La partie de cartes

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Proposée le 30/11/2009 par Alphecar

ATTENTION : © Copyright HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LE CODE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

1er acte : 1998 - Dans un centre équestre de la région parisienne

Tout a commencé dans ce club où on prenait des cours tous les deux. Christelle avait 14 ans, j'en avais 25.
Ce n'est pas une petite différence d'âge, 11 ans, surtout vu de ses 14 à elle.
Il faut dire qu'on aurait facilement pu lui en donner 5 ou 6 de plus. Elle avait, dans un visage ovale de madone, de grands yeux verts à l'expression étonnée, une stature dans la moyenne et une abondante chevelure blond cendré qui dévalait en boucles le long de son dos jusqu'à une taille joliment cambrée, au-dessus de hanches déjà bien formées pour une adolescente.

Sans oublier une très jolie paire de seins - rien de surdimensionné mais une forme et une tenue générale très appréciables compte tenu de sa taille et de son âge. Quand je lui parlais, j'avais du mal à garder mes yeux dans les siens, si on voit ce que je veux dire.

Assez rapidement, je me suis rendu compte qu'elle m'aimait bien. Peut-être parce que je montrais que je m'intéressais à elle, peut-être parce qu'au contraire de pas mal d'adultes, je ne lui adressais pas la parole comme si elle avait 12 ans, peut-être simplement parce que je lui plaisais physiquement' Je ne sais pas trop.
En tout cas, elle m'aimait bien.
Et quand je dis qu'elle m'aimait bien, je veux dire par là qu'elle semblait très satisfaite de l'attrait physique qu'elle exerçait sur moi et déterminée à en user. On n'en a jamais parlé ensemble, mais je crois que c'était évident pour nous deux et pour ceux qui nous observaient qu'entre nous le courant passait plus que bien.

Je me souviens ainsi qu'une fois, comme elle m'avait suivi dans le box où je m'occupais de mon cheval, elle n'avait soudain plus dit un mot (alors qu'elle était d'habitude du genre bavard) et s'était approchée de moi comme jamais auparavant. J'avais la main sur le flanc du cheval ; elle a posé la sienne à quelques centimètres à peine, avant de la déplacer très lentement vers la mienne, restée immobile, jusqu'à ce que nos doigts entrent au contact. C'est une image déjà ancienne, mais je revois la scène comme si c'était hier : elle et moi seuls, silencieux, un cheval pour seul témoin, dans un box sombre de 5 ou 6 mètres carrés ; nos mains qui se touchent, son regard plongé dans le mien et, compte tenu de ce que j'ai laissé entendre sur la relative générosité de ses attributs féminins, il est facile d'imaginer à quelle infime distance de mon bras se trouve sa poitrine.
Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour décider la ligne de conduite à adopter. Jusque là, on ne pouvait pas me reprocher grand chose. Nous nous étions tous les deux (surtout moi, c'est vrai) livrés à un petit jeu de séduction implicite certes un peu risqué, mais sans trop de conséquences.
Jusque là.
Parce qu'à cet instant précis, j'ai été saisi pour elle d'un désir plutôt fougueux - à l'époque, j'ai 25 ans. Désir d'autant plus difficile à contrôler que je savais qu'il me suffirait de prendre sa main dans la mienne, d'approcher mes lèvres des siennes, pour qu'elle m'offre ses mains, son cou, sa bouche... et le reste, avec tout l'abandon aux vertiges de la passion et toute l'absence de considération pour les conséquences dont on est capable à 14 ans.
Le reste, bien sûr, ça n'aurait pas été pour tout de suite, là, dans la paille et le crottin ; mais je suis certains que, quelques jours après au plus tard, après qu'on se serait l'un et l'autre laissés emporter, elle par son émotion, moi par mes pulsions de jeune pervers, nous aurions fait l'amour.

J'étais donc sur le point de céder à mon désir et j'imaginais déjà toutes les bonnes et moins bonnes raisons que je pourrais me trouver a posteriori de l'avoir fait, quand un ultime sursaut de conscience et de responsabilité m'a finalement retenu au bord du précipice. Mentalement, je venais de dérouler les suites possibles de quelques minutes de plaisir avec une très jolie mais aussi très mineure jeune fille - et sous un certain angle, elles ne m'avaient pas emballé. La capacité de se projeter ne serait-ce qu'à 9 jours, 9 semaines, ou 9 mois, voilà peut-être l'avantage des 11 années qui nous séparaient.



2ème acte : 2003, "J-1" - Dans une enseigne spécialisée dans les articles de sport

Je monte toujours à cheval. Ces dernières années, j'ai eu des copines, plus ou moins sérieusement, plus ou moins longtemps, mais pour le moment je suis seul et ça ne me dérange pas plus que ça. Ça me laisse en tout cas pas mal de liberté.

c'est dans un rayon de Go Sport que je la croise pour la première fois depuis 5 ans. Elle est en train de discuter avec une vendeuse, aussi j'hésite à me manifester - mais elle me reconnaît immédiatement, exprime sa joie d'une façon spontanée qui me fait chaud au c'ur et dans la foulée me claque deux bises qui me ramènent d'un bond 5 ans en arrière.

Elle n'a pas beaucoup changé physiquement - elle est toujours aussi jolie. Toujours la même chevelure de Vénus botticellienne dont elle joue avec coquetterie et qui tombe en un large éventail sur ses hanches, toujours cette lèvre supérieure qui surplombe légèrement l'autre et lui donne l'air plus jeune encore qu'elle n'est, toujours ce regard vert qui au moment où elle s'adresse à vous semble vouloir vous assurer que vous êtes ce qu'il y a de plus important au monde à ses yeux. Toujours cette peau plutôt mate au grain satiné, qui donne envie de passer la main sur son cou comme sur celui d'une statue. Toujours cette très jolie chute de reins.

Et toujours, il faut bien le reconnaître aussi, cette poitrine à déformer les tee-shirts. Elle porte aujourd'hui le polo réglementaire du magasin, car il se trouve qu'elle y est employée, mais les trois boutons du col sont ouverts et laissent entrevoir un profond sillon vertical de 10 bons centimètres entre deux seins qui semblent tendre le tissu jusqu'aux limites de la rupture.

Pendant une vingtaine de minutes, on parle des années qui viennent de s'écouler, du club équestre, de ses études un peu aussi, du travail qu'elle fait ici et dont elle n'a pas l'air très satisfaite. Si elle n'a pas changé sur le plan physique, en revanche, je constate à l'écouter (car elle est toujours aussi enjouée et bavarde) qu'elle a pris pas mal de maturité et d'assurance. Tandis qu'elle me parle avec animation et que je m'efforce de la regarder dans les yeux plutôt que 30 cm plus bas, je cherche le moyen de faire en sorte qu'on ait un prétexte pour se revoir après, parce qu'en l'espace de quelques minutes après des années d'oubli, j'ai retrouvé intact le plaisir de la regarder, d'être près d'elle, d'entendre sa voix agréablement minaudante et d'être l'objet de son attention affectueuse.

Je sais qu'elle a du boulot, donc je ne cherche pas à prolonger l'échange et du coup, aucune idée géniale ne me vient au moment où, comme on dit, nos chemins vont à nouveau se séparer. En désespoir de cause, je commence à lui demander son numéro de téléphone, puis je me ravise en me disant que la démarche est un peu trop entreprenante, et je pense à lui proposer plutôt le mien, mais je réalise aussitôt qu'elle n'a pas de quoi le noter ; bref, je bafouille quelques mots sans queue ni tête avant de lui dire très banalement "à bientôt", alors qu'a priori rien ne fera qu'on se revoie bientôt si ni l'un ni l'autre ne faisons quelque chose pour que cela se produise.

