot de cyprine que Nathan, qui avait opté pour un cunnilingus, dut avaler. Alice ferma les yeux en même temps qu’elle ouvrit les lèvres. Théo pénétra la bouche chaude et accueillante de toute la longueur de son membre. Après un réflexe nauséeux, un lent et subtil va-et-vient débuta. Nathan n’était pas en reste et donnait de grands coups de langue au milieu des poils pubiens. Ses joues, son nez, son menton étaient inondés. La source ne tarissait pas. N’y tenant plus, il quitta la position ventrale qu’il avait adoptée, se mit à genoux et écarta un peu plus les cuisses d’Alice. Son pénis gonflé de sang pénétra en entier dans la fournaise, ce qui déclencha immédiatement chez Alice un râle étouffé par la verge de Théo qui lui obstruait la bouche. Les deux copains étaient à cheval sur la même monture au galop et soudain, à quelques secondes d’écart, jouirent tous deux en gémissant. Alice but le nectar de Théo jusqu’à la dernière goutte, puis ce dernier se retira. Vidé par son puissant orgasme, mais la bite toujours bien enfoncée, Nathan s’écroula sur la jeune femme pour l’embrasser en lui suçant la langue. Il absorba, au passage, quelques gouttes du sperme de son ami coincées aux commissures de ses lèvres. Enfin, il se dégagea, laissant sa propre semence s’échapper du vagin de sa partenaire.
— Vous allez me laisser comme ça ? questionna Alice, l’air déçu.
Les deux garçons se regardèrent, penauds.
— Je peux faire ça toute seule, si vous voulez, continua-t-elle en se caressant le clitoris.
Subjugués par le spectacle, ils ne dirent plus un mot, le regard attiré par ce doigt s’agitant savamment entre ses nymphes. Le visage d’Alice se décomposait au fur et à mesure de l’avancée du spasme final. Soudain, elle se ferma les lèvres d’une main tandis que de l’autre, elle triturait avec violence son bouton rose. Un cri étouffé jaillit, les deux garçons crurent un instant que leur partenaire se sentait mal. Puis les caresses clitoridiennes cessèrent progressivement, ponctuées en cadence par de petits gémissements. Tout s’arrêta enfin.

Théo et Nathan étaient à genoux face à face, et Alice couchée au milieu. Chacun d’eux put observer l’érection de l’autre et ils se comprirent silencieusement. Retournant sur le ventre Alice, qui récupérait de son orgasme, ils lui placèrent ensuite les fesses en l’air. La tête sur le matelas, elle se laissa faire. La vue de l’arrière était hautement érotique et Nathan s’approcha.
— Je l’ai baisée par devant, je prends l’arrière.
Sur ces paroles, il humecta son gland de sa salive et l’introduisit sans ménagement dans la rondelle plissée qui s’ouvrait devant lui.
— Ouiiii !!! gémit Alice. Plus loin !
Vexé, il s’adressa à son ami :
— Qu’est-ce qu’elle veut ? Je suis à fond !
En riant, Théo repoussa les deux corps. Nathan se trouvait en dessous et Alice au-dessus, jambes écartées. Théo s’allongea et pénétra la belle qui poussa un autre soupir. Deux va-et-vient débutèrent.
— Vous me faites jouir ! Oui !!!
Forts de leur succès, les deux garçons continuèrent de la besogner, l’un dans l’anus, l’autre dans le sexe. Théo déclara soudain :
— Je tiens plus ! Aaahhh !!!
Il se répandit en elle. Peut-être en raison de l’orgasme de Théo, Alice cria tout à coup :
— Je viens ! Je viens ! Oui !...
Puis vint le tour de Nathan qui remplit le rectum de la jeune femme. Ils restèrent un moment immobiles, puis leurs bites, comme des bouchons qu’on enlève, laissèrent s’échapper quantité de sperme par les deux orifices quand ils se retirèrent.
— Entre vous deux et moi, le matelas est trempé, sembla se désoler Alice.
— Nous n’avions jamais fait ça comme ça, avoua Nathan, confus.
— Moi si, et même avec trois hommes si vous voulez tout savoir. Mais vous m’avez bien fait jouir tous les deux, je m’en souviendrai.
Après quelques minutes :
— Je ne vous chasse pas, mais le jour va bientôt se lever.
Théo et Nathan se regardèrent, puis d’un commun accord, se rhabillèrent et quittèrent Alice non sans l’avoir au préalable, embrassée profondément de leur langue avide.
— Merci, mademoiselle Williams, chuchotèrent-ils en chœur.

