L'histoire de Pandora (Chapitre 7. Pandora retrouve ses esprits.)

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Proposée le 17/07/2008 par Bolo_CxRousse

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Après avoir trompé son mari avec le jardiner. Après avoir appris que sa fille est une lesbienne sadique et que son fils partage son lit avec une transsexuelle, Pandora retrouve son époux pour un moment de réflexion dans l'intimité de la chambre.

Sa mère quitta la terrasse après lui avoir dédié un petit clin d'œil. Elle monta dans sa chambre mais ne trouva pas son époux. Il n'était pas non plus à la salle de bains. Décidée à le chercher dans la propriété, Pandora ouvrit la penderie pour prendre des chaussures. Elle resta quelques secondes, immobile devant la scène qui se déroulait devant elle : Son mari était recroquevillé au fond du placard, le nez enfoui au fond d'une des chaussures de sa femme.

« Je te cherchais, justement. » Annonça Pandora d'une voix calme après avoir recouvré ses esprits.

Son mari conserva sa position, un maigre sourire d'excuse aux lèvres.

« Tu tombes bien parce que j'ai besoin de réfléchir ce tantôt. Viens au pied du lit me sucer les orteils, mon chéri ! J'ai besoin de détente pour cogiter... »

Elle s'allongea sur le lit de sorte que ses pieds nus et poussiéreux dépassent du matelas. Elle sentit presque instantanément les lèvres humides de son époux autour de son gros orteil et se laissa sombrer dans une douce torpeur alors que son esprit sembler travailler à toute vitesse.

Sa fille avait raison : Cette relation avec Pedro ne sera jamais autre chose qu'un jeu pour lui. Ses rendez-vous épisodiques avec elle ne seront que des parenthèses dans sa vie active d'homme indépendant. Quant à son époux, Pandora se demandait bien ce qui était en train de lui courir dans la tête. Elle le connaissait depuis plus de vingt ans et se serait aperçue de ces tendances masochistes s'il en avait. Elle voulait, tout de même en avoir le cœur net :

« Dis-moi, mon chéri... Ca t'amuserais que fassions un jour un jeu de rôle dans lequel je serais ta maîtresse et toi mon soumis ? »

La réponse se fit attendre quelques secondes. Visiblement Charles réfléchissait.

« Je crois que tu interprètes mal mes agissements en ce moment, mon amour... Je suis fétichiste des pieds mais je n'ai nullement envie de jouer à des jeux sadomasochistes. Il est facile de faire l'amalgame entre un fétichiste des pieds et un masochiste car notre attitude aux pieds des femmes ou même sous les pieds des femmes, prête à confusion. J'aime lécher tes pieds ou me trouver écrasé sous ton poids mais c'est exactement une situation similaire à un homme qui aimerait sucer les tétons de sa femme. Elle n'en conclut pas pour autant qu'il a envie de retomber en enfance... Tu comprends ? »
« Je comprends très bien, mon amour. Excuses-moi de t'avoir posé cette question stupide à brûle-pourpoint. »
« Tu es toute excusée. Tu ne pouvais pas savoir. Et puis c'est mieux que notre relation comporte un minimum de point d'ombre. De toutes façons, j'aurais abordé le sujet un jour ou l'autre. C'est toi qui as prit les devants et tu m'en vois ravi. Mais, dis-moi, aurais-tu été prête à jouer ce jeu avec moi si je t'avais répondu par l'affirmative ? »
« Bien sûr, mon chéri ! Si cela avait pu contribuer à ton bonheur... » Répondit évasivement Pandora.
« Je ne suis pas sûr que ce bonheur n'aurait pas été largement partagé. » Ajouta le mari énigmatiquement.
« Il l'aurait été ! Répondit Pandora après quelques secondes de réflexion intense. Ton bonheur est aussi le mien. Tu le sais bien, mon amour ! »
« Je veux dire par-là : N'as-tu jamais désiré être une princesse orientale possédant un harem de mâles entièrement dévoués à ton service ? »
« Je ne crois pas avoir eu ce fantasme. » Répondit Pandora en déglutissant péniblement.
« N'as-tu jamais rêvé que tu étais une reine tyrannique, considérée par son peuple comme une véritable déesse vivante ? »
« Peut-être, mon chéri. Mais je pense qu'il s'agit d'un fantasme assez commun pour nous les femmes... »
« N'as-tu pas imaginé des scènes dans lesquelles une horde de mâles soumis te rendaient hommage en s'humiliant devant toi ? »
« Je pense que j'ai dut rêver de cela quelques fois dans ma jeunesse, mais je ne pense pas être la seule. »
« Tu n'es pas la seule, en effet, mais je t'assure que ce genre de fantasmes n'est pas très répandu parmi tes congénères... »
« Et qu'est-ce que tu en conclus ? »
« Tout simplement, que tu as un caractère dominant. Sans plus ! »
« Et que devrais-je faire, alors ? » Demanda Pandora pour pousser son époux dans ses derniers retranchements.
« Rien de spécial, ma douce. Reste telle que tu es ! Tu as bien élevé nos enfants avec une tendre autorité que tu n'aurais certainement pas eue si tu avais eu un caractère indolent. »

Le pauvre, s'il savait ce que font ses enfants bien élevés ces derniers temps ! Se dit en elle-même, Pandora.