En m'éloignant, pas très content de moi, je me dis que j'aurais pu au moins lui dire que ça me ferait plaisir de la revoir. Ça n'aurait pas engagé à grand chose et ça lui aurait offert l'occasion de répondre, peut-être, "moi aussi !" ou encore "bah tiens, si tu veux m'appeler, voilà mon numéro". Mais non, rien, je n'aurai même pas réussi à tirer parti de la chance que j'ai eue de tomber sur elle.

De retour chez moi, j'ai du mal à surmonter la frustration de cette occasion manquée. D'un autre côté, ce n'est pas comme si je ne savais pas comment la retrouver. C'est ainsi que j'imagine le prétexte d'un achat que j'aurais oublié de faire et que je choisis d'y retourner l'après-midi même.

Elle est toujours là, cette fois-ci à la caisse. Je vais d'abord chercher l'article censé avoir été oublié et très vite, je me dirige vers elle pour régler mon achat. Au moment de lever les yeux, elle me sourit, mais ne semble pas surprise, comme si elle avait déjà remarqué ma présence dans les rayons.
- « Eh ben, on ne se voit plus pendant 5 ans, et là, 2 fois en quelques heures... On est peu de chose, hein ? »
Je crois sentir une pointe d'ironie sous cette remarque anodine et je me demande si elle n'aurait pas compris la véritable raison de ma seconde visite. Mais l'idée qu'elle m'ait percé à jour me parait si extraordinaire que je ne m'y arrête pas. Je lui tends ma cravache, car je crois qu'il s'agissait bien, oui, d'une cravache, et j'attends qu'elle m'encaisse. Je sais que j'ai moins d'une minute pour trouver quelque chose de déterminant à lui dire, qu'à défaut, ce sera reparti pour 5 ans sans nous voir ou, au mieux, pour une troisième course consécutive de ma part au Go Sport, encore un peu plus suspecte que la précédente si la chose est possible.
Je cherche mes mots.
- « Ca te dirait que.... qu'on se revoie ? Je veux dire ..... dans pas trop longtemps... Si possible pas dans 5 ans, quoi... Je ne sais pas, qu'on prenne un verre ensemble... qu'on sorte quelque part ? »
Il y a dans la queue derrière moi un barbu goguenard à qui aucun mot de notre conversation n'a échappé et qui n'a pas beaucoup de mérite à très bien voir où je veux en venir.
- « Oui, bien sûr, ça me ferait super plaisir ! Demain soir, je suis libre par exemple, on pourrait dîner ensemble, non ? Comme ça, on aura plus de temps pour se raconter nos vies ! »
Elle sourit en attendant ma réponse, dont elle ne doute visiblement pas une seule seconde. Un peu soufflé par autant de simplicité et de naturel, je lui propose de passer la chercher chez elle le lendemain après son travail, vers 20h, et elle accepte bien volontiers.

Dire que c'était si simple que ça... Et c'est elle, en plus, qui me suggère le dîner que je n'avais pas osé lui proposer moi-même.


3ème acte : 2003, "J" - Dans mon 3 pièces, toujours en région parisienne

Elle a proposé que nous passions la soirée chez moi de préférence à un restaurant. Quand je l'ai mise en garde contre mes talents de cuisinier, elle m'a répondu avec un sourire désarmant qu'elle serait indulgente. Comme je tiens à lui montrer que je sais quand même me débrouiller en quelque chose dans une cuisine, je nous prépare des margaritas. En plus, je me dis qu'elles seraient de nature à dissiper une petite gêne passagère entre nous si jamais la conversation venait à flancher.

En l'occurrence, le risque est faible ; elle a plein de choses à me faire partager sur sa vie et plein de questions à me poser sur la mienne. Je note qu'elle observe mon intérieur avec curiosité. A ses remarques, j'ai l'impression qu'elle se demande si c'est moi qui ai choisi la déco ou si quelqu'un d'autre, quelqu'une, n'y aurait pas contribué.
- « Tu vis seul, ici ?
- Oui, seul.
- Tout le temps ?
- Oui. Enfin, j'ai parfois des invités, comme tout le monde. »
Cette réponse n'a pas l'air de lui suffire. Je lui retourne la question.
- « Non, moi, je ne vis pas seule. J'habite chez mes parents.... »
Elle a une mimique amusée pour souligner le côté cliché de cet échange, avant de reprendre le fil de son idée initiale.
- « Et des invités de sexe féminin, il y en a aussi ?
- Ah oui, aussi, je ne filtre pas sur le sexe à l'entrée.
- Et parmi ces invitées, est-ce qu'il y en a une qui revient plus souvent que les autres, si tu vois ce que je veux dire ?
- Je crois, je dis bien "je crois", hein, que je vois ce que tu veux dire. Oui, il est arrivé, dans le passé, qu'une invitée en particulier revienne plus souvent que les autres. Il est même arrivé qu'elle revienne si souvent qu'on finisse par se dire que ce serait aussi simple si elle cessait de s'en aller de telle sorte qu'elle n'ait pas sans arrêt à revenir. »
Elle sourit.
- « Je vois.... Et.... Il y a longtemps de ça ?
- Ça dépend de ce qu'on appelle longtemps.
- Tssss... Tu ne veux pas répondre, hein ?
- Si si, je veux bien ! Je voulais juste être précis.
- Tu me trouves un peu trop curieuse, non ?
- Non, pas du tout, mais c'est vrai que comme je suis soumis au feu roulant de tes questions, du coup, je n'ai pas le temps de te poser les miennes. Et j'en ai aussi quelques-unes, tu sais....
- Ah c'est vrai, excuse-moi. Tu as raison, c'est ton tour, maintenant. Mais tu sais, je n'ai rien à cacher. Enfin... pas grand-chose.
- OK. Alors je commence : est-ce que tu as un petit ami ?
- Oui, j'en ai un », répond-elle aussitôt sans sourciller. « Mais je ne le vois pas très souvent.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas. Il n'a pas trop le temps, il travaille.
- Mais... le soir ? Le week-end ?
- Le week-end, il voit des copains - des copains que je n'aime pas. Le soir, il est souvent fatigué, ou alors il joue à la vidéo.
- Tu tiens à lui ? »
Elle a une moue significative.
- « Comme ça... »
Exactement le genre de petit ami que je souhaitais pour elle.
Et pour moi.
- « Et toi, alors, tu ne vois personne, en ce moment ? », enchaîne-t-elle aussitôt, inlassable.
Je l'assure que non, notant au passage avec intérêt que la question a l'air de lui tenir à c'ur.

