Vacances de neige - Lundi

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Proposée le 13/11/2009 par Cidoux

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Michel s'étire. Le rideau presque entièrement fermé empêche de voir les montagnes et si le soleil est levé. Françoise est nue à ses cotés. Il lui en est reconnaissant « C'est gentil de pas avoir remis le pyjama, merci ». Il se soulève, prend sa montre. Huit heures et demie déjà ! Pas le temps de flemmarder au lit. Il s'assied, Françoise le retient.
- S'il te plaît, laisse-moi me lever, sinon Annie sera en retard.
Il enfile veste et pantalon de pyjama. Avant de quitter la chambre, il se penche sur la jeune femme. Elle le tire, il bascule sur le lit. Il accepte le baiser ponctué de caresses. Il se dégage en souriant. Le drap a glissé, dévoilant un corps somptueux.
- Reste encore un peu au lit. Je prépare le petit déjeuner. Veux-tu des tartines grillées ?
- Oui, beaucoup !
Pendant qu'il surveille le grille-pain, Françoise sort des toilettes. Elle est nue. Il l'en remercie en lui adressant un baiser du bout des doigts. Le café prêt, il réveille le dortoir. Sylviane et Isabelle sont dans leurs lits respectifs. Ont-elles dormi ainsi, ou ne se sont-elles séparées qu'au petit matin ? Personne ne répond à son interrogation muette.
- Debout là dedans !
Un concert de récriminations l'accueille. « Comment ?...? Debout ?... Déjà ? Ce ne sont pas des vacances ça ! »
- Oui, debout ! Surtout Annie.
- Pourquoi moi ?
- Et ton cours ? Dans une demi-heure tu dois partir.
- Ah c'est vrai, j'oubliais !
Pleine d'ardeur la jeune fille saute du lit.
- Vas dans la salle de bain t'habiller, le temps que je serve le déjeuner.
Annie ramasse ses affaires. Au passage elle se frotte contre Michel qui, gêné par la cafetière brûlante qu'il porte, subit le frôlement de peur d'ébouillanter l'adolescente. Françoise ouvre la cloison mobile. Elle a revêtu son pyjama. Michel est déçu. Il comptait sur la tenue, ou plutôt l'absence de tenue de la jeune femme pour instaurer un nouvelle mode entre eux. Par signe il l'interroge, pourquoi ? La jeune femme désigne du regard la gamine qui s'enferme dans la salle de bain. Compris ! Quelle idée ont-elles eu de l'amener celle-là ? Une empêcheuse de se déshabiller en rond, voilà ce qu'elle est ! Il pose la cafetière sur la table et se reprend. Ce n'est pas gentil cette pensée. Jusqu'ici la jeune fille ne leur a causé aucun souci et puis, ils ne sont arrivés que l'avant veille. Il est présomptueux de s'imaginer qu'au bout de deux jours, adolescente ou pas, ces dames vont se balader à poil dans l'appartement.

Annie en combinaison de ski, peinturlurée de crème solaire, les rejoint à table. Elle trempe avec hâte ses tartines.
- Du calme, tu as le temps. J'espère que tu sais où est le rendez-vous des cours, je te l'ai montré hier.
- Oui, Michel, à la gare du téléphérique.
- C'est bien. Ne veux-tu pas que je t'accompagne ?
- Je ne suis plus une gamine ! J'y arriverai toute seule, tu n'as pas à t'en faire.
- Alors, tu as bien compris ? Tu nous y attends à 11 heures et demie à la fin du cours. Nous continuerons de skier ensemble.
- Ouais, ouais j'ai compris, tu es aussi chiant que mon père !
- Annie, sois polie ! s'insurge sa sœur.
- Laisse, c'est ma faute. Je la traite comme une fillette. En réalité c'est une jeune fille avide d'indépendance. Excuse-moi Annie.
La jeune fille grimace à sa sœur. Elle sort les chaussures de ski de la salle de bain. Elle a de la difficulté à glisser le pied dans la coque de plastique.
- Veux-tu que je t'aide ?
- Michel !
- Pardon, je ne le ferai plus !
L'adolescente enfile ses gants et prend les bâtons sur le balcon.
- N'oublie pas un tube de crème pour te protéger.
- Je l'ai dans la poche, merci. Bon, ben, à tout à l'heure.
La porte claque. Ils entendent sa démarche alourdie dans le corridor. Françoise se lève, sa tasse vide devant elle. Michel l'agrippe au passage et glisse la main jusqu'aux seins sous la veste légère.
- Michel veux-tu ! Je vais laisser tomber ma tasse !
- Attends, je viens à ton secours.
Isabelle se précipite sur le jeune homme imitée par Sylviane. Il en profite sans aucune honte pour tâter et peloter ce qui passe à portée de ses mains. La mêlée est générale. Il lâche Françoise pour attaquer Sylviane. Malgré les efforts des deux autres femmes, il la maintient par derrière, les mains sur les seins. La jeune femme couine sans se défendre outre mesure. Annie les surprend dans cette position.
- Excusez-moi, j'ai oublié mes lunettes. Amusez-vous bien.
Elle ressort illico. L'irruption de l'adolescente rompt le charme. Les protagonistes se séparent un peu honteux de leur comportement. Michel remonte le pyjama descendu sous les fesses pendant la bataille. Est-ce qu'Annie a vu son cul ? se demande-t-il en rougissant. Bah ! Ni elle ni lui n'en mourront. Isabelle reboutonne sa veste.
- Michel, s'il te plaît, peux-tu ranger la vaisselle pendant qu'on s'habille ?
- Ne mettez pas trop de temps. J'aimerais descendre avec vous quelques pistes avant de rejoindre Annie.
Les femmes haussent les épaules et entrent toutes les trois dans la salle de bain. Isabelle attaque Françoise pendant leur toilette :
- Tu as craqué !
- Comment ça j'ai craqué ?
- Oui, malgré notre promesse, tu t'es mise nue !
- Qui vous a dit ça ?
- Ne mens pas, je t'ai vue et Sylviane aussi.
- Oui, tu t'es baladée à poil ce matin !
- Bon, ben oui ! Vous avez raison, j'ai craqué. Que voulez-vous, j'aime trop sentir sur moi la peau de mes partenaires.
- Quand je pense que moi, je me suis forcée à conserver mon pyjama.
- Cela n'a pas du être commode pour baiser !
- Ah ! C'est malin ! Je n'ai ôté le bas que le temps nécessaire, moi !
- Que ces choses là sont bien dites, se moque Sylviane. Qu'est-ce que vous avez toutes deux ? Il est si bien que ça ce Michel ? Ce n'est qu'un homme après tout.
- Ma jolie, siffle Isabelle entre les dents, si tu n'en veux pas, laisse-nous ta place, n'est-ce pas Françoise ?
- Oui, il y en aura plus pour nous deux.
- Eh ! Pas question ! Ce soir c'est mon tour, je ne le cède à personne.

