Vacances de neige - L'arrivée

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Proposée le 10/11/2009 par Cidoux

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Michel immobilise sa voiture sur l'aire d'accueil de la station d'Avoriaz. Il se retourne vers ses quatre passagères.
- Voilà, mesdemoiselles, tout le monde descend !
- Tout le monde descend ? Mais, il n'y a pas d'immeuble !
- Eh oui ! C'est comme ça ! Interdiction d'aller plus loin en auto !
Annie est désespérée.
- Il va falloir marcher ? Avec nos sacs ?
- Mais non, mais non ! Nous sommes dans une station civilisée, ici. Regarde ces traîneaux tirés par des chevaux. Nous allons en prendre un qui nous conduira à destination.
- Oh chic !
La première, l'adolescente pose le pied sur la neige durcie... et se retrouve sur les fesses ! Michel se précipite à son secours.
- T'es-tu fait mal ?
- Non, ce n'est rien. Faites attention vous autres.
Ses compagnes posent une chaussure prudente, puis une autre. Ça va, pas de problème.
- S'il vous plaît, sortez les bagages. Je m'occupe de trouver une place de garage et je vous rejoins. Attendez-moi pour réserver un traîneau.
Le jeune homme disparaît dans le bureau d'accueil.

Fringant célibataire de 30 ans, Michel a hérité de parts lui donnant, dans une résidence de la station d'Avoriaz, la jouissance d'un studio de 4/5 places pendant une semaine en saison d'hiver. La première année, il a concédé la location à l'entreprise gérante, mais cela ne lui a presque rien rapporté. Il a essayé de vendre ses parts, mais le prix proposé était ridicule, aussi l'année suivante a-t-il occupé le studio pour profiter de sa semaine. Il ne l'a pas regretté. La station lui a plu. Son architecture originale, l'absence de voiture, le nombre et la qualité des pistes de ski, tout cela l'a emballé. Un gros regret, être seul dans le studio. Il a bien réussi à y attirer quelques douces partenaires rencontrées sur les pistes, mais seulement le temps d'une tendre entrevue. Se retrouver en tête-à-tête avec soi-même le matin au réveil dans un studio prévu pour 4 à 5 personnes n'est pas folichon. Aussi, dès l'automne, commença-t-il à prospecter parmi ses connaissances si des personnes, de sexe féminin de préférence, pouvaient l'accompagner. Sans succès. La date de séjour s'approchait. Michel était sur le point de tout abandonner quand un collègue lui propose de contacter une certaine Françoise amie de sa femme qui serait intéressée. Contact téléphonique pris, Françoise demande si elle peut venir avec deux amies. Michel accepte avec enthousiasme. Les demoiselles venant de Paris et lui de Lyon en voiture, ils se donnent rendez-vous à la gare de Cluse où le jeune homme a rencontré pour la première fois Françoise, Isabelle et Sylviane accompagnée de sa jeune sœur Annie.

En revenant de garer son véhicule, le jeune homme est un peu inquiet. Comment va se dérouler ces vacances de neige en compagnie de quatre femmes, non trois plus une adolescente ? S'il n'y avait que les adultes... Il ne pouvait rêver mieux : passer une semaine avec trois charmantes créatures très jolies, surtout Isabelle, piquante brunette, adorable dans son anorak bleu ciel. Quel âge ont-elles ? Moins de 30 ans en tout cas. Seule ombre au tableau, pourquoi Sylviane s'est-elle encombrée de sa sœur Annie ? Ne pouvait-elle pas la laisser seule à Paris en période scolaire ? Que fera entre eux une adolescente ? Une charmante adolescente sans conteste, mais sa présence ne va-t-elle pas nuire à la bonne entente sexuelle dont rêve le jeune homme ?
Il se fait peut-être du mauvais sang pour rien car avant de quitter Cluse, les jeunes femmes n'ont pas poussé les hauts cris lorsqu'il leur a annoncé qu'en raison de la présence d'Annie non prévue au départ, une d'entre elle devra partager avec lui le lit à deux places. Elles s'étaient même disputées pour rire pour savoir laquelle irait avec le jeune homme ! N'est-ce pas de bons augures ?

