Rencontre en autostop -5- Le bar routier

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Proposée le 5/10/2009 par Cidoux

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Ce récit est beaucoup plus 'hard' que les précédents de la même série, présence de sexe non consensuel.

Ce matin, Luc se prépare à partir pour le bureau.
- Je ne rentre pas à midi, déclare-t-il en nouant sa cravate. Je déjeune avec Jean-Pierre notre représentant de Belgique.
Elodie repose son bol de café. Elle referme son déshabillé dont un pan traîne sur la table.
- Ne peux-tu pas l'inviter à la maison ? Il y a longtemps que je ne l'ai pas salué.
- Non, pas aujourd'hui. Il n'est de passage que pour quelques heures. Je sais qu'il regrettera de ne pas pouvoir t'embrasser, mais je t'assure, il n'en aura pas le temps. Il arrive en TGV à 11 heures et repart à 15 heures. Nous grignoterons sur le pouce à la gare en mettant au point notre nouvelle stratégie.
- Tant pis, ce sera pour une autre fois. Transmets lui mon meilleur souvenir.
- Je n'y manquerai pas. Et toi ? Que feras-tu de la journée ? Tu passeras au journal ?
- Non, je n'ai pas envie. Aucun sujet de reportage ne me tente.
- Profite du beau temps pour t'offrir une petite virée, je te laisse la limousine et j'emprunte ta voiture.
Elodie étale une noisette de beurre sur une biscotte.
- Une chasse à l'auto-stoppeur ? Pourquoi pas ?
- Tu me raconteras tes aventures ce soir.
- Si je rentre ! N'as-tu pas peur que je tombe sur un super mâle que je ne voudrais plus quitter ?
- Tu n'aurais qu'à le ramener à l'appartement ! J'en accepte le risque. Tu me raconteras, hein ?
- Promis !
Luc se penche sur son épouse qui tend les lèvres.
Une fois seule, Elodie ne se presse pas. Il faut laisser le temps au gibier de se mettre en place le long des routes. Après la douche elle choisit sa tenue. Un mini slip, pas un string elle n'aime pas, un chemisier et une jupe ample facile à soulever, pas de soutien-gorge. On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre !

Rien d'intéressant au départ. Les candidats potentiels en sortie de ville ne sont pas de son goût. Trop sales et hirsutes. A la rigueur, bon à consommer après une douche dans une chambre d'hôtel, pas pour une passade à la volée dans l'auto. Un couple retient un instant son attention. Lui est potable, mais la fille moche comme un pou avec des cheveux filasses qui cache son visage n'est pas engageante. Elodie décide de pousser jusqu'à Belfort. Personne à embarquer dans les villages traversés. A l'entrée de Besançon un jeune auto-stoppeur attire son regard. Propre, net, mignon, le prototype du gibier recherché aujourd'hui. Sûrement un étudiant en ballade. Dommage qu'il aille dans la direction opposée.
Un feu rouge au centre ville lui fournit l'occasion de réfléchir. Pourquoi s'entêter à rouler jusqu'à Belfort ? Il est presque midi, les auto-stoppeurs se feront rares. « Un bon tient vaut mieux que deux tu l'auras », comme lui serinait sa mère. Elodie fait le tour de la place et reprend la route de Dijon. Pourvu que le jeune homme entrevu à l'entrée de l'agglomération soit encore là !...


Au bout de quelques temps, son aventure avec Antoine laisse à Christophe un goût mitigé. Il s'est fait sodomiser, enculer ! Malgré la jouissance (et quelle jouissance !), il en ressent comme une blessure dans sa chair. D'avoir tenu Fabienne entre ses bras ne le console pas. Il a honte de lui. Honte du plaisir éprouvé dans cette étreinte que d'aucun s'obstinent à qualifier de contre nature, honte de s'être lamentablement effondré avant d'avoir satisfait la jeune fille. Lui qui comptait sur une prouesse sexuelle pour se faire pardonner ! Non, il ne peut pas rester sur un tel échec ! Sur ces entrefaites, un oncle, l'invite à Belfort pour quelques jours. Pour le retour sur Dijon, Christophe décide de reprendre la route en stop.
Au départ de Belfort il n'a pas eu de difficultés à trouver un chauffeur. « Une » chauffeur plutôt, une jeune femme sympathique, plantureuse à défaut d'être vraiment belle. Ils ont beaucoup discuté. La conductrice lui laissait admirer ses genoux. Son chemisier baillait sur un soutien-gorge de dentelle qui voilait des rondeurs pleines de promesses, la plus jolie partie de son individu pense le garçon. Christophe ne veut pas brusquer les opérations. Il se contente de lancer des regards concupiscents à la poitrine exposée et repousse jusqu'à l'entrée de Besançon le premier geste de possession, poser la main sur un genou qui ne se dérobe pas. Les doigts repoussent la jupe sur la cuisse. A un feu rouge, la conductrice recouvre la main par le tissu. Le cœur de Christophe s'emballe, c'est parti ! Il poursuit la reptation des doigts sur la peau douce jusqu'à se mêler aux poils. Elle n'a pas de culotte ! Sans délai, il installe sa main entre les cuisses de la conductrice qui serre les lèvres et gémit doucement. Christophe se voit déjà faisant l'amour. Il se jure que celle-là, elle se pâmera sous ses caresses habiles ! Il saura retenir, contrôler sa jouissance pour satisfaire pleinement sa nouvelle conquête. Patatra ! A la sortie de Besançon, l'auto s'arrête. La jeune femme écarte la main indiscrète et ordonne de descendre à Christophe éberlué.
- Je suis arrivée à destination, je ne peux pas vous emmener plus loin. Je vous souhaite bonne chance pour la suite du voyage.
Elle le plante là, fait demi-tour et rentre en ville ! Il se perd en conjectures. Où a-t-il fait une erreur ? Peut-être n'a-t-il pas été assez rapide ? Il aurait du comprendre bien avant l'arrivée à Besançon ce que voulait la jeune femme, car, il en est persuadé, elle recherchait l'aventure. Cela lui apprendra à perdre son temps en travaux d'approche ! S'il avait été plus direct, il est certain qu'il aurait conclu avant la ville. A moins que, justement elle ait puni sa hâte à profiter des facilités vestimentaires. Peut-être, s'il avait été moins impatient l'aurait-elle emmenée chez elle ? Il rumine sa déception. Un coup d'œil à sa montre, bientôt midi, la mauvaise heure pour le stop. Il décide de patienter un quart d'heure avant de revenir vers le centre ville en quête d'un restaurant bon marché.

Elodie reconnaît son auto-stoppeur. Elle a de la chance, personne ne l'a embarqué. Il est pourtant mignon, jeune, l'air engageant, tout pour séduire ! Elle le fait monter. Christophe ne se fait pas prier. Sa nouvelle conductrice est belle, très belle ! Il est fier d'être embarqué par une aussi jolie femme. Il est décidé à profiter de l'occasion. Cette fois, il ne laissera pas passer sa chance, se promet-il, mais sa timidité naturelle l'empêche de mettre ses bonnes résolutions à exécution et de brusquer les événements. Il laisse Elodie l'interroger et se contente de répondre. Il la détaille du regard, s'attardant sur le chemisier qui ondoie au gré des mouvements des seins qu'il devine libres, sans soutien-gorge. Vexé de son manque de courage, il s'efforce de briller dans ses réponses et pense y parvenir quand une répartie astucieuse fait éclore un sourire sur les lèvres d'Elodie.

Malgré la réserve affichée par le garçon, elle discerne en lui un partenaire passable. Elle devine aussi que par timidité, il ne prendra pas d'initiative et le fait pour lui. Au premier village traversé, elle l'invite au restaurant. Il accepte comme une chose naturelle mais tient à payer la boisson. Elle consent, comprenant que refuser le vexerait inutilement. Elle est agréablement surprise car, malgré sa jeunesse il se révèle connaisseur et son choix du vin est excellent. Christophe s'enhardit. Au cours du repas, il avoue aimer faire des rencontres inopinées en stop pendant les vacances. Il laisse même entendre que certaines ont dérivé...
- ...enfin, vous me comprenez, n'est-ce pas Elodie ?
Ses œillades appuyées convainquent la jeune femme que leur rencontre fera partie des bons souvenirs, pourvu qu'elle sache y faire.

De retour à la voiture, elle lâche les premiers boutons de son corsage et remonte la jupe en s'asseyant derrière le volant. Le jeune homme saisi le message. Sa précédente déconvenue lui a servi de leçon. Il pose une main conquérante sur la cuisse avant même le démarrage de la voiture. Son massage savant efface les derniers scrupules d'Elodie. Une occasion pareille, cela ne se refuse pas. Elle aura de quoi raconter à Luc, ce soir ! Un bosquet accueillant abrite la limousine, le temps d'une étreinte sur la banquette arrière du véhicule. Christophe se surpasse. Jamais il n'avait tenu dans ses bras une aussi belle femme. Quelle différence avec les minettes qui font son ordinaire ! Seule Fabienne pourrait rivaliser, encore que... Il est consolé de sa déception matinale. Le stop est un sport merveilleux !