Nous continuons d'échanger les confidences avec entrain et animation. A ce rythme-là, d'ici une demi-heure, nous n'aurons vraiment plus de secrets l'un pour l'autre. C'est alors que je me souviens de ce jeu de société coquin inspiré d'un show TV où les participants devaient répondre à tour de rôle à des questions embarrassantes à caractère plus ou moins sentimental ou sexuel, et que me vient l'idée, pour rendre à la fois plus progressif et plus excitant l'échange de nos confidences, de jouer une petite partie de cartes. Je lui fais part de mon idée.
- « Dis-moi, tu connais le pouilleux ?
- Qui ça ?
- Le pouilleux. Le jeu de cartes.
- Ah oui, le « pouilleux » ! Tu veux qu'on y joue ? Au pouilleux massacreur ?
- Non, pas au massacreur. A un autre que je connais :« l'inquisiteur ». Celui qui gagne peut poser la question de son choix à l'autre et l'autre doit répondre la vérité.
- La vérité ? Et comment peut-on être sûr que l'autre dit la vérité ?
- Ben on peut pas, en fait, mais bon' Ce ne serait pas super intéressant de se raconter des mensonges, n'est-ce pas ? Et puis si on répond rapidement, et c'est ce qu'il faut faire, eh bien... il y a des chances que ce soit la vérité qui sorte.
- Et toutes les questions sont permises ?
- Sauf si tu souhaites qu'on se mette des limites, oui.
- Non non, sans limites, ça ne me fait pas peur. OK pour ton pouilleux, allons-y ! »

Je sors le jeu et nous nous installons à même le sol, avec quelques coussins pour ménager notre confort. Je commence à distribuer les cartes, après, bien entendu, avoir pris soin d'écarter du jeu le valet de trèfle, histoire d'être certain qu'après élimination de toutes les paires, son homologue de pique reste bien la dernière carte dans la main de l'un d'entre nous.
De préférence, la sienne.

Au premier tour, elle perd. C'est donc à moi de lui poser la première question. Je sais qu'elle donnera le ton et inspirera les suivantes, alors j'essaie un registre un peu plus intime encore que celui auquel s'étaient jusqu'ici cantonnés nos échanges.
- « Qu'est-ce que tu aimes le mieux chez toi, physiquement ? »
Un peu surprise, elle réfléchit quelques secondes et je sais du coup qu'elle ne me va pas me dire la stricte vérité.
- « Mes cheveux. »
Quelque chose me dit qu'elle les aime bien, ses cheveux - et elle a bien raison - mais qu'elle doit aimer encore davantage ses yeux, ses seins ou, qui sait ? Ses fesses.
Enfin, soit.

Nous entamons une nouvelle manche.

Cette fois, après deux ou trois minutes de jeu pendant lesquelles nous continuons d'évoquer des souvenirs communs, c'est moi qui reste collé avec le valet de pique. Ça lui fait visiblement plaisir d'avoir à son tour la possibilité de m'interroger.
- « Et toi ? Qu'est-ce que tu préfères chez moi ? Toujours physiquement, bien sûr.... »
La question est adroite, parce que je me serais plutôt préparé à ce qu'elle porte sur moi ; du coup, l'espace d'un instant, je me sens un peu déstabilisé. Ce sont bien évidemment ses seins qui me viennent d'abord à l'esprit, mais est-ce qu'on peut dire à une jeune femme, de but en blanc, que c'est ce qu'on préfère chez elle, sans risque de passer pour un goujat ? En même temps, je ne vais pas lui répondre que ce sont ses yeux ? trop téléphoné.
- « Ton cou.
- Mon cou ? »
Elle a l'air un peu déçue, alors je lui montre d'un geste de la main la zone de son corps que j'ai à l'esprit lorsque je parle de son cou et j'ai soin de bien englober dans le périmètre décrit la partie supérieure de sa poitrine, là où se trouve cette fente sombre entre les deux seins qui m'obsède depuis ce matin.

Elle répond d'un petit sourire en coin pendant que je commence à ramasser les cartes pour les battre.

J'essaie de trouver rapidement une question à lui poser au moment où elle pioche le valet noir dans mon jeu, mais elle parvient à me le refourguer in extremis juste avant la fin de la manche et c'est dans ma main qu'il finit ses allers-retours.

Sa question fuse, elle l'a manifestement préparée.
- « Tu avais vraiment besoin d'une cravache, cet après-midi ? »

Tiens, elle n'a donc pas été dupe de l'objet de ma seconde course. C'est un peu embarrassant... En même temps, est-ce important au stade où nous en sommes ? Je l'ai invitée seule chez moi, nous savons tous les deux qu'on est en train de jouer à un jeu qui n'est qu'un prétexte commode à se poser l'un l'autre les questions que nous n'oserions pas nous poser directement et je viens de lui laisser entendre de façon subtile que je n'étais pas complètement insensible à son 85C.
- « Je dois avoir 6 ou 7 cravaches en stock. c'est vrai que j'aurais pu me passer d'une nouvelle.
- Intéressant », se contente-t-elle de noter.
Ce que je trouve intéressant, de mon côté, ce n'est pas tellement qu'elle ait compris que mes intentions à son égard n'étaient pas d'une pureté cristalline, mais qu'elle n'hésite pas à me faire savoir qu'elle l'a compris. Pendant que je m'interroge sur les conclusions que je peux tirer de ce constat, elle prépare une nouvelle donne.

La conversation commence à se tarir. Personnellement, je m'intéresse maintenant d'un peu plus près au sort du valet de pique. Il fait maintenant presque nuit et l'éclairage indirect de la pièce découpe la silhouette de Christelle en ombre chinoise sur le mur blanc derrière elle. Elle s'installe un peu plus confortablement sur son coussin. Les jambes repliées sous elle, elle se penche vers mon jeu pour choisir une carte parmi les deux qui me restent. Son doigt s'aventure sur le pouilleux, mais retient finalement l'autre carte.

J'ai encore perdu.

Mais après tout, le plus difficile, dans ce jeu, est-ce que ce ne serait pas de gagner, c'est-à-dire de trouver une question, puis d'oser la poser à l'autre ?
Cette fois, je la sens d'ailleurs hésitante à son tour :
- « J'ai une question, mais je ne sais pas si je vais la poser.
- Et pourquoi pas ?
- Elle est un peu... osée, on va dire. »
J'essaie de la rassurer, de la pousser à la poser quand même. C'est que ma curiosité est sacrément piquée, du coup.
- « Tu sais, si ça peut te délivrer de tes scrupules, quand ce sera mon tour, tout à l'heure, je compte bien te poser une question à laquelle tu n'auras pas envie de répondre. »
Pour l'instant, je n'ai aucune idée de ce que pourrait être une telle question, mais tout ce qui m'importe, c'est qu'elle pose la sienne.
- « OK, j'y vais, alors... Voilà : est-ce qu'il t'arrive parfois... » (ici, elle lève les yeux en direction du plafond comme pour y chercher la formulation adéquate, puis dans un souffle :) « Est-ce qu'il t'arrive parfois de te faire plaisir tout seul ? »

Je rêve, ou bien elle vient de me demander s'il m'arrivait de me branler ?

J'encaisse la surprise en n'en laissant rien paraître, mais j'ai besoin de réfléchir à ce que doit être ma réponse.
- « Me faire plaisir tout seul ? C'est-à-dire ? Me faire livrer une pizza et regarder un DVD ? Jouer à la PS ?
- Je pensais plutôt à la masturbation. »
Voilà qui s'appelle couper court.
Ça me fait une drôle d'impression de l'entendre prononcer ce mot' Mais à quoi bon mentir ? J'imagine qu'il est clair pour toutes les femmes, même jeunes, comme Christelle, que les jeunes gens de mon âge sont des onanistes compulsifs. Dans l'espoir de passer vite à autre chose, je réponds aussi naturellement que possible que oui, ça m'arrive.

