Une première fois

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Proposée le 18/11/2007 par Alphecar

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Après notre balade au parc de la Villette, nous étions rentrés à Levallois et nous avions choisi pour le dîner un restaurant chinois à deux pas de chez elle. Pendant que nous mangions et tandis que nos mains se touchaient (nous ne parlions plus beaucoup), j'ai eu soudain la certitude que, pour la première fois, nous allions faire l'amour en rentrant chez elle tout à l'heure et une vague de chaleur m'a envahi le bas du corps à cette idée. Je ne parvenais plus à détacher mon esprit de ce qui allait se passer. Ses doigts effleuraient maintenant le dos de ma main et un trouble palpable dans son attitude générale rendait le mien encore plus aigu.
Latifa était marocaine. Ce qui frappait chez elle, c'était deux choses : un timbre de voix très sensuel et les mains les plus douces par lesquelles il avait été donné aux miennes d'être touchées jusque là. Un léger voile dans le regard, également, qui trouvait son origine dans un strabisme divergent pratiquement imperceptible, donnait à ses yeux un charme indéfinissable.

Ses cheveux bruns frisaient légèrement de part et d'autre du visage et s'arrêtaient quelques centimètres avant de toucher ses épaules. Ses yeux aussi étaient très foncés, presque noirs ; doux, timides mais avec une pointe de curiosité, ils semblaient maintenant interroger les miens et y chercher la confirmation de ce que nous nous doutions, l'un et l'autre, qu'il allait se passer tout à l'heure, quand nous serions rentrés chez elle. Pour ma part, je n'osais pas soutenir trop longtemps son regard, de peur qu'elle ne lise trop clairement dans le mien le désir obsédant que je commençais à avoir d'elle. Sa main sur la mienne s'est faite un peu plus pressante.

J'étais presque fébrile maintenant. Pour abréger ces instants maladroits qui nous séparaient encore des heures que j'étais si impatient de connaître, j'ai demandé l'addition et je l'ai réglée aussitôt. Dehors, l'atmosphère entre nous s'est quelque peu allégée, du fait que nous n'avions plus à nous faire face. A nouveau, nous avons parlé du concert en plein air du début de soirée et de la tiédeur de la nuit qui s'annonçait. Nous marchions côte à côte, très proches l'un de l'autre, mais sans contact. J'essayais de dissimuler le fait que mes pensées vagabondaient et que mon imagination divaguait en faisant vivre la conversation du mieux que je le pouvais. De façon très inhabituelle, ses réponses à elle manquaient de rapidité et d'à propos, ce qui m'a conduit à supposer que sa pensée, comme la mienne, ne suivait guère ses propos, absorbée qu'elle était par un autre sujet.

Mais le chemin était court et nous étions maintenant déjà dans l'ascenseur. J'avais la gorge un peu serrée et j'ai caché mes mains pour ne pas lui montrer qu'elles tremblaient un peu. Nous étions maintenant muets l'un et l'autre, tant était vive maintenant - chez elle comme chez moi, très certainement - l'impatience de connaître la façon dont allaient se dérouler les prochains événements.

Nous sommes entrés dans son salon. Latifa habitait un deux-pièces propre et simplement meublé. Elle a laissé la lumière éteinte et la pièce baignait dans un clair-obscur reposant, grâce aux lumières de la ville qui entraient largement par la porte-fenêtre ouverte sur le balcon. Quand elle s'est retournée vers moi et m'a adressé les premiers mots depuis de longues minutes, j'ai senti sa respiration s'accélérer de façon très perceptible.

• — Tu veux un café ?

J'étais partagé entre la peur de l'inconnu et la crainte de rompre cette agréable tension. Je sentais que cette soirée ne pouvait déboucher que sur une chose - et à cet instant là, il n'y avait aucune chose au monde que je désirais davantage et, sans aucune vanité, j'avais la conviction que l'envie de céder à cette fatalité était d'une intensité comparable chez elle.

• — Non merci. On s'assied un peu ?