Fabienne a attendu quatre longs jours avant de récupérer sa voiture malgré les promesses de l'employée de la station service. Le conducteur qui la convoyait a invoqué le manque de personnel comme excuse. Il lui a même suggéré de se plaindre par lettre au siège de Dépan'Assistance. Fabienne l'a remercié et l'a congédié sans lui octroyer de pourboire ; tant pis pour lui, ils n'avaient qu'à lui rendre l'auto plus tôt, se justifie-t-elle.
Elle ne suit pas le conseil. Cela n'en vaut pas la peine. L'immobilisation forcée lui a donné l'occasion de ranger l'appartement. Il en avait besoin ! Elle a eu tout loisir de repenser à son aventure. Contrairement à la précédente, celle-ci s'est bien terminée. Elle en garde un bon souvenir. Elle s'est bien amusée. Oh ! La figure de Christophe, quand Antoine a introduit son sexe ! Cela valait bien le prix qu'elle en a payé ! Elle rougit au souvenir de l'étreinte avec le chauffeur. Non mais qu'est-ce qu'il lui a pris ? Se jeter sur lui comme une chatte en chaleur ! Qu'a-t-il pensé d'elle ? Elle se persuade qu'Antoine a été satisfait, sinon il ne l'aurait pas fait autant jouir!

Après une semaine dans son appartement, l'envie de bouger se fait impérieuse. Elle ne va pas rester cloîtrée entre ces quatre murs en attendant de rejoindre sa mère. Elle enfile une robe légère ne conservant qu'un slip comme sous-vêtement et chausse des espadrilles de corde. Elle reprend la route au gré de son humeur vagabonde.
Il fait chaud, malgré les vitres ouvertes. Fabienne a soif, elle a oublié de prendre une bouteille avec elle. Le panneau d'un bar routier attire son attention. Pourquoi ne pas s'arrêter un instant ? Cela la décontractera. Elle engage la voiture sur le parking désert. Le bar serait-il fermé ? L'enseigne est pourtant allumée.

Fabienne se gare près de l'entrée. Elle appuie sur la clenche. La porte s'ouvre. En comparaison avec la clarté extérieure, la salle paraît sombre. Elle met plusieurs secondes à s'habituer à la lumière atténuée par les stores baissés. Les chaises sont renversées sur les tables. Un billard trône dans un coin. Une jeune fille, un balai en main un torchon sur l'épaule, nettoie le sol avec une serpillière et un seau. Le juke-box diffuse une mélodie à la mode qu'accompagne la servante.
- Pardon mademoiselle, le bar est ouvert ?
- Non, mais cela ne fait rien. Installez-vous. D'habitude, je n'ouvre que vers cinq heures, mais puisque vous êtes là, je vous sers. Je viens juste de terminer le ménage.
La serveuse libère une table. Avec son torchon, elle l'essuie ainsi que les chaises qu'elle pose sur le carrelage.
- Asseyez-vous, je vous en prie.
Fabienne prend place. La jeune fille emporte seau et balai dans un cagibi attenant à la salle. Elle revient ranger les chaises qu'elle dispose autour des tables.
- Il fait toujours aussi sombre à l'intérieur ?
- Je ferme les volets aux heures chaudes de la journée pour garder un peu de fraîcheur.
- En effet, il fait bon ici.
- Merci. Vous désirez quelque chose ?
- Oui apportez-moi... Euh... un diabolo menthe ! S'il vous plaît.
Fabienne a revu récemment à la télévision le film du même nom, ce qui lui a donné l'idée de la boisson. La serveuse retourne derrière le comptoir et prépare la commande. Les yeux de la conductrice s'habituent à la pénombre. Les murs sont tapissés de posters représentant des filles déshabillées. Elle est bien dans un bar pour routiers ! En attendant d'être servie, elle range le contenu de son sac. C'est fou tout ce qu'on peut y mettre !


Elodie reprend ses esprits la première :
- Allez ! Debout ! Il faut partir. Notre petite séance m'a donné soif. Je vais m'arrêter au prochain bistrot.
- Comme vous voulez, vous conduisez.
- Tu aurais voulu continuer ? Hein gros vilain ! Je crois que c'est suffisant. Il ne faut pas abuser des bonnes choses !
Elle remet de l'ordre dans l'habitacle. Christophe s'installe à la place du passager. En habitué, il pose la main sur la cuisse d'Elodie. Elle s'en débarrasse d'une chiquenaude :
- Plus tard... Peut-être... On verra...
Plein d'espoir, il se cale contre son siège. Elodie s'arrête sur le parking d'un bar routier. Elle aime bien d'habitude leur ambiance virile. Aujourd'hui, ce ne sera pas le cas, une seule voiture rouge d'un modèle peu masculin les a précédé. Tant pis, elle a trop soif pour patienter jusqu'au prochain bar.
- Nous, nous arrêtons là. Range ton sac dans la malle arrière, ce sera plus sûr.
Elle franchit le seuil et se retourne sur Christophe :
- Ferme le coffre s'il te plaît !...

La serveuse pose devant Fabienne un verre remplit d'un breuvage pétillant vert.
- Merci.
Fabienne s'abîme dans la contemplation du contenu de son sac. La serveuse reste là, son plateau sous le bras. On dirait qu'elle veut prendre la parole. Fabienne s'apprête à l'inviter à s'asseoir quand la porte s'ouvre. Une silhouette féminine s'encadre dans la lumière et se retourne vers l'extérieur en lançant à un interlocuteur invisible :
- Ferme le coffre s'il te plaît.
La nouvelle venue s'avance au milieu de la salle et en fait le tour du regard. Fabienne reconnaît avec surprise, la jeune femme qui l'a consolée après de ses... démêlés avec Christophe et... Comment s'appelle-t-il déjà ?... Ah oui ! Joseph. Doit-elle se réjouir ou non de cette rencontre ? Si cette personne ne rappelle pas d'elle, elle l'ignorera de son coté. Elle était très gentille, mais elle lui rappelle les mauvais souvenirs qu'elle voudrait occulter. Elle se replonge dans l'étude de son sac.
Peine perdue, Elodie s'avance vers elle :
- Mais c'est la jeune fille de la rivière ! Vous vous souvenez de moi ? Elodie ? Oui je vois. Vous vous appelez Fabienne n'est-ce pas ? Avec mon mari Luc nous avons souvent parlé de vous. Comment allez-vous depuis ce jour ? A première vue ça va bien. Cela me fait grand plaisir de vous revoir.
Pendant qu'elle parle, la porte s'ouvre sur Christophe ! C'en est trop ! Elodie d'abord, Christophe ensuite, un génie malfaisant poursuit Fabienne, elle qui commençait à oublier ! Par bonheur, elle est assise, ils ne peuvent pas voir le tremblement de ses jambes. Le passé remonte en surface. « Oh ! Christophe que je t'en veux ! Ne crois pas que ce qui s'est passé avec Antoine dans son camion a tout effacé ! » Que faire ? Un scandale ? Non, plutôt l'ignorer.

C'est l'avis du garçon. Lui aussi a reconnu Fabienne. Déjà dehors l'auto rouge lui a semblé familière. A peine a-t-il jeté un coup d'œil sur la jeune fille qu'il s'est renfrogné. Sans un mot il va s'asseoir auprès d'Elodie. Fabienne se perd en conjonctures. Comment se sont-ils rencontrés ? Se connaissaient-ils avant ou seuls les hasards de la vie les ont mis en présence ? De toute façon, décide-t-elle, elle s'en fout ! Elle n'a pas l'intention de s'éterniser ici. Elle sirote son verre, feignant d'ignorer les nouveaux arrivants.
- Aujourd'hui je voyage seule, c'est à dire sans Luc et j'ai rencontré en route ce jeune homme. Il est très gentil et très, très serviable.
Elodie est décidée à renouer connaissance. Fabienne la dévisage. La femme lui sourit. La jeune fille se souvient de sa gentillesse. C'est grâce à elle qu'elle a surmonté le traumatisme de sa mésaventure. Elle lui en est reconnaissante. Cette aimable personne ne mérite pas qu'on lui batte froid. Elle lui rend son sourire. Elodie continue ses explications.
- Nous avons passé ensemble quelques moments, forts agréables du reste.
Elle interpelle le garçon :
- N'est-ce pas Christophe ?
Il est gêné par la franchise de sa conductrice et pique un fard, ce qui fait sourire Fabienne. A son tour d'être sur le gril !

