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Véronique ou la fin de la killer-fesseuse

Madame X, 24 ans cherche fesseur sérieux et aguerri pour relation durable et perverse. L'annonce ainsi libellée aurait été anodine si elle n'était parue dans un toutes-boîtes plus habitué au courrier du cœur qu’a la propagande des fantasmes surtout qu'à la même époque une dangereuse tueuse rode...

Proposée le 29/07/2022 par Stegonosaur

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Thème: Exhibition, voyeurisme
Personnages: FF
Lieu: Inclassable
Type: Roman


Madame X, 24 ans cherche fesseur sérieux et aguerri pour relation durable et perverse. L'annonce ainsi libellée aurait été anodine si elle n'était parue dans un toutes-boîtes plus habitué au courrier du cœur qu’a la propagande des fantasmes même les moins rudes. Celui-ci m'était étranger et s’il me faut tout avouer il me semblait même n'y avoir même jamais pensé, ou alors de manière parfois amusée : toutefois, je cédai à la tentation de téléphoner comme animé d'un irrépressible besoin de m'allier de nouveaux paysages. Dehors l’automne versait ses premières larmes d'acajou. La voix au téléphone me donna rendez-vous dans un cottage en bordure de mer dans une région plutôt désertique et connue pour le danger de ses plages. Le premier rendez-vous fut rapidement expédié : quand j’entrai Madame X étais nue, le visage masqué d’une cagoule noire. Elle était plutôt grande et présentait un corps qui tout en étant peu mince savait placer ses générosités à l’endroit voulu par les yeux. Elle était magnifique. Je la fessai d’une main douce et lente, avec toute la maladresse due à un débutant tout en priant pour qu’elle ne se rendit pas trop compte de mon écolage. Son cul était plutôt très bandant et il m’était bien difficile de réserver mon excitation à la main occupée tant mon esprit étaient également en travaux. Elle parla peu mais sa voix aux inflexions froides voire timides ne me semblait pas inconnue. Nous nous quittâmes sur la promesse d’un second rendez-vous qui vint quelques jours plus tard avec les premières chutes de feuilles.

À cette époque un fait divers plutôt macabre défrayait la chronique et il était bien difficile, pour ne pas dire impossible, de ne pas s'y intéresser. On avait retrouvé le corps de trois hommes dont on avait savamment battu les fesses avant de leur mettre une balle dans la tête. J'avais entrepris de m’attacher au mystère en m’appliquant à la lecture de la suite des épisodes comme à la lecture d’un sordide polar. En sortant je rencontrai Laetitia, une voisine, toujours aussi belle et inaccessible. J’avais tant fantasmé sur elle qu’il m'était difficile de la soutenir du regard de crainte de la salir. Il y a des visages qui vous inspirent l'inquiétude ou le respect, d'autres qui vous invitent à l’extase, le sien me plaisait et je ne désirais rien moins que d'y laisser la trace de mon amour sous la forme d’un baiser.

Quand, plus tard j’arrivai de nouveau au cottage où m’attendait la mystérieuse inconnue, il devait être midi et quart. La porte était demeurée entr'ouverte. Madame X fidèle à son habitude m’attendait nue, ses fesses appelaient ma main comme une femme attend de son amant une tendresse empreinte de fétichisme. Une façon d’aimer le tout en appréhendant les parties. La séance prit une tournure étrange quand elle elle se décagoulât et me donna à voir son visage : c'était Laetitia plus belle que jamais. Mon excitation se décupla et je sentis mon sexe se tendre puissamment dans mon pantalon. Une idée bizarre me traversa l'esprit : et si Laetitia était la killer-fesseuse tant recherchée par la police ? Je décidai très vite d'oublier cette pensée pour ce qu'elle avait de grotesque et de peu crédible et je me contentai de parer ses lèvres d'anodins baisers dont la chaleur allait de paire avec l'envolée de mon désir. Quand elle se leva, le premier geste qu’elle fit fut de porter la main à son sac dont elle sortit une cravache. Elle me dit que c'était pour elle, toutefois je refusai d'attenter plus encore à la beauté de son postérieur préférant continuer de la couvrir d’attention.

Le lendemain on apprenait que la killer-fesseuse avait à nouveau frappée, mais que cette fois la police tenait sinon de sérieux indices quant à son identité du moins des soupçons plausibles.

