Morgane

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Proposée le 21/09/2012 par KKo

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Je me réveille en sursaut : la réveil sonne. Je regarde l'heure, il est six heures et demi. Pendant un instant, je songe à me rendormir, quand soudain j'entends :

- Damien ! Réveille-toi ! Il est l'heure d'aller au collège ! Ne sois pas en retard !...

C'est aujourd'hui, nous y sommes. C'est la rentrée des classes. La chose que je déteste le plus au monde. Il va falloir écouter les professeurs raconter leurs conneries habituelles à longueur de journée, supporter les petits cons de sixièmes qui se la pètent, éviter les groupes de filles qui se moquent de tout le monde, bref, l'enfer quoi... Cette année, je passe en troisième. J'ai de bons résultats au collège, surtout en russe, où j'excelle : 18,69 de moyenne. Mais à part en russe, je m'ennuie en cours : surtout en maths, où je ne comprends absolument rien. J'ai beau essayer d'apprendre, ça ne marche pas. J'espère que cette année, je serais dans une classe pas trop nulle, même si l'année dernière, quelques amis étaient dans ma classe. Je verrai ça bientôt. Allez, debout, avant que je ne sois à la bourre. Je prends mon petit déjeuner devant la télé, après-quoi je monte dans ma chambre choisir des vêtements, puis je file sous la douche. Cinq minutes plus tard, je sors de la salle de bain, habillé, parfaitement en forme, bien que la tronche que je tire explique assez bien mon humeur en ce jour de rentrée des classes. Je regarde par la fenêtre : Il fait encore nuit, et le ciel est très sombre. Ça veut dire que le temps sera gris aujourd'hui. Génial. Bon, assez chialé comme ça : on y va ! J'embrasse ma mère, je prends mon sac qui pèse trois tonnes, et je vais à mon arrêt de bus, à environ 100 mètres. J'habite en pleine campagne, et la rue est plongée dans le noir de la nuit, bercée par la mélodie apaisante des grillons. J'arrive sous l'abri de bus : personne. Tant mieux, au moins je serais tranquille. Quelques minutes plus tard, le bus se pointe, et je me traîne à l'intérieur. Il passe deux arrêts, où il récupère une horde de sixièmes qui transformèrent le bus en poulailler. Pendant cinq minutes, ces gamins paillèrent non-stop, quand soudain je pétai un câble et hurlais :

- MAIS VOUS ALLEZ FERMER VOS GUEULES, OUI OU MERDE ???!! ON EST PAS A LA CRECHE ICI !!

Silence de mort dans le bus. Ah, le calme, enfin. Enfin, le bus arrive au collège, et je m'empresse de descendre. A peine suis-je descendu du bus et entré dans la cour qu'une main se posa sur mon épaule gauche, et que j'entendis :

- Damien ! Mon pote ! Comment-ça va ? Ça fait un sacré bail, hein ?
Je me retourne, et je reconnais un ami à moi, qui était dans ma classe l'année dernière.
- Romain ! Ça va mec, répondis-je, et toi ?
- Pareil. Tiens, regarde qui s'emmène ! Dit-il alors, le sourire jusqu'aux oreilles.

Tout mon petit groupe d'amis vient de se pointer. Les retrouvailles ont été géniales, je suis super content de les revoir. On discute un moment, quand soudain une voix transformée par un micro se fit entendre :

- Bien. Je vous demande cinq minutes d'attention, afin que je puisse vous dire dans quelle classe vous allez vous trouver.

C'est le dirlo. Silence complet dans la cour.

- Je vais appeler chacun d'entre vous par ordre alphabétique, toutes classes confondues, et quand vous entendrez votre nom, vous viendrez devant moi, et je vous dirai dans quelle classe vous irez. Ceux qui étaient là l'année dernière, vous savez où se trouvent les classes, quand aux sixièmes, un surveillant vous conduira à la votre. Bien, alors je commence...


Il cita une multitude de noms, quand soudain, j'entends le miens :

- Damien Duprés !

Je m'avance au milieu de la cour, comme il avait dit. Tout le monde me regarde, comme si j'allais me mettre à cracher du feu ou je ne sais quelle connerie.

- 3° C ! Vous pouvez gagner votre classe, vous savez où c'est.

Je me rends donc à la salle de la 3° C, et m'assieds tout au fond de la classe, contre le mur de droite.
Petit à petit, la salle se remplit. Je connais la plupart de ceux qui sont dans la salle, sauf une fille. Tout au fond, à l'autre bout de la classe. Elle est toute seule. Je jette un coup d'oeil vers elle, et constate qu'elle est belle. Vraiment très belle. Magnifique même. Jamais je n'avais vu une si belle fille. Je ne peux détacher mon regard d'elle. Elle tourne alors la tête vers moi, et nos yeux se rencontrèrent. Elle a des yeux sublimes. D'un noir d'iris, mais tendres, délicats. Son regard est calme, apaisant, comme quand on contemple un feu de bois à la lueur de la nuit. Ses cheveux sont bruns, brillants, lisses et très longs. Sa peau est halée, très bronzée. Ses lèvres paraissent si douces. Je me vois les embrasser doucement, et à cette pensée, mon c'ur bat la chamade, et j'ai la tête qui tourne. Un bruit me sort de ma torpeur : la prof tape dans ses mains pour avoir le silence. Je ne m'étais même pas aperçu que la classe est désormais pleine, que tout le monde était en train de bavarder. J'ai l'impression d'avoir rêvé. Je jette de nouveau un coup d'oeil vers cette fille, et je constate que je n'ai pas rêvé : elle est bel et bien là. Et à son expression étonnée, je remarque qu'elle est tout aussi sonnée que moi. La prof commence son cours, mais moi je suis dans un autre monde : Je ne peux m'empêcher de regarder cette fille. Elle est si attirante, si belle. Elle tourne la tête vers moi, et ça recommence : je m'engourdis, et la contemple sans cligner des yeux. Tout s'efface autour de moi. C'est le néant. Je suis dans une autre galaxie, sous les étoiles, où cette fille me regarde et m'éblouis. Soudain, une explosion retentit :