Pour se donner une contenance, il questionne :
- Qu'est-ce que vous prenez Elodie ?
- Je ne sais pas.
Elle contemple le verre de la jeune fille. Sa couleur verte attire l'œil :
- Que buvez-vous, euh... Fabienne ?
- Un diabolo menthe.
- Tient ! C'est une idée. Il y a longtemps que j'en ai bu. Mademoiselle ?
La serveuse approche :
- Oui, madame ?
- Comment vous appelez-vous ?
- Suzanne, madame.
- Et bien Suzanne, demandez à ce jeune homme ce qu'il veut.
La serveuse essuie leur table. Les yeux de Christophe sont fixés sur son chemisier cherchant à deviner si elle porte ou non, un soutien-gorge. Il n'a pas changé ! pense Fabienne. Elle croise le regard amusé d'Elodie. Elles se sourient, complices.
- Eh ! Tu rêves ou tu commandes ?
- Euh !... Oui. Un diabolo menthe pour madame et un coca s'il vous plaît.
Quand elle revient servir, Suzanne prend soin de se pencher face à Christophe. Il peut contrôler qu'effectivement, la poitrine est nue sous le chemisier. La serveuse se redresse un sourire aux lèvres. Elle aussi sait attirer le regard des hommes !

Après quelques gorgées, Christophe, qui évite soigneusement Fabienne, se lève et s'approche du juke-box. Il consulte la liste des CD disponibles. Il introduit des pièces et choisit plusieurs titres. La musique d'un slow connu emplit la salle.
- Peut-on danser mademoiselle Suzanne ?
- Oui, pas de problème.
- Elodie, vous voulez danser ?
- Si tu veux.
Il la prend à la taille et la serre contre lui. Elle essaye de garder une distance convenable entre leurs corps, mais doit y renoncer devant la pression exercée par son cavalier. Il place une jambe entre les cuisses et lui inflige le contact de son sexe grossissant. Infliger n'est pas le mot exact, car elle ne tente rien pour l'en dissuader. Son corps se souvient de leur récente étreinte. La jeune femme appuie la joue sur son épaule. L'attitude des danseurs choque Fabienne.
- On le saura qu'ils ont fait l'amour avant de venir ici ! grommelle-t-elle.
Suzanne astique nerveusement le comptoir en jetant sur le couple des regards à la dérobée. La main droite du garçon parcourt le dos de sa cavalière. Elodie sent la chaleur de la paume à travers le mince tissu du chemisier. Ce sont les fesses qui reçoivent ensuite la visite des doigts. La jeune femme n'a pas le courage de le gronder et de lui demander d'adopter une tenue plus correcte. Heureusement la musique s'arrête. Elle se détache et rejoint sa place avant la reprise.

Sa défection surprend Christophe. Il ne s'y attendait pas. Il se tourne vers Fabienne au moment où le juke-box diffuse une autre mélodie. Il a cherché à la provoquer par son attitude. L'air renfrogné de celle-ci, lui montre le succès de l'entreprise. Il est temps de faire la paix pense-t-il, mais la jeune fille ne l'entend pas de cette oreille et siffle entre les dents :
- T'as un sacré culot ! Je n'ai rien dit jusqu'ici, d'accord, mais il ne faut pas exagérer.
Il n'insiste pas et se rabat sur la serveuse :
- Et vous, Mademoiselle ? Vous dansez ?
- Je veux bien tant que les clients n'arrivent pas.
Au début, il se tient à distance raisonnable ce qui ne fait pas l'affaire de Suzanne. Elle se colle à son cavalier cherchant le contact avec la verge. Elodie s'amuse à observer le manège de la servante qui ondule du bassin. Sûr qu'elle masse le sexe du garçon ! sourit-elle. Il regarde avec inquiétude dans la direction de sa conductrice. Il ne faudrait pas que par jalousie, elle le laisse en plan dans ce bar ! Elodie lui adresse son plus beau sourire d'encouragement. Rassuré, il serre sa cavalière et la caresse dans le dos. Celle-ci retient prisonnière une jambe entre ses cuisses et se frotte dessus au rythme du slow. Approchant la bouche de l'oreille, elle mordille le lobe. Il répond d'une pression de la main sur les reins. La musique cesse. Avec un soupir de regret, Suzanne se dégage. Il la retient.
- Ne partez pas, j'ai mis un autre disque.
Elle se colle derechef contre le garçon. Le slow repart. Les danseurs affichent une attitude encore plus provocante au grand dépit de Fabienne. Elle trouve leur comportement choquant, pire : indécent. Elle ne peut supporter leur frotti-frotta et range ses affaires en vue de partir.

Elodie rapproche son siège.
- Sont-ils mignons pas vrai ?
- Oh !
- Cela vous choque ? Bah ! Ils sont jeunes, c'est de leur âge. C'est même un signe de bonne santé mentale !
Fabienne offusquée ne sait que répondre.
- Aimer l'amour n'est pas une tare, insiste Elodie.
- Et cela ne vous fait rien de les voir comme ça ?
- Moi ? Non, pourquoi ?
- Mais j'avais cru comprendre, que vous... et Christophe...
- ...Avons fait l'amour ? Oui effectivement, tout à l'heure dans l'auto. Cela ne m'autorise pas à l'empêcher de prendre du bon temps avec cette demoiselle qu'il semble particulièrement apprécier.
Elodie regarde Fabienne avec attention. La jeune fille connaît Christophe, qu'elle appelle par son nom, et tous deux font trop d'efforts pour s'éviter !
- Vous le connaissez ?
- Euh... Oui, nous sommes étudiants dans la même université.
- Ah bon !
Fabienne ne saura pas ce qu'il y a de bon. La philosophie d'Elodie la déroute. A la réflexion, celle-ci a raison. La jeune fille prend conscience qu'elle est jalouse du succès de Christophe et que la morale n'a rien à voir là dedans.

La musique a repris après un arrêt. Les danseurs sont toujours sur la piste, mais on ne peut plus appeler cela de la danse. Lui, pelote les fesses et un sein et elle, caresse le sexe entre leurs corps serrés. Fabienne ne peut détacher les yeux. Cela ne la choque plus maintenant qu'elle a vu clair en elle.
- Ils vous font envie, n'est ce pas ?
Elle sursaute à l'interrogation d'Elodie.
- Hein ! Quoi ?
- Ils sont beaux, ainsi, à se caresser.
- Euh ! Je... Oui je pense.
- Avouez que vous les enviez, que vous aussi aimeriez être cajolée, embrassée, caressée ?
- Non... Je... Je...
- Ne me dites pas que vous n'aimez pas être caressée !
- Non, mais quand même... en public !
- Allons, allons ! Avouez que vous en avez envie.
- Maintenant ?... Là ?... Comme ça ?
- Oui, comme ça ! Là ! Maintenant !
Le couple sur la piste se frotte toujours à la cadence du slow. La main de Christophe s'agite sous la culotte blanche, celle de Suzanne disparaît entre leurs corps. Fabienne les contemple, le menton entre les mains :
- Oui.
Ce simple « oui » murmuré comble d'aise Elodie. Elle colle sa chaise contre celle de Fabienne. La jeune fille le regard vague, fixe sans les voir les danseurs, si on peut appeler danse leur évolution érotique. Elodie pose sous la table une main sur la cuisse. Pas de réaction. A-t-elle bien jugée la jeune fille ? Elle est faite pour l'amour, mais l'admettra-t-elle ? La main glisse sous la robe vers le sommet de la cuisse. Fabienne s'adosse contre son amie, s'abandonnant à ses bons offices. Elle a trop envie de caresses. Tant pis c'est une femme qui les prodigue, non, tant mieux ! Des doigts déboutonnent le haut de sa robe et s'introduisent pour englober un sein. Elodie en aime le contact soyeux et s'amuse à titiller le tétin qui se fripe d'excitation pendant que l'autre main caresse entre les cuisses.

La musique s'est arrêtée, mais le couple sur la piste ne s'est pas séparé. Christophe fait glisser la culotte sous les fesses qu'il caresse tendrement. Il s'attaque ensuite au chemisier de la jeune serveuse qu'il extirpe de la jupe et déboutonne. En réponse Suzanne ouvre la braguette et fouille dans le slip. Il écarte les pans du chemisier sur les seins qui se dressent fièrement, pointes en avant. Le sexe du garçon est sorti des vêtements mais pas de la main de la jeune fille. Christophe patouille la poitrine pendant que Suzanne active sa masturbation. La pensée qu'ils vont faire l'amour remplit Fabienne de joie sans qu'elle sache pourquoi. Elle va jouir, rien que par les caresses d'Elodie et la vision du couple sur la piste. Elle mouille déjà !

