Histoire Erotique

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Quand rêve et réalité se confondent

Suite et fin de “Sous la tente” et “Un instant volé”. A nouveau, les années ont passé, et ma relation avec C. est restée la même. Ce soir, elle est venue voir un concert dans ma ville, et a accepté ma proposition de l'héberger.

Proposée le 8/04/2022 par Sunstone

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Thème: Couple, passion
Personnages: FH
Lieu: A la maison, intime
Type: Roman


De nouvelles années ont passé. Comme toujours, la vie a suivi son cours.
J’ai avoué ma faute à ma copine de l’époque, qui m’a bien sûr quitté séance tenante, à raison. Même si je ne regrettais pas ce moment avec C., que j’avais après tout désiré de tout mon être et dont j’ai aimé chaque seconde, je sais bien que j’ai eu tort et que j’ai mérité sa colère, ses reproches, et ma culpabilité. Je suis resté seul après ça, si l’on omet quelques dates Tinder sans lendemain.

Ma relation avec C. est restée la même, très sporadique, à distance. Nous nous sommes revus une fois, dans les mêmes conditions, accompagnés du reste de la bande. Les jeux de regards sont restés les mêmes, notre apparente innocence aussi, mais rien ne s'est passé cette fois-ci. Je crois qu'elle aurait essayé, mais ma rupture était encore trop fraîche, ma culpabilité trop présente, alors j'ai fait en sorte de ne pas créer d'occasion, quand bien même j'en mourais d'envie.

Aujourd’hui encore, je me demande si j’ai eu raison, ou si j’ai brisé cette relation spéciale que nous avions. Est-ce qu’elle m’en a voulu, est-ce qu’elle a été blessée, est-ce qu’elle s’en fiche? Est-ce que ce moment s’est perdu comme tous les autres dans le flou artistique que nous faisons de notre relation?

Je rêve encore d’elle, de temps en temps. Plus souvent qu’avant, je crois. Dans ces moments-là, j’essaie plus souvent de saisir les occasions d’interagir avec elle, par toutes petites bribes. Et puis ça passe, comme toujours. Mais ça revient, plus vite.

Et puis, elle poste qu’elle va voir un concert, dans ma ville. Moins motivé par le groupe présent que par le fait de l’y retrouver, je réserve immédiatement ma place. Puis lui écris pour lui dire que j’y serai aussi, qu’on pourrait se retrouver là-bas. Que si elle a besoin d’un point de chute, j’ai de la place chez moi. Elle aurait pu refuser, rentrer chez elle le soir même, généralement le trajet se fait en à peine une heure… mais elle accepte. Je me rends compte que j'ai retenu ma respiration en attendant sa réponse, et je soupire de soulagement.
Je ne sais toujours pas où je vais, mais au moins j'y vais.

L'avantage d'un bon concert de metal, c'est que ça vide la tête des problèmes qui l'occupent. Ce soir, c'était un bon concert de metal, et c'est baignant encore dans l'euphorie du gros son que nous rentrons chez moi après un dernier verre. L'esprit toujours vidé de ses préoccupations, je laisse C. aller se doucher en rentrant, me prépare le canapé où je prévois de dormir, lui laissant mon lit fraîchement refait pour sa venue. Elle me remercie encore de l'héberger, me souhaite tout naturellement bonne nuit, et referme sur elle la porte de la chambre.

La douche réveille mon esprit embrumé par la bière et le concert. Le temps de me coucher, dans le silence et le noir, mon cerveau tourne de nouveau à cent à l'heure.
Elle est là, à trois mètres de moi, dans mon lit, seule une porte nous sépare. Mais elle n'a rien tenté pour m'approcher, ne m'a rien suggéré, même subtilement. Rien dans son "bonne nuit" ne ressemblait à une quelconque invitation.
J'ai peut-être bien brisé quelque chose entre nous. Peut-être que ce que nous avons vécu ne devait jamais être qu'un beau rêve.

Cette idée m'obsède, je tourne, tourne, tourne dans mon canapé convertible. Le sommeil ne me fuit même pas, il n'a aucune intention de me visiter.
Je veux faire quelque chose, lutter contre cette fatalité, mais n'ose pas. Plusieurs fois, je fais mine de me lever, puis me ravise.
Quand je n'en peux plus, que j'ai trop chaud, que je ne sais plus comment me mettre, je me décide enfin à m’extraire de mes draps. Je passe devant sa porte, marque une brève hésitation, continue, vais boire à la cuisine. Quand je reviens, sur un coup de tête, dans une minuscule seconde de courage, je parviens à toquer à la porte, le cœur battant à tout rompre. Les secondes me semblent des minutes. Elle doit dormir. Je n'ai pas tapé fort, pas assez pour la réveiller.