Ils doivent prendre deux traineaux à cause des bagages. Françoise s'installe à coté de Michel qui aurait préféré Isabelle vers laquelle il se sent attiré. Le trajet s'effectue en silence, à l'inverse de l'autre traîneau qui retentit des rires de ses passagères. Arrivé à destination, il règle les conducteurs.
- Ça vous plaît ? demande-t-il en se tournant vers Isabelle.
- Oui, Je sens que nous allons passer une semaine formidable.
- J'espère aussi.
Il extrait sa valise du traîneau.
- Aidez-moi à sortir les bagages. Il faut les apporter à l'ascenseur... Non, pas cette porte, c'est la sortie, l'autre... Oui, voilà.
- On entre directement dans le studio ? s'étonne Annie.
- Non ! Il faut rejoindre l'accueil de la résidence qui se trouve au treizième étage.
- Quelle idée ! s'exclame Sylviane.
- Tu verras. Contrairement aux apparences, c'est logique.
- Je veux bien te croire.
La jeune femme est dubitative. Michel ne fournit pas d'explication supplémentaire.
Au sommet, il confie aux filles la tâche de vider l'ascenseur et se dirige tout de suite vers le bureau d'arrivée.
- Posez les affaires là, indique-t-il en désignant un coin. Je m'occupe de l'inscription.

Les bagages rangés, les quatre femmes contemplent le paysage. L'immeuble domine la station. Elles sont toutes étonnées de surplomber un télésiège qui transporte des cargaisons de skieurs. Annie s'exclame.
- Oh, qu'il est grand, une deux trois... six personnes ! Je ne savais pas qu'il en existait de si grand !
- Je te fais remarquer que ton expérience des sports d'hiver est limitée, réplique sa sœur.
Michel les interrompt.
- Annie ? Veux-tu des cours de ski ? A partir de lundi à raison de deux heures par jour.
- Oh oui !
- Ce n'est pas trop cher ? s'inquiète Sylviane.
- Il y a une importante réduction pour la résidence, cela ne coûte que 60 euros la semaine.
La jeune femme fait un rapide calcul de tête.
- Bon ça va, je te paye des cours.
- Comme ça tu sauras où elle se trouve pendant ces deux heures, lui souffle Isabelle qui s'attire un regard noir de l'adolescente.
- Bon, mesdemoiselles, il ne nous reste plus qu'à rejoindre l'appartement. Apportons les affaires à l'ascenseur.
- Encore un ascenseur ?
- Eh oui ! Mais rassure-toi Annie, c'est le dernier.
- A quel étage allons-nous ? demande Françoise.
- Nous descendons au 8ème étage.
- Monter tu veux dire.
- Non, descendre, n'oubliez pas que l'accueil est au treizième...

Quand Michel referme la porte du studio, Annie s'affale sur un lit.
- Ben, c'est pas facile l'arrivée dans cette station !
Françoise fait de même, imitée par les autres occupants.
- Oui, il faut le mériter !
- C'est vrai, mesdemoiselles, ce n'est pas facile, mais vous apprécierez l'absence de voiture durant notre séjour.
Les jeunes femmes quittent les anoraks qui masquent leurs formes. Michel découvre qu'Isabelle à une silhouette de mannequin. « Juste un peu trop de poitrine pour participer à un défilé de mode, mais je préfère » pense-t-il. Si Françoise arbore des rondeurs sympathiques, Sylviane, elle, devrait se remplumer suivant l'avis du jeune homme. Quant à Annie, Michel s'interdit de la juger mais ne peut s'empêcher de la trouver... le mot « appétissante » se présente spontanément à son esprit. Il s'en veut de cette pensée salace car il se défend d'être amateur de fruits verts.