Un grincement de porte qui s'ouvre. Deux individus passablement éméchés font bruyamment irruption. Fabienne réagit la première. Elle se redresse et reboutonne sa robe. Suzanne referme son chemisier sur ses seins nus. Christophe est paralysé par la surprise. Il dévisage les inconnus, grotesque, le sexe à l'air, bouche bée. Il se secoue et remballe son pénis sous le regard goguenard des arrivants.
- Mais c'est qu'on s'amuse bien ici ! C'est une aubaine, ça ! Gustave, ferme la porte, on n'a pas besoin d'être dérangé.
- Tu as raison, Albert, il y a assez de monde.
Le dénommé Albert chope Suzanne en train de remonter sa culotte.
- Pas la peine petite, t'en n'as pas besoin.
D'un coup sec il la descend aux genoux. Une tape sur les fesses l'expédie vers le comptoir.
- Sers-nous à boire une bière, il fait soif.
L'autre, Gustave renchérit :
- Ces dames ont aussi soif, sers-les également.
Cela en est trop. De quoi il se mêle ! Fabienne s'insurge.
- Non, nous n'avons pas soif !
Albert susurre :
- Quand Gustave vous propose de boire, il n'est pas conseillé de lui refuser, cela le met en colère.
Le dit Gustave n'a pas l'air commode. Il vaut mieux se taire. En clopinant, Suzanne, finit d'enlever la culotte qui la gêne et court se réfugier derrière le comptoir. Elle s'affaire, emplit des demis et les pose sur le zinc.
- Sers-nous ici.
Albert installe une chaise à coté de Fabienne qui recule par réflexe. Elodie intervient :
- Nous ne vous avons pas invité à notre table que je sache.
Gustave accourt :
- Toi la vieille, tu la fermes ou tu auras affaire à moi.
- Je ne vous permets pas de...
Un aller et retour retentissant fait valser sa tête. A moitié assommée la pauvre s'affaisse sur sa chaise.
- Tu parleras quand on te le demandera.
Albert soupire :
- Je vous l'ai dit, il ne faut pas le mettre en colère.
Christophe se rue sur les bonshommes. Il manque d'expérience du combat et se fait cueillir d'un coup de poing à l'estomac. Plié en deux, il peine à rétablir sa respiration quand un deuxième coup de poing l'atteint au menton. Il titube. Un maître coup de pied au ventre l'envoie valdinguer jusqu'au fond du bar où il s'écroule contre la cloison, sonné. Suzanne décroche le téléphone. Mal lui en prend. Elle évite la gifle que lui lance Gustave, mais lui abandonne le combiné. Il arrache la prise. Albert s'énerve :
- Non mais ça suffit maintenant ! Voulez-vous être sage ou nous allons nous fâcher !
Il sort de sa poche un couteau à cran d'arrêt et le pose sur la table. Il est impressionnant et doit être capable de nous étriper, pense Fabienne. Elle regarde Suzanne qui fait un geste d'impuissance. Il vaut mieux se calmer. Gustave s'approche de la porte. Il va fermer à clé mais se ravise.
- Eh ! Toi la serveuse ! Tu n'as pas une pancarte indiquant que c'est fermé ?
Suzanne fait la sourde oreille.
- Dis ! On répond quand je parle ou tu vas le regretter !
Désabusée, elle hausse les épaules et tend un carton. Gustave s'en empare, regarde ce qui est écrit dessus et le fixe dehors. Il verrouille la porte et met la clé dans sa poche :
- Comme ça on sera tranquille !
Le dernier espoir de secours s'envole.

- Alors cette bière ? ça vient ?
Suzanne passe dans la salle portant les demis sur un plateau. Ce n'est pas la première fois qu'elle rencontre de tels énergumènes, mais le bar était alors rempli de convives. Aujourd'hui elle n'est pas rassurée. Fabienne, elle, est terrorisée. Gustave surtout l'effraie. Il a un regard fourbe et méchant qui lui rappelle Joseph. C'est de lui dont il faut se méfier, plus que d'Albert. C'est bien dit, se méfier, mais que faire s'il lui saute dessus ? Chaque fois qu'elle croise le regard de l'individu, elle croit lire dans ses yeux une envie de viol qui la fait trembler.
Suzanne dépose les boissons sur la table. Albert glisse la main sous sa jupe et triture les fesses. Cela ne plaît pas à la servante qui se détourne brusquement.
- Bas les pattes !
Il se fâche :
- J'ai dit ça suffit !
Attrapant la servante, il la cale sur ses genoux, soulève la jupette et lui administre une fessée qui rougit le postérieur :
- Aïe !... Aïe !... Aïe !
- Ça t'apprendra à bien te tenir.
Puis il la lance vers Gustave qui la rattrape au vol.
- Occupe-t'en, moi, j'ai à faire ici.
Il tire Fabienne de sa chaise et la place face à lui. Elle se débat. Elle sait bien qu'elle ne devrait pas, qu'elle ne fera que l'énerver, mais c'est plus fort que sa faible volonté. Ses mouvements n'ont aucun résultat, Albert l'a habilement coincée. Dans son dos elle entend Gustave ricaner :
- C'est nouveau ça !
- Eh oui ! Aujourd'hui, je m'offre un petit extra.

Le bourdonnement dans l'oreille d'Elodie a cessé. La réflexion d'Albert lui donne à réfléchir. « Fabienne va passer à la casserole, puis ce sera le tour de Christophe si nous ne parvenons pas à nous débarrasser de ces énergumènes auparavant » ! pense-t-elle.
Albert tend un verre à sa prisonnière :
- Tiens ! Bois aussi !
- Non merci, je n'ai plus soif.
- A ta guise. Déshabille-toi, poupée.
- Pas question.
- Oooh ! Je commence à en avoir assez de ces simagrées ! Déshabille-toi ou je le fais moi-même et je te flanque en plus une raclée. Demande à l'autre si cela fait du bien !
Devant la menace, Fabienne quémande du regard un soutient à Elodie. Celle-ci se persuade : Albert parle trop, trop pour être vraiment méchant. Elle ne croit pas qu'il maltraitera la jeune fille. Si celle-ci se laisse faire, ce sera mieux pour tout le monde. Elodie hausse les épaules en signe d'impuissance. Fabienne se résigne à obéir et déboutonne sa robe commençant par le bas.

De son coté Gustave, tout en maintenant Suzanne par le bras siffle sa bière. Il essuie la bouche d'un revers de main et se tourne vers la jeune fille. Elle n'en mène pas large. Comment va-t-elle s'en tirer ? Il défait sa braguette. Il la force à s'agenouiller et présente sa bitte :
- Allez, tiens, suce, et pas de blague. Si l'envie te prenait de mordre, il t'en cuirait.
Ce n'est pas le genre de service que la jeune servante a l'habitude de rendre dans le bar. Elle a envie de se rebeller, de fuir, mais où ? La porte est fermée à double tours et la clé dans la poche de Gustave. Fataliste, elle hausse les épaules et prend la verge en main. D'accord l'homme est un salaud mais sa queue est appétissante. Ses doigts coulissent sur la tige. Elle sait y faire car Gustave frémit sous l'attouchement. La bouche de la jeune fille s'arrondit et enfourne le gland. Elodie jurerait qu'elle y prend plaisir.
- Elle a raison, murmure-t-elle, sucer une belle bitte n'est pas une corvée !

La robe de Fabienne glisse sur le sol. Albert se baisse pour la ramasser et la lance sur une chaise proche. La jeune fille lui en est reconnaissante, elle aime bien cette robe et cela lui ferait de la peine si elle s'abîmait. Elle lit l'admiration dans les yeux de son geôlier. Malgré la peur, elle est fière de sa poitrine. Des mains calleuses pelotent ses seins. A sa grande honte, ce n'est pas un frisson de frayeur qui la secoue. Elle empoigne son slip des deux mains pour l'ôter. Albert l'interrompt :
- Ça, je m'en charge.
Fabienne effrayée, recule. Il ajoute plus doucement :
- N'aies pas peur, va, je ne te l'abîmerai pas.
Mi-tremblante, mi-confiante, elle laisse glisser la petite culotte le long des cuisses. Les gestes d'Albert sont doux. Il desserre l'étreinte de ses jambes pour lui permettre d'enjamber le slip qu'il dépose sur la robe. Il ne la retient plus. Elle pourrait s'enfuir mais ne bouge pas ne sachant ce qui l'en empêche. La peur des coups ? La fatalité, car elle n'aura pas le temps d'ouvrir avant d'être rattrapée ? Ou le plaisir trouble d'être ainsi exposée aux regards de tous ? Oui tous la regardent, Suzanne à genoux aux pieds de Gustave, Elodie sur sa chaise, même Christophe qui s'est réveillé dans son coin. Tous, pense-t-elle, oui, tous, assistent à sa défaite.
Elodie la compare à une antilope qui s'abandonne entre les griffes d'un lion. Elle est sûre maintenant que Fabienne va jouir. Albert patouille, c'est le mot, son corps de ses mains calleuses. C'est un mélange de rudesse et de douceur qui fait fondre la jeune fille. Ses yeux accrochent Suzanne qui suce la grosse verge de Gustave. Elle l'envie et en même temps ne veut pas quitter les mains d'Albert et leurs caresses. Quand il touche les poils du pubis, elle pose les mains sur ses épaules. Elle aimerait qu'il la suce aussi.