Mais la porte s'ouvre, et avant même de pouvoir reprendre mon souffle, deux bras me happent à l'intérieur de la pièce. Plongé dans le noir complet, je perds tout repère sauf un: le corps qui se presse contre le mien. Les lèvres qui se posent sur les miennes. Les doigts qui se mêlent aux miens.
Sa douceur. Sa chaleur. Son odeur.

Comme pour compenser d'avoir dû faire si vite la dernière fois, nous prenons un temps infini à nous redécouvrir. Seuls nos vêtements nous quittent à la vitesse de l'éclair, nous laissant, littéralement, à nu l'un envers l'autre.
Comme pour remplacer le sens de la vue dont nous sommes actuellement privés, c'est le toucher qui prend le relais. Du bout des doigts, j'explore son visage, effleure son front, ses paupières, son nez, ses joues. Ses lèvres happent mes doigts un instant à leur passage, sa langue les taquine brièvement avant de les laisser poursuivre leur chemin. Son cou est chaud sous ma paume. Ses épaules nues me font déjà imaginer ses seins, mais je résiste à l'envie, glisse dans son dos dont j'apprécie longuement la douceur de chaque carré de peau. Ses bras, ses mains se font miennes, j'embrasse tour à tour chacun de ses doigts, ses paumes chaudes dans lesquelles elle enfouit mon visage, comme pour en faire sa propriété, ce que j'autorise volontiers.

A genoux, ma tête se repose tout contre son ventre, chaud, tendre. J'y dépose de sensuels baisers, inlassablement. Mes mains caressent ses hanches à la courbe magnifique, ses cuisses, ses mollets, jusqu’à ses fines chevilles. Je me forme une image mentale d'elle, de son corps que je n'ai toujours pas pu entièrement contempler. Elle est parfaitement, entièrement magnifique, je le sais, je le sens.

Elle me fait me relever, m'embrasse tendrement. "À mon tour", semble-t-elle déclarer silencieusement.
Ses caresses me font frissonner de bonheur, ses baisers semblent se déposer sur ma peau pour y rester pour de bon. Tout mon corps reçoit ses attentions, réagit à son contact. J'ai chaud, mes poils se hérissent, mes tétons pointent, et plus bas…
Tout mon corps aura son attention. Elle veut visiblement rattraper la dernière fois, où le temps nous avait manqué. Je sens son souffle chaud sur mon sexe, ce qui suffit déjà à le mettre en belle forme, et à m'arracher un grand frisson d'anticipation. Elle joue de cette anticipation, entend l'effet que ça me fait à mon souffle qui s'accélère.
Ma voix m'échappe, se manifeste en un court mais incontrôlable gémissement quand ses lèvres se posent doucement sur mon membre. Un baiser, puis un autre, puis un autre, et à chaque fois une vague de plaisir me traverse. Je manque de peu de jouir sur-le-champ quand elle me prend, pourtant délicatement, au creux de sa paume. Sa main est terriblement douce, un délicieux cocon protecteur dans lequel je voudrais rester éternellement. Puis sa bouche vient compléter ce cocon, et la sensation devient paradisiaque. La chaleur moite de sa bouche se refermant autour de mon gland m'étourdit de bien-être… et rend mon plaisir encore plus difficile à maîtriser.

Comme je l'ai fait pour elle la dernière fois, elle cherche clairement à me faire venir le plus vite possible. Sa main me branle avec ferveur, sa langue me lèche avec passion, et je ne tarde pas à atteindre le point de non retour, mon corps s'agitant progressivement de petits spasmes de plaisir. Je lui indique que je vais bientôt venir, elle se relève et m'embrasse à pleine bouche, elle sent le sexe, un érotisme divin, et ces sensations couplées à sa main qui me masturbe vigoureusement me font jouir en quelques secondes, déversant mon plaisir sur son ventre.

Elle m'embrasse encore tandis que je reprends doucement mes esprits, et je sens son sourire satisfait sur ses lèvres. Venant pourtant juste de jouir, je la veux déjà encore. Ses deux fesses charnues viennent se loger tout naturellement au creux de mes mains, et d'une impulsion je la soulève du sol, elle s'enroule autour de moi, jambe et bras, nos langues toujours mêlées. D'une main je tâtonne dans le noir, y trouve le lit, sur lequel je la dépose avec tendresse.

Vite nettoyée de mon fluide à l'aide de quelques lingettes trouvées dans ma table de nuit, la voilà de nouveau lovée contre moi, tous deux négligemment allongés en travers du lit. Nous nous caressons longuement l'un l'autre, avec une infinie douceur. Mon visage vient élire domicile au creux de son cou, où je me mets à déposer nombre de baisers humides, alors qu'une de ses mains s'installe sur mes fesses pour y rester.
Petit à petit je glisse, enfin, vers sa poitrine que j'ai tant rêvé de retrouver. Chacun de ses magnifiques seins reçoit longuement mes attentions, ma langue, mes lèvres, mes mains sont toutes entières dédiées à eux, à lui faire du bien. Elle y semble très sensible, s'agitant sous mes attouchements, c'est donc ainsi encouragé que je continue à leur délivrer tout mon amour, jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus et m'interrompe.