Michel s'impatiente. Il a rangé les bols dans le lave-vaisselle et mis celui-ci en route.
- Qu'est-ce qu'elles font ? Tant pis, j'entre.
Il déclenche un concert de hurlements.
- Oh ! Du calme, je ne vais pas vous violer !
- Essaye pour voir, menace Sylviane.
- Je n'en ai pas l'intention.
- Tu aurais pu attendre, nous sommes à moitié nues.
- Cela ne me dérange pas vous savez !
Ce disant il détaille les poitrines des trois femmes. C'est la première fois qu'il les admire à la lumière, du moins ceux d'Isabelle et Sylviane. Il juge les seins de celle-ci un peu petits, ceux de Françoise l'émeuvent par leur volume tandis que la poitrine d'Isabelle remportent ses suffrages.
- Bon, maintenant que tu nous as bien reluquées, tu peux nous laisser tranquille ?
- Excuse-moi Françoise, ce n'était pas pour vous admirer que je suis rentré.
- On ne le dirait pas !
- C'est pour me raser, ce que je fais à l'instant.
Michel monopolise le lavabo et enduit son menton de mousse. Les jeunes femmes font la grimace mais capitulent. Elles emportent vêtements de ski et chaussures, et libèrent la salle de bain. Elles sont prêtes quand il sort à moitié habillé, la figure bariolée de crème.
- C'est toujours le même qu'on attend !
Françoise n'a pas digéré l'intrusion. Il évite de répondre et s'équipe pendant que les jeunes femmes retournent dans la salle de bain se protéger le visage contre le soleil...

Michel les guide sur la piste dite de « la coupe du monde ». Françoise exécute plusieurs virages bien dessinés.
- C'est ça que tu appelles une piste noire ?
- Je vous avais dit qu'elle est facile, vous me croyez maintenant ? C'est une ancienne piste de compétition de descente. Imaginez-vous la dévalant en schuss !
- Ouais, très peu pour moi, déclare Isabelle.
Sylviane ne dit rien appliquée à bien négocier ses virages.
- Ça va Sylviane, pas trop dur ?
- Non, jusqu'ici je m'en sors.
Ils s'arrêtent à mi-pente. Michel montre à Isabelle la combe où il veut l'entraîner.
- Oh ! Elle est couverte de bosses !
- Oui, elle n'est pas damée, trop raide !
- Je n'irai pas.
Françoise examine la piste d'un œil critique.
- Ouais, elle est raide, une vraie noire celle-là.
Se retournant vers son amie, elle ajoute.
- Je pense que tu en es capable. Tu seras fière de la réussir, tu verras.
- Si c'est trop dur, regarde, explique Michel, en continuant à flanc de montagne sans faire de virage, tu rejoins notre piste sans difficultés. Il n'y a aucun risque.
Juste à ce moment un surfeur se plante sur une bosse et débaroule la pente sur une trentaine de mètre sans pouvoir s'arrêter.
- Pas de risque, c'est vite dit !
- Regarde ! Il se relève.
Isabelle peu rassurée n'en pense pas moins. Elle les suit pensive jusqu'à la fin de la descente.

Michel s'assied sur le télésiège en compagnie de Sylviane laissant à Françoise le soin de convaincre Isabelle de les accompagner. Ils passent au-dessus de la piste noire.
- Qu'elle est raide ! s'exclame la jeune femme.
- Oui, aussi je ne veux pas te l'imposer, peut-être en fin de semaine.
- Sûrement pas !
- Qu'en sais-tu ? Que diras-tu si Annie avec son cours est capable de la descendre ? Hein ? Te laisserais-tu devancer par ta sœur ?
Sylviane ne répond pas, persuadée que jamais, non jamais elle s'aventurera sur une telle pente.