Gustave lui, en a assez de cette caresse :
- Arrête !
Suzanne tarde à obéir. Si elle arrivait à le faire décharger, ce serait toujours ça de gagné ! Il se fâche et la soulève par les cheveux, l'obligeant à se lever. Son sexe est tout luisant de salive entre les doigts de la jeune fille.
- T'aimes pas ?
- Pas question de finir comme ça ! Mets-toi à califourchon sur moi et fourre-toi le dans le con.
Suzanne jette un regard amusé à Elodie l'air de dire : « J'ai bien essayé de le vider, mais cela n'a pas marché ! » La jeune femme s'amuse à voir comment elle monte sur les genoux de Gustave et s'assied avec précautions sur le manchon. Il entre facilement. Elle était prête ! constate-t-elle, pas étonnant après une telle sucette. Tout de suite, prenant appui sur les épaules de l'homme, Suzanne se soulève et retombe en cadence aidée par une main sous les fesses. Christophe regarde le spectacle avec désolation. Dire qu'il a failli être à la place de Gustave. Il ne s'en est fallu que de quelques minutes !

Fabienne pousse un gros soupir : Albert fait rouler son clitoris entre les doigts, puis explore le vagin. Elle ne pensait pas qu'il puisse avoir des gestes aussi doux. Elle mouille la main qui la fouille et en rougit de honte. Il se lève, l'emporte soumise dans ses bras et la dépose sur le billard. Elle fait très vierge promise au sacrifice, pense Elodie qui s'installe confortablement sur sa chaise. Elle aime le spectacle de l'amour et elle est servie ! « Il va la faire jouir comme ce n'est pas permis ! » se dit-elle en adressant un petit signe d'encouragement à Fabienne. Celle-ci se couche sur le tapis vert, jambes écartées attendant le bon plaisir d'Albert. Ce n'est pas confortable, mais elle est pressée d'en finir, de sentir une grosse verge l'envahir comme Suzanne. Tant pis s'il y a des spectateurs. Qu'ils regardent si cela leur fait plaisir, elle, elle attend Albert, non, le sexe d'Albert.
Lui, ne se presse pas. Il descend pantalon et slip sur les genoux. Cela le gêne pour monter. Il les quitte et les dépose sur une chaise à coté de la robe. Elodie le trouve croquignolet en tee-shirt avec ses fesses poilues ! Il s'installe entre les jambes de sa victime et lui replie les genoux. La verge en main il frotte le sexe devant lui. Il est habile ! Fabienne jouit de la caresse. Elle sent le bout du gland tourner autour du vagin. D'un coup de rein, elle s'empale sur la hampe dressée. Surpris, il veut sortir mais elle s'accroche.
- Toi tu m'as bien eu. Tu sais, j'aurais préféré l'autre trou.
A ces mots Fabienne panique. Non, pas ça ! Elle se serre contre lui. Il est fiché dans son vagin, qu'il y reste ! Il y est si bien !
- Sois tranquille, va. Au point où j'en suis, je me contenterai de te baiser.
Il se met à limer. Rassurée, Fabienne l'accompagne de mouvements du bassin. Que cette queue est douce ! Elle s'adapte parfaitement en elle ! Elle bute au fond du vagin, ébranlant la jeune fille.

Gustave halete comme un soufflet de forge. Il ne va pas résister longtemps. Il a débarrassé Suzanne de son chemisier. Les seins gigotent au rythme imposé par l'homme. Il happe les tétons quand les mouvements de la jeune fille les mettent à portée de sa bouche. Ses yeux se révulsent. Ça y est ! Il décharge avec des ‘han' de bûcheron. On ne peut pas appeler jouissance cette bestialité. Il n'a pas su attendre le plaisir de Suzanne. Elle essaye de poursuivre la chevauchée seule, mais il la repousse. Elle tombe sur le sol. A son regard furibond, Elodie devine qu'elle n'a pas eu son compte. Quel sale égoïste ce mec ! Incapable de satisfaire une jolie jeune fille consentante ! On devait châtrer de tels individus !
- Va donc me chercher à boire au lieu de traînasser.
Rien pour plaire ce goujat ! Suzanne ramasse à terre son chemisier. Elle le secoue pour le défriper et enfile une manche :
- C'est pas la peine, j'aime bien te voir les nénés à l'air.
C'est aussi l'avis de Christophe, mais le ton de Gustave ne lui plaît pas. La servante retourne derrière le comptoir, essuie le sperme qui coule entre ses cuisses et prépare une bière qu'elle apporte à Gustave. Une tape sur les fesses la remercie.

Sur le billard, Fabienne n'en finit plus de jouir. Le monde extérieur se rétrécit et se réduit au membre qui la transperce. Elle n'est plus qu'un trou qu'on emplit. Il lui semble entendre gémir. Quelqu'un a mal ? Mon dieu c'est elle ! Pourquoi gémit-elle ? Elle n'a pas mal, au contraire. Il faut qu'elle s'arrête. Albert va penser qu'elle n'aime pas et se retirera... Impossible de commander à ses cordes vocales. Le bruit sourd de sa gorge en s'amplifiant. Une onde de plaisir la parcourt :
- Aaaaah !
La jouissance continue. Cela dure, dure. Le monde s'enfonce et se retire. Ça n'en finit plus.
- Ahhhh !
Des soubresauts dans son ventre. La semence gicle, déclenchant une nouvelle onde puissante qui l'ébranle jusqu'aux doigts de pieds. Le manchon diminue de diamètre et se retire. Pourquoi ne reste-t-il pas ? Elle sait que ce n'est pas possible, que les hommes ne peuvent garder leur rigidité, mais ce n'est pas juste, c'est si bon !
Elle ouvre les yeux. Elle entend la voix de Gustave claironner :
- Sers donc à boire à mon collègue. Il en a besoin après cette séance.
Quelle séance ? Fabienne regarde autour d'elle les yeux hagards. Qu'ont-ils tous à la fixer ? Mon dieu ! Ils ont vu, ils l'ont vu se conduire comme une chienne. Quelle honte ! Où se cacher ? Elle referme brusquement ses genoux écartés.

Albert se relève du billard et s'assoit sur une chaise sans remettre son pantalon, les jambes un peu molles. Suzanne lui apporte une bière qu'il siffle d'un trait. Les deux hommes récupèrent en silence. La jeune servante retourne vers le comptoir. Elle mouille deux linges, en donne un à Elodie. La jeune femme s'approche de Fabienne et bassine ses tempes. Elle essuie ensuite le sexe sensible. La fraîcheur calme la jeune fille.
- On dirait que tu as joui.
- J'ai honte ! J'ai honte !
- Sous ses dehors lourdauds, je crois qu'il sait y faire, le bougre, n'est-ce pas ?
- Taisez-vous, j'ai encore plus honte !
- De quoi ? D'avoir pris du plaisir ? Tu n'as pas à culpabiliser. Un homme habile t'a emmené au septième ciel. Tu as de la chance.
- Oui, j'ai eu de la chance. Cela aurait pu mal se passer.
- Tu vois !
Fabienne s'assied sur le billard, les bras entourant les genoux. Elodie approche une chaise et s'installe à coté.

Suzanne avec son chiffon mouillé se penche sur Christophe toujours affalé contre la cloison. Depuis l'arrivée d'Albert et Gustave, sa braguette est ouverte sur son slip. La fraîcheur de la serviette sur son front éclaircit ses idées, la vue des deux seins dansants sous ses yeux aussi. Il aimerait y porter la main, mais a trop peur de la réaction des deux énergumènes. Il se contente de sourire à Suzanne à qui cela fait plaisir. Elle s'attarde auprès du garçon. Sa courte jupe remonte sur les fesses qu'elle fait admirer sans s'en rendre compte. C'est une faute qui fait sortir Albert de sa torpeur :
- Il est pas mal son cul !
Gustave renchérit :
- Tu peux le dire !
Suzanne s'accroupit précipitamment. Trop tard, le mal est fait ! Albert la reprend :
- T'étais bien comme tu étais, tu sais !
Suzanne fait la sourde oreille, ce qui ne plaît pas aux hommes. Gustave ricane :
- Eh ! La greluche ! Montre tes fesses sinon je me fâche !
La servante ayant obéit, il ajoute à l'attention d'Albert.
- C'est un joli coup. Tu veux essayer ?
- On verra, on verra. Il n'est pas mal son cul, mais je parie que celui du garçon est aussi bien.
« Fallait s'y attendre » pense Elodie. « Pauvre Christophe, cela va être ta fête ! »
Le garçon a entendu ce que dit Albert et se tasse dans son coin. Gustave joue les bons offices :
- Facile à contrôler. Eh ! Toi !
Christophe fait le mort. Peine perdue ! Gustave insiste.
- Eh ! Le môme... le garçon !... Je te parle !
- Moi ?
- Oui, toi ! Déshabille-toi qu'on voit ton cul.
Pour qui se prend-il ? Pas question qu'il obéisse !
- Allez plus vite que ça, avant qu'on se fâche.
Christophe se redresse lentement. Gustave s'impatiente.
- Eh ! Tu te dépêches ! On n'a pas que ça à faire ! Si tu ne te presses pas, je viens t'aider !
A regret, le garçon baisse le pantalon.
- Le slip aussi bonhomme... Allez !... Oui ! Comme ça... Tourne-toi qu'on admire. Et toi... Oui, toi, la fille ! Va te mettre à ses cotés et montre aussi ton cul, pour comparer.
Suzanne se déplace. Albert précise :
- Eh ! Le garçon ! Relève bien ta chemise. Regarde comme ta copine soulève sa jupe. Prends exemple sur elle !
Suzanne lui souffle :
- Faîtes comme ils demandent, je vous en prie, qu'on en finisse !
Il tire sur les pans de chemise et les ramène devant. Rien n'empêche de contempler les deux postérieurs. Et de les admirer ! Celui de Suzanne tout rose, n'a pas atteint la plénitude féminine, et celui de Christophe, plus nerveux, garde encore quelque chose de l'enfance. Elodie se penche vers Fabienne intéressée malgré elle par le spectacle.
- Si j'étais un homme, j'aurais de la difficulté à fixer mon choix !