Elle prend mon visage entre ses mains avec autorité, m'embrasse bouche grand ouverte, sa langue visiblement en manque de la mienne. Je risque une main entre ses cuisses, y constate qu'elle est complètement trempée. Elle se saisit de ma main inquisitrice, la guide vers l'entrée de ses lèvres, à deux nous stimulons son clitoris un instant ainsi. Elle gémit bruyamment désormais.
De l'autre main, elle constate que j'ai repris toute ma vigueur. Elle nous interrompt alors, amène ma main à sa bouche pour y goûter sa liqueur, je fais de même sur ses doigts. Ce faisant, elle roule sur le côté pour me tourner le dos. Sa main s'empare à nouveau de mon sexe dressé et le place entre ses cuisses qu'elle referme avec douceur autour de lui. Ainsi placés, ma verge bien enserrée entre ses cuisses et son sexe, le moindre de nos mouvements stimule toute sa vulve.
Je crois désormais comprendre que la pénétration doit lui être désagréable, c'est pourquoi je prends un soin tout particulier à ne pas faire de mouvement maladroit en entamant un mouvement de va-et-vient entre ses cuisses que sa cyprine a si bien lubrifiées. Elle semble m'en savoir gré, et rapidement nous trouvons tous deux notre plaisir dans cette stimulation qui, progressivement, se fait de plus en plus soutenue. Ma main libre reprend sa place sur son sein, ce qui, ajouté au reste, la fait rapidement atteindre l'extase. Pour la première fois, je peux enfin l'entendre exprimer vocalement son plaisir sans se réfréner. Je suis attentif à chaque seconde, chaque souffle, chaque cri, chaque spasme. Elle est sublime dans l'orgasme.

Je la tiens tendrement dans mes bras pendant qu'elle récupère, caresse sa joue, l'embrasse amoureusement dans le cou. La première chose qu'elle fait quand elle reprend ses esprits est de m'embrasser, et je me rends compte à quel point nous sommes dépendants, accros, à ces baisers. Si le paradis peut s'inviter en notre monde, c'est indéniablement à la rencontre de nos lèvres qu'il naît.

Serrés l'un contre l'autre en une intime étreinte, nos jambes enlacées, ses mains se font inquisitrices à nouveau, l'une reprenant sa place sur mon fessier, l'autre sur mon sexe encore au garde à vous. Elles se rejoignent entre mes cuisses un moment, l'une caressant mes bourses, l'autre glissant derrière elle, insinuant deux doigts curieux entre mes fesses pour stimuler malicieusement mon orifice. Peu habitué à cette caresse, j'y trouve un délicieux plaisir, que j'ai envie de partager. Je commence alors à l'imiter, un doigt glissant doucement au bas de sa vulve, l'autre s'insinuant sur son petit trou, sans forcer.
Après quelques minutes de ce délicieux traitement mutuel, elle me reprend en main, et je ne tiens pas très longtemps avant de jouir une nouvelle fois entre nos corps enlacés. Ses mains libérées, elle prélève un tout petit peu de ma semence du bout des doigts, que nous goûtons tous deux, pendant que je continue mes caresses quelques secondes de plus pour l'amener à son tour à sa deuxième jouissance.

Épuisés, nous restons ainsi un long moment sans bouger, sans rien dire, profitant simplement du bonheur d'être l'un à l'autre.
Après une rapide douche très câline mais somme toute très sage, nous nous enveloppons dans les draps, et dans les bras l'un de l'autre. Elle s'endort presque instantanément. Pendant ma dernière seconde d'éveil, une inquiétude s'insinue dans mon esprit: qu'en sera-t-il demain?


Le jour m'éblouit. Je suis seul dans le lit. Paniqué, je cherche frénétiquement mon amour. Je la vois disparaître derrière la porte qu'elle ferme derrière elle. Je tente de l'appeler, mais aucun son ne sort de ma bouche. J'essaie de la poursuivre, mais n'arrive pas à bouger. Je veux tellement qu'elle reste.


Je me réveille en sursaut, le cœur battant à cent à l'heure. Le jour m'éblouit. Je mets quelques instants à reprendre mon souffle, encore sous la panique de mon rêve. Pendant plusieurs secondes, je n'ose pas chercher mon amour.
Son bras passe doucement sur ma poitrine pour me serrer contre elle. Elle s'installe contre moi, à moitié réveillée. M'embrasse doucement.
Tu restes avec moi cette fois?
Je reste avec toi, me répond-elle simplement.


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