A l'embranchement des deux pistes, Michel donne les dernières instructions à Sylviane.
- Tu descends à ta vitesse. Je pense que tu arriveras avant nous au télésiège. Tu nous y attendras... à tout à l'heure ! l'encourage-t-il quand la skieuse s'élance.
A regret, Isabelle regarde la jeune femme s'éloigner. Qu'est-ce qu'elle fait avec ces fous ? Jamais elle n'aurait du se laisser convaincre. Elle s'engage avec précautions.
- Houlàlà quelle pente ! Je suis inconsciente de les accompagner, se plaint-elle à mi-voix.
Elle se bloque au premier virage, tremblante, incapable de continuer. Françoise guide son amie.
- Penche-toi bien dans la pente. Mieux que ça ! Plus tu te penches, mieux tu accroches la neige. Appuie bien sur le ski aval. Reste souple sur tes skis. Plie bien les genoux... Oui... Avance un peu... Oui, jusque là... Tu vois ? Il y a une bosse moins haute.
- Que tu dis !
- Si je t'assure. Tu plantes ton bâton au sommet et hop !
Isabelle se lance. Le virage est passé, puis un autre. Elle reprend confiance et suit Françoise. Michel est soulagé. Il était inquiet. La piste n'était-elle pas trop difficile ? Il accélère pour rattraper les deux femmes et y parvient à la fin de la partie difficile. Ils arrivent en bas juste avant Sylviane.
- Alors ? Comment c'était ? interroge celle-ci.
Isabelle tremble un peu après l'effort. Elle est fière de sa réussite.
- Pffou ! C'est dur, mais j'y suis arrivée !
Michel regarde sa montre, ils ont le temps.
- On en fait une autre ?
Isabelle se récrie tout de suite.
- Oh non ! Pas pour moi.
- Moi, je suis d'accord, déclare Françoise.
- Vous refaites la coupe du monde, vous deux ? interroge Michel en s'adressant à Isabelle et Sylviane.
- Non, nous vous attendons ici, au soleil, décrète Isabelle approuvée pas son amie.

Arrivés au sommet ils rejoignent la piste.
- On y va ?
- On y va !
Elle se lance. Il a de la peine à la suivre. Françoise est une skieuse émérite. Il est obligé de forcer. A deux reprises, il se retrouve en position délicate et a de la peine à conserver son équilibre. Il arrive essoufflé en bas, fier d'avoir maintenu le contact.
- On vous a vu ! claironne Isabelle, Françoise descend mieux que toi !
- J'en conviens, c'est une vraie championne !
Il souffle un peu, l'effort pour ne pas se laisser distancer a laissé des traces.
- Je vous propose de rejoindre Annie et d'aller manger dans un restaurant d'altitude.
- Le même qu'hier ? s'enquiert Sylviane.
- Non, un autre ! D'accord ?
Les trois femmes le laissent sur place. Il fonce pour les rattraper.
- Hé ! Attendez-moi, vous ne savez pas quelle remontée prendre !

Au restaurant, ils font la connaissance d'un couple. A l'énoncé des pistes qu'ils descendent, Michel les classe parmi les bons skieurs. Après le repas, l'homme leur propose de skier ensemble.
- Tu viens ? demande Françoise à Isabelle.
En tant que meilleur skieur de leur groupe, elle prend naturellement les décisions.
- Je, heu... Je ne sais pas.
- Allez viens, si tu restes sur les pistes bleues tu ne feras pas de progrès. Alors ? D'accord ? Bon ! Et toi Sylviane ?
La jeune femme a retenu qu'ils avaient fait plusieurs fois la piste noire du matin. Pas question d'accepter ! Annie lui sert d'alibi.
- Non, merci, J'accompagne ma sœur qui n'est pas capable de vous suivre.
Le couple semble soulagé. Il appréhendait la venue de l'adolescente. Par contre l'homme leur semble suffisamment expert.
- Vous êtes des nôtres, monsieur... pardon, Michel ?
Il aimerait bien, la compagnie de bons skieurs est motivante, mais un regard sur Sylviane et Annie le fait changer d'avis. Les deux filles se sentent délaissées.
- Non, une autre fois. Cet après-midi, j'accompagne Sylviane et Annie. Elles ne connaissent pas assez la station.
Il s'attire deux regards pleins de gratitude. Isabelle brûle de se rétracter. N'auraient-elles pas pu se décider avant ces deux là ? Elle aurait eu une bonne excuse ! marmonne-t-elle. Elle se sent liée par la promesse à Françoise.

Ils se séparent et se donnent rendez-vous à l'appartement. Michel regarde les deux jeunes femmes s'éloigner avec le couple. Il est un peu jaloux mais comprend qu'il n'a pas le droit de les empêcher de s'amuser. Il se retourne sur ses deux compagnes.
- Bon, allons-y ! Je vous conduis vers des pistes que vous ne connaissez pas encore.
- Elles ne sont pas dures au moins.
- Pas de problème. De plus nous skierons cool, on n'est pas pressés.
Il s'installe entre elles sur le télésiège. L'air de rien, il pose la main sur le genou de Sylviane. Pas de réaction, par contre Annie remarque le geste et ne peut s'empêcher de taquiner sa sœur.
- Dis, Sylviane, ce matin...
- Oui ?
- J'ai eu la nette impression que ce monsieur te pelotait n'est-ce pas ?
La jeune femme détourne la tête. Michel se justifie.
- Nous étions entrain de chahuter un peu quand tu nous as surpris.
- Chahuter, chahuter, que faisaient tes mains sur ses seins ? Remarque, tu as raison, tu prenais un peu d'avance pour ce soir.
- Qu'est-ce qu'il y a ce soir ? grommelle Sylviane.
Annie s'étonne.
- Ce soir ? Mais n'est-ce pas ton tour de coucher avec Michel ?
- Ne dis pas de bêtises !
- Si tu veux, je prends ta place !
Michel intervient. Il n'aime pas le tour que prend la dispute entre les deux sœurs. Il se tourne vers l'aînée et accentue la caresse sur le genou.
- Tu sais Sylviane, à ta place il y aurait longtemps que je l'aurais pilée en menus morceaux ta frangine !
- Ce n'est pas l'envie qui me manque, crois-moi !
La gamine, ravie de son effet, s'abstient de commentaire. Elle se carre dans son coin et les observe d'un air goguenard pendant le reste de la montée. Michel gêné ôte la main du genou.