Je ne m'attendais évidemment pas à ce qu'elle laisse filer ma réponse sans au moins une petite remarque, voire même une question complémentaire sur la fréquence avec laquelle je me livrais à l'exercice, mais ce à quoi je ne m'attendais pas du tout, par contre, ce sont les mots qu'elle a alors prononcés, après avoir, d'un très joli mouvement de la tête et de la main, passé derrière son épaule le rideau de cheveux qui cachait un peu le côté droit de son visage.
- « Et.... Euh? Est-ce que par hasard ça t'est déjà arrivé de le faire en pensant à moi ? »

Plus tard, c'est-à-dire dès le lendemain, quand je m'interrogerais sur le point de savoir à quel moment précis de la soirée s'est décidée son issue, à quel propos ou geste de l'un ou de l'autre on doit d'avoir fait ce que nous avons fait, c'est au soupçon de Christelle relatif à l'inutilité de la cravache que je penserais. Mais dans le cours de la soirée, c'est cette étonnante question qui a radicalement changé l'atmosphère entre nous. Jusqu'alors, nous étions dans un jeu de flirt très excitant, mais tout ce que j'envisageais pour cette soirée, c'était au mieux, si j'avais de la chance, qu'elle serve d'étape vers une relation sentimentale encore hypothétique, et à défaut, qu'elle me permette d'éprouver, tout en m'amusant, une capacité de séduction restée en friche depuis quelque temps.

Sur le moment, j'accuse un peu le coup et, au lieu de nier farouchement, je me contente de lui rappeler que selon les règles non écrites de notre jeu, elle n'a droit qu'à une seule question à la fois et que je ne peux donc lui répondre.
Elle en convient bien volontiers, presque soulagée.
De mon côté, je commence à éprouver une sorte d'inconfort physique, comme si la température ambiante était subitement montée de plusieurs degrés. Je porte sur elle, maintenant, un regard un peu différent ; est-ce qu'il se pourrait que j'aie l'occasion dès ce soir d'effleurer de ma main cet avant-bras ? Ces lèvres ? ... Ces seins ?

Bref, mon esprit musarde agréablement pendant que les cartes passent rapidement de main en main. De temps en temps, elle me jette un regard amusé, comme si elle était certaine de ma défaite.

Mais la victoire est mienne, en fin de compte, et il y a un point que j'aimerais lui faire éclaircir. Je la laisse languir un tout petit instant, pour qu'elle s'imagine que je suis sec.
- « Alors, quelle est ta question ?
Je fais sembler d'hésiter encore quelques secondes.
- ... Tu sais, ce que tu m'as demandé il y a une minute...?
- Oui...
- Eh bien, j'aimerais savoir quelle est la réponse que tu aurais préférée. »

Il lui faut à son tour un petit instant pour comprendre que c'est ça, ma question. Et j'ai plaisir à constater qu'elle est troublée et qu'elle rougit même légèrement. Elle ramasse les cartes - plus pour occuper ses mains, me semble-t-il, que pour gagner du temps - puis me lance un regard par en dessous, en haussant les épaules.
- « Je suppose que c'est oui. »
Je sens une douce chaleur irradier subitement la partie inférieure de mon corps.
- « Oui ? »
Elle hoche affirmativement la tête et son regard soutient le mien.

Si je fais une synthèse de ces derniers échanges, je viens de lui apprendre, à mots couverts, qu'il m'est arrivé de faire l'amour tout seul en pensant à elle et en retour, elle vient de m'apprendre que loin d'en être fâchée, elle en serait plutôt contente.

Est-ce qu'il me revient de prendre une initiative décisive ? De cesser le jeu, de l'embrasser ? Par souci d'équité et par mesure de prudence, je m'abstiens, préférant lui laisser sa chance de me poser une nouvelle question.

Le tour suivant aboutit d'ailleurs à sa victoire, mais elle semble ne pas savoir qu'en faire. Toute à son trouble d'avoir laissé tomber un aveu peut-être un peu rapide, elle semble avoir oublié que je n'ai pas répondu à sa toute dernière question. Ou bien, plus vraisemblablement, elle juge que la réponse ne lui dirait rien qu'elle ne sache déjà.
- « Je ne sais pas trop quoi te demander, là...
- Tu veux qu'on arrête le jeu, alors ?
- Non, il me plait bien. Peut-être que je peux passer mon tour ? »
Elle a l'air de vouloir continuer, mais de mon côté, je me dis que nous avons déjà épuisé les possibilités du jeu, compte tenu de l'audace des dernières questions posées. Je lui propose donc de continuer avec une variante plus prometteuse.
- « Ca te dirait de passer à un autre genre de pouilleux ?
- Ca dépend, lequel ?
- Un pouilleux déshabilleur. - En plus élaboré », je m'empresse d'ajouter.
Elle a une petite inclinaison moqueuse de la tête.
- « Ah oui, parce que le pouilleux déshabilleur, sur le principe, ça ne me semble pas trop compliqué... »

Je lui expose alors les règles de la variante "élaborée" du pouilleux déshabilleur que je viens tout juste d'imaginer :
- « Celui qui gagne le tour a deux possibilités : ou bien il demande à l'autre d'ôter un vêtement, que le perdant choisit, ou bien il lui désigne l'endroit de son corps où il souhaite être embrassé.
Voilà?
Qu'est-ce que tu en penses ? »

La perspective de cette curieuse combinaison de déshabillage et d'embrassage semble lui sourire et nous entamons aussitôt la première partie.

Cette fois, je suis un peu tendu par l'enjeu. Je n'ai plus envie de perdre. Je suis bien plus pressé de la voir enlever son petit débardeur gris, par exemple, que d'avoir à ôter mon propre tee-shirt.

C'est moi qui remporte la première manche, mais un reste de pudeur bizarre me pousse à retarder le moment où je la verrai commencer à s'effeuiller.
- « Je choisis... de me faire embrasser la main. »
Elle hésite l'espace d'un instant, puis s'empare de ma main, qu'elle applique d'abord, en un geste attendrissant, paume ouverte contre sa joue. Elle la fait glisser ensuite jusqu'à ses lèvres et dépose un baiser furtif au creux de ma main, avant de me la rendre.
En repensant à ce geste aujourd'hui, j'ai un frisson rétrospectif ; c'est dire l'effet qu'il a produit sur moi sur le moment.

Effet dont je ne suis pas encore tout à fait remis lorsqu'à la manche suivante, après que j'ai perdu, elle exige que je me défasse de mon tee-shirt. Je m'exécute d'aussi bonne grâce que possible, en espérant que rien de ce qu'elle verra ne lui déplaira.

Elle ne fait pas de commentaire, mais je remarque qu'elle observe mon torse nu à la dérobée. Un peu gêné par son intérêt, je reprends rapidement les cartes, histoire de me donner une contenance. J'ai clairement conscience, désormais, de la proximité de ces mains à la peau si lisse, de ces lèvres dont je viens d'éprouver pour la première fois le contact, de ces seins que je vais m'efforcer, dès que possible, de lui faire découvrir, et je repense aussitôt à cet épisode du box, il y a 5 ans, où j'avais été pris du même désir de la toucher.

Mais jusqu'à quel point acceptera-t-elle le gage infligé au perdant ?
Et jusqu'où, par conséquent, dois-je l'accepter moi-même ?

C'est la question que je me pose en déposant mes chaussettes à côté de moi, après avoir perdu la manche suivante.

Je n'ai plus maintenant sur moi que mon pantalon et mon slip. Je me mets à espérer qu'elle se mette à perdre un peu et qu'elle exige de moi des gages m'obligeant à l'embrasser plutôt qu'à me déshabiller - au moins le temps qu'elle me rattrape sur ce dernier plan.

Pour ce qui est de sa défaite, je suis vite déçu, car le sort ne me sourit décidément pas. Heureusement, jugeant peut-être comme moi que j'ai pris trop d'avance sur elle dans la course à la nudité complète, elle choisit de se faire embrasser le cou.
Je suis perplexe.
Qu'entend-elle par le cou ?
Je lui ai dit ce que moi, j'entendais par là. Faut-il en tenir compte, maintenant qu'elle sollicite que ce soit précisément à cet endroit que je lui dépose un baiser ?