A peine assise, Françoise se redresse et fait le tour du petit appartement.
- Je ne vois que trois lits, un grand et deux petits.
- Cherche bien, tu trouveras le troisième petit lit !
Les trois jeunes femmes regardent autour d'elles, sans succès.
- Où ça ? interroge Isabelle.
- Sous le lit où tu es assise.
Elle se lève et découvre une sorte de tiroir, qui une fois tiré devient un lit à part entière.
- Vous êtes rassurées ? Bon ben, aidez-moi à faire l'inventaire.
Le pensum est vite expédié. Armé d'un crayon Michel coche sur une liste ce que lui annoncent ses colocataires. Il ne manque rien. L'adolescente ouvre la porte-fenêtre du balcon. Sa silhouette juvénile se découpe sur la blancheur de la montagne.
- La vue est vraiment belle. Où sont les pistes de ski ?
- Tu vois les petites fourmis sur la neige en face de toi ? Ce sont des skieurs qui descendent la principale piste d'Avoriaz.
- Si petits ?
- Ce ne sont pas des nains je t'assure. Imagine-toi que la montagne est grande !
Annie vexée, se renfrogne. Michel fronce les sourcils. Si elle boude à chaque réflexion, on n'est pas sorti de l'auberge ! L'adolescente frissonne et rentre dans la pièce. Un petit vent coulis court au ras de la moquette.
- La porte ! Il fait froid dehors, commande sa sœur.
Annie s'exécute ou plutôt tente de s'exécuter. Michel se porte à son secours. Il appuie sur le chambranle et pousse le vantail en place. Sans le vouloir son ventre frôle les fesses de la jeune fille. Il est surpris par la bouffée de désir que ce simple attouchement fait naître.
- Tu vois, il faut bien appuyer là pour fermer.
Il prolonge le contact quelques secondes. Annie ne bouge pas. Michel libère la jeune fille, mécontent de lui. Attention mon vieux, ce n'est qu'une enfant, pas de gestes inconsidérés ! se gourmande-t'il. Son regard fait le tour du studio. Son attitude n'a attiré l'attention d'aucune fille. Rassuré, il ouvre sa valise sur le grand lit.
- Rangeons nos affaires. Il y a une armoire, deux penderies, des tiroirs sous l'autre lit et des portes manteaux dans la salle de bain.
Le déballage ne se fait pas sans problème. Michel s'attire la réprobation générale en décrétant qu'en tant que propriétaire des lieux, l'armoire lui revient de droit. Une négociation serrée s'engage et un accord est trouvé pour répartir les divers emplacements et loger tous les vêtements.

- Puisque nous sommes installés, je vous propose d'aller à la découverte de la station, propose Michel en refermant le placard.
- Ne faut-il pas louer des skis ou devons nous attendre demain ? interroge Françoise.
Michel regarde sa montre, il est cinq heures passé. Ils peuvent y aller en cette fin d'après-midi, cela ne comptera pas pour une demi-journée.
- Tu as raison, c'est préférable d'y aller maintenant, il n'y aura pas trop de monde. Etes-vous d'accord pour louer les skis tout de suite ?
- Et des chaussures ?
- Et les chaussures évidemment.
- En route pour la promenade dans Avoriaz ! s'exclame Annie en insistant sur la finale « z ».
- « Avoriâ », on dit « Avoriâa » Annie ! Les finales ne se prononcent pas en Savoie. On dit « Avoriâ », « Chamonî », « La Cluzâ ». Si tu prononces le « z » final, tu passeras pour une plouc ou pire pour une « Pââarisienne » !
- J'ai compris, allons-nous promener dans « Avoriââa ».

L'essayage des chaussures est long et laborieux. Ce n'est qu'après une bonne heure que les cinq amis ressortent du magasin encombrés par leurs acquisitions, les skis sur l'épaule et les chaussures dans de grands sacs plastiques. Ils empruntent l'ascenseur public qui les ramène à la résidence.
Au pied de l'immeuble, il se dirige vers l'ascenseur.
- Il n'y a pas de local pour les skis ? Il faut les emporter dans la chambre ? s'étonne Françoise.
- Non, non, il y a un ski-room au treizième étage.
- Au treizième ? Quelle idée ?
- Parce qu'il est possible d'accéder directement aux pistes par l'arrière, tu verras.
Dubitative, la petite troupe suit son guide et s'engouffre dans l'ascenseur.
Ils déposent les skis dans le placard attribué à l'appartement. Les cinq paires prennent toute la place disponible. Michel et ses compagnes doivent emporter les bâtons qu'ils déposent sur le balcon.
Françoise tourne dans le studio sa paire de brodequins en main.
- Où mettre les chaussures ?
- Dans la salle de bain, c'est l'endroit où elles gêneront le moins, propose Michel.
Sitôt dit, sitôt fait. La pauvre salle de bain déjà fort exiguë, est passablement encombrée. Annie allume sans délai la télévision et zappe sur les programmes. Elle tombe sur une émission destinée à la jeunesse. Un rythme techno emplit la pièce.
- Eh ! Du calme petite sœur, un peu moins fort s'il te plaît.
- Ne voudriez-vous pas vous promener dans la station, suggère Michel ?
- Ne faudrait-il pas acheter de quoi se nourrir, interroge Françoise ?
- Tu as peur de manquer ? persifle Sylviane. Moi je préfère me promener.
Michel abrège la discussion. Il ne tient pas à ce qu'elle dégénère.
- Que comptez-vous faire ce soir ? Aller au restaurant ?
Françoise réplique aussitôt :
- Non, pas ce soir. Nous pourrions nous préparer un petit repas. Je me porte volontaire pour faire les courses.
- Dans ce cas, propose Michel, au lieu que chacun paye à tour de rôle, il serait préférable de constituer une bourse commune. D'accord ?
- D'accord, répond le chœur féminin.
Il extrait de ses affaires une petite pochette récupérée lors d'un de ses déplacements en avion.
- Voilà. On pourrait y mettre 20 euros par personne pour commencer.
Joignant le geste à la parole, il tire un billet de son portefeuille. Françoise fait un rapide calcul mental.
- Je pense que ce sera un peu court. Mettons 30 euros.
- Va pour trente euros.
Michel ajoute un billet. Françoise met son écot ainsi qu'Isabelle. Sylviane se fait un peu tirer l'oreille.
- Ils ne se rendent pas compte, mais moi j'en ai pour 60 euros ! murmure-t-elle en s'exécutant.
- Chaque fois que l'un d'entre nous fera des commissions pour la communauté, il se servira de cet argent, déclare Michel.
- Tu me passes la bourse ? demande Françoise.
- Je t'accompagne propose le jeune homme. Vous venez vous autres ?
- Euh... d'accord pour sortir mais je préfère me promener dans la station, suggère Isabelle.
- Moi aussi, déclare Sylviane.
Les quatre adultes se préparent. Annie se réveille.
- Je peux venir avec vous ?
- Faire les courses ? demande Françoise avec un sourire.
- Euh... non, me promener.
- Eteins la télévision alors, ajoute Michel.

