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Le chemin de l'école, partie 2

Je suis une jeune aide maternelle, en couple. Suite de mes aventures avec un parent d’élève...

Proposée le 22/09/2015 par July

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Thème: extra-conjugal
Personnages: FFH
Lieu: Bureau, travail
Type: Fantasme


Quand je me lève le jour suivant, je trouve une excuse à donner à mon copain pour partir travailler plus tôt. Excuse qu'il accepte totalement, il m'aime tellement qu'il ne peut imaginer une seule seconde le manège qui tourne dans ma tête. A cet instant je ressens une vague de culpabilité que je balaie très vite en me disant que je peux bien accepter de me laisser flatter sans succomber au péché. Je m'apprête à nouveau de mes plus beaux atours en espérant le croiser aujourd'hui.

Ce matin là je ne le croise pas, ni sur le chemin du travail ni à l'école. La matinée se passe. Je discute beaucoup avec Sandrine, la collègue avec qui je partage mon bureau, quelques fous-rires, nos chagrins, nos joies, quelques confessions salaces et mêmes quelques expériences homosexuelles. Je lui confie le trouble que provoque en moi le visage et les attitudes de Thomas. Sandrine, plutôt libérée côté sentiment et sexe, me conseille d'aller explorer ce trouble. Je lui rétorque que je ne peux pas faire ça à Romain, je ne peux pas blesser l'homme que j'aime et qui m'aime. Et je préfère mettre fin à la discussion. Et pourtant les mots de Sandrine vont se répéter toute la matinée dans ma tête.

Travaillant entre midi et deux, j'ai dispose d'une pause de trente minutes avant de reprendre le travail à 14h15. Quand j'arrive, Sandrine m'informe que Thomas a demandé à me voir quand il a amener le petit à 14h. Il a insisté quand elle lui a expliquer que j'étais en pause mais elle n'a pas céder. Il lui a alors noté son numéro sur un bout de papier et lui a demandé de me le remettre, précisant que c'était important. J'ouvre le billet et y lis ces quelques mots : " appelez-moi ou envoyez-moi un SMS dès que vous avez le temps svp " suivis de son numéro. Je glisse le bout de papier dans ma poche, me demandant ce qu'il avait à me dire. Comme si elle devinait mes pensées, Sandrine me demande :

- Tu comptes l'appeler ?
- Je ne sais pas... je me demande ce qu'il y a de si important pour qu'il me donne son numéro...
- Comme si tu ne t'en doutais pas, souffle-t-elle.
- Il risque d'être déçu alors. Je te l'ai déjà ce matin, il a beau être hyper sexy et sympa, je ne peux pas faire ça à Romain.
- Je suis jalouse ... murmure Sandrine.
- Pourquoi ?
- Parce que j'en ferai bien mon 4h de ce beau papa !

Nous explosons de rire et c'est ainsi que se clôt la discussion. Je ne pense plus au carré de papier blanc dans ma poche de tout l'après-midi

Le soir venu, alors que Romain prend sa douche, j'entreprends de faire tourner une machine de linge. J'ôte mes vêtements pour les mettre dans la machine et vérifie mes poches. Mes doigts effleurent le mot de Thomas. Un frisson parcourt mon corps en repensant à son visage. Je déplie la feuille et relis ses mots. Son écriture est soignée. Je ne sais pas si je dois lui écrire ou pas... Après quelques secondes de réflexion, je décide de ne rien faire. Il est clair qu'il ne veut pas parler de la pluie et du beau temps et mon cœur est déjà pris. Je glisse le billet dans mon sac à mains...

Le lendemain, je le croise à la sortie des classes à 16h avec ses 2 garçons. Il demande au plus grand de monter dans la voiture avec son petit frère et court dans ma direction pour me rejoindre :

- Hé, salut ! Ça va ?
- Salut Julie. Oui et toi ... euh vous pardon ?
- Oui, merci. Et vous pouvez me tutoyer, ça ne me dérange pas.
- D'accord, mais tu me tutoies aussi, me répond il avec un sourire qui manque de me faire rougir. Sandrine t'a donnée mon numéro ?
- Oui, désolée, je n'ai pas eu le temps de t'envoyer un SMS, et après il était un peu tard. Il y a un souci ? dis-je en essayant de croire un tant soit peu à mon mensonge pour tenter de le rendre crédible.
- Non, du tout, je voulais juste savoir si ça te tentait d'aller boire un café ou un verre à l'occasion... Déjà quand tu avais Axel dans ta classe j'ai voulu t'aborder mais tu étais vachement en retrait, puis j'ai compris que tu avais quelqu'un, après il est passé au CP du coup on se voyait plus trop... mais là je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais de tenter ma chance...
- Écoute, je suis flattée de ta proposition, mais je dois refuser. Je ne suis pas libre...
- Un café n'engage à rien, on pourrait juste faire un peu plus connaissance.
- Je ne sais pas, ça peut paraître ambigu...
- Un café et après je te laisse tranquille. Réfléchis, et dis moi ce que tu as décidé. Là je vais déposer les garçons chez leur mère et on est vendredi. Du coup je suis dispo ce soir, et c'est le weekend pour toi, donc si tu changes d'avis. J'espère que tu le feras ! Faut que je file, elle va s'inquiéter que je lui ramène pas les enfants. A plus !