Au sommet, il les guide dans de la neige souple et profonde. Tour à tour elles chutent sans bobos. Cela détend l'atmosphère.
- On remet ça ?
- Non, j'en ai assez.
Sylviane se dirige vers la remontée qui permet de revenir à l'immeuble. Annie la suit.
- Moi aussi, je suis fatiguée.
- Bon ben, rentrons !

Dans l'appartement les deux filles s'enferment dans la salle de bain. Michel les entend rire et chahuter. Il brûle d'envie de les surprendre. Non, ce ne serait pas correct ! pense-t-il. Il pique une revue au hasard et l'ouvre.
- Michel !
Il se retourne. Annie passe la tête par la porte entrouverte.
- Viens ici, nous avons besoin de toi.
- Veux-tu te taire ! s'insurge sa sœur.
- Si, si !
Il obéit intrigué. Sylviane accroupie dans la baignoire, genoux et mains contre le corps, lui tourne le dos. Annie s'est enveloppée dans une serviette.
- Sylviane a besoin que tu lui frottes le dos.
- Ce n'est pas vrai !
- Mais si ! Je vous laisse !
Elle sort du cabinet de toilette. La serviette mal tenue, glisse et dévoile une fesse au moment où la gamine referme la porte. Michel avale sec.
- Elle est impossible ta sœur. Qu'est-ce qui lui prend ?
Il s'agenouille au bord de la baignoire. Armé d'une éponge mousseuse il frotte les épaules de la jeune femme.
- Je sais pas. C'est la première fois que je la vois comme ça.
L'éponge descend vers les reins. Michel pose l'autre main sur l'épaule ronde dans l'intention de glisser vers la poitrine. Sylviane appuie la joue. Est-ce un geste d'abandon ou de défense pour se protéger, coincer les doigts indiscrets ? Dans le dos, la main délaisse l'éponge et caresse du haut en bas jusqu'à la naissance de la raie fessière.
- C'est vrai que tu veux venir ce soir dans mon lit ?
Sylviane frissonne.
- Euh... C'est mon tour, je crois.
- Je n'oblige personne tu sais.
La jeune femme ne répond pas. Michel continue sa caresse. Les doigts bougent sous la joue qui les coince. Il aimerait glisser jusqu'à la poitrine défendue par les bras croisés. Va-t-il forcer le passage ? Il hésite, pèse le pour et le contre. Le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvre et la voix de Françoise le dispense du choix. Il dépose un baiser sur l'épaule libre et récupère ses mains.
- Je te laisse terminer ta toilette.

Françoise et Isabelle ouvrent les crochets de leurs chaussures sous le regard vigilant d'Annie.
- Alors les filles ? Vous vous êtes bien amusées ?
- Oh oui ! Nous recommençons demain. Tu viens avec nous Michel ?
Françoise est ravie, Isabelle beaucoup moins.
- Moi je ne skie plus avec vous. J'ai eu trop de peine à vous suivre. Ce n'était pas drôle.
- On verra demain.
Pour Isabelle, c'est tout vu, juge Michel. Françoise s'est éclatée c'est indéniable, mais pas sa copine. Michel en ressent une intense satisfaction intérieure. Le couple étranger ne s'interposera pas entre lui et la jeune femme.
- Où est Sylviane ?
- Dans la salle de bain.
- Dans la sal...
Françoise éclate de rire. Elle regarde Michel qui ne sait où se mettre. « Si elle fait une réflexion salace, je lui vole dans les plumes », marmonne-t-il entre ses dents. Par bonheur la jeune femme n'ajoute rien et entre chaussures en main dans le cabinet de toilette.
Isabelle termine d'ôter les siennes.
- Qu'avez-vous fait ? Tu as l'air fatiguée.
- Ils nous ont emmenées sur des pistes pas possibles, pas une seule bleue pour se reposer. Françoise était à son affaire.
- Elle est ravie de son après-midi, cela se voit, pas toi ?
- Non. Trop c'est trop ! Trop dur, trop vite. A la fin je faisais que chuter.
- Je te promets que demain nous skierons cool.
- Tu n'iras pas avec eux ?
- Je ne suis pas beaucoup plus fort que toi. Je n'ai pas la classe de Françoise, loin de là. Je ne suis pas masochiste, moi !
- C'est ça ! Moque-toi de moi pendant que tu y es !
Isabelle a quitté sa combinaison. Elle se lève en soutien-gorge et mini slip. Michel a un éblouissement. Il la prend à bras le corps.
- Embrasse-moi pour me pardonner.
- Te pardonner ! Te pardon...
Il la bâillonne d'un baiser. Isabelle se fait lourde dans ses bras.
- Hum, hum !
Isabelle tourne la tête.
- Que veux-tu Annie ?
- N'oublie pas que c'est le tour de ma sœur ce soir.
- Es-tu sûr qu'elle y tienne à son tour ?
Annie est furieuse du ton moqueur de la jeune femme.
- Tu aimerais, hein ? Tu veux garder Michel pour toi toute seule !
- Mais non, mais non. Je ne veux pas lui voler son tour à ta sœur, sois tranquille. Bon, je vous laisse. Je vais prendre une douche.
Michel regarde les fesses à peine couvertes onduler jusqu'à la porte de la salle de bain.
- Je peux venir, interroge Isabelle ?
Michel n'entend pas la réponse qui doit être affirmative car la jeune femme entre. Il se retourne vers l'adolescente qui arbore une expression butée.
- Qu'est-ce qui te prend ?
- Oh ! Je vois bien son manège à celle-là. Elle te tourne autour.
- Quel mal il y aurait ?
- Oh ! Et... et ma sœur ?
- Qui te dit que ta sœur a envie de partager mon lit ?
- Oh ! Tu ne l'aimes pas !
- Je n'ai pas dit cela ! Ne pourrais-tu pas la laisser décider elle-même ce qu'elle veut, non ?
- Si elle ne veut pas, je prends sa place !
- Tu... Tu...
Michel est abasourdi. Cette gamine, quelle effrontée ! Françoise qui sort de la salle de bain le tire d'embarras.
- Isabelle vous a dit pour ce soir ?
- Qui a-t-il de particulier ce soir ?
- Les Robert nous invitent à prendre un verre dans un bar branché.
- Les qui ?
- Les Robert, le couple avec qui nous avons déjeuné et skié.
- Non, elle ne nous a rien dit. Et...
Discrètement, Michel désigne du menton Annie qui feuillette un magazine. Un bar branché n'accepte peut-être pas les mineures. Françoise baisse la voix.
- Ils m'ont assuré qu'il n'y aurait pas de problème.
- Va pour le verre du soir.
Sylviane et Isabelle les rejoignent.
- Nous avons envie de nous promener. Vous venez avec nous ?
- Oui, ajoute Françoise, on fera les courses en même temps.
Michel se moque d'elle.
- Tu es obnubilé par la nourriture ma parole ! Tu oublies qu'hier soir tu nous as cuisiné une telle plâtrée de pâtes qu'il en reste largement pour le repas.
Elle hausse les épaules et lance sur le seuil de la porte :
- Vous venez ou non ?
- On vient, on vient...