De retour de leurs emplettes, le jeune homme et Françoise déballent les commissions. Elle s'installe à la cuisine pour préparer le repas. Michel consulte sans cesse sa montre.
- Qu'est ce que t'as ? T'es pressé ?
- Non, mais j'ai oublié de vous prévenir. Il y a un pot d'accueil pour les arrivants de la semaine ainsi que les inscriptions aux cours de ski. J'aimerais qu'Annie soit présente. Je ne lui ai pas demandé son niveau. Je ne voudrais pas me tromper et l'inscrire à un mauvais cours.
- Je crois qu'elle a deux ou trois ans de pratique, mais je n'en suis pas sûre.
- Et toi ? Veux-tu prendre des cours pour te perfectionner ?
Françoise sourit.
- Non, je suis satisfaite de mon niveau.
Une galopade dans le couloir extérieur les interrompt. La porte s'ouvre sur Isabelle et Annie qui se bousculent en riant pour entrer la première. Sylviane les suit, plus calme.
- Ah vous voilà ! J'étais entrain de dire à Françoise qu'il y a un pot de bienvenue.
- Un pot de bienvenu ? Où ça ? demande Isabelle.
- Au treizième étage, et j'ai besoin de toi, Annie.
- De moi ?
- Oui pour t'inscrire au cours de ski.
- Tu viens Sylviane ? lance Isabelle.
- J'arrive !
- Et toi Françoise ?
- Il faut bien que quelqu'un reste pour préparer la tambouille.
- Allez, viens ! On aura le temps après !
Françoise se laisse convaincre. Elle termine d'essuyer une casserole et dépose le torchon...

Une bonne heure plus tard, ils réintègrent l'appartement. Les femmes sont gaies, un peu pompettes, même Annie que Michel a surprise en train d'échanger son jus d'orange contre du vin chaud en cachette de sa sœur. Tour à tour elles se suspendent au bras du jeune homme. Il lui semble qu'elles font exprès de se frotter à lui. Un peu gêné au départ, il décide de profiter de la situation et, dans l'ascenseur, laisse ses mains traîner sur une joue, un dos ou une fesse. Il ne s'attire aucun reproche, au contraire. Quand il se penche sur la serrure pour enfiler la clé, Françoise se colle dans son dos. Il sent le moelleux d'un sein s'écraser sur l'omoplate. Juste avant d'ouvrir, sa main se pose sur un genou qui ne se dérobe pas. Il a honte de la bosse qui déforme son pantalon et s'enferme aux toilettes dès l'ouverture, le temps de retrouver une attitude décente.