Je m'avance vers elle et j'approche mes lèvres de son cou, un peu au-dessous de l'oreille droite, avant qu'une impulsion de toute dernière seconde ne me fasse dévier en direction de sa poitrine, juste à la limite supérieure de son petit débardeur, à l'endroit où la courbe des seins s'accentue et où ils disparaissent sous le tissu gris du soutien-gorge qui dépasse très légèrement de son top. Je pose mes lèvres au milieu de cette fente dont j'avais du mal, cet après-midi, à détacher mon regard et je les y laisse une longue seconde sans oser les ouvrir.

Elle ouvre la bouche quand je me redresse, comme pour dire quelque chose, mais finalement reste muette et se contente d'un haussement des sourcils et d'un sourire rapide.
Je me demande si je ne suis pas allé un peu trop vite. D'un autre côté, est-ce qu'elle ne vient pas de me dire que l'idée que je me touche parfois en pensant à elle lui plaisait'

Nous entamons une nouvelle partie, toujours en silence. Anticipant une nouvelle défaite, j'essaie de deviner où, cette fois-ci, elle me demandera de l'embrasser. A moins qu'elle ne m'oblige à enlever mon pantalon'

Mais c'est à son tour de perdre.
Enfin!

Je l'imagine déjà en train d'enlever le haut. Je vais voir la peau de son ventre, la forme de ses seins...

C'était oublier qu'elle a encore un jean et des chaussettes, et ce sont ses pieds nus qu'elle choisit de me présenter.

Et ce n'est pas que je ne les trouve pas jolis, ses pieds, c'est plutôt qu'ils ne correspondent pas exactement à ce que j'attendais. Ils ne sont pas très grands, mais pour une fille, elle les a plutôt larges. La cheville est un peu moins fine, aussi, que je ne l'aurais imaginée. Les ongles sont taillés courts et recouverts d'un vernis rouge très sombre. Mais ce sont ses pieds, après tout, et je décide aussitôt que je les aime bien. Je réalise en tout cas avec un peu d'émotion que c'est une partie de son corps que je n'avais jamais vue jusqu'ici.

Mon pantalon n'aura pas résisté très longtemps, me dis-je finalement, quand, à la suite de ce qui me semble ma douzième défaite, elle me demande de l'enlever. j'essaie de temporiser.
- « Tu ne préfères pas plutôt que je t'embrasse quelque part ?
- Non, pourquoi ? Ça te pose un problème de l'enlever ?
- Sur un plan technique, je devrais m'en sortir, je le fais au moins une fois par jour. Tu sais, si tu perds, je ne te ferai pas de cadeau non plus », j'ajoute, en faisant glisser ma ceinture.
- « Mauvais perdant, hein ? »

Je m'exécute en silence. Levant les yeux, j'ai l'impression que son regard s'est fugitivement posé sur mon boxer bleu marine. Celui-là, je n'ai pas l'intention de le perdre avant d'avoir vu au moins son soutien-gorge au sol.

J'ai de la peine à cacher ma déception, quand, une nouvelle fois, je reste avec le valet de pique, deux minutes à peine plus tard. Si elle me demande mon slip, je suis bien décidé à rester ferme, si j'ose dire.

Heureusement, elle me propose son oreille. Pour me la rendre accessible, elle a un très séduisant geste de la main opposée, par lequel elle fait passer ses longues mèches bouclées dans son dos. J'hésite à poser mes lèvres sur le pavillon de son oreille et je choisis finalement d'emprisonner brièvement le lobe, qu'elle a particulièrement développé, entre mes lèvres. La sensation ne doit pas lui être désagréable, car elle incline la tête sur le côté comme pour prolonger l'instant et elle me sourit quand je reviens à ma place.

Victorieux au tour suivant, je n'hésite pas une seconde et je lui demande un vêtement : j'ai toujours trop d'avance. Je me prépare encore une fois à la voir se débarrasser de son top et à apprécier les courbes de son ventre ou de seins enserrés dans les bonnets de leur soutien-gorge.
Mais non, j'ai la surprise de constater que c'est maintenant son jean dont elle choisit de se débarrasser.

Elle se met debout et avec un calme olympien commence par défaire la grosse boucle de sa ceinture, descend la fermeture éclair - laissant apparaître pour la première fois à mes regards le tissu gris perle de sa culotte - et fait enfin glisser les jambes de son pantalon jusqu'à ses chevilles. D'un geste final plutôt adroit, elle libère ses pieds et se rassoit à côté de son pantalon en vrac.
Elle m'adresse pour conclure un "voilà! " à l'intonation ironique, comme pour bien me faire savoir que ce qu'elle vient de faire, contrairement à moi, ne lui pose aucun problème, s'empare des cartes, les bat rapidement et nous les redistribue.

Le jeu reprend.

Profitant de ce qu'elle hésite sur la carte qu'elle va piocher parmi les miennes, j'examine aussi discrètement que possible ces centimètres carrés supplémentaires de sa peau livrés à ma curiosité. Ses jambes ne sont pas celles d'un mannequin; le dessin des cuisses, notamment, est peut-être un peu lourd. Mais leur grain de peau semble parfaitement lisse, et je me plais déjà à imaginer cette chair vivre sous mes mains.

La petite culotte retient également toute mon attention, bien entendu. Et bien que je n'en sois pas spécialement fier, je m'efforce dès cet instant de visualiser ce qui se trouve dessous.

Un pouilleux resté seul entre mes mains sanctionne mon vagabondage mental libidineux. J'ai décidément l'impression d'avoir connu deux fois plus de défaites qu'elle. Elle va finir par l'exiger, ce slip.

Mais non, une nouvelle fois elle se montre indulgente et après quelques secondes de réflexion m'informe de son choix.
- « Mon pied.
- Ton pied ?
- Oui, tu sais, ce qu'il y a au bout de ma jambe. »
Ma surprise vient de ce qu'à défaut de me demander mon slip, et après ces encourageants baisers sur son cou puis sur son oreille, j'aurais pensé qu'elle consentirait enfin à me proposer ses lèvres. Je regrette que son choix nous fasse un peu stagner. Mais bon, le pied j'embrasserai, puisque le pied elle a choisi.
Je me penche donc et prends son pied droit entre mes mains. Je ne sais pas trop comment m'y prendre, alors j'entame un petit massage de mes deux pouces sous la voûte plantaire. De toucher de ma main ce pied à la fois potelé et si féminin fait naître en moi, je ne sais pas trop pourquoi, une excitation presque comparable à celle que j'aurais en lui massant le sein.
- « Tu fais ça très très bien... »
Elle fait mine de rien, mais j'ai l'impression que ça lui plait réellement, et c'est ce qui explique sans doute ce que je décide de faire aussitôt. Stimulé en effet par cet encouragement, j'approche mes lèvres de son plus petit doigt de pied et je le mets en bouche. J'en titille la pulpe de ma langue un instant, puis je le libère et je passe au suivant. Je croise son regard et j'ai le pouls qui s'accélère un peu en y lisant un mélange de surprise et, oui, je crois, de plaisir sensuel authentique. Au troisième ou au quatrième, je la vois fermer les yeux et renverser la tête. Ça ne doit pas m'avoir pris plus d'une minute au total, mais cette minute, j'en suis certain, a été déterminante dans la façon dont les choses se sont ensuite précipitées.