Michel, Sylviane et Annie sortent du bar. L'adolescente est furieuse. A onze heures du soir, le serveur s'est approché d'eux et a annoncé que les mineurs n'étaient pas autorisés à assister au spectacle. A leur arrivée, déjà, il s'était interposé pour interdire l'entrée à Annie, mais reconnaissant en Robert un habitué, il l'avait laissée s'installer. Sylviane s'est tout de suite levée, entraînant sa sœur. La gamine a lancé un tel regard de supplication à Michel qu'il s'est cru obligé de raccompagner les deux filles malgré son désir de rester en compagnie d'Isabelle.
Annie donne un coup de pied dans un tas de neige.
- Quel con ! Non mais quel con ce serveur !
- Je t'en prie Annie, surveille ton langage !
Sylviane se retourne vers Michel.
- Tu aurais pu rester avec eux tu sais.
- Je n'allais pas vous laisser rentrer toutes seules.
- Je te remercie.
Michel prend les bras d'Annie et Sylviane et se dirige vers le centre de la station.
- Je vous propose de boire un coup dans un bar, autorisé celui-là !
- Allez-y si vous voulez, moi, je suis trop en colère, je préfère rentrer, déclare l'adolescente.
- On vient avec toi, n'est-ce pas Michel ?
- Évidemment !
Il espère que la sœur aînée le récompensera de sa complaisance et saura le consoler d'abandonner Isabelle.

La porte refermée, il débarrasse Sylviane de son anorak. Annie le regarde d'œil mouillé. Elle se love contre lui pendant qu'il termine de déshabiller la jeune femme. Il se retourne vers l'adolescente et retire le vêtement d'un geste caressant. Ses mains s'attardent sur les épaules rondes.
- Qu'est-ce que tu fais ? Ressaisis-toi, crétin, ressaisis-toi ! murmure-t-il prenant conscience de son imprudence.
L'aînée, rêveuse n'a pas prêté attention au manège de sa jeune sœur. Il la fait asseoir et ôte ses après-skis finissant par une douce caresse sur les cuisses. Annie tend le pied à son tour. Il la déchausse, prenant soin de ne pas toucher au-delà du genou. Après avoir rangé les chaussures, il attire Sylviane, la serre dans ses bras, sans tenir compte d'Annie qui se colle contre eux. La jeune femme est toute dolente. Elle se laisse embrasser sur le front, le nez, la bouche. Le baiser la réveille. Elle s'écarte entraînant Annie.
- Viens dans la salle de bain.
Se tournant vers Michel, elle ajoute.
- Et nous n'avons pas besoin de toi !
Il prépare l'appartement pour la nuit. Que va décider Sylviane ? Le grand lit ou un petit lit ? Qu'est-ce qu'il préférerait ? Il est partagé. D'un coté la jeune femme le tente, ne serait-ce que par l'attrait de la nouveauté, d'autre part, si elle refuse, il passera une nouvelle nuit avec Isabelle... si elle ne rentre pas trop tard.