Après le repas, Michel demande à l'assemblée :
- Que voulez-vous faire ce soir ? Sortir ? Aller en boite ? Ou regarder la télévision ?
- J'ai lu sur le tableau à l'accueil qu'il y avait un bon film sur la chaîne câblée, déclare Annie.
- Quel film ?
- Euh... Je me rappelle pas le titre mais j'en ai entendu parler en bien par... euh... par des copines.
- Qu'en dites-vous mesdemoiselles ? interroge Michel.
- Pour moi, je suis fatiguée du voyage, déclare Françoise. Si vous le permettez, je vais me mettre à l'aise.
Elle s'éclipse dans la salle de bain.
- Au fait, vous êtes-vous arrangées pour la nuit ? Qui dort dans le grand lit ?
- Moi, annonce Isabelle.
- Pour ce soir, susurre Sylviane.
- Oui, ce soir, mais entendons-nous bien, dormir dans le même lit ne signifie pas... euh...
- ...« coucher » ensemble n'est ce pas ? souffle Michel
- Euh... C'est ça !
- Mais c'est bien ainsi que je l'entendais !
Personne n'est dupe, mais les apparences sont sauves à la satisfaction générale.

Françoise apparaît. Michel déglutit. La jeune femme a revêtu un pyjama en soie blanche. Les aréoles des seins assombrissent le tissu par transparence. Elle s'assied sur le fauteuil aux pieds du garçon. Il a une vue plongeante sur la poitrine appétissante que le décolleté dévoile. Est-ce qu'elle le fait exprès, ou n'en a-t-elle pas conscience ? s'interroge-t-il. Dans le doute, il change de place. Le premier soir, il faut faire attention et ne pas commettre d'impairs qui rendraient le séjour difficile. Tour à tour les autres femmes entrent dans la salle de bain pour ressortir dans des tenues plus suggestives les unes que les autres aux yeux du jeune homme. Quand Annie débarque dans une nuisette sexy qui lui attire les gros yeux de sa sœur, il craque et va se réfugier sur le grand lit. Pas question d'enfiler un pyjama tout de suite. Il aurait trop honte d'exhiber une virilité exacerbée. Il s'adosse aux coussins placés derrière lui. L'armoire située entre les deux parties de la pièce le cache aux autres.
- Que fais-tu ? s'étonne Françoise. Viens avec nous, il y a encore une chaise libre.
- Je suis bien installé ici, sur le lit. Je suis juste en face du poste de télévision. Une de vous peut me rejoindre, il y a de la place pour deux.
Isabelle répond à l'invitation. Elle s'installe à ses cotés et s'appuie contre son épaule.
- En effet, on voit mieux.
- Je peux venir aussi ? demande Annie.
Michel est embêté. Il n'ose ni accepter ni refuser. Isabelle tranche pour lui.
- Non, ma chérie, il n'y a plus assez de place.
Ce n'est pas exact, mais cela suffit à décourager l'adolescente. Le film est commencé quand ils allument le poste. Il comporte plusieurs passages osés. Sylviane n'est pas satisfaite. Elle réprimande sa sœur, l'accusant d'avoir fait exprès de ne pas révéler le nom du film.
- Une telle projection n'est pas de ton âge et tu le sais.
Françoise calme son amie.
- Bah, Je suis sûre que ce n'est pas la première fois qu'elle assiste à une scène d'amour sur petit ou grand écran. Cela n'a plus beaucoup d'importance aujourd'hui.
Cela en a pour Michel qui est au supplice. Isabelle se fait lourde à son bras et il doit se retenir pour ne pas porter la main à la poitrine dont il devine le galbe par l'échancrure du pyjama. Son sexe coincé dans le slip lui fait mal. N'y tenant plus, il se lève.
- Où vas-tu ?
- Excuse-moi, je vais aux toilettes.
Dans l'autre partie de l'appartement, Françoise a pris Sylviane sous son aile protectrice. Les deux femmes sont tendrement enlacées. La main de Françoise disparaît dans le corsage de son amie. Elles aussi sont sensibles à l'atmosphère du film ! se dit-il en souriant. Annie assise en tailleur, suit les péripéties sur l'écran avec un intérêt évident. Elle lance à Michel un regard mouillé qu'il s'interdit d'approfondir.
Il renonce à se mettre en pyjama. Plus tard, au moment de dormir, décide-t-il. Il a trop peur de révéler son trouble et de heurter Isabelle. Il remonte sur le lit. La jeune femme reprend sa place contre lui. Il se permet de lui caresser l'épaule...

Ils ne bougent ni l'un ni l'autre à la fin du film pendant que défilent les publicités. Le couinement d'un lit qu'on tire fait réagir Michel.
- Voulez-vous dormir ?
- Oui, si cela ne te dérange pas, déclare Françoise en arrangeant les couvertures.
- Moi non, et toi Isabelle ?
- Je tombe de sommeil.
- Bon, ben je prépare l'appartement.
Sous le regard étonné de ses amies, il déplie une cloison mobile qui sépare en deux la pièce commune. D'un coté, le dortoir avec ses trois petits lits, de l'autre la chambre avec le lit milieu.
- Bonne nuit mesdemoiselles.
- Bonne nuit Michel.
- Vous éteignez ou je le fais moi-même ?
- Nous éteindrons, merci.
Michel referme la porte du dortoir. Il passe enfin dans la salle de bain revêtir un pyjama. Ce n'est pas un accessoire habituel chez lui, mais il ne peut décemment pas dormir à poil à coté d'une demoiselle qu'il connaît à peine !