Les deux jeunes gens exposés entendent les rires gras de leurs voyeurs. Vont-ils les libérer, cela ne leur suffit pas ? Non, Albert n'est pas satisfait !
- Ils ne sont pas mal tous les deux, c'est vrai, mais trop éloignés pour que je puisse choisir. Approchez-vous en reculant qu'on voit ça de plus près.
Pourquoi choisir ? Christophe sent son cœur se glacer. Depuis le début, il redoute cet instant. Depuis le début, à la vue des énergumènes, il a le pressentiment qu'il va y passer lui aussi, à la casserole. Pourvu que ce soit Albert ! Il s'est bien comporté avec Fabienne. Tenant Suzanne par la main il recule à petits pas, les chevilles entravées par le pantalon.
- Encore !
Ils reculent à nouveau jusqu'à toucher sa chaise.
- Là ! Ça va ! Restez ainsi, sans bouger.
La vision émoustille le bonhomme ! Son sexe poilu se redresse. Il s'excite tout seul devant ces fesses. Il les tâte comme le ferait un maquignon choisissant une vache. Fabienne mesure sa chance, celle d'avoir été « prise du bon coté » ! Elle revoit Christophe dans le camion, quand Antoine patouillait ses fesses.
- Je crois que je préfère celles-ci.
Evidemment, ce sont celles du garçon qui ne peut s'empêcher de grommeler :
- Je l'aurai parié !
- Qu'est ce que tu dis ?
- Rien, rien !
Inutile de fâcher Albert ! Fabienne a une pensée émue pour le jeune homme : « Pauvre Christophe ! Pourquoi a-t-il un aussi joli cul ? Il sera dit que tous les hommes le désirent ! » Elle murmure à Elodie :
- J'étais prête à parier qu'il serait choisi !
- Moi aussi !
Albert congédie Suzanne d'une tape sur les fesses.
- Allez ! File !
Elle rabaisse sa jupe et tente de se réfugier derrière le comptoir. C'était sans compter avec Gustave.
- Va chercher la vieille et amène-la-moi, et dis à l'autre gonzesse de quitter le billard, j'en ai besoin.
La servante pousse un soupir de soulagement, il n'en a plus après elle ! Elle aide Fabienne à descendre. Les deux jeunes filles s'assoient cote à cote. La proximité leur insuffle des forces. Elodie se lève lentement. Elle n'est pas pressée d'affronter Gustave. Elle devine, non, elle sait qu'elle n'a rien à attendre de bon d'un tel individu.

Albert fait reculer Christophe entre ses cuisses nues. Ses paumes patouillent les fesses. Si le garçon n'était pas si contracté, il prendrait plaisir à cette caresse. Des doigts forcent le passage entre ses jambes jusqu'à son sexe. Le jeune homme baisse les yeux dessus : Pauvre sexe, tout rabougri. Il n'en mène pas plus large que lui !
- N'aies donc pas peur mon petit, je ne veux pas te faire du mal. Demande à l'autre si tonton Albert est une brute.
Ce disant, il quémande l'approbation de Fabienne. Non ce n'est pas une brute, non il ne lui a pas fait mal, mais elle ne va pas le claironner !
- De toute façon, plus tu résisteras, plus t'aura mal.
Rien de tel pour raviver les craintes de Christophe !

Elodie se plante devant Gustave. Sa fierté naturelle prend le dessus. Tant pis pour les conséquences, elle ne va pas se laisser humilier par ce sale bonhomme. Il l'attire et remonte les mains sous la jupe jusqu'à atteindre la culotte. D'un geste rapide il la baisse. Elle ne fait rien pour l'aider. Il doit se pencher pour la faire glisser sous les chaussures. Tant pis si le vêtement traîne par terre, elle ne remettra pas cette culotte ! Il ouvre le chemisier et fait jaillir les seins. Son œil admirateur la laisse froide. Sans un mot, elle enlève le chemisier et le dépose soigneusement sur une chaise proche.

Albert soupèse les testicules du garçon. Il fait rouler les glandes entre ses doigts :
- Aïe !
- Excuse-moi, je ne voulais pas te faire mal.
Celui-là, c'est presque un gentleman, pense Suzanne. Christophe a de la chance d'être tombé sur lui ! Le jeune homme se décontracte. Albert se penche et le débarrasse du pantalon et du slip. Le garçon se laisse faire et ne résiste pas quand une main ferme écarte ses jambes. Il soupire quand un ongle lisse dessine des cercles autour de l'anus.

Le sang froid d'Elodie énerve Gustave. Il se lève et passe la main sous la jupe et la plaque sur le sexe. Elle ne peut réprimer un mouvement de recul. Il ricane :
- Ah ! Quand même ! Viens ici, on verra si tu restes sans réaction !
Elodie regrette son arrogance. C'est un mauvais calcul avec un tel individu sans scrupule ! Il l'entraîne vers le billard et la place, jambes écartées, le ventre contre la bande.
- Penche-toi... Plus bas.
Elle obéit jusqu'à toucher le tapis de la poitrine. Le rebord la gêne en appuyant sur l'estomac. Gustave empoigne la jupe et la relève par-dessus les fesses. Il se recule pour admirer. Elodie est splendide, même dans cette position qui ne l'avantage pas. Elle a conscience de ne rien cacher de son intimité, que l'anus et le sexe sont exposés aux regards lubriques de son tortionnaire. Si cela pouvait lui suffire ! Elle n'a pas cette chance. Gustave baisse son pantalon, sort sa bitte et la caresse pour la rigidifier, l'affûter. Il la présente aux fesses d'Elodie. D'un coup de rein il l'enfonce.
- Aaaouuh !
Elle pousse un cri. Il lui a déchiré l'anus, le salaud ! Il s'est enfoncé sans préparation, sans lubrifier, à sec ! Cela fait un mal atroce ! Elle serre les dents, les mâchoires blanchies sous l'effort. Surtout ne pas se plaindre, cela ferait trop plaisir à ce voyou. Fabienne lui tend la main. Elle s'y raccroche comme à une bouée. La jeune fille caresse le front et les cheveux emplis de sueur. Elodie respire fortement et tente de se décontracter pour rendre la douleur plus supportable, pendant que Gustave l'encule à grands coups.

Albert suce le majeur et l'enfonce entre les fesses de Christophe. Il lui imprime un mouvement de rotation. Il entre et sort de plus en plus profondément. Le garçon retrouve certaines impressions éprouvées avec Antoine. Si Albert se contentait de cette caresse ce serait parfait. Ah ! Il se lève, le doigt prisonnier des fesses du jeune homme qu'il pousse contre une table. Le jeu de ses muscles sur l'index, fait frissonner de plaisir le garçon. Oh ! Quelle sensation ! Il tremble en s'appuyant sur le plateau.
- C'est jouissif de marcher avec un doigt dans le cul, pas vrai ?
Christophe ne peut pas dire non.
- Tiens-toi bien à la table, petit.
Il obéit. Le doigt tourne encore et encore. Quand il se retire, Christophe soupire d'insatisfaction, déjà fini, quel dommage !
- Bouge pas, reste comme tu es.
Ah ! Ce n'est pas tout. Que lui réserve-t-il ? Albert présente sa verge. Elle est énorme. Fabienne se demande étonnée comment a-t-elle pu l'aimer à ce point ? Et Christophe, le pauvre ! Elle est plus grosse que celle d'Antoine ! Va-t-il la supporter ?
Le garçon sent quelque chose de gros et doux contre le cul. La queue d'Albert ! Qu'il est bête ! S'imaginer en être quitte pour quelques caresses ! La peur l'étreint. Il serre les fesses. Trop tard ! Le gland a forcé le barrage.
- Aï-aï-aïe !
La douleur est violente. Albert le coince contre la table. Il ne peut s'échapper. Son anus est en feu.
- Arrêtez ! Je vous en prie ! Vous me faites mal.
- Calme-toi petit, j'y suis presque, si tu te contractes, la douleur sera plus forte.

Elodie essaye d'appliquer ce conseil plein de bon sens, mais cela n'est pas facile quand un salopard vous défonce le fondement à coup de queue.