–*–

Les activités de la journée et les courtes nuits d’Alice l’avaient quelque peu fatiguée. Aussi, ce soir-là se coucha-t-elle de bonne heure.
— Bon, je vais peut-être pouvoir dormir comme un loir, se dit-elle tout haut.
Pourtant il était écrit qu’il en irait autrement. La jeune femme n’était pas dans les bras de Morphée depuis une heure qu’une voix l’interpella de l’extérieur :
— Mademoiselle Williams ! Mademoiselle Williams !
La professeur émergea à grand peine de son sommeil, se demandant si elle avait rêvé qu’on l’appelait.
— Mademoiselle Williams ! Mademoiselle Williams ! entendit-elle à nouveau, mais clairement cette fois. Ce n’était aucun des garçons qu’elle avait reçus, c’était une voix de très jeune femme, c’était la voix d’Emma.
— Emma ? Mais qu’est-ce que tu veux ?
— Je voudrais vous parler s’il vous plait.
Alice poussa un soupir, mais répondit :
— Entre.
Emma entra dans la tente et referma derrière elle. Elle s’assit sur le matelas et posa à ses côtés un petit sac qu’elle portait à l’épaule.
— Que veux-tu ? demanda Alice en bâillant.
Emma baissa les yeux et doucement, avoua :
— Depuis le début de l’année, j’ai envie de vous, mademoiselle. J’en rêve la nuit, je fantasme, je me fais des choses en pensant à vous. Quand j’ai appris le marché que vous aviez conclu avec les cinq garçons, je sus que c’était le moment d’agir. Au dernier trimestre, j’ai tout fait en anglais, je suis allée à Londres cinq week-ends de suite chez une amie, j’ai lu en anglais, écouté la radio en anglais, en américain, j’ai bossé comme une dingue. Le résultat a été au-delà de mes espérances, je voulais être dans les cinq premiers et je suis la première.
Alice, tout à fait réveillée, écoutait Emma avec attention. Elle poursuivit :
— J’ai surveillé les garçons qui sont venus vous voir dans cette tente. Enzo le puceau, qui est tombé amoureux de vous, Mathis le mytho qui en raconte long comme le bras et les deux froussards qui n’osaient pas venir vous voir seul. Chaque fois, j’entendais vos soupirs et ceux des autres en rageant. Je finissais par me masturber pour essayer de faire passer la jalousie qui m’étreignait, mais j’aurais pu faire ça toute la nuit, alors j’ai pleuré.
Émue, Alice effleura la joue d’Emma sur laquelle roulait une petite larme qui brillait sous la pauvre lumière de la tente. Bien qu’elle se doutât de la réponse, elle demanda :
— Et que puis-je faire pour toi ?
— Embrassez-moi ! Caressez-moi ! Faites-moi l’amour ! Faites-moi jouir et hurler de plaisir !

