D'eau et de lumière

Histoire-Erotique.org lutte contre le plagiat pour protéger les oeuvres littéraires de nos auteurs.

Cette page est destinée à être consultée en ligne et ne peut pas être imprimée ou copiée.

© Copyright : Ce récit comme tous les autres sont protégés par le Code de Propriété Intellectuelle. Un nombre important d'auteurs nous ont donné l'exclusivité totale de leurs textes.

Proposée le 9/12/2012 par petit puceau

ATTENTION : © Copyright HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LE CODE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

Les derniers bruits de pas s'éloignent dans les couloirs, les lumières s'éteignent, les conversations se font de plus en plus lointaines, le vigile termine sa ronde...

Et Elle est là - à mes côtés - à l'étroit dans cette cabine. Son une-pièce lui moule une seconde peau et seules deux petites pointes bien placées troublent cette harmonie.
Je sens l'odeur du chlore dans ses cheveux châtains et son excitation est palpable, autant que la mienne. Sa respiration est saccadée, son cœur bondit dans sa poitrine...
Le fait que je la tienne serrée contre moi et que je lui mordille le cou ne doit pas y être étranger...

Le silence est enfin total dans notre piscine municipale, et seules les veilleuses des sorties de secours combattent vaillamment l'obscurité ambiante.

Je la suis hors de la cabine et nous descendons jusqu'au bassin. Les rares fenêtres au plafond ne laissent filtrer qu'une chiche lumière d'été, qui crée un paysage d'ombres et de lumières sur le mur...

Un petit frisson nous parcours, tant de froid que d'excitation, le désir est palpable, immense et infini...
L'instant d'après, nos corps se touchent, nos lèvres se joignent, nos langues se lient et jouent ensemble, dans un baiser d'entrée, qui préfigure une longue soirée...
Et sur le mur, nos ombres ne font plus qu'un...

Mon bas-ventre se lance à la rencontre du sien, il est à l'étroit dans son maillot, il cherche et trouve une nouvelle liberté.

A regret nous nous détachons l'un de l'autre et en quelques prompts mouvements nous voilà nus, elle Ève et moi Adam.
Suivent alors un grand "plouf" qui déchire le calme ambiant, je me déshabillais et la rejoignais... En me voyant arriver, elle rit et plongea...

Je la retrouvais le long d'une buse, cette espèce de bouche d'aération qui chauffait et purifierait la piscine, provoquant de puissants remous dans son sillage immédiat.

Mes mains empaument alors ses seins, sphères à la géométrie parfaite, et je joue avec ses tétons que le froid et l'attente ont déjà considérablement raidis... Je les fais rouler entre mes doigts, je les étire, je les tète tel un nouveau né, pour son plus grand plaisir...

L'eau nous porte, nous berce, nous ne pesons plus rien, et seul existe encore au monde son corps et le mien, son parfum que le chlore ne peut entièrement masquer. Les vagues nous portent l'un vers l'autre, puis nous séparent, mais nos ombres sur le mur, elles ne se quittent jamais...

Je me laisse alors glisser derrière elle ; elle s'appuie sur moi, assise, flottante et légère...
Contre son oreille, je sentais l'eau tiède descendre et remonter, qui venait lui caresser le coin de sa bouche entrouverte...

Le temps s'était figé, le soleil déclinait, haut dans le ciel, et c'était des flots d'or et d'ambre qui coulaient par les fenêtres, nous embrassant dans la féerie de l'instant...
Et peinte sur les mosaïques, se dessinait une ombre sans début ni fin, faite d'amour et de passion, pleine de respect et de tendresse...

Mon bas-ventre était douloureux, et j'avais rarement connu pareil douleur si exquise mais je ne savais combien de temps encore je pourrai me contenir...

Je la serre alors fort dans mes bras, prend mon élan vers le haut et mon désir dressé la pénétra...
J'étais derrière Elle, j'étais en Elle, j'étais Elle... et elle était blottie et appuyée contre moi... et à travers elle, je ressens les vibrations de la buse, qui rythme mes coups de rein, alternant poussées puissantes et profondes et d'autres tendres et lentes...
Elle était passive comme une épave chaude, et je la tenais cernée, enfermée, assiégée, comme une ville qui s'ouvre devant le conquérant tant souhaité, et je parcourais lentement, longuement, tendrement tous ses secrets...
Elle étreignait de ses mains les miennes fermées autour de ses seins et gémissait longuement dans la nuit qui tombait...
J'aimais la voir dans cet état, son visage baigné de plaisir et savoir que j'en étais la cause, pouvoir lui donner tout cet amour que je ne pouvais contenir...

Mais ma condition d'homme s'est alors cruellement rappelé à moi, et notre plaisir conjugué ne fut pas long à venir, il nous emporte loin de l'horizon, que seuls les amants peuvent apercevoir...
Son cri si aigu me vrille les oreilles, et le mien bien plus rauque lui fait rapidement écho...

Et nous redescendons doucement sur terre - ou du moins ici, dans l'eau - ruisselant de sueur malgré les vagues qui lèchent nos corps, repus momentanément de désir... mes lèvres vont chercher les siennes, pour la remercier, pour lui dire tout ce que les mots ne savent exprimer...
Et elle me répond avec ferveur, allant même jusqu'à mordre ma lèvre inférieur, je devine qu'elle a encore envie...

Mais nous avons encore toute la nuit pour ça...