Je suis encore sous l'effet déconcertant de ma propre audace lorsqu'elle perd la manche suivante. Il était temps que je reprenne la main. Elle semble savoir déjà ce que je vais lui demander, car elle commence à retirer son débardeur, avant de réaliser qu'elle n'a pas attendu de connaître mon choix.
Qu'à cela ne tienne, ce sont bien ses épaules et son ventre nus que j'ai envie de voir maintenant, et aussi, il est vrai, ses seins, même encore protégés.

Elle croise ses mains au niveau de ses hanches, saisit les pans de sa tunique et les soulève avec, me semble-t-il, une lenteur étudiée pour me faire bien prendre conscience de l'étape qu'elle consent à franchir pour moi.

La perspective de faire l'amour avec elle ne m'a jamais paru aussi proche et ça se traduit de façon aussi concrète que gênante au niveau de mon slip.

Je découvre son abdomen, auquel sa position assise donne une apparence un peu replette, puis les bonnets de son push-up. Sans être un expert en la matière, je les trouve un peu justes et on aurait presque le sentiment de l'aider à respirer en lui ôtant son soutien-gorge. Une petite croix au bout d'un pendentif contribue davantage encore, si c'était nécessaire, à attirer le regard entre ses seins.

Elle est en tout cas maintenant délivrée de son haut et nous nous faisons face, moi dans mon boxer bleu marine dans lequel je commence à me sentir à l'étroit, elle dans sa lingerie fine gris perle dans laquelle elle doit se sentir également légèrement oppressée, en tout cas dans sa partie supérieure. Ses cheveux, qui lui retombent en désordre au milieu du visage et sur les épaules, achèvent de me la rendre plus désirable encore qu'elle ne me l'a jamais été.

Le tour suivant sera décisif, je le sais et je sais que c'est ce qu'elle est en train de penser aussi.

Dans la dizaine de cartes que j'ai maintenant entre les mains se trouve le valet de pique. Aussi discrètement que possible, j'essaie de voir si le dos de la carte ne présenterait pas un quelconque défaut qui me permettrait de l'identifier lorsqu'elle sera entre les mains adverses. Si jamais je perds, je ne suis pas certain d'oser enlever mon slip, vu l'état dans lequel je me trouve. d'un autre côté, je sais qu'il est maintenant à ma portée de la voir nue.

Elle n'a plus qu'une carte en main, que je sais être le roi de c'ur, puisque j'ai celui de carreau. C'est à elle de piocher dans mon jeu.
Je m'efforce de ne pas regarder mes cartes pour ne pas l'aider malgré moi à localiser le valet, mais je vois son doigt hésiter un moment au-dessus de la zone où il se trouve. Elle se ravise et saisit le roi entre le pouce et l'index. Je reste imperturbable, alors que je sens mes joues devenir brûlantes et mon c'ur cogner dans ma poitrine.
Et puis, subitement, elle change à nouveau d'avis et s'empare du valet.
En découvrant sa prise, elle a une petite grimace et, bien entendu, cache brièvement les cartes dans son dos avant de me les représenter.
Sans une hésitation, je tire une des deux cartes d'entre ses mains.
C'est le roi de c'ur.

Mon pouls s'accélère.
D'ici quelques secondes, je vais voir les seins de Christelle.

Elle pousse un soupir devant l'évidence de sa défaite, mais un rien de narcissique dans son attitude générale me fait douter de la sincérité de sa déception. d'une voix enrouée, je lui indique mon choix, qui ne la surprend pas.
- « J'aimerais bien que tu enlèves ton soutien-gorge... »

Sans un mot de protestation, elle retire d'abord la bretelle de son épaule droite, puis celle de son épaule gauche.
Son regard est devenu plus grave, ses yeux plus ronds, comme si elle savait le prix que j'attache à ce qu'elle est en train de faire. Elle se penche légèrement vers l'avant en se mordillant la lèvre inférieure, comme sous l'effet de la concentration, et la petite croix oscille doucement tandis que ses mains partent dans son dos à la recherche de l'agrafe à ôter. Elle ramène les mains devant, sous le soutien-gorge en train de tomber et, les baissant comme à contrecoeur, me regarde en train d'observer sa poitrine qui se déploie maintenant en toute liberté.

Je ne sais pas ce qui explique que les seins de Christelle, certes parmi les plus beaux qu'il m'a été donné de voir de près mais après tout peu différents de ce que j'aurais pu imaginer, font sur moi un tel effet ; est-ce la descente en pente douce du cou jusqu'aux tétons ? La courbe idéale, juste dessous, qui laisse deviner leur poids en même temps qu'elle souligne leur excellente tenue ? Est-ce le dessin parfait ou la teinte un peu plus sombre des aréoles, qui se détachent à peine sur la peau mate des seins ?

J'ai le temps de remarquer, en tout cas, que leurs pointes sont gonflées.

Christelle semble un peu gênée par la situation dans laquelle nous nous trouvons maintenant. Je le vois à la façon un peu nerveuse qu'elle a de remettre de l'ordre dans ses cheveux bouclés. Et pourtant, quelque chose d'orgueilleux dans sa pose cambrée me permet de soupçonner qu'elle n'est pas mécontente de me montrer ses seins.
Comme elle me regarde sans rien dire, je ressens le besoin d'exprimer mon admiration et je ne trouve pas de façon particulièrement adroite de le faire.
- « Tu es... très jolie. »
Elle a l'air un peu surprise, sinon du compliment, en tout cas de ce que signifie le fait que je le fasse à ce moment précis. Difficile de lui dissimuler, maintenant, l'excitation dont elle est la cause chez moi.
- « ? Merci ! »

De toute façon, il y a un signe qui ne trompe pas et je sais, parce que j'ai vu son regard s'y attarder fugitivement à l'instant où son soutien-gorge tombait, qu'il ne lui a pas échappé : mon sexe devient douloureux tellement il est dur et seul un élastique serré l'empêche de sortir la tête de mon boxer. J'aime bien, au moins dans un premier temps, que ce type d'émotion reste discret, alors je reprends vite les cartes avant de lui demander si elle est certaine de vouloir continuer.
- « Ah oui ! Ce serait trop facile, sinon », ajoute-t-elle avec un sourire enjôleur, « je ne vais pas abandonner avant que tu perdes quelque chose d'important toi aussi. »

Elle a donc l'intention de me voir me déshabiller devant elle. Cet aveu n'est pas pour ralentir le rythme de mes pulsations cardiaques, encore qu'une petite part de moi se demande toujours si ce n'est pas le simple plaisir de la victoire qui la motive.

La manche suivante va se terminer par l'obligation, pour l'un de nous deux, d'enlever son slip. C'est en tout cas ce que je compte lui demander si j'en sors vainqueur et elle vient de me laisser entendre qu'elle a l'intention exactement symétrique.

Je n'ai plus que deux cartes dans mon jeu, dont le valet de pique.
Mon ultime rempart, mon slip, est en jeu.

A l'instant où elle s'empare de l'autre, j'ai le c'ur qui fait un nouveau bond dans ma poitrine. Je suis au bord de la panique.
Il ne me reste plus qu'à espérer qu'elle sera indulgente et me demandera de l'embrasser. Ce n'est pas tant l'idée d'être nu avec elle qui me gêne, que d'être nu face à elle encore habillée, même de si peu, et qu'elle ait sous les yeux une preuve aussi manifeste de l'envie que j'ai d'elle quand moi je n'ai aucun signe aussi clair qu'elle ait envie de faire l'amour avec moi.

Je l'interroge du regard.