- Où veux-tu coucher ? demande Françoise à Sylviane.
- Moi je couche près de la fenêtre !
Annie se précipite sur le lit convoité et s'engouffre sous les couvertures. Françoise la regarde faire en souriant puis se tourne vers sa sœur.
- Si tu veux, je couche en bas ce soir.
- Si tu veux.
La jeune femme va éteindre. En revenant vers les lits elle se cogne.
- Aïe !
- Que fais-tu ?
- Je me suis cognée au pied de table.
Elle s'allonge dans le lit tiroir.

Michel enjambe Isabelle pour rejoindre la place cotée mur. La petite chambre est dans la pénombre. Le rideau n'est qu'à moitié tiré et laisse filtrer la lueur des étoiles renforcée par la neige. La jeune femme est étendue sur le dos. Elle remonte sous le menton le drap qu'elle retient de ses poings serrés. Michel se glisse sous les couvertures et s'allonge lui aussi sur le dos. Ils se touchent des épaules, des hanches et des pieds. Ils pourraient s'écarter, il y a la place, mais Michel ne le souhaite pas et Isabelle ne tente rien. Ils ne bougent ni l'un ni l'autre. Des chuchotements et des grincements de lit parviennent à travers la mince paroi qui les sépare du dortoir.
Michel a peur. Inexplicablement il a peur, peur d'être accusé d'opportunisme en ayant forcé une de ses invitées à partager son lit. Tout s'enchaîne trop vite. A peine a-t-il fait connaissance qu'il se retrouve dans un lit avec une femme charmante, celle qu'il préfère. S'il avait pu choisir, il aurait commencé avec Françoise s'octroyant le temps de séduire Isabelle avant de... conclure. Malgré cela il crève d'envie de la serrer dans ses bras. A la longue, il se morigène : « Ça ne peut pas durer, elle sait ce qui l'attend que diable en acceptant de partager le lit. Ce n'est pas une oie blanche, un peu de courage mon vieux ! » Il dégage son bras gauche coincé entre les deux corps et pose la main sur sa cuisse d'abord, puis encouragé par l'immobilité d'Isabelle, sur celle de la jeune femme. Il lui semble percevoir un soupir. Il caresse du bout des doigts le tissu du pyjama...

Françoise se retourne dans son lit.
- Sylviane ?
- Oui.
- Tu dors ?
- Non.
- Tu ne veux pas que je te rejoigne ? J'ai envie de t'embrasser, toi non ?
- Si mais...
Françoise grimpe sur la couche supérieure.
- Pousse-toi !
- Tu es folle ! Annie nous entendra.
- Tu ne crois pas qu'elle sait ce que nous faisons quand nous nous isolons ?
- Si mais...
Françoise la bâillonne d'un baiser. Sylviane abdique toute résistance. Sous les caresses de son amie, elle ne peut s'empêcher de gémir. Annie seule dans son lit soupire. Pourquoi n'a-t-elle pas droit, elle, à des caresses ? Elle glisse la main entre ses cuisses...

Un gémissement étouffé leur parvient du dortoir voisin. Qui se caresse dans le noir ? Françoise ? Sylviane ? Ou les deux ensembles ? Le souffle de sa voisine s'accélère. Il l'interprète comme un bon présage. La main de Michel glisse le long de la cuisse du genou à l'aine frôlant le pyjama. Le garçon tend le bras pour atteindre l'autre cuisse. L'amplitude de ses mouvements s'élargit jusqu'à ce que les doigts frôlent le bas ventre. Michel arrête la main dessus. Il ne bouge plus. Il a besoin de l'approbation d'Isabelle pour continuer. Il ne veut pas imposer une caresse non consentie.
Une longue minute se passe dans l'immobilité. Aucun d'eux n'ose prendre l'initiative de faire un mouvement. Attentifs, ils perçoivent assourdi le bruit de l'écoulement d'une baignoire en provenance d'un appartement voisin. Isabelle se décide. Elle ondule pour se blottir contre le corps de Michel. Permission accordée ! se réjouit-il. La main du jeune homme appuie sa caresse et masse de la paume le mont de vénus dont il sent les poils crisser sous le tissu. Ses doigts s'insinuent dans le pli de l'aine sur la soie et caressent le haut de la cuisse. Il tente de remonter la main jusqu'à la taille pour la glisser sous le pyjama mais son coude coincé entre les deux corps ne le permet pas. Ces caresses incomplètes exacerbent son désir. Sa verge déployée lui fait presque mal, mais il n'ose la toucher de sa main libre.

