Plaisir Solitaire

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Proposée le 1/10/2008 par moelleuse

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C'est devenu un automatisme. Chaque soir avant de s'endormir, elle s'y adonne sans scrupule. Seule dans son lit, elle laisse libre court à ses fantasmes et à l'assaut de ses doigts sur son corps.
Ce n'est pas venu avec la solitude. C'est la compagne de ses nuits depuis l'age de douze ans. Elle a découvert son corps grâce aux magasines érotiques que le père de sa meilleure amie de l'époque entassait négligemment dans les toilettes. Elle a vite compris les mécanismes liant son esprit à son corps. Depuis elle n'a eu de cesse de s'y adonner. Célibataire ou pas, dans son lit ou son bain, elle relâche la pression et oublie tous ses soucis dans ces moments égoïstes où seule sa jouissance compte.

Même là dans ce lit, dans lequel elle n'est pas seule, elle ne peut pas s'empêcher de se caresser discrètement. Son voisin de plumard, un jeune homme croisé pendant la soirée, dort paisiblement.
Quelques heures plus tôt, ils se sont croisés dans une soirée organisée par un ami à eux. Elle le connait bien, il est drôle, beau et charmant. Dormir avec lui ne la gêne absolument pas. En tout cas ça ne la génait pas jusqu'à ce-qu'elle se rende compte qu'il lui plait. Plusieurs fois dans la soirée, elle s'est surprise à le regarder différemment.
Au moment d'aller se coucher, un frisson l'a parcourue à l'idée de passer la nuit allongée à côté de lui.

Seulement voila, la présence de cet homme l'excite. Il y a trop longtemps qu'elle n'a pas senti l'odeur ou la peau d'un homme pour pouvoir rester de marbre.
Alors ses mains commencent leur ballet. Elles contournent le débardeur pour s'égarer rapidement sur ses seins qu'elles caressent du bout des doigts. Mais très vite, elle a besoin de sentir la chaleur du plaisir l'envelopper et elle écarte ses cuisses sans faire de bruit pour ne pas réveiller le dormeur. Sa main passe sous l'élastique de sa culotte et s'accroche à son sexe. D'habitude, sa méthode est simple et efficace : elle ferme son esprit à toute pensée cohérente et l'emplit d'images brutes. Elle ne voit pas de couples en train de faire l'amour, elle ne voit que des sexes s'emboiter les uns dans les autres avec brutalité; elle n'entend que des dialogues crus et directs. Les mots surtout l'excitent et bientôt sa tête pleine de sons, son doigt collé à son clitoris, elle jouit, très vite.

Seulement, ce soir la jouissance ne vient pas.
Sentir ce corps si près du sien parasite son esprit. Elle insiste et pourtant rien ne tremble encore dans son ventre.
C'est à ce moment-là qu'il ouvre les yeux. Il lui faut quelques secondes avant de s'apercevoir que la respiration de son voisin n'est plus celle d'un homme endormi, et quand elle tourne les yeux vers lui, il la fixe, dans la semi-obscurité.
Son cœur s'arrête pendant un instant et quand il repart elle a l'impression que ses battements sont si forts qu'ils font vibrer le matelas.
Il se redresse sur le lit et tire les draps. Elle ne bouge pas, paralysée. Il contemple cette image inédite, celle d'une fille allongée, le regard affolé, prise la main dans la culotte.
Reprenant ses esprits, elle esquisse un geste pour se redresser, mais il la retient, la main sur sa cuisse ouverte.
Il se lève, contourne le lit pour venir de son côté. Il tire le drap et le jette par terre. Il s'assoit à côté d'elle et lui enlève son débardeur; puis il fait glisser la culotte le long de ses jambes.

Il s'empare de sa main à elle, lui fait lécher son doigt et le remet entre ses cuisses. Puis il s'éloigne du lit et s'assoit sur une chaise qu'il place au bout du lit.
Elle ne comprend pas et le fixe sans rien oser dire. Alors à voix basse il lui dit "Continue"

Elle respire fort, son cœur s'emballe, de peur peut-être mais surtout d'excitation. Il continue de la fixer, ses yeux allant des siens à sa mains, coincée entre ses cuisses.
Contre toute attente sa main remue, faiblement d'abord. Et puis ses doigts retrouvent leur force. Les yeux rivés aux siens, elle se donne du plaisir, excitée par ce regard, par ce corps si proche du sien mais qui participe sans la toucher. Sa tête se remplit d'images où se mêlent leurs corps nus et leurs voix, leurs cris.
Ses doigts caressent, frôlent son sexe et le bouton de son plaisir; ils entrent en elle et ressortent pour revenir appuyer sur son clitoris.
Cela ne dure que depuis quelques minutes, mais déjà elle sent le plaisir venir de son ventre; il monte doucement, comme une inévitable collision. Il contracte son sexe d'abord, puis prend ses fesses, ses reins, et remonte pour aller exploser derrière ses yeux.
Il voit l'orgasme arriver, sa poitrine se soulever, ses cuisses trembler. Elle renverse la tête et ses yeux s'ouvrent sa bouche tremble en essayant de retenir le cri de plaisir.
Et puis tout son corps se relâche. Sa main reste accrochée à son sexe, remuant toujours faiblement pour prolonger le plaisir.
Alors il se lève, ôte son caleçon. Elle le voit faire, les yeux à moitié clos. Elle sait qu'il va la prendre et elle frémit.
Son sexe se dresse, dur. Il s'avance sur le lit à genoux et l'attrape par les chevilles pour la faire glisser vers lui.Il se glisse entre ses cuisses. Les bras au dessus de la tête, elle le regarde, la bouche entre-ouverte et attend.
Il caresse son ventre et sa main s'égare sur ses seins. Elle gémit doucement.
Alors il la prend. Il sent son sexe serré et humide du plaisir qu'elle vient d'éprouver. Il la soulève par la nuque et l'amène à sa bouche.
Elle s'accroche à son cou et lui rend son baiser, presque sauvagement. Elle le laisse mener la danse, sachant déjà que ce final n'est que pour lui. Elle lui laisse son corps. Elle le laisse se servir d'elle pour jouir, pour le remercier de l'avoir regardée faire sans la juger.
Il bouge en elle doucement. Il ne la quitte des yeux que pour lécher son cou ou ses seins. Il en mord le bout, durcit par le désir et elle gémit plus fort. Elle serre ses jambes autour de lui, plante ses ongles dans ses fesses. Il tire ses cheveux vers l'arrière et mord son menton, puis reprend sa bouche. Elle lui dit "Baises-moi plus fort". Il accélère le mouvement de ses hanches pour la posséder entièrement. Il prend ses fesses dans ses mains et la soulève légèrement. Il la baise, sa bouche écrase la sienne pour étouffer leur cris. Elle serre encore un peu son sexe et elle sent qu'il va jouir, qu'il ne peut plus tenir. Alors elle l'encourage avec des mots qu'elle lui murmure à l'oreille. Il la serre contre lui, son sexe buttant au fond du sien.
Et quand son plaisir explose, il retient son cri mais la fixe. Elle voit son plaisir passer par ses yeux. Les muscles de son cou se contracte au rythme de sa queue. Elle le serre entre ses cuisses pour le garder en elle, pour ne pas oublier cette sensation.
Elle sait que demain elle devra passer à autre chose.