Il dépose une bise sur joue gauche et monte dans sa voiture avant de partir en direction de chez son ex.

Je me remets en route encore toute décontenancée par le contact de ses lèvres sur ma peau : elles sont aussi douces que je les ai imaginées l'autre soir sous la douche. Et les mots qu'il m'a dits trottent en boucle dans ma tête : il a raison, après tout, discuter autour d'un verre n'engage à rien... Mais je ne me vois pas dire à Romain que je vais boire un verre avec un parent d'élève qui vient de m'avouer qu'il aimerait bien qu'il se passe quelque chose avec moi... Ni une ni deux, je prends mon téléphone et appelle Sandrine à l'aide :

- Salut ma belle. J'ai besoin de toi !

Je lui explique la situation et sa réaction est sans appel :

- J'étais sûre qu'il te draguait ! Et j'étais sûre que tu craquerais ! Dis, tu me raconteras comment c'était, avec les détails et tout hein, comme on fait tout le temps ?
- Y aura rien à raconter parce que rien ne va se passer. On va juste boire un verre et discuter?
- Dans ce cas là pourquoi tu as besoin d'un alibi ?
- C'est juste que je veux pas que Romain se fasse des films par ce que c’est que je ferai si j'étais à sa place...
- Qui vivra verra, mais t'inquiète si Romain demande, je suis passée te prendre sur le parking de la pharmacie et on est allées boire un verre avec ma cousine pour noyer ma dernière déception amoureuse.
- Merci ma chérie ! Je t'aime. Je te revaudrai ça.
- De rien et amuse-toi bien.

Et elle raccroche. Au moment où je sors le numéro de Thomas de mon sac pour lui envoyer un message, sa voiture s'arrête à ma hauteur alors qu'il revient de chez son ex :

- Oublie pas de me prévenir si tu changes d'avis !
- J'allais justement t'envoyer un message pour te dire que je voulais bien venir boire un verre avec toi...
- Ah cool ! Je passe te prendre chez toi à quelle heure ?
- Surtout pas chez moi ! Je t'attends à la pharmacie pour 21h, ça marche ?
- Je serai là sans faute. Et merci d'y avoir réfléchi. A tout à l'heure.

Sur le reste du chemin je peaufine le mensonge que je vais servir à Romain. Ce n'est pas la première fois que je lui ment, mais d'habitude ce n'est pas pour aller boire un verre avec un autre homme. En réalité, d'habitude c'est à la fois bien pire et bien moins pire : d'habitude c'est pour être avec Sandrine. Mais pas juste entre copines... Mais plutôt pour coucher avec elle... Dans un sens je n'ai pas vraiment l'impression de le tromper... Je vais juste chercher ailleurs ce qui lui est impossible de me donner. Et avec Sandrine je vis des choses que je ne peux vivre qu'avec elle et dans des endroits où je ne ferai l'amour qu'avec elle !!!

Avec Sandrine, nous nous sommes découvertes une attirance mutuelle au fil des années. Ça a d'abord commencé par des discussions sur le sexe, puis l'aveu qu'on ne serait pas dérangées par une aventure lesbienne. Et, lors d'une soirée arrosée, nos mains ont dérapé, puis nos lèvres. Tout ça a commencé à prendre de l'ampleur quand nous avons commencé à nous voir de manière régulière dans le seul but de coucher ensemble. Il nous même arrivé de le faire dans l'école pendant les récréations ou de sortir dans des boîtes homosexuelles exhibitionnistes pour que d'autres gens nous regardent baiser... Et l'excuse du chagrin d'amour à noyer marche à chaque fois, au point même qu'il m'est déjà arrivé de passer la nuit avec elle voire tout un Weekend sans qu'il me pose de question... Il me suffira de lui dire ce que je lui dit à chaque fois et ça passera comme une lettre à la poste.

Comme je l’avais imaginé, il me laisse sortir sans souci.

Bien que j'essaie de me convaincre qu'il ne s'agit que d'un verre, je ne peux m'empêcher de me faire belle : haut décolleté quelque peu transparent qui laisse apparaître un soutien-gorge en dentelle noir, une jupe volante qui ne descend pas plus bas que la moitié de mes cuisses, talons hauts. À 20h55 je suis sur le parking, j'envoie un message à Sandrine pour la remercier une nouvelle fois quand j'entends un bruit de moteur s'approcher. Je lève les yeux et vois la voiture bleue nuit s'avancer jusqu'à moi et s'arrêter. Il coupe le moteur et sort de la voiture. Je le détaille des pieds à la tête : il porte un T-shirt blanc plutôt près du corps laissant deviner un torse musclé, un jeans bleu foncé qui met en valeur ses fesses et des converses rouges. Il a mis un peu de gel dans ses cheveux pour leur donner un effet décoiffé qui le rend à croquer. Quand il se penche pour me faire la bise, je sens son parfum enivrant. Puis il m'ouvre la portière et m'invite à m'asseoir.