La jeune Williams caressa les cheveux d’Emma et l’attira à elle. Elle posa ses lèvres sur celles un peu mouillées de son élève et l’embrassa en ouvrant grand la bouche. Sa partenaire fit de même et leurs langues se mêlèrent en un baiser passionné. Emma était totalement habillée, mais Alice était en pyjama. Elle ôta le dessus et Emma se précipita sur les seins ronds et chauds pour les baiser éperdument. Alice ferma les yeux et se laissa faire. Emma glissa ensuite une main tremblante sous l’élastique de la ceinture du pantalon, frôla la toison pubienne puis avança jusqu’aux lèvres humides. D’un geste habile, ainsi qu’elle aurait fait pour elle, elle sépara les nymphes, plongea son doigt dans le vagin de sa professeur. La cyprine dégoulina et Alice poussa un long soupir. La jeune élève s’enhardit alors à caresser le clitoris savamment, le mouillant copieusement en prenant le lubrifiant à sa source. Alice était tendue telle une corde, elle respirait fort. Elle offrait son sexe à masturber par une jeunette de dix-huit ans et personne n’avait été aussi expert qu’elle jusqu’à présent. Alice, bouche grande ouverte, ahanait et soudain elle se saisit du poignet d’Emma qu’elle secoua comme une folle.
— Vite !... Je jouis !... Vite !... Aaaahhh !...
Emma laissa sa main inactive, permettant à Alice de se procurer du plaisir avec des doigts qui n’étaient pas les siens. Quand la vague voluptueuse fut terminée, Alice enleva le pantalon de pyjama, copieusement mouillé au niveau de l’entrejambe.
— Déshabille-toi, suggéra-t-elle à sa jeune amante.
Emma ne se le fit pas dire deux fois. Lorsque les deux femmes furent nues, Alice approcha sa bouche du sexe d’Emma. Sous un pubis épilé, c’était une petite fente toute lisse et elle y glissa sa langue. Les nymphes s’écartèrent alors, laissant passer la cyprine retenue jusque là. Alice but tout son saoul. Emma se dirigea de même vers la toison pubienne de sa professeur. Les deux corps formèrent un soixante-neuf. De temps à autre, elles roulaient et chacune d’elles se retrouvait tour à tour dessus ou dessous. Emma se retira brusquement des cuisses d’Alice. Elle jouit.
— Ouiiiiiiiii !...

Un peu en reste, Alice attendit que passe le spasme de sa partenaire puis lui appuya légèrement sur la tête pour lui faire comprendre de terminer ce qu’elle avait commencé. Emma replongea sur le sexe velu, les joues, le nez et le menton trempés. Elle plongea à nouveau sa langue dans la fournaise d’Alice qui hurla son orgasme quelques minutes plus tard. Les deux femmes, momentanément épuisées, se prirent dans les bras l’une de l’autre en s’embrassant et se caressant.
L’excitation passée, Alice interrogea Emma :
— Tu as quoi dans ton petit sac ?
— C’est un secret, répondit Emma malicieusement.
— Je peux voir ? minauda Alice.
Oui, mais ferme les yeux d’abord. Alice s’exécuta. Elle entendit sa jeune élève s’affairer à déballer son sac et en extraire quelque chose. Après quelques secondes de silence, elle perçut un léger gémissement et enfin :
— Tu peux regarder maintenant !
Alice ouvrit les yeux. Emma était à genoux devant elle. De son sexe sortait un godemiché imposant et elle comprit immédiatement que l’autre moitié de l’engin était profondément enfoncé dans le vagin d’Emma. Un double gode, elle saisit aussi la raison du soupir langoureux. Les deux femmes se turent, Alice écarta en grand les cuisses et Emma approcha l’objet de la vulve de sa compagne. Elle la pénétra et les deux amantes poussèrent le même soupir. Elles s’embrassèrent pendant que leurs croupes allaient et venaient en cadence.
Chacune eut leur comptant d’orgasmes cette nuit-là et quand vint le petit jour, Alice ne put résister à l’envie de dire :
— S’il te plaît, reviens ce soir et demain…
Emma, son sac sur l’épaule, déposa un baiser sur les lèvres d’Alice.
— Jusqu’à la fin du séjour. Promis, je t’aime.
Alice, pas plus qu’Emma, ne dormit très bien jusqu’à la fin du séjour, au grand dam des quatre garçons qui entendaient des gémissements de l’une ou de l’autre régulièrement. Emma les avait doublés, tant pour sa première place à l’examen, qu’au niveau de la récompense. Pourtant, son aventure avec Alice ne durerait pas, elle le savait et cela la chagrinait beaucoup.

–*–

Mi-juillet dans le bureau de Jean-Pierre Mervin. Alice Williams était aux anges.
— Voilà votre recommandation, je l’ai particulièrement soignée, certifia le proviseur en lui tendant une enveloppe fermée.
Alice s’en saisit, la joie se lisait dans ses yeux.
— Vous allez pouvoir trouver un lycée à Angers facilement. Il me semble vous avoir entendu dire que vous y aviez aussi un petit ami ?...
— Oui, c’est exact, il s’appelle Jeremy.
— Il a dû s’ennuyer ferme toute cette année alors ?...
— Certainement, mais nous l’avions prévu et nous étions d’accord. La seule chose que j’espère, c’est qu’il me soit resté fidèle…

–*–

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