Isabelle tremble d'impatience. Cela ne se déroule pas comme elle s'y attendait. Elle avait remporté de haute lutte le droit de partager le premier soir le lit avec Michel, moitié par amusement moitié par bravade, comme s'il s'agissait de se débarrasser d'une corvée. Puisqu'il fallait y passer autant le faire tout de suite ! Elle avait de la reconnaissance envers le jeune homme qui lui permettait de s'offrir une semaine de ski dans des conditions avantageuses. Le prix supplémentaire à payer, une ou deux parties de jambe en l'air, ne lui semblait pas trop élevé d'autant qu'il est joli garçon. Elle s'attendait à être embrassée, caressée dès le retour du jeune homme dans le lit, ce que n'auraient pas manqué de faire ses partenaires habituels. Elle était prête à subir l'assaut et à faire bonne figure pour ne pas le décevoir. La réserve de Michel la surprend agréablement. Au départ, les légers attouchements l'amusent. Puis, à la longue ces frôlements l'émeuvent plus qu'elle ne se l'imaginait et deviennent terriblement érotiques. Elle n'est plus que désir, attentive au moindre effleurement, espérant la progression des doigts. Elle ne peut réfréner le tremblement de sa jambe quand ils cherchent à s'insinuer entre ses cuisses serrées.
Tout à coup, Michel change de position. Il se couche sur le coté. Il laisse sa main gauche sur la cuisse d'Isabelle où elle pianote sur la chair tendre. Sa main droite, libre, se pose sur le ventre à hauteur du nombril. Un soupir s'échappe des lèvres de la jeune femme. Michel, à la lueur des étoiles contemple le visage aux yeux clos. Qu'elle est belle ! C'est la plus jolie du lot ! pense-t-il. Il s'enhardit. La main remonte sur la veste de pyjama jusqu'aux seins protégés par les poings réunis. Insidieusement, il force le passage. Isabelle abdique. Son bras droit retombe le long du corps. Michel défait un, deux, puis trois boutons. Un doigt écarte les pans de la veste. Il caresse de l'ongle la peau entre les seins évitant dans un premier temps de s'aventurer sur les globes. La main d'Isabelle joue avec le tissu du pyjama tout près du sexe rigide. Il avance le ventre dans l'espoir de sentir la caresse. Quand ils rencontrent le gland, les doigts s'immobilisent mais ne s'enfuient pas. Michel englobe un sein dont la pointe dressée chatouille sa paume. Il le délaisse pour agacer l'autre puis revient au premier. Il termine le déboutonnage et écarte les pans sur la poitrine nue.
Deux sentiments contradictoires partagent Isabelle. D'un coté, son ventre sous l'emprise d'un désir de plus en plus impérieux réclame sa pitance, de l'autre l'énervement procuré par les caresses l'emplit d'une langueur délicieuse qu'elle aimerait prolonger. Instinctivement elle serre les doigts sur la verge à travers le tissu du pyjama. La réaction est immédiate. Michel avance la figure et pose la bouche sur le téton à sa portée arrachant un gémissement qu'Isabelle étouffe de sa main libre. Pourvu que les autres n'entendent rien ! s'effraie-t-elle.
Michel couvre de baisers le globe tendre. Sa main glisse sous l'élastique du pyjama, les doigts effleurent le nombril et se perdent dans la forêt de poils. La bouche du jeune homme quitte le téton, remonte sur le cou, la joue et s'arrête au coin des lèvres. Bien qu'elle se soit jurée de ne pas bouger, de subir, avec complaisance certes, mais sans prendre d'initiative, Isabelle craque. Elle tourne la tête sur le coté et offre les lèvres à la convoitise de Michel. Il introduit la langue entre les dents en même temps que son doigt fouille la fente du sexe. Le baiser se prolonge. La jeune femme n'a pas lâché sa prise sur la queue du garçon. Lui, insinue la main entre les cuisses qui s'écartent pour faciliter l'exploration.
Le pyjama gêne le garçon. Il tente de le faire descendre. Sans que leurs bouches se séparent, Isabelle se tortille, si bien que le pantalon franchit le barrage des fesses et se retrouve à mi-cuisses. La jeune femme s'écarte et dépose un léger bécot sur la joue de Michel.
- Attends !
Elle ramène ses jambes et ôte le vêtement indésirable qu'elle abandonne sur la moquette. Se retournant vers son compagnon, elle tire sur le pantalon du pyjama.
- Enlève-le aussi.
Il s'exécute. Affamée de sexe, Isabelle colle son ventre sur celui de Michel, massant de ses cuisses la hampe raide et reprend possession des lèvres. A son tour sa langue explore la bouche du jeune homme. Les mains des deux jeunes gens papillonnent, caressent l'arrière des cuisses, les fesses, s'insinuent entre leurs corps serrés, partent à la découverte de l'intimité de l'autre. L'impatience gagne la jeune femme. Elle se glisse sous l'homme, et guide le dard de chair entre ses cuisses. Michel n'a plus qu'à avancer le bassin pour pénétrer sans peine dans un réceptacle doux et moelleux. Les deux amants restent immobiles un instant. Isabelle murmure :
- S'il te plaît, ne fais pas de bruit.
- Tu ne veux pas que les autres sachent ?
Elle ne répond pas serrant les lèvres sur le soupir que Michel lui arrache en se retirant un peu. Il fait l'amour sans hâte, variant les poussées et les pénétrations. Isabelle maîtrise mal l'expression de son plaisir. Michel amplifie ses coups de rein. Le lit gémit...