Le spectacle dans le bar n'est pas fait pour les yeux d'une adolescente, Isabelle doit en convenir. Elle est furieuse contre les Robert qui les ont entraînés dans ce traquenard. A cause d'eux, la pauvre Annie a subi l'humiliation d'une expulsion sous les regards moqueurs de l'assistance. Elle en veut à Françoise qui a vite oublié l'incident. Michel lui manque. Elle regrette de ne pas avoir eu le courage de l'imiter lorsqu'il est sorti avec les deux sœurs. Isabelle n'apprécie pas le couple et il lui semble que le sentiment est réciproque. Josiane, la femme, ne lui a pas adressé deux phrases depuis leur arrivée. Elle et son mari ne parlent pratiquement qu'à Françoise qui est à son affaire. Lors de la « fuite » d'Annie et de Sylviane, elle n'a eu aucune parole de regret, même pour l'absence de Michel. Oui, le jeune homme lui manque, cruellement. Au moins avec lui, elle aurait pu parler. Au lieu de cela elle se force de sourire aux réflexions salaces et grivoises de Gérard devant les évolutions érotiques des danseuses.
La fin du spectacle ne modifie pas l'atmosphère. Françoise et Josiane se lancent dans une controverse acharnée concernant divers champions qu'elles connaissent. Isabelle est larguée, aussi quand Gérard propose de prendre un dernier verre chez eux, elle refuse prétextant la fatigue. Françoise est un peu déçue.
- Vrai, tu ne veux pas venir ?
- Non, merci, je tombe de sommeil, mais je t'en prie, vas-y, je suis assez grande pour rejoindre l'appartement toute seule.
Elle accepte que sur la proposition de Françoise, le couple et son amie l'accompagnent à l'ascenseur public.
- Bonsoir, amuse-toi bien, ne rentre pas trop tard !
Françoise fait une grimace.
- Ça va, ça va rabat joie !

Isabelle ouvre la porte du studio au moment où Sylviane couche sa sœur et se penche sur elle pour un baiser.
- Déjà rentrée ? s'étonne Michel.
- Oui, j'en avais assez.
- Le spectacle était bien ? s'enquiert Annie.
- Pas mal mais pas du tout pour une jeune fille de bonne famille comme toi !
- Oh ça va ! On le saura que je n'ai pas encore l'âge !
- Pourquoi es-tu rentrée si tôt ? questionne le jeune homme de plus en plus indécis quant à son choix pour la nuit (« Sylviane ou Isabelle ? Isabelle ou Sylviane ? »).
- J'en avais marre. Après votre départ, ils n'ont fait que parler ski, compétitions, pistes difficiles. Ils ont découvert qu'ils avaient des amis communs avec Françoise. A partir de ce moment j'étais complètement larguée. Elle m'a fait comprendre qu'elle préférait rester avec eux et me voici.
- Nous allions justement nous coucher. Annie est déjà au lit.
- Je vois.
Isabelle s'assied sur les couvertures de la jeune fille.
- Me permets-tu de bavarder un peu avec toi, pendant que ces deux là, dit-elle en désignant du menton Michel et Sylviane, passent à coté pour...
- Se reposer ? pouffe la gamine.
- Oui c'est ça, se reposer !
Le sort en est jeté, pense Michel, ce soir ce sera Sylviane. Annie se redresse d'un bond, à genoux sur les couvertures.
- Oh oui ! Allez, vous autres, du vent ! On n'a pas besoin de vous ici !

Si Sylviane ne voulait pas partager la couche de Michel, il lui serait difficile de se dérober à présent. Elle le suit dans la chambre. Il se met au lit, éteint la lumière et ouvre les draps. La jeune femme hésite puis consent à s'étendre. Du dortoir proviennent des rires étouffés et du remue-ménage.
- Que font-elles ?
- Laisse-les, elles s'amusent.
Sylviane est allongée sur le dos, raide, immobile. Michel pose la main sur le pyjama au niveau du ventre. Il suspend son geste dans l'attente d'une réaction. Rien. Le bras oscille au rythme de la respiration de la jeune femme. Le garçon s'enhardit et remonte vers la poitrine. La jeune femme frémit quand la paume englobe un sein par-dessus le tissu. Michel penche la figure et frôle des lèvres la joue, le nez, la bouche enfin. Sylviane accepte passive le baiser. Son attitude énerve le jeune homme. Il déboutonne la veste et patouille les deux seins. Elle laisse Michel jouer avec. Tout juste sa respiration s'est un peu accélérée. Il glisse la main sous l'élastique du pyjama et plonge les doigts dans la toison de Sylviane. Elle tremble mais ne fait rien, ni pour l'encourager ni pour se défendre. Il tente de baisser le pantalon sur les cuisses.
- Non...
Sylviane a murmuré d'une voix plaintive. Michel suspend son geste.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
Pas de réponse. En un éclair, Michel croit comprendre, Sylviane est vierge !
- C'est la première fois que tu... partages le lit d'un garçon ?
« Si cela pouvait être vrai ! » soupire en elle-même la jeune femme. Elle émet juste un petit ricanement. Il se méprend sur la signification.
- Excuse-moi, je ne savais pas. Pourquoi ne me l'avoir pas dit ?
- Non, ce n'est pas cela. Je ne suis plus vierge si c'est ça qui te préoccupe, et j'ai pris mes précautions.
- Alors ? Tu ne veux pas ?
- Pas ce soir s'il te plaît.
- Pourquoi m'as-tu laissé t'embrasser, j'aurais préféré que tu m'avertisses tout de suite, je ne t'aurais pas importunée.
Il est furieux. A cause de cette fille, il perd une occasion de passer une nuit supplémentaire avec Isabelle.
- Je ne sais pas... Je ne voulais pas faire de la peine à Annie.
Michel ne cherche pas à comprendre ce que fait l'adolescente là dedans. Un instant il est tenté de forcer la jeune femme. Il y renonce, ce n'est pas son style. Il se retourne contre le mur.
- Bonne nuit.