Elle prend une inspiration, puis, m'annonce tout bas sa décision.
- « Je vais te demander... d'enlever ton slip. »
J'essaie de faire appel à sa clémence.
- « J'ai pas un joker ? »
La voix est douce, mais le verdict sans appel.
- « J'ai pas entendu parler d'un joker, tout à l'heure, lorsque tu m'as demandé d'enlever mon soutien-gorge. »
Elle n'a pas tort. Lui montrer mon sexe est peut-être le prix à payer pour que je puisse continuer à voir ses seins et sans doute aussi pour que je puisse espérer davantage.

J'ôte donc mon boxer, mais je le fais en restant assis, plutôt maladroitement.

Je crois ne m'être jamais senti aussi nu qu'à ce moment ; la situation, aussi insolite qu'embarrassante, me rend nerveux. Mon sexe oscille maintenant, un peu au-dessus de l'horizontale, à l'air libre, dans une érection rendue encore plus insolente par sa libération et par le regard de Christelle que je surprends sur lui.

Je mets mes genoux devant moi en un geste dérisoire de pudeur.
- « Eh oh, on n'a pas le droit de se cacher ! Sinon, je remets mon soutien-gorge ! »
Elle le dit sur le ton d'une plaisanterie un peu forcée. Je proteste un peu pour la forme, mais j'obéis.

Elle pourrait dire maintenant quelque chose comme : « j'ai l'impression que je te fais de l'effet », et ce serait à ce point constater l'évidence qu'une telle déclaration ferait au moins baisser un peu la tension qui règne désormais entre nous. Mais elle choisit de se taire et la tension, par conséquent, reste palpable.

J'espère bien, au moins, remporter la partie qui s'annonce. Si ça se trouve, je vais perdre, et comme je n'ai plus rien à enlever, on va simplement se dire que j'ai perdu le jeu, se rhabiller et finir la soirée comme ça. J'aurai alors tout perdu, dignité comprise.

Au cours de la manche qui suit, pourtant, un détail de son comportement me convainc que quelle que soit l'issue de la partie, la soirée ne finira pas sans que je la touche. Je suis en effet en train de jeter un oeil discret à sa petite culotte, essayant d'y repérer les formes des grandes lèvres de son vagin, quand je remarque une tache un peu plus sombre sur le tissu. Je fais semblant d'être concentré sur mon jeu de cartes et de repositionner le valet de pique qui s'y trouve. Ignorant que je l'observe, elle a alors un geste qui ne me laisse plus aucun doute sur l'origine de cette tache que je viens de remarquer : elle passe deux doigts sur sa culotte, le long de ce que je soupçonne être la fente de son vagin.

Je ne vois qu'une façon de l'interpréter : elle sent que son minou se mouille et elle se demande si ça peut se voir.
Je constate sur son visage qu'elle est embarrassée par le résultat de sa discrète inspection. De mon côté, cette découverte me rend fébrile et un peu plus impatient encore.

C'est encore moi, malheureusement, qui reste avec le pouilleux en main. Elle doit donc en principe me demander de l'embrasser, puisque je n'ai même plus une montre à enlever. A moins qu'elle ne décide que de ce fait j'ai perdu et que le jeu ne s'arrête ici, tout simplement, sans que j'aie eu la chance de la voir ôter sa culotte.
C'est alors qu'elle dit quelque chose que tout d'abord j'interprète de travers.
- « J'ai l'impression que tu as perdu...
- Oui. Encore une fois.
- Tu dois donc enlever quelque chose.
- Oui, mais je n'ai plus rien. Je peux t'embrasser où tu veux, par contre.
- Oui, mais je préfère que tu enlèves quelque chose. »

Elle s'est mise debout.

Au début, je ne vois pas ce qu'elle veut dire. Ce serait simple, pourtant, de me demander de l'embrasser, si elle souhaite continuer.
Et puis, en la voyant faire un pas supplémentaire vers moi, brusquement, je comprends.
Je la regarde, les mains ballantes, au niveau de ses hanches. Elle a l'air hésitante, mais se décide à dire les mots qui feront que le jeu est fini pour de bon.
- « Tu pourrais enlever quelque chose... quelque chose qui se trouve sur moi, par exemple. »

Les règles ne prévoient pas du tout ce cas de figure, mais après tout, c'est moi qui les ai inventées...

Je me redresse à mon tour et m'approche de Christelle au point de presque la toucher avec le point le plus avancé de ma personne qui, en ce moment précis, se trouve ne pas être mon nez.

Je lui prends le visage entre les mains.
Pendant une ou deux secondes encore, j'hésite, mais je vois ses lèvres qui s'entrouvrent, alors j'avance les miennes à leur rencontre. Nos bouches se testent avec douceur, sans hâte. Nos langues sont un peu timides au départ, mais s'apprivoisent rapidement par de successives petites expériences. Je ne cherche pas à abréger le moment, à précipiter la suite, et j'y mets tout mon c'ur. J'ai presque oublié que j'étais nu et comment on en est arrivés là, tant le plaisir du baiser en lui seul suffit à justifier le désir que j'ai de Christelle depuis si longtemps.

Évidemment, je suis toujours, plus que jamais, en train de bander, et c'est quelque chose qu'il lui est aussi difficile d'ignorer qu'à moi, puisque j'ai tout mon corps nu pressé contre le sien et, en particulier, mon pénis tendu contre son propre sexe.

Quand nos lèvres se détachent enfin, comme sous l'effet d'un accord tacite, je cherche son regard et comme j'y trouve la dernière confirmation que j'attendais, je me penche un peu et je mets mes deux pouces derrière l'élastique de sa petite culotte, dans son dos. Je sens la chair de ses fesses céder sous mes doigts, et contre ma poitrine le léger frisson qui lui parcourt l'échine. D'un mouvement simultané de mes deux mains, en appréciant au passage de mes paumes ouvertes la fraîcheur et la souplesse de ses fesses, je baisse le slip de Christelle jusqu'au-dessus de ses genoux. Il chute à ses pieds ; elle s'en dégage en faisant un petit écart. Je note rapidement au passage le petit triangle bouclé de son pubis.

Elle est complètement nue et c'est à peine si j'ose la regarder.

Elle s'accroupit juste en face de moi, un coussin sous ses fesses. Je me fais la réflexion que le coussin a bien de la chance. Je lui prends les mains dans les miennes et lui demande :
- « Si je venais de perdre à nouveau, où est-ce que tu voudrais que je t'embrasse maintenant ? »
Sa voix se fait plus basse.
- « Sur les seins.... »
j'entends sa respiration qui s'accélère.

Sans un mot de plus, je me mets aussitôt à lui palper un sein. Il est à la fois ferme et élastique. Du bout des doigts, je frôle le téton, que je sens durcir. Nous nous embrassons de nouveau, et je sens, au rythme qu'elle imprime à ce baiser, qu'elle aime le contact de mes mains sur ses seins. Aussi, sans y avoir été formellement invité, je plonge le nez au milieu de sa poitrine.
Immédiatement, je sens derrière ma nuque sa main chaude qui m'encourage et, levant les yeux, je la vois basculer la tête en arrière de plaisir. Je caresse de mes lèvres le flanc d'un sein, tout en le soutenant de la main, puis je fais disparaître le mamelon dans ma bouche et je me mets à exciter le téton de ma langue.
- « Oh Guillaume? »

Je suis maintenant au comble de l'excitation. Il faut que je résiste à la tentation de la faire s'allonger et de la pénétrer tout de suite.
- « J'ai très envie de toi, Christelle. »
(Il y a des moments où on ressent le besoin d'énoncer les évidences.)
- « Tu vas me faire l'amour ? »
(Ou de les faire énoncer par l'autre.)
- « Si tu en as autant envie que moi, oui !
- Oh ça fait si longtemps que j'en ai envie, si tu savais.... »

j'estime que le feu vert ne peut pas être plus clairement donné, alors je la pousse doucement pour la faire s'allonger sur le dos. Sa respiration se fait plus rapide, je le vois aux mouvements de sa poitrine. Je mets un autre coussin sous ses reins et j'en profite pour regarder ouvertement sa chatte, pour la première fois. Elle s'en rend compte et la recouvre d'une main pudique, que j'écarte aussitôt, avec ménagements. Les poils sont assez fournis et d'une couleur châtain un peu plus foncée que celle de ses cheveux. Elle ne se rase pas, et s'épile encore moins.