Ma proposition sonnait un peu curieusement, dans cette ambiance sombre et silencieuse. Pourtant, je voyais très distinctement son visage, penché vers moi, et je pouvais lire dans ses yeux, en plus de la douceur que je connaissais déjà si bien, une gravité au contraire inhabituelle. J'aurais voulu pouvoir engager une conversation anodine, dire deux, trois choses amusantes, rire aux réponses drôles qu'elle m'aurait certainement faites - car Latifa avait, avec les personnes qu'elle avait appris à connaître et qu'elle appréciait, autant d'humour que de gentillesse. En même temps, je me disais que rien n'était plus émouvant et de nature à augmenter mon trouble que la gravité que je lisais maintenant sur son visage. Il y avait de la gêne, aussi, de cette gêne que deux personnes qui vont faire l'amour pour la première fois éprouvent devant cette issue espérée, attendue, mais vers laquelle on ne sait trop, malgré tout, de quelle façon s'engager.

Elle s'est levée pour mettre un peu de musique, très bas, mais n'a toujours pas allumé la lumière. Quand elle est revenue s'asseoir à mes côtés, j'ai pris à nouveau sa main dans la mienne. Sa paume était légèrement humide et le léger tremblement que j'y percevais témoignait d'une anxiété identique à la mienne.

Tout en réfléchissant à ce que devrait être mon prochain mouvement pour m'approcher d'elle, j'ai baissé les yeux et les ai posés, sans même y réfléchir, un peu plus bas que son très joli cou. Latifa était plutôt menue et sa poitrine, sans être opulente, déformait de façon très visible son petit chemisier ajusté. Sous le deuxième bouton ouvert, je voyais se dessiner la fente qui marquait la séparation de ses seins. Elle était un peu plus foncée que le reste de sa peau. A cet instant précis, je me suis dit en moi-même que j'étais en train de regarder les seins de Latifa, de cette personne avec qui j'avais des rapports de travail amicaux mais encore un peu formels, de cette collègue que j'appréciais beaucoup mais qui m'était encore un peu étrangère. J'ai réalisé que dans très peu de temps, il y avait toutes les chances pour qu'il me soit donné de les caresser. À cette idée, j'ai eu un nouveau tremblement et elle m'a demandé si j'avais froid. Je n'ai pas jugé crédible de confirmer cette supposition, car c'était une soirée d'été particulièrement lourde et il devait faire au moins 30° dans l'appartement.

Il fallait maintenant que quelque chose se passe, car la position dans laquelle nous étions, assis côte à côte sur son canapé, main dans la main, tournés l'un vers l'autre, était plutôt inconfortable. De deux choses l'une : il fallait maintenant parler - ou s'embrasser. Lui ayant pris la main, je considérais que c'était à elle de faire le pas suivant et je me suis donc contenté d'approcher mon visage de son visage et, l'air de rien, mes lèvres des siennes. Un léger duvet noir ornait sa lèvre supérieure, ce qui ne me gênait pas du tout, bien au contraire. Il m'a semblé alors que les pupilles de ses yeux s'élargissaient et m'invitaient maintenant à un geste supplémentaire.

Brièvement, j'ai été assailli par un doute paralysant : tout ce qui venait de se passer concourait objectivement à me montrer que Latifa avait envie que nous fassions l'amour et, de mon côté, je ne doutais pas lui avoir témoigné tous les signes d'un désir plutôt ardent, même si j'avais essayé de le dissimuler. Mais je n'avais eu avec elle, jusqu'à ce dimanche où elle m'avait téléphoné pour m'inviter à passer la voir chez elle, que des rapports amicaux entre collègues. Des rapports de flirt léger, c'est vrai : depuis deux ou trois semaines, nous nous envoyions une dizaine de petits mails par jour, car nous étions dans des bureaux différents. Des mails d'objets variés, qui parlaient de tout et de rien, qui nous avaient permis à chacun de cerner un peu mieux la personnalité de l'autre et nous avaient donné l'envie de le connaître sous un jour non professionnel. Après tout, pour ce que j'en savais à ce stade, elle attendait peut-être une relation simplement amicale ? Est-ce que je n'allais pas déclencher l'apocalypse si j'essayais de l'embrasser ?