Sur le chemin du bar où il m'emmène, il m'explique que pour éviter que l'on risque de rencontrer des gens que l'on connaît il nous emmène dans un bar à Genève, qu'on y sera d'ici une demie-heure. J’acquiesce d'un hochement de tête et regarde le paysage par la fenêtre. A chaque passage de vitesse, je sens le dos de sa main qui effleure la peau de ma cuisse jusque mon genou. Je fais mine de ne pas relever et laisse ma jambe en place. Je n'arrive à décrocher un mot de tout le trajet, trop de choses se bousculent dans ma tête : la culpabilité, la curiosité de savoir jusqu'où il est prêt à aller pour m'avoir, la peur que Romain ne découvre avec qui je suis, l'excitation de l'interdit, l'envie de sentir les mains de Thomas sur moi...

On arrive enfin devant le bar : il se situe au bord du lac Léman. Le panorama est magnifique et c'est si romantique. Je le soupçonne d'avoir choisi ce lieu pour faire pencher la balance ! A cette période de l'année les soirées commencent à être fraîches et je ne suis pas très couverte. J'ai des frissons. Il doit le remarquer parce qu'il fait le tour de la voiture en courant et passe un bras autour de mes épaules pour m'accompagner jusqu'à la porte du bar. J'ai envie de me blottir contre lui mais me retiens d'un tel geste. Mais je ne peux m'empêcher de humer son parfum une nouvelle fois.

La lumière dans le bar est tamisée. Dans le fond, j'aperçois des tables de billard. Au milieu de la pièce trône un comptoir sous forme d'îlot central. L'ambiance est plutôt rock. La musique couvre les discussions sans être assourdissante. Il attrape ma main et m'entraîne vers l'une des table du fond, non loin d'une fenêtre qui donne sur le lac. La vue est splendide : on voit les lumières environnantes scintiller à la surface de l'eau. Je ne peux retenir un " c'est magnifique ! ".

- Je savais que ça te plairait. Installe toi face à la fenêtre, tu pourras profiter de la vue toute la soirée.

Je m'exécute. Ce sont des tables hautes avec des chaises de bar. A peine installés, une jolie serveuse vient prendre notre commande. Je demande une Tequila sunrise, Thomas une bière.

- Bon puisque tu as accepté de venir si c'est que boire un verre et juste faire connaissance, lance-t-il avec un sourire, raconte moi depuis combien de temps du bosse avec des enfants.
- Ça va faire une dizaine d'années. J'ai commencé à l'école il y a 7 ans, avant ça j'ai bossé en crèche pendant 2 ans et j'ai gardé des enfants à domicile pendant un peu plus d'un an, mais c'est vraiment en école que je me sens le mieux. Et toi du coup tu fais quoi ?
- Je suis ambulancier urgentiste depuis 12 ans. Avant ça j'étais comptable dans une société de BTP mais ça m'a très vite lassé. J'ai préféré faire quelque chose d'utile aux autres et qui bouge plus.

La discussion se poursuit sur nos goûts musicaux, les lieux qu'on a déjà visité, les films qu'on a aimé. Il me parle un peu de ses enfants et de son divorce. Ce dernier avait fait grand bruit à l'époque ( c'est le problème quand on vit dans un village... ) et nombreuses étaient les spéculations quant à ses raisons : certains racontaient qu'il avait trompé sa femme, d'autres qu'elle était violente avec lui, un groupe de parents étaient même allé jusqu'à dire qu'elle avait failli les tuer dans un accident de la route en voulant mettre fin à sa vie. Il m'explique qu'il n'en est rien : il s'agit juste de deux personnes qui réalisent qu'ils ne sont les deux amoureux qu'ils étaient et préfèrent se séparer que de se déchirer devant les enfants. Il me demande alors s'il peut connaître les raisons de ma séparation l'année précédente. Je lui expose la violence verbale, le flicage, les menaces, les coups... Perdue dans mon récit, je ne réalise pas qu'il s'est rapproché de moi et a posé sa main sur ma taille. Ce n'est que lorsqu'il m'attire vers lui quand j'en prends conscience.

D'abord prise d'un mouvement de recul, je décide finalement de me laisser faire. Je crois qu'il est en train de gagner le combat.

- Viens, je t'emmène ailleurs. On va te changer les idées. Je n'aurais pas du te demander de me parler de ton passé.
- Non ce n'est rien. C'est juste que j'ai vécu l'enfer durant toutes ces années. C'est mon boulot qui m'a permis de garder la tête hors de l'eau et d'avoir le courage de partir. Les enfants posaient de plus en plus souvent des questions sur les bleus que je n'arrivais pas à camoufler. Je me suis dit qu'il était temps que ça cesse...
- Allez vient on bouge. Attends moi dans la voiture, me dit-il en me tendant les clefs. Je paie et j'arrive.

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