La tête posée sur son coussin, elle me regarde la regarder, et finalement mon bref examen lui plait si j'en juge par le fait qu'elle écarte maintenant doucement les jambes pour me permettre de mieux l'observer ou, peut-être, de la toucher.

Je me mets alors à caresser son ventre, au-dessous du nombril, la préparant à l'idée que ma main va bientôt se poser sur son sexe, et je la sens se cambrer.

Lorsque mes doigts touchent les premiers poils, elle a un léger sursaut. Je vois maintenant les petites lèvres, pourpres, derrière les grandes, plus roses sous les poils châtain. Elles ont l'air très humides, mais je décide de m'en assurer de mes doigts, provoquant cette fois, en plus d'un nouveau sursaut, un petit cri de surprise.

Mon excitation est à son comble lorsque je réalise à quel point la chatte de Christelle est trempée, et je ne peux m'empêcher de me demander depuis quel moment au juste dans le jeu il en est ainsi.

Je n'en peux plus de résister à la tentation, alors, me surprenant moi-même, je plonge ma bouche là où, une fraction de seconde plus tôt, se trouvaient mes doigts. Christelle pousse un nouveau cri, plus fort que le précédent, un cri qui me ferait renoncer si, à l'instant suivant, je ne sentais la pression de ses mains sur ma nuque et si je ne voyais l'inflexion de ses genoux vers l'extérieur, comme pour faciliter et rendre plus profondes les caresses que je suis en train de lui prodiguer.

Je lèche sa fente sur toute sa longueur, puis j'introduis la pointe de ma langue entre les petites lèvres. j'ai la présence d'esprit de me dire que j'ai maintenant sur le bout de ma langue le goût de Christelle.

Patiemment, consciencieusement, je m'efforce de faire monter son plaisir.

Quand je pensais à elle, jusqu'ici, quand je la désirais, quand je nous imaginais "en train de le faire", jamais je ne me voyais en train de la lécher. Je nous imaginais en train de faire l'amour dans une position classique du missionnaire. Et maintenant, j'ai son liquide intime sur le nez, sur les lèvres et sur la langue ; à entendre ses gémissements, qui se rapprochent, j'ai même le sentiment que je peux parvenir à la faire jouir avec ma bouche. Ni l'un ni l'autre ne sommes visiblement des experts du sexe, et pourtant tout semble s'être enchaîné pour que petit à petit, au cours de cette soirée, nos inhibitions sautent les unes après les autres.

C'est ainsi que je me retrouve à être sur le point de lui faire perdre complètement la tête par le simple usage de ma langue au c'ur de son vagin.

Mais elle n'entend pas en rester là et n'être pénétrée que par ma langue. Au bout d'un moment, elle redresse le visage et mes ses mains sous mes épaules pour m'encourager à remonter.
- « Guillaume, Guillaume, viens, s'il te plait ! Oh viens, maintenant.... J'ai envie que tu me prennes ! »

Alors je m'allonge sur elle, en appui sur les mains. Je vois ses genoux monter et reculer, tandis que ses pupilles se dilatent et qu'elle empoigne mes fesses. Je ne sais pas comment je résiste encore quelques secondes à l'envie irrépressible de la pénétrer, mais je me contente d'abord de positionner la tête de ma queue contre les grandes lèvres. Par une légère poussée de ses deux mains à plat sur mes fesses, elle m'introduit en elle de quelques centimètres à peine et j'ai toutes les difficultés du monde à garder le peu de sang-froid qui me reste.
- « Oh oui !!!... »
Malgré son approbation sonore, je veux tenir encore un peu, alors je ressors.
Cette fois, elle gémit de frustration.
Guidant mon sexe d'une main, je remets le gland au contact de ses petites lèvres, à l'extrême limite de la pénétration. Puis je la pénètre avec douceur, d'un ou deux centimètres à peine, avant de me retirer et de provoquer aussitôt un nouveau gémissement de déception.

Je recommence une ou deux fois et la fois suivante, c'est avec une incroyable facilité que je m'enfonce complètement en elle, déclenchant cette fois-ci un gémissement de plaisir prolongé.
Alors, mes mains glissées sous ses fesses, je commence à aller et venir dans sa chatte extraordinairement lubrifiée.

Au départ, son visage est renversé vers l'arrière sur le coussin, mais elle finit par rouvrir les yeux et regarder mon pénis coulisser sans peine en elle. Les halètements cadencés et sonores qu'elle pousse maintenant à intervalles de plus en plus rapprochés, au rythme de mes coups de rein, font encore monter d'un cran l'exaspération de mon désir.

Mes yeux vont de ses seins à son ventre, de son ventre à sa chatte, de sa chatte à ses genoux, de ses genoux à ses cuisses, de ses cuisses à ses fesses, de ses fesses à son visage et à sa bouche. Je vois ses lèvres trembler, je vois ses seins lourds qui ballottent doucement et de là, je finis par remonter de nouveau à ses yeux, qui se noient dans les miens.

Je sens que je n'en ai plus pour très longtemps et je le lui dis.
- « Oh Christelle ! Tu vas me faire jouir !!! »
Elle pourrait faire en sorte que notre rythme ralentisse un peu, mais au lieu de cela, j'ai l'impression d'avoir porté son excitation à son comble.
- « Oh oui !!! VIENS !!! »
Je sens maintenant ses talons appuyer sur mes fesses. En même temps, sa main se glisse entre son sexe et le mien jusqu'à toucher mes testicules. J'ai juste le temps de me dire qu'elle ne devrait pas faire ça et puis... je ne peux plus me retenir et, dans un cri de délivrance, je me relâche complètement.

Je jouis en elle, en trois secousses successives qui me paraissent ne pas en finir. La durée de mon plaisir doit être à la mesure des heures que j'ai passées à la désirer secrètement. Dans la foulée, je vois sa bouche qui s'ouvre et s'arrondit et elle jouit à son tour une première fois, les doigts crispés dans mon dos, en poussant un cri aigu, puis en finissant par me mordre l'épaule pour l'étouffer.

Je reste immobile en elle, attendant que l'ouragan se calme. A peine une minute plus tard, tandis que je récupère à peine mes esprits, et alors qu'elle semblait elle-même commencer à respirer plus lentement, une nouvelle série de gémissements annonce une reprise de son orgasme initial, que j'entretiens en renouvelant aussitôt mes caresses sur ses seins et les mouvements de mon sexe entre ses fesses.

Je sens pointer en moi ces passagers clandestins du plaisir masculin, la morsure du regret et du dégoût de soi, mais comme c'est elle, Christelle, que j'étreins dans mes bras, je sais que d'ici quelques minutes, ils s'effaceront devant la force de mon désir renouvelé et que je pourrai recommencer à lui donner du plaisir.