Je m'étais attaché à Laetitia non seulement pour sa beauté mais aussi à cause de ce fantasme que je découvrais. La beauté intrinsèque de son postérieur et la crainte de ne plus pouvoir goûter de son rose m'avait fait accepter que nous nous rencontrions indifféremment dans son appartement ou dans le mien. Toutefois afin d'éviter les embarras nous nous étions convenu d'un code. Entre-temps cette histoire de Killer-Fesseuse dont se nourrissait abondamment la presse m'était sortie pour le moins totalement de l’esprit. Ainsi fus-je surpris quand la police vint me voir et me fit part de ses soupçons. Ils trouvaient en Laetitia un suspect non seulement crédible mais également dépourvu d'alibis sérieux. L'annonce qu'elle avait faite passer la conduisait tout droit vers de sérieux ennui qu'il me fallait lui éviter. Mais avais-je autant de moyen que de volonté. J'eus beau la défendre, rien n'y fit et je me vis obligé, pour ainsi dire, de participer à un piège visant à prouver sa culpabilité sinon, toujours d'après eux, à me protéger de mon statut de prochaine victime auquel je n'adhérais pas. On me barda de micro et de bande adhésive jusqu'à ce que chacun de mes gestes me fit mal et puis mon gsm soudainement sonna. C'était Laetitia qui me proposait de nous rencontrer chez elle, elle me dit qu’elle avait une surprise et de me cacher dans la penderie si je voulais me rincer l'œil. Aussi quelques minutes plus tard me trouvais-je dans la penderie, avec le sentiment double du ridicule et de la traîtrise. Laetitia entra bientôt accompagnée d'une petite jeune femme blonde au corps désirable qui se nommait apparemment Véronique et avait des allures de poupée barbie. Elle était était vêtue d’une petite robe noire assez courte qui s’abandonnait comme lasse sur des bas résilles tout aussi sombres. De leur conversation il ressortait qu'elles étaient des anciennes camarades de classe, que Véronique était, depuis, devenue pédicure spécialisée dans la réflexologie plantaire et du plaisir jusqu’au bout des orteils. Un professeur, le professeur Vilayanur Ramchamdran, a prouvé que les parties du cerveau qui ont à voir avec le sexe sont, comme celles qui ont à voir avec les pieds, dans le cortex sensoriel. C’est pour cela que l’on parle de « prendre son pied » La conversation dériva ensuite vers un certain Bernard qui avait, semble-t-il, partagé leurs émois d'adolescentes. La conversation s'attarda ensuite sur mille banalités du quotidien et quand elles en vinrent à parler de la pluie et du beau temps Laetitia se retira sous prétexte de faire du café. Véronique profita alors de son absence pour ouvrir la fenêtre et ensuite se mettre les seins à l'air, le noir du tissu laissant place au rose de sa peau, Elle se fuma une cigarette, envoyant sensuellement la fumée au plafond. Son corps était taillé dans le marbre de la luxure Trouvant sans doute le temps long, elle commença à se dévêtir. À mon grand étonnement elle ne portait pas de culotte. Ses gros seins pointus étaient tendus et son cul, des plus fameux, rivalisait avec celui de Laetitia. Véronique s’attarda un moment à l’étude de ses pieds et fit voyager le bout du talon aiguille sur ses seins sur le point d’exploser tout comme moi. L’adoration de Véronique pour son corps ne se limitait visiblement pas à ses pieds et il était difficile de lui en tenir rigueur tant chez elle tout appelait au voyeurisme,

De ma cache je m'étonnais de ne pas voir Laetitia revenir mais je m’aperçus très vite qu'elle regardait tout comme moi le curieux cinéma de son amie au travers de l'embrasure de la porte. Elle devait connaître les velléités exhibitionnistes de la jolie blonde quand elle m'avait téléphoné (pourquoi m'aurait-elle dit que j'allais me rincer l'œil sinon). Laetitia choisit ce moment pour revenir dans la pièce et jouer les étonnées. Je bandais un maximum à les écouter échanger des propos grivois. Et beaucoup moins ensuite lorsque je vis Véronique sortir de son sac un revolver et une cravache presque identique à celle que m'avait fait entrevoir Laetitia il y a quelques jours. Elle lui expliqua alors d'une voix pleine de haine qu'elle ne lui avait jamais pardonné sa liaison avec Bernard, que depuis elle se vengeait en tuant ses amants insatisfaisants en les fessant à mort mais qu'elle s'était rendue compte dernièrement qu'elle devait tuer la douleur à sa source. Elle ajouta que Bernard avait toujours préféré les fesses de Laetitia aux siennes ce qui lui semblait une gageure tant elle portait son postérieur en estime. Véronique demanda alors à Laetitia de se déculotter, une demande qu'elle souligna de ces mots : « À ton tour de souffrir ! ». J'étais effaré et je m'apprêtais à intervenir quand je vis soudainement Laetitia décocher à Véronique un formidable coup de poing qui la déstabilisa et la fit lâcher à la fois son arme et sa cravache. L'impudique criminelle se releva tant bien que mal quelques mètres plus loin en s'aidant de l'appui de fenêtre et présenta son postérieur bandant et nu à Laetitia qui venait à l'instant de ramasser l'ustensile de torture. Laetitia ne put dès lors empêcher sa colère de parler par la voix cinglante de la cravache qui s'abattit toutefois mollement sur les fesses de Véro qui n'eut que le temps de crier « NON PAS ÇA ! » avant, par un mauvais réflexe, de basculer par la fenêtre ouverte tronche effarée. Elle disparut dans un horrible cri, nue, les seins à l'air et les jambes bien écartées tandis que son corps bataillait d'effroi le vide :

« AAAAHAA !!»

Quand j'arrivais enfin ce fut seulement pour attester de la fin de celle que la presse avait nommé la Killer-fesseuse et dont le corps reposait maintenant dans une position qui n'avait rien de pudibonde sur le toit d'une camionnette quelque 15 étages plus bas. La police grouillait de partout et avait bien du mal à contenir les curieux. Laetitia me dit alors d'un air triste : « Je ne voulais pas ça... ». Je lui répondis tout en la prenant dans mes bras d'un air protecteur que s'il était exact que j'aimais ses fesses, son cœur me plaisait d’avantage et je l'embrassai ardemment de tout mon être, tout en serrant une des chaussures de Véronique dans la main.



FIN

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