Après avoir renvoyé Michel et sa sœur, Annie, tout étonnée de sa témérité, ne sait que faire. Pour se donner une contenance, elle bouscule Isabelle. Les deux filles se chamaillent un instant en riant puis l'adolescente se calme. Elle s'allonge sur le lit. Son amie qui la domine l'intimide. Elle espère tout en le redoutant que la jeune femme renouvelle les caresses qui l'ont émue la veille sous la douche. Elle regarde la figure se rapprocher. Elle ferme les yeux. Une bouche se promène sur son front, le nez, la bouche. Une langue force le passage. Elle entrouvre les lèvres pour la recevoir. Une main tâte le drap à la hauteur de sa poitrine. Elle en ressent la chaleur malgré la couverture. Oh ! Comment cela se fait-il ? La main appuie à même le sein, douce, enveloppante. Deux doigts titillent le téton. Annie le sent grossir et se friper. Elle a honte, honte de cette manifestation de désir. Qu'est-ce qu'Isabelle va penser ? Elle se dégage. La jeune femme la contemple en souriant. La pointe du sein dépasse de la nuisette.
- Tu n'es pas bien ?
- Si, si...
- Veux-tu que j'éteigne ?
- Oui, s'il te plaît.
Isabelle se lève pour obéir. Elle passe dans la salle de bain. La réaction de la gamine la fait sourire. Elle se souvient, il y a... longtemps, d'une situation similaire avec une amie de sa mère. Elle était encore plus jeune qu'Annie. Elle étouffe un petit rire nerveux à la pensée que Sylviane n'approuverait pas ce qu'elle projette. Elle n'en a aucune honte. Pourvu qu'elle soit aussi experte que son initiatrice, et que la jeune fille en garde un aussi bon souvenir !

L'obscurité est totale dans le dortoir. Annie est inquiète, Isabelle s'attarde dans la salle de bain. Elle a du se vexer. Pourquoi l'a-t-elle renvoyée ? Reviendra-t-elle l'embrasser ? Elle n'ose bouger. Elle ne recouvre pas son sein à demi découvert. Elle a peur d'effacer le souvenir de la caresse sur la peau. Une lueur, la porte de la salle de bain s'ouvre. La lueur s'estompe. Un frôlement s'approche. le cœur de l'adolescente bat à tout rompre.

Isabelle suspend sa marche. On n'entend que la respiration rapide d'Annie. Rien ne filtre de la chambre voisine. Que fait Michel ? Ce silence est étonnant. A tâtons, elle s'approche du lit. Sa main se pose sur le sein découvert. Une bouche accepte la sienne.
Isabelle rompt le baiser. Ses lèvres glissent dans le cou. Annie soupire. Elle frémit de la tête aux pieds quand Isabelle suce le tétin raide comme un petit sexe. De ses lèvres closes sourde un gémissement qui s'amplifie quand Isabelle pose la main au sommet des cuisses sous la nuisette à la limite du short rose...