J'ai fini par repousser cette idée, au demeurant pratiquement irrationnelle car ses deux mains serraient maintenant très fortement les miennes. Comme beaucoup de timides, qui appréhendent moins le danger que de ne pas savoir y faire face, je finis toujours par me jeter à l'eau de façon radicale, en occultant les craintes qui peuvent me freiner, et je peux alors passer pour quelqu'un de particulièrement audacieux. Mon cœur s'est mis à battre rapidement. J'ai donc fermé les yeux et posé lentement mes lèvres sur les siennes. J'ai été immédiatement soulagé, car tout son corps s'est aussitôt pressé contre le mien, comme s'il n'avait attendu qu'un signal.

Nous nous sommes d'abord embrassés sur la bouche par petites touches, sans entrouvrir les lèvres, presque timidement. Ses lèvres étaient douces et souples. Notre position n'était pas idéale et il ne pouvait être question pour l'instant de s'allonger sur le canapé, ce qui aurait été infiniment plus confortable. Mais notre maladresse affichée semblait redoubler notre courage, comme si, maintenant que nous savions tous les deux engagés sur cette voie, reculer eût été encore plus embarrassant.

J'ai alterné les baisers sur ses lèvres et ceux que je déposais dans son cou. Je savais que Latifa ne mettait pas de parfum (elle me l'avait dit) et la seule odeur que je sentais était donc celle qui émanait de sa peau. Sa transpiration était perceptible, mais à un degré suffisamment faible pour que sa perception, justement, soit particulièrement agréable ; de plus, elle augmentait encore la conscience du moment exceptionnel que j'étais en train de vivre.

Après quelques baisers lèvres sur lèvres, j'ai commencé à entrouvrir les miennes. Nos respirations devenaient maintenant un peu plus bruyantes. À ma grande surprise, j'ai rapidement senti contre ma langue, que j'avais un peu avancée, une résistance à la fois souple et étonnamment fraîche : sa langue à elle cherchait à se frayer un passage, par petites tentatives timides, comme pour demander une permission que je n'ai pas envisagé un instant de différer. Une surprise s'ajoutant à une autre, j'ai vu alors Latifa s'écarter brutalement de moi, se lever et venir s'asseoir avec une détermination nouvelle de côté sur mes genoux, un peu comme pour me permettre de la soulever en me mettant debout. Notre position était maintenant beaucoup plus confortable, car je pouvais m'adosser au canapé et elle, s'abandonner dans mes bras. Nous étions aussi beaucoup plus assurés dans nos gestes, car toute ambiguïté était désormais levée : quoi qu'il arrive désormais, nous savions que nous ne serions plus jamais seulement deux collègues qui s'entendent très bien.

Pour la première fois, j'ai senti à travers son pantalon et le mien le haut de ses cuisses. Souvent, je m'étais demandé comment Latifa pouvait être, nue. Difficile à présager, car elle s'habillait sans recherche particulière de féminité et sans montrer davantage de peau que celle de ses mains, de son visage et du haut de sa poitrine. Ses jambes étaient plutôt courtes, sans que cela nuise cependant à sa silhouette générale. Ses hanches étaient larges, sans excès : elle était en fin de compte tout à fait normale et sans que je puisse m'expliquer pourquoi, c'était précisément cette banalité relative qui me la faisait désirer comme rarement je me souvenais avoir désiré une femme.

Nous nous sommes embrassés pendant cinq minutes au moins avant que je n'ose aventurer pour la première fois mes mains sur son corps. Les siennes étaient nouées autour de mon cou. Sa langue était douce et le goût de sa bouche était toujours aussi frais, avec quelque chose d'un peu sucré.

Je faisais donc maintenant un peu plus que l'embrasser et mes mains, après avoir caressé son dos, s'attardaient sur les quelques centimètres de peau dénudée au-dessus de ses seins. Petit à petit, ma main gauche s'est sentie autorisée à effleurer le haut de son sein droit, par des attouchements légers à travers le tissu fin de son chemisier. A peine avait-elle atteint son but que je la remontais vivement vers son cou, comme si cet abandon fugitif avait été simple négligence de ma part.