Christophe ressent la progression à petit coup de l'engin qui le perfore. Il s'enfonce, s'enfonce. Jusqu'où ? L'estomac ? Des poils grattent ses fesses. Il ne peut pas aller plus loin. Albert ne bouge plus. Le garçon lui en est reconnaissant. L'engin semble moins gros dans son cul.
- Tu vois, ça y est ! Ça fait moins mal n'est ce pas ?
L'intéressé renifle un bon coup :
- C'est douloureux vous savez.
- Allons, allons ! Un grand garçon comme toi ne pleure pas, ça empêche de prendre son pied !

Prendre son pied ! Elodie n'a pas cette chance. Elle écrase la main de Fabienne à lui faire mal. La jeune fille essuie les larmes qui perlent au bord des cils. Gustave est infatigable. Ses coups de boutoirs ont la régularité d'un métronome...

Prendre son pied ! Christophe a trop mal pour cela ! Albert se retire doucement. Oh ! Cette impression de vide dans le ventre ! La même qu'avec Antoine ! La queue s'enfonce et recule. Les mouvements sont lents. Le souvenir du camion aide le jeune homme à supporter la douleur. Pourquoi n'est-ce pas aussi bon que la première fois ? Peut être qu'il lui manque Fabienne ? Ou alors Suzanne ? Celle-ci lui essuie le front. Elle dépose de petits baisers sur sa figure. Ses muscles se relâchent.
- Oui, oui, continue, tu le calmes. Tu vois, petit, ça fait moins mal quand on accepte sans rechigner.
Moins mal, moins mal, c'est vite dit. Suzanne l'embrasse pendant que sa main se perd dans ses cheveux. Il retrouve enfin un peu les sensations éprouvées dans le camion. Albert accélère la cadence. Christophe commence à ressentir du plaisir. Son sexe raidit. Personne ne pense à le caresser. Il veut le faire lui-même mais ne peut lâcher la table. Il est trop secoué. Il va demander ce service à Suzanne. Trop tard ! Albert avec de grands soupirs éjacule dans son cul. Il se retire, laissant Christophe insatisfait, frustré !
- T'es un bon petit, je te remercie du plaisir que tu m'as donné.
Il remarque la verge encore raide :
- Tu n'as pas joui ? Tu manques encore d'expérience, mais y a là une jeune personne qui n'attend que ça, n'est ce pas ?
- Si tu avais fait plus attention à moi, grommelle en aparté le garçon, j'aurais peut-être joui ! Mais voilà, monsieur est un égoïste. Seul son plaisir compte !
Quand même, sa remarque au sujet de Suzanne est gentille. Albert ramasse le linge avec lequel la jeune serveuse a rafraîchi Christophe et essuie sa verge pendant qu'elle cajole le jeune homme.

Le calvaire d'Elodie se poursuit. Albert s'est rhabillé et Gustave ne s'arrête pas. Il est infatigable.
- Allez ! Tu viens ?
- Une minute encore.
- Dépêche-toi, on a encore de la route à faire.
Enfin, il se redresse libérant Elodie. Du poignet, Il agite son sexe. Des filaments blanchâtres en jaillissent et viennent souiller la jupe et les fesses de la jeune femme. Il regarde à la ronde avec la satisfaction du devoir accompli et se rembraille. Albert referme son couteau, sort son portefeuille, en retire deux gros billets qu'il dépose sur la table.
- Tenez ! Voilà pour les boisons et le dérangement.
Gustave regarde Fabienne avec gourmandise. Le sang de la jeune fille se glace dans ses veines. Elle a oublié qu'elle est nue ! Heureusement, Albert vient à sa rescousse.
- Allez, on s'en va ! Laissons ces jeunes gens en paix maintenant, on s'est suffisamment amusé comme ça. Donne-moi la clé qu'on parte !
Il l'entraîne vers la sortie. Sur le seuil, il se retourne et lance :
- Salut la compagnie, au plaisir de vous revoir.
Le bruit de la porte qui s'ouvre et se referme, puis le silence.

La « compagnie » reste immobile, savourant le calme revenu. Suzanne, la première secoue la torpeur qui les a envahis :
- Nous avons une petite heure devant nous avant que les premiers clients, des sérieux ceux-là, se pointent. Profitons-en.
Fabienne jette un coup d'œil sur l'horloge. Il est quatre heures moins le quart. Moins d'une heure et demie depuis qu'elle est entrée dans ce bar ! Cela lui semble pourtant une éternité ! La serveuse ramasse les billets, verrouille la porte et laisse la clé dans la serrure. Elle range l'argent dans sa caisse et revient avec deux nouveaux linges mouillés :
- Tiens ! Occupe-toi d'elle, je me charge du garçon.

Elodie n'a pas bougé, prostrée au bord du billard. Fabienne attrape au vol le linge. Elle ôte la jupe et essuie les quelques gouttes de sperme qui en macule l'envers. Elle contrôle son travail. C'est acceptable, cela ne se voit pas trop. La jeune femme pourra la remettre sans rougir. Elodie approuve Fabienne. Rien ne l'aurait autant gêné que d'arborer des taches suspectes. Elle se calme, bien qu'elle tremble encore sans discontinuer. La jeune fille essuie le derrière, effaçant les traînées de sperme témoins de la violence de Gustave. La fraîcheur du linge qui passe entre les jambes fait du bien à la jeune femme. Fabienne se redresse et serre Elodie contre elle. Celle-ci se laisse aller :
- Le salaud, mais quel salaud ! Oh qu'il m'a fait mal ! Jamais vu un salaud pareil !
- Là, c'est fini, ils sont partis. Il ne nous arrivera plus rien.

Suzanne rend le même service à Christophe. Elle passe un linge mouillé sur ses fesses, sur l'anus sensible. La fraîcheur lui fait du bien. Elle essuie la verge. La pauvre verge, elle n'est pas en forme ! Suzanne s'accroupit aux pieds du garçon toujours arque bouté contre la table. D'une main elle maintient le chiffon entre les fesses et de l'autre réconforte le sexe. Ses doigts caressent la peau sensible. La queue se redresse sous la douce manipulation. La serveuse soupèse les bourses et fait rouler les œufs dans la main. Il la regarde et reçoit un joli sourire en retour.

Les tremblements convulsifs d'Elodie s'atténuent. Fabienne se penche à son oreille et lui murmure:
- C'est bien vous qui m'avez dit un jour : rien ne vaut une bonne et douce caresse féminine pour effacer les mauvais traitements ?
Ses lèvres glissent sous le lobe. Elodie sourit au souvenir et veut embrasser la jeune fille.
- Non, laissez-vous faire. C'est à votre tour d'être câliné. Venez sur le billard, nous serons plus à notre aise.
- Et Christophe ?
Fabienne jette un coup d'œil au garçon. La serveuse s'est accroupie à ses pieds. Ses mains s'activent sur le ventre.
- Ne vous en faites pas pour lui, Suzanne s'en occupe.
Les deux femmes grimpent sur le billard, l'une aidant l'autre. Fabienne serre Elodie contre sa poitrine et caresse son dos d'une main légère. Le contact de la peau de la jeune femme, son parfum, la trouble. Ses caresses se font plus indiscrètes. Une main s'empare d'un sein, l'autre glisse sur l'aine. Elodie reprend vite le dessus, rend caresse pour caresse et commence à prendre des initiatives.

Christophe gémit :
- Pas là, ça fait mal !
Elodie le plaint. Lui aussi a souffert ! Suzanne cesse la caresse sur le cul. Elle plie le linge humide et le tend au garçon.
- Tiens ça appliqué, ça te décongestionnera, et viens avec moi.
Elle se dirige vers le billard et les deux femmes. Christophe suit. Le cataplasme sur les fesses lui donne une démarche grotesque, mais il s'en fout, cela fait du bien !
- Poussez-vous les filles !
Elodie se redresse et voit la figure hilare de Suzanne. Elle bouscule Fabienne et la retourne sur le dos, faisant place aux nouveaux arrivants. Christophe monte seul avec forces gémissements. Il s'installe lui aussi sur le dos. Suzanne pleine de prévenance, soulève son sexe et cale les fesses avec le chiffon.
- Tu ne montes pas ?
- Attends un peu !
Elle se penche. Ses lèvres se posent sur le front du garçon. Elles glissent sur le visage. Ses cheveux caressent les paupières fermées. Il veut happer les lèvres au passage, mais elles se dérobent. Elles mordillent le lobe d'une oreille, une langue chatouille son cou, sa poitrine, et partout, oui partout, la douce caresse des cheveux. Les petits tétons de la poitrine du jeune homme intéressent la serveuse. Le baiser devient suçon. Lui, joue avec la pointe d'un sein qui pend au-dessus de la bande du billard.