Michel est couché en chien de fusil. Du dortoir lui parviennent des soupirs. Cela accroît son ressentiment. Il tente vainement de trouver le sommeil. Sylviane bouge à ses cotés. Elle se colle dans son dos.
- Tu m'en veux ?
- Un peu.
- Tu sais, au départ je voulais, mais au dernier moment je... Je n'ai pas pu. Est-ce que tu me pardonnes ?
Le désarroi de la jeune femme l'émeut. Il se retourne sur le dos. Elle se glisse contre lui. Il passe le bras sur son épaule.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
Silence.
- Tu ne veux pas me le dire ?
De nouveau le silence. Michel soupçonne une sombre tragédie qui bloque la jeune femme. Il est vrai qu'au début elle semblait heureuse de le rejoindre. Il caresse le dos. Son autre main se glisse entre leur corps. Elle n'a pas reboutonné sa veste. Michel sent sous les doigts la tendre rondeur d'un sein.
- Tu ne diras rien à Annie dis ?
- Non, je te le promets.
Elle a glissé la main sous la veste de Michel et joue avec les poils de sa poitrine. Ils restent un bon moment silencieux. A coté les soupirs s'amplifient. Sylviane ne réagit pas, à la surprise de Michel. Il s'agit de sa sœur pourtant qu'Isabelle dévergonde ! A moins que perturbée comme elle est, elle ne réalise pas la signification des gémissements.
- Tu permets que je reste comme ça ? demande-t-elle.
- Je t'en prie, autant que tu veux.
Michel accentue la pression sur le sein de Sylviane. En réponse la main de la jeune femme agace ses tétons.
- Tu es gentil toi au moins.
- As-tu eu à te plaindre d'un garçon ?
Pas de réponse, juste un soupir. La main tente une timide incursion sur le pantalon. Michel n'ose bouger de peur d'effaroucher la jeune femme. Les doigts atteignent la hampe raide et la caresse doucement à travers le tissu.
- Dis ?
- Oui ?... Que veux-tu ? Parle.
- Pour me faire pardonner... Est-ce que je peux te caresser ?
- Ne te crois pas obligée.
- Ça me fait plaisir.
- Alors, je t'en prie.
Sylviane se dégage. Elle s'enfonce à quatre pattes sous le drap. Elle tire sur le pantalon de Michel et enfourne le sexe dans la bouche.
- Arrgh !
Sylviane se redresse alarmée.
- Je t'ai fait mal ?
- Non, tu m'as surpris, je ne m'attendais pas à cette caresse.
- Tu, tu n'aimes pas ?
- Si, si.
- Je continue alors.
Sans attendre la réponse Sylviane reprend en bouche la verge. Il tend les bras et fouille la chevelure de la jeune femme qui s'active avec application sur le pieu de chair. Michel se fait la réflexion qu'il n'est pas le premier à qui elle prodigue cette caresse. Elle est trop habile. Le plaisir monte, monte. Il va éclater. Michel se ressaisit. Il attire la jeune femme vers lui.
- Embrasse-moi !
Elle tend les lèvres. Leur baiser est plein de fougue. La gêne de tout à l'heure a disparût. Il serre Sylviane dans ses bras à lui faire mal. Il tente de toucher l'entre jambe. Elle se dégage.
- Non, je t'en prie, tu avais promis.
Il ne se souvient pas d'une telle promesse mais arrête le geste. Elle supplie.
- Laisse-moi te caresser encore.
Ainsi, s'il décharge entre ses doigts ou dans la bouche elle échappera à la possession, pense-t-il. Bah tant pis, puisqu'elle la refuse, on peut tenter autre chose.
- Bon, je veux bien, mais à condition que je puisse te caresser moi aussi.
- Comme entre filles ?
Michel manque d'expérience à ce sujet mais affirme avec aplomb :
- Comme entre filles. Tu vois, tu ne risqueras rien.
Elle n'a pas besoin d'explication pour se placer tête bêche au-dessus du garçon. Il découvre les fesses et retire sans résistance le pantalon. Il attire le sexe à ses lèvres pendant qu'elle enfourne à nouveau le glaive de chair. Michel résiste autant qu'il peut. Il complète la caresse buccale par l'introduction d'un doigt dans le vagin.
- Non pas là je t'en prie.
Il n'insiste pas se consacrant au clitoris. Au bout de quelques minutes il fait une autre tentative, entre les fesses cette fois. Sylviane accepte. Elle a vraiment un problème pour baiser cette fille, pense-t-il. Michel introduit l'index dans le petit trou. Elle grommelle des mots indistincts. Il joue à entrer et sortir tout en mordillant le clitoris. Des gouttes tombent sur son visage. De savoir que sa partenaire jouit l'achève. Il veut se retirer. Sylviane le maintient et suce s'aidant de la main jusqu'à ce que la verge soit ramollie. La jeune femme émerge des couvertures. Ses yeux rient. Elle descend du lit vêtue juste de la veste de pyjama ouverte sur les seins.
- Où vas-tu ?
D'un signe de tête elle désigne la salle de bain.
- Je t'accompagne.
Il ôte son pantalon qui boudinait sur les jambes et la suit.

Elle est penchée sur le lavabo. Il veut la prendre dans ses bras.
- Attends !
Elle se rince la bouche, puis avec une lavette s'essuie le sexe. Michel passe de l'eau sur son visage. Il prend une serviette et s'éponge.
- Laisse-moi faire.
Sylviane s'agenouille et lui rafraîchit la verge de sa lavette. Il l'attire à lui. Elle accepte ses lèvres.
- Retournons au lit, j'ai sommeil.
Michel continuerait bien à s'amuser mais se plie à la volonté de sa partenaire. Ils sortent de la salle de bain pour tomber nez à nez avec Isabelle.
- Eh bien ! Vous en avez une tenue !
Sylviane n'est pas intimidée, elle étouffe un petit rire satisfait. Elle a raison, autant en prendre son parti, pense-t-il. Pas défi il l'apostrophe.
- Ça te gêne ?
- Moi non, rétorque Isabelle, mais qu'auriez-vous faits si Annie vous avez surpris ? Ce n'est pas un spectacle à montrer à une pure jeune fille !
Michel rougit. Qu'aurait-il fait, oui, qu'aurait-il fait ?
- Bon, tu as fini de te moquer ? On peut retourner dormir ?
- Je t'en... je VOUS en prie.
Isabelle s'efface cérémonieusement. Michel entraîne Sylviane. Dans le lit, elle tourne le dos à Michel. Il passe le bras sous son aisselle et englobe un sein de la main.
- Oui, comme ça, reste comme ça.
Le sommeil les surprend enlacés...

Au moment de franchir la porte de l'appartement des Robert, Françoise hésite un court instant. Que lui réserve le couple ? Elle hausse les épaules devant ses craintes qu'elle qualifie de puériles. Elle n'est plus une oie blanche, et s'ils veulent lui faire l'amour quel mal y aurait-il ?
En fait d'amour, elle est déçue. Il ne s'est rien passé à l'exception du moment de la séparation où Gérard l'a serrée dans ses bras. Elle a cru qu'il allait l'embrasser mais Josiane les a interrompus. Ils se sont séparés en se donnant rendez-vous le lendemain matin entre neuf heures et demie et dix heures sur les pistes.

Le bruit de la porte d'entrée réveille Michel. Il contrôle l'heure aux aiguilles lumineuses de sa montre. Une heure et demie, il pensait qu'il était plus tard.

Annie se retourne dans son lit. Rien ne bouge. Elle repense à la soirée, à la douceur des caresses d'Isabelle. Elle frémit au souvenir des suçons sur ses seins. Il lui reste un goût d'inachevé. Peut-être parce qu'elle a refusé le doigt que la jeune femme glissait entre ses jambes, là où son doigt à elle lui fait tant de bien...