- Damien ! Crie la prof. Tu dors ? Allez, mets-toi au travail, prends ton livre page 394. Exercice 4 petit A.

Je me mets alors au travail, jetant des coups d'oeils rapides vers la fille en même temps. Elle fait pareil. J'esquisse alors un petit sourire timide. Elle me le rends presque aussitôt, bien qu'assez surprise. Son sourire est tel que je faillis tomber dans les pommes. Ses yeux pétillent. Mais je me détourne doucement : je dois me remettre au travail. J'aurai tout le temps de la regarder après le cours.

A la fin du cours, je vais au fond de la classe, où il y a le planning des cours pour la semaine. Prochaine heure : russe avec madame Svetlanov, salle n° 41. Tout content à l'idée de reprendre le russe, je vais à la salle 41, et je constate que la fille est là, elle aussi. Madame Svetlanov nous fait rentrer dans la salle, et nous demande de nous asseoir où l'on a envie. Des murmures de satisfaction se firent aussitôt entendre. Comme d'habitude, je me cale au fond de la salle, côté gauche, près du mur. Tandis que je sortais mon cahier et ma trousse, je sentis quelqu'un derrière moi. Je lève les yeux, et je faillis tomber dans les vapes : c'était la fille. Elle me regarda, et me dit d'un air timide :

- Heu, salut, c'est ma première année de russe, et on m'a dit que tu es très doué... Alors je me demandais... Si tu pourrai m'aider ?

Elle était rouge comme une tomate. Sa voix est magnifique. Cristalline, mélodieuse, souple. Très agréable.


- Oui, bien sûr, pas de problèmes, répondis-je en faisans semblent d'être détendu. Tu peux t'asseoir avec moi si tu veux. Comme ça si tu as besoin d'aide tu me dis.

- Merci, me glisse-elle en s'asseyant.

Quand elle s'assit, j'essayais de me rapprocher le plus possible d'elle. Ses cheveux sentent si bon : une odeur boisée, fruitée. La sentir si proche de moi était merveilleux. Je me sentais si bien, jamais je ne pourrai décrire avec précision ce que je ressentais à cet instant, les mots n'y suffiraient pas. Puis soudain, elle paraît contrariée :

- Mais... Qu'est-ce qu'elle écrit la prof au tableau ? C'est quoi cette écriture bizarre ?

En effet, la prof est en train d'écrire en cyrillique, l'alphabet utilisé pour écrire le russe.

- Ah ça, c'est l'alphabet russe, l'alphabet cyrillique. Montre ton cahier, je vais te l'apprendre.

- D'accord...

Elle s'approche de moi, à un tel point que je sens son souffle, et que sa délicieuse odeur m'emplis le nez. Je pris sa main droite dans la mienne, ce qui la gêna un peu, et je lui appris a tracer chaque lettre de l'alphabet cyrillique comme à un élève de CP, en nommant le nom des lettres, et leur équivalence en français. Je savourais cet instant magique, où je pouvais toucher sa peau douce, et sentir son corps près du miens.

A la fin de l'alphabet, je voulus retirer ma main de la sienne, mais elle la garda, et me dis en me regardant de ces beaux yeux :

- Merci beaucoup, t'es gentil...

- Heu... de rien, répondis-je, le regard perdu dans le sien. Si tu as encore besoin de moi, n'hésite pas.

- D'accord, me dit-elle avec un beau sourire.

La sonnerie retentit alors, et c'est l'heure d'aller à la cantine. Mon Dieu, l'heure du supplice à sonné.
Tout le monde à voulu sortir de la classe en même temps, ce qui crée un embouteillage à la sortie de la salle, et je me retrouve coincé auprès d'elle dans la cohue. Quelqu'un pousse derrière, ce qui fait que je me retrouve collé à la fille, qui est juste devant moi. Mes mains se posent accidentellement sur ses fesses, et je m'empresse de lui dire :

- Excuse-moi, on m'a poussé...

- C'est pas grave, répondit-elle.

Je rêve ou elle m'a fait un clin d'oeil ? Je sens quelque chose grossir en moi, et je me dépêche de sortir de la classe. C'est alors que je vois un classeur par terre. Je le ramasse, et je lis sur une étiquette : Morgane Du Chêne. Je m'assieds sur un banc, et ouvre le classeur : Je découvre alors des lettres tracées dans un cyrillique tremblotant, comme celui d'un débutant. Je comprends tout de suite : Ce classeur appartient à cette fille. C'est elle, Morgane Du Chêne. A loeintérieur de ce classeur, il y a son adresse et son numéro de téléphone.

(à suivre)