Elodie s'active sur Fabienne. Elle est formidable cette femme, c'est une battante, pense celle-ci. Les seins, le nombril, les poils de la jeune fille reçoivent la visite des doigts.
- Ce n'est pas du jeu ! C'est moi qui devrais vous caresser et non pas le contraire !
- Cela te déplaît ?
- Ne dites pas de bêtises !
Un baiser la bâillonne. Les langues s'affrontent. La bouche d'Elodie a un goût de miel. Elle soupèse un sein de la jeune fille et joue avec la pointe. Fabienne mordille la langue. La main d'Elodie s'insinue entre les cuisses et trouve le clitoris qu'elle fait rouler sous le pouce. La jeune femme veut quitter les lèvres, mais Fabienne résiste. Sa main maintient la nuque pour poursuivre le baiser. Les doigts d'Elodie poursuivent leur exploration et s'enfoncent dans la moiteur du vagin. Un frémissement la parcourt quand les grains de la muqueuse roulent sous les coussinets du doigt. Fabienne gémit. Sa main s'est glissée entre les cuisses de sa partenaire et lui rend sa caresse. Elle est bien.

La situation ressemble au début de l'après-midi, Suzanne avec Christophe, Elodie et Fabienne ensembles, comme s'il ne s'était rien passé entre temps ! La serveuse promène sa bouche sur le ventre du garçon. Quand va-t-elle arriver au sexe ? Il bouge. Son anus sensible se rappelle à son bon souvenir. Oh que si ! Il s'en est passé des choses dans l'après-midi !
Suzanne ne se presse pas, s'attardant sur le nombril où sa langue tente de s'introduire, et à la naissance des poils du pubis. En représailles, il serre un peu le téton du sein. Une tape sur la cuisse lui fait comprendre de cesser ce jeu. Il prend son mal en patience. Ça y est ! Elle arrive au sexe ! Non ! Elle l'évite avec soin. Ses lèvres se promènent autour pendant que la main déplace la verge loin de la bouche ! Il ne va pas supporter longtemps cette torture ! Un bécot sur la pointe du gland, et elle se redresse, moqueuse. Christophe veut se plaindre d'être délaissé. Un doigt sur la bouche l'en empêche. Suzanne escalade à son tour le billard. Il est assez solide pour supporter les quatre personnes. La serveuse se place à califourchon sur le garçon et frotte son bassin contre le ventre.
- Aah !
- Ahh !
Double cri de satisfaction, Suzanne s'est empalée. Curieuses, Elodie et Fabienne tournent la tête. Elles regardent un instant le couple. La jeune fille y met du sien et assure la majeure partie de la manœuvre. Elle se soulève, s'appuyant sur les genoux et se laisse retomber sur la hampe qui la transperce. Christophe subit, se contentant de soutenir les seins qui tressautent au rythme de la chevauchée. La serveuse s'appuie sur la poitrine du garçon. Elle garde les yeux clos. Sa bouche se tord sous l'intensité du plaisir. Un gémissement continu sourd de ses lèvres. Lui, se concentre pour contrôler son désir. Surtout ne pas la décevoir ! Il faut absolument faire mieux que Gustave qui l'a laissée sur sa faim.

Elodie a repris la bouche de Fabienne. Sa main s'active. Deux doigts ont pénétré le vagin et jouent avec la muqueuse interne. La jeune fille tremble de plaisir. Elle s'efforce d'imiter sa partenaire, de lui rendre plaisir pour plaisir. Ah ! Etre aussi habille qu'elle !
Suzanne clame son plaisir :
- Aah !... Aah !... Aah !...
Ses gémissements s'amplifient. Elle va jouir. La joie de la satisfaire donne à Christophe les ressources de se retenir.
- Aaaah ! ... Aaaaah !
Elle se couche sur le garçon qui prend le relais et agite son bassin. Il est fier de sa performance. Fier d'avoir satisfait la jeune fille, d'autant que celle-ci lui murmure : « merci », dans l'oreille. Ils se calment.

Tout se brouille devant les yeux de Fabienne. Une flèche traverse son ventre. Elle serre les cuisses sur la main qui lui dispense ce plaisir intense. Un baiser l'empêche de rugir. Une lueur de lucidité lui fait continuer sa caresse. Surtout ne pas l'arrêter, faire jouir Elodie ! La respiration de la jeune femme s'accélère. Ses yeux se révulsent un instant. Son orgasme n'est pas spectaculaire, mais réel, bienfaisant après la torture de la sodomie...

Tous les quatre restent étendus, les uns contre les autres, savourant les doux moments après l'amour.
- Ce n'est pas pour vous faire partir, mais l'heure tourne et je dois ouvrir les portes ! Il faut s'habiller !
Suzanne a raison. L'après-midi est bien avancé. Il est temps pour les voyageurs de reprendre la route. Elodie se lève suivie de Fabienne. Elles récupèrent leurs affaires qui n'ont pas trop souffert. Les deux femmes seront présentables. Quand elles reviennent des lavabos où elles se sont rafraîchies, Christophe est habillé et Suzanne s'est armée d'une serpillière.
- Moi qui disais que l'après-midi il ne se passe rien !
Elodie opine :
- Il est vrai que celle ci a été mouvementée ! Vous le regrettez ?
- Moi ? Non ! C'est plutôt vous et le jeune homme qui en avaient le plus pâti.
- On s'en remettra, n'est ce pas Christophe ?
- Ouais, mais...
Suzanne le menace de la serpillière :
- Tu... Vous n'avez pas apprécié... euh... après ?
- Si, mais...
Elodie le taquine :
- Regardez-moi ce petit douillet. Ne t'en fait pas, ton cul en verra d'autre !
- Je n'espère pas !
- On ne dit pas : fontaine, je ne boirai plus de ton eau !
Il change de conversation :
- Dis, Fabienne ? Tu rentres sur Dijon ?
- Non, j'en viens justement.
Elodie est désolée :
- Nous ne faisons que nous croiser ! J'aimerais bien te revoir dans des circonstances plus... euh... normales.
- Moi aussi.
- Tu as mon adresse ?
- Je crois... Oui ! Dans mon sac.
- J'attends donc de tes nouvelles.
Elles échangent un baiser fraternel. Elodie se retourne vers la serveuse :
- Puis-je vous embrasser mademoiselle Suzanne ?
- Avec plaisir.
Baisers sur les joues :
- Au fait, j'allais oublier, combien nous vous devons pour les consommations ?
- Rien ! Le gros m'a laissé largement de quoi payer leurs boissons et les vôtres !
Suzanne ramasse un chiffon du bout de son balai et le montre à Elodie.
- Et ça ! Vous ne l'emportez pas ?
- Quoi ça ?... Oh ! Ma culotte ! Non, non ! Vous pouvez la jeter. Plus jamais je ne la remettrai.
Elle se tourne vers Christophe :
- Tu viens ? Nous ne sommes pas encore arrivés, tu sais !
- Voilà, voilà.
Oui, mais avant, il embrasse Fabienne. Il veut l'enlacer, elle se dérobe et lui tend la joue. Il s'en contente mais se rattrape avec Suzanne ! Elodie s'impatiente :
- Pas encore fini ?
- J'arrive, j'arrive !
Il sort à sa suite. Elodie a déjà mis le moteur en route quand il s'assied sur le siège passager :
- Aïe !
- Qu'as-tu ? Le siège est si dur ?
- Non, mais j'ai le cul douloureux.
- Cela te passera. Tu t'es bien rattrapé avec Suzanne !
- Oui, elle est gentille cette petite !
- « Gentille cette petite » ! Quel ton condescendant !
Christophe se renfrogne dans son coin.
- Ne boude pas, je te taquine.
- Et vous, cela va mieux ? Ça ne vous fait pas mal ?
- Non, je peux conduire sans difficultés tu vois !
- Tant mieux !
- Tant mieux si je peux conduire ?
- Non, tant mieux si vous avez moins mal.
- Je te remercie. Quand nous arriverons à Dijon, tu me diras où je dois te déposer. D'ici là, laisse-moi conduire en paix.
Elodie s'absorbe dans la conduite et ses réflexions. Elle en aura des choses à raconter à Luc ce soir ! Il faut absolument que Fabienne leur rende visite...

Suzanne se tourne vers la jeune fille restée avec elle.
- Vous ne partez pas, Fabienne ?
- Si, moi non plus je ne suis pas arrivée à destination.
- Quand, vous sortirez, vous enlèverez la pancarte qui indique fermé ?
- Oui, oui. Ne voulez-vous pas que je vous aide ?
- Non, regardez, c'est terminé.
Suzanne est efficace, en un clin d'œil la salle est rangée, prête à accueillir de nouveaux clients.
- Bon, ben... Je vous laisse.
Elle n'ose pas l'embrasser comme l'a fait Elodie.
- Si vous repassez par ici, vous serez toujours bien reçue.
- Je vous remercie. Au revoir !
En passant la porte, Fabienne décroche la pancarte et la suspend à la clenche intérieure.
Suzanne restée seule, contemple la culotte d'Elodie.
- Elle est jolie cette culotte, pense-t-elle. Dommage qu'elle ne soit pas à ma taille.
A regret, elle la glisse dans la poubelle. Elle s'arme d'une bombe de détachant. Penchée sur le billard, elle murmure :
- C'était vraiment un salaud ce sale bonhomme.
Elle essuie énergiquement les traces de sperme sur le tapis vert...