Des retrouvailles ... partie 12 et fin

Leur union parfaite transforme chaque seconde en une éternité d'amour à tous les niveaux... ils ne sauront vivre leur bonheur autrement. Quoique...

Proposée le 10/04/2021 par pfdd

Thème: Couple, passion
Personnages: FH
Lieu: Vacances, voyages
Type: Histoire vraie

Ils se retrouvèrent subitement hors du temps et de l'espace, sur une plage. Les vagues venaient les caresser, et à chaque ressac, elles les entouraient tous deux et ce contact leur augmentait le seuil de plaisir, pas à pas, inexorablement.

Et une vague plus puissante que les précédentes les fit rouler et perça toutes leurs défenses. Ils se sentirent simultanément envahis d'une indescriptible sensation qui remplissait le moindre recoin de leur corps, de leur esprit, de leur âme, les nourrissant d'un merveilleux nectar sucré et fruité à la fois.

Ils allaient partager une fois encore cette ultime limite, ensemble, fusionnés sur toute la surface de leur corps, unis par leur âme.

Le temps parut à nouveau s'arrêter, et chaque seconde dura comme des heures.

La montée de la vague déferlante du plaisir total qui s'intensifiait en grignotant chaque parcelle de leurs corps, leurs pieds entrecroisés, leurs jambes et leurs cuisses accolées, leurs bassins emboités, leurs bras enlacés, leurs lèvres fusionnées ... et arrivée à leur cerveau ......

Un big bang.

Celui de la création de l'univers... de leur univers.

La matière prenait forme, la vie pointait par molécules se rassemblant entre elles, les couleurs apparaissaient dans la lumière crue et pure originelle.
Le mouvement né de l'immobile. la multiplicité de tout ce qui peut exister né de la fusion en un unique élément de deux êtres qui sont mus par un identique sentiment...

La naissance d'un tout issu de ce simple mot... amour.

Un big bang.

Celui d'un immense final de feu d'artifice planétaire, de millions de couleurs, de formes, de sons, mêlés en un seul instant qui s'étire sur des milliards d'années.

Une explosion de lumières qui se propagea dans leur corps unis en une seule et unique forme, celle d'une parfaite union de ces deux matrices dénudées comme au premier jour.

Les poils hérissés, les seins tendus, les veines gonflées, les sexes trempés, les muscles bandés, les yeux fermés ... et tous les sens en éveil ultime...

Ils venaient d'atteindre ensemble la jouissance et leur fusion sentimentale et spirituelle venait de se transposer dans une merveilleuse fusion physique.

Il sentait son corps tout autour du sien, et elle le sentait dans sa totalité en elle. Leurs fluides se mêlaient, leurs peaux se collaient, et leurs lèvres échangeaient des frémissements que ce seul instant d'éternité savait créer.

Cet aboutissement était le leur. Un partage qu'ils ne sauraient retrouver nulle part ailleurs. Une cohésion des corps et des âmes qu'ils n'avaient jamais encore ressentie ailleurs...

Ni le temps, ni l'espace, ni la vie et ses choix d'orientation ne leur enlèveraient cet état fusionnel unique.

Ils restèrent longtemps, sans bouger, écoutant simplement la respiration de l'autre, les battements de cœur qui venaient rythmer ce calme revenu.

Ils aimaient à profiter de ce moment suspendu. Une écoute de leurs corps. Des frémissements internes et externes. Son sexe à lui qui par à-coups terminait de laisser s'échapper son précieux trésor de procréation. Le sien à elle qui se contractait encore de l'intense plaisir juste ressenti. Leurs doigts qui caressaient la peau à leur portée. Leurs langues qui reprenaient le chemin naturel du baiser non terminé.

Et ils ouvrirent leurs yeux sur le monde ainsi fabriqué à la seule force de leur passion.

Et ce qu'ils virent leur plut.


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L'eau s'écoulait en torrents sur les deux corps rougis et épuisés. Ils ne faisaient qu'un seul élément, encore serrés l'un contre l'autre au plus près possible.

Leurs yeux étaient fermés, ils savouraient encore ce moment fusionnel de communion intime. Ils respiraient sur le même rythme, bien calés dans le creux du cou de leur partenaire.

Cette même chaleur qu'elle avait cherché lors de sa précédente douche, elle la retrouvait enfin. Celle de son corps abandonné. Et l'eau qui ruisselait de la pomme de douche au-dessus de leurs têtes ne faisait qu'amplifier cette sensation de douceur infinie.

Une telle intensité ne pouvait être que physique... il ne pouvait en être ainsi.
Une telle puissance qui les rapprochait inexorablement ne pouvait pas n'avoir d'origine qu'une simple et stupide pulsion animale. Il devait y avoir bien plus...

L'aimait-elle ?
Elle en était persuadée.

Mais comment vivre une relation dont la finalité, même si elle dépassait de loin un simple attrait physique, ne pourrait s'installer dans la durée ? Leurs vies étaient si distantes... si différentes !

Ses sentiments se chamboulaient dans son esprit. La chaleur de son corps contre le sien lui faisant tourner la tête encore plus fort. Elle ne pouvait ignorer la boule dans le ventre lorsqu'elle pensait à lui aux côtés de sa femme...
Et elle ne pouvait aussi ignorer cette terreur insidieuse qui la clouait sur place à la simple évocation de la découverte de leur relation.

Un sursaut de rire la fit sortir de ses pensées. Elle leva la tête pour le regarder, essuya l'eau qui s'écoula dans ses yeux, et le vit sourire... de ce si merveilleux sourire qui la faisait tant craquer...
Son regard interrogateur lui fit juste la serrer plus fort encore contre lui. Et elle se reblottit plus profondément dans le creux de ses bras.

Il devait aussi se perdre dans ses rêveries, comme souvent après un si beau moment partagé. Mais il ne savait pas garder ses sentiments. Il lui dirait bien à un moment ou un autre...
Et il abaissa ses lèvres vers les siennes, les entrouvrit délicatement pour lui déposer un baiser doux et brûlant à la fois.

Puis il murmura "Hakuna Matata" !

Et l'embrassa comme au premier rendez-vous, avec douceur et passion, avec hésitation et une infinie tendresse, avec noblesse et respect... Et il lui sembla sentir son cœur battre à travers ce baiser.

Et un souffle indistinct lui effleura les oreilles pour y déposer ces mots qu'elle ne comprit pas avec certitude. Un susurrement trop vite prononcé. Elle voulut le faire répéter, mais son regard empli de ces étoiles qu'elle adorait par-dessus tout lui fit patienter le moment où il les répèterait de lui-même.

Un nouveau baiser, plus profond encore la fit frissonner malgré l'eau désormais au-delà du seuil habituel de tolérance.
Ses mains repartirent en quête des plus câlines caresses, de chaque recoin de plaisir sur son corps meurtri de bonheur...

Et quelques minutes intenses plus tard, ces mots revinrent ... puissants et délicats... et ils la firent chavirer et elle s'accrocha à son cou avant de tomber à ses pieds avant qu'il ne la reprenne dans ses bras...

"Je t'aime"........

Fin.

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