« Tu as une autre solution qui consisterait à te trouver un amant suffisamment docile pour assouvir tes fantasmes. Je ne suis pas là très souvent et il ne te serait pas difficile de t'organiser pour venir le voir plusieurs fois par semaine. » Proposa le mari d'un air malicieux.
« Ne serais-tu pas en train de me demander de te faire cocu, mon chéri ? »
« Non, j'étudie froidement la seule alternative à la résolution de ce problème. Si cela en est un pour toi... »
« Ce n'est pas un tracas pour moi ! Jamais je ne te tromperais pour la bonne et unique raison qu'il n'y a que toi que j'aime ! » Répondit Pandora sûre d'elle.
« Ce n'était qu'une proposition d'alternative... Un cas d'école, si tu préfères. Je pense t'avoir suffisamment prouvé ma confiance pour que tu n'imagines pas que je veux te jeter dans les bras d'un autre. »
« Arrêtons cette conversation stérile ! Elle m'irrite au plus haut point ! » Coupa net Pandora en retirant ses pieds des mains de son mari et en s'asseyant sur le lit.
« Excuses-moi, ma chérie. Je suis allé trop loin dans le cynisme... »

Et dans la découverte de la triste réalité. Songea Pandora. Elle se leva et se retourna vers son mari, toujours agenouillé au pied du lit.

« Que dirais-tu si nous-nous organisions un après-midi tous les deux ? Juste toi et moi ! » Demanda t'elle en affichant un large sourire afin de dissimuler l'inquiétude qui l'habitait en cet instant.
« Pourquoi pas ! C'est une excellente idée. Cela fait si longtemps que je n'ai passé un après-midi en tête-à-tête avec toi ! »
« Il faut dire qu'il ne nous est pas facile aujourd'hui de laisser garder les enfants par une nourrice ! S'exclama t'elle en riant. Nous allons nous préparer un panier pique-nique et prendre les vélos ! »
« Pourquoi pas ? Mais ne préférerais-tu pas un dîner en amoureux dans un restaurant français ? »
« Il faut réserver et il n'est pas loin de midi... »
« Ne t'en fais pas ! Je m'en occupe. » Annonça t'il. Prend ta douche et habille-toi pendant que je réserve la meilleure table de l'établissement.
« Comment veux-tu que je m'habille ? »
« Sexy et classe ! Comme tu sais si bien le faire, mon épouse adorée... »
« D'accord ! Tu choisis les chaussures que je porterais et je choisirais l'ensemble qui ira bien avec. Ca marche ? »
« Prends ta douche maintenant. Tu trouveras au pied du lit, la paire de chaussures que je veux que tu portes. »

Pandora pénétra dans la salle de bain sans fermer la porte derrière elle. Elle se déshabilla et entra sous la douche. Elle était heureuse de pouvoir partager cette après-midi complète avec l'homme de sa vie. Elle entendait son mari qui réservait la table auprès du restaurant. Sa voix était assourdie, comme s'il cherchait à ne pas être entendu. Pandora dressa l'oreille. Elle finit par sortir de la douche en laissant couler l'eau pour ne pas éveiller de soupçons. Elle s'appuya derrière le chambranle de la porte de la salle d'eau. Son mari s'était réfugié dans le petit bureau mitoyen de la chambre. Elle s'avança jusqu'à la porte du bureau contre laquelle elle posa son oreille.
« Je vous demanderais, à vous et votre personnel, la plus grande discrétion. Je ne suis jamais venu dans votre établissement. Par conséquent, vous ne me connaissez pas. Compris ? »
...
« Je serais accompagné de mon épouse. Alors pas de gaffe du genre : « Un cigare comme d'habitude, Monsieur ? » ou « Quel est le numéro de votre chambre aujourd'hui ? » Compris ? »
...
« Très bien ! Treize heures une table en terrasse avec vue sur le lac ! A tout à l'heure. »

Pandora eut à peine le temps de retourner dans la salle de bain et de couper le robinet de la douche que son mari faisait irruption dans la pièce d'eau.

« Tu as terminé ta douche, ma chérie ? » Demanda t'il gentiment.
« Oui ! J'en avais bien besoin ! »
« Je nous-ai réservée une table avec vue sur le lac. C'est un établissement renommé qu'un client m'a conseillé. C'est l'occasion où jamais ! N'est-ce pas ? »
« Oui ! « Répondit laconiquement Pandora en s'essuyant, le dos tourné à son mari. « As-tu choisi les chaussures ? »
« Zut ! J'allais oublier ! Je m'en occupe tout de suite ! » Dit-il en se précipitant dans la chambre.

Lorsque Pandora apparue dans la chambre, en tenue d'Eve, elle trouva une paire de mules posée sur un coussin au pied du lit. Elle croisa le regard de son mari qui se dirigeait vers la salle de bain puisque la voie était libre. Elle lui dédia un maigre sourire qu'elle n'arrivait pas à rendre réellement jovial.

A suivre... (L'escapade des deux tourtereaux.)