Ses mains à elle ont commencé à ébouriffer mes cheveux. J'ai descendis l'une des miennes un peu plus bas, d'un mouvement cette fois-ci lent, ostensiblement réfléchi, et j'ai alors très nettement senti, à travers son chemisier et son soutien-gorge, le petit bout d'un sein. Un léger sursaut a soulevé sa poitrine, un petit soupir de satisfaction s'est échappé de ses lèvres et Latifa a fermé les yeux en basculant doucement vers l'arrière son visage. De mon côté, j'ai eu comme un choc en découvrant la fermeté de ce petit bout de chair et en constatant l'effet que provoquait sur Latifa le simple effleurement de mes doigts, alors même que deux épaisseurs de tissu les séparaient de sa peau. Non sans une certaine gêne, j'ai senti mon érection se durcir elle aussi et mon sexe maintenant bien déployé tenter de se faire une place sous les jambes de Latifa. Je me rendais bien compte que si jamais elle en avait douté, elle ne pouvait plus ignorer désormais le désir invraisemblable dont j'étais la proie. Mais je ne pensais plus qu'à une chose : comment enlever nos vêtements sans rompre le charme ?

C'est elle, cette fois, qui a pris l'initiative décisive : écartant ses lèvres des miennes, elle a commencé, sans me regarder, à défaire lentement, méthodiquement, un à un, les boutons de son chemisier. J'ai pris conscience que j'allais voir ses seins et le temps sembla s'étirer indéfiniment pendant que je m'arrêtais à cette idée et la tournais dans tous les sens. D'un autre côté, j'avais clairement à l'esprit que bien d'autres moments encore plus extraordinaires étaient devant nous et je l'ai regardé avec volupté écarter lentement, avec un tout petit reste d'hésitation, les pans de son chemisier.

Elle aussi voulait faire durer le moment.

Elle portait un soutien-gorge vert brodé de façon assez simple. Le chemisier ôté, je croyais que nous allions recommencer à nous embrasser et j'ai approché à nouveau les lèvres de sa bouche, quand j'ai compris tout à coup que ses mains étaient maintenant parties derrière son propre dos, à chercher l'agrafe qui protégeait, pour un instant encore, ses seins, ses aréoles et ses tétons de mon regard. Elle l'a trouvé rapidement, mais a maintenu quelques secondes encore, avec sa main droite promptement revenue sur sa poitrine, les bonnets de son soutien-gorge sur leur contenu. Ce faisant, elle plongeait son regard dans le mien, sans dire un mot, attentive à la découverte que je commençais à faire de son propre corps et semblant y trouver elle-même un plaisir tout particulier.

J'ai commencé alors à ôter mon polo et elle m'y a aidé avec sa main libre. Elle semblait maintenant parfaitement déterminée vers un but que nous connaissions tous deux mais à la réalité duquel je n'arrivais pas encore à croire tout à fait. Une fois le polo tombé au-dessus du chemisier, elle a baissé lentement la main restée sur sa poitrine et là, pour la première fois, j'ai vu les seins de Latifa.

Ils étaient beaux, légèrement tournés et dressés vers l'extérieur. Les aréoles étaient brunes, assez larges, exactement comme je me les étais imaginées. Sa peau était lisse, très mate et sans défaut. Apposant le dos de mes mains sur son ventre nu et tiède et remontant depuis son nombril jusqu'à la naissance de ses deux très jolis petits globes, je me suis mis à caresser le dessous de ses seins comme si je craignais de les froisser. J'avais une envie incroyable de mettre ma bouche autour de l'un d'entre eux, ou sur les deux, mais je me suis contenu et je me suis contenté de les masser doucement, à pleines mains mais sans pression excessive. Latifa avait comme une petite secousse électrique à chaque fois que l'un de mes doigts effleurait le bout tendu de ses seins et, pour cette raison, je faisais attention à ne pas prolonger excessivement le contact. Néanmoins, mes doigts revenaient régulièrement, inlassablement, aux endroits où naissaient les petites secousses.

Elle avait enlevé ses chaussures lorsqu'elle était montée sur mes genoux, et j'ai observé à la dérobée ses pieds, que je n'avais jamais vus nus non plus. Ils étaient de taille moyenne, ni trop petits ni, surtout, trop larges, ce qui était parfait à mes yeux. Ses ongles ne portaient pas de vernis. Latifa n'était pas portée sur les artifices. Elle s'habillait presque comme un garçon, à l'exception des chaussures babies qu'elle portait et d'un haut ajusté qui soulignait en général le rétrécissement de sa taille juste avant l'élargissement des hanches, dévoilait son cou et le haut de sa poitrine. En dépit de ce choix, elle dégageait dans l'ensemble une impression de féminité très forte, qui trouvait très certainement son origine dans la douceur de ses gestes, de son regard, de sa voix et, d'une façon générale, de son tempérament.