- Sylviane ?
- Oui.
- Tu entends ?
- Quoi ?
- Ecoute.
De la chambre voisine parviennent des grincements de lit et des gémissements. Sylviane ricane.
- Ils ne s'embêtent pas à coté !
- Ils ont raison.
- Dis, j'ai impression qu'Isabelle prend son pied.
Françoise écoute. Elle essaye de traduire les bruits qui sourdent à travers la cloison. Oui, Isabelle participe ! Il a l'air bon amant ce Michel. Elle s'en assurera demain, décide-t-elle. Sylviane s'étonne de son silence.
- A quoi penses-tu ? A Isabelle ? A Michel ?
- Embrasse-moi.
Sylviane pose ses lèvres sur celles de son amie...

- Arrête !
Etonné, Michel suspend son effort. Isabelle murmure à l'oreille.
- S'il te plaît plaçons-nous sur le coté, nous ferons moins de bruit.
Il pense que c'est trop tard. Leurs compagnes doivent avoir deviné ce qu'il se passe mais juge inutile de la contrarier. Il l'enlace à bras le corps et sans la quitter, pivote sur le coté.
- Comme ça ?
- Oui, continue, mais doucement, sans bruit.
C'est la première fois qu'il possède une femme de cette manière. Leurs jambes mêlées le gênent au début. Puis il retrouve un rythme volontairement lent. Ses coups de rein ébranlent Isabelle qui les accompagne de soupirs éloquents. Elle enfonce les ongles dans ses épaules. Il la bâillonne d'un baiser, étouffant un long gémissement. Le corps qu'il tient dans ses bras tremble, communiquant à sa verge une vibration subtile qui accroît son plaisir. Il résiste à la tentation d'accélérer malgré la montée insidieuse de la jouissance. Il n'a pas le souvenir d'une étreinte aussi longue et aussi complète. Il maintient sa cadence lente. Il sent Isabelle se raidir puis se détendre, puis se raidir à nouveau sans modifier son rythme. La fierté de l'avoir fait jouir l'enveloppe et lui donne la force de résister à l'éclatement du plaisir qu'il recule à l'extrême limite.
- Arrrghh !
Il ne se contrôle plus et lâche sa semence dans les derniers coups de rein. Le lit gémit, les deux amants n'en ont cure et ne s'arrêtent que lorsque la verge du jeune homme se rétracte et sort de son logement. Ils reposent longtemps dans les bras l'un de l'autre...

Isabelle alertée par la respiration régulière de Michel constate qu'il dort. En souriant, elle se dégage. Elle ramasse son pantalon et s'enferme dans la salle de bain où elle procède à une toilette discrète. Elle est bouleversée. Jamais elle n'avait ressenti un tel plaisir. A quoi l'attribuer ? Au savoir-faire du garçon ? A l'altitude ? A l'ambiance « sport d'hiver » ? Ou à tout cela en même temps ? Elle va reboutonner sa veste mais suspend son geste avec un sourire. Elle peut laisser ce petit plaisir à Michel, il le mérite. Elle se pelotonne contre lui, sans le réveiller.