Mentalement, j'ai fait un rapide récapitulatif des vêtements qu'il nous fallait encore enlever avant d'offrir entièrement notre intimité au regard de l'autre : son pantalon, le mien, mes chaussettes,... et le reste, enfin. J'ai fait mine de vouloir m'installer un peu plus confortablement sur le canapé et elle s'est écartée de façon à me laisser faire, ce qui m'a permis d'enlever mes chaussures, lacets encore faits. Les chaussettes sont parties avec, en un éclair.

C'est alors qu'elle a fait ce qui me parait encore aujourd'hui le plus incroyable : plutôt que de se rasseoir sur mes genoux, elle s'est emparée de la boucle de ma ceinture et a commencé à la défaire. Surpris, mais aussi très ému, je ne voulais pas être en reste, aussi ai-je fait sauter le bouton de son jean. Sans oser lever mes yeux vers les siens, j'en ai fait coulisser la braguette tandis qu'elle défaisait un à un les boutons de la mienne. Je me demandais comment nous allions nous sortir de l'étape consistant à enlever nos pantalons, mouvement qui n'est exécuté de façon entièrement satisfaisante, à mon sens, que par les professionnels du strip-tease.

La réponse à cette question n'a pas tardé de son côté : elle s'est levée, s'est écartée un peu du canapé, et en se penchant - ce qui m'a permis de juger de l'effet de la gravité terrestre sur ses seins et de constater avec admiration qu'ils étaient plutôt lourds compte tenu de sa corpulence générale - elle a baissé les deux jambes de son pantalon jusqu'à ses chevilles. D'un mouvement fluide, elle en a ensuite sorti le pied droit, puis le gauche. J'ai eu subitement envie de mettre ses doigts de pied dans ma bouche et de les lécher l'un après l'autre.

Mon regard est remonté et j'ai vu sa petite culotte. Vert pâle, unie, comme le soutien-gorge dont elle venait de se débarrasser quelques instants plus tôt. J'avais du mal à ne pas rester fasciné devant ce spectacle de plus en plus saisissant, mais j'ai fait le nécessaire pour ôter mon pantalon. J'osais à peine penser à ce qui se passait au-dessous de ma ceinture, car je sentais que mon sexe était sur le point d'émerger de mon boxer et l'idée me gênait considérablement. Je ne voulais pas qu'elle le voie tout de suite.

Nous sommes restés un moment à nous embrasser debout. Sa langue s'est enroulée à nouveau autour de la mienne et a commencé tourner lentement dans un sens puis dans l'autre. Pendant que nous explorions consciencieusement l'intimité buccale de l'autre, je pouvais désormais sentir ses seins nus toucher ma poitrine et la sensation avait quelque chose d'enivrant. De temps à autre, je cessais d'embrasser Latifa et je me mettais à lui caresser les seins, mais toujours de façon discontinue, en enveloppant chacun d'entre eux tour à tour avec l'une de mes mains qu'il remplissait idéalement. Les traits de son visage, ses yeux, quelques murmures qui commençaient à s'échapper de ses lèvres me laissaient entendre qu'elle aimait beaucoup ce à quoi mes mains s'occupaient. Je m'en suis senti enhardi et j'ai alors prudemment commencé à explorer le bas de son ventre, en dessous de son nombril. Mes doigts jouaient avec l'élastique de sa culotte, l'écartaient de façon à pouvoir se glisser un ou deux centimètres plus bas et, pour l'instant, pas davantage.

Très vite, j'ai touché du doigt les premiers poils pubiens Il y en avait une profusion et ils semblaient vouloir sortir de la petite culotte verte. J'ai passé le dos de la main sur le coton, au niveau du renflement qui était un peu plus bas que les poils qui dépassaient. Elle a réagi par une nouvelle secousse, un peu plus forte que les précédentes, et j'ai entendu simultanément, pour la première fois, un « Oooohhh » d'intense satisfaction, légèrement étouffé, mais prolongé, qui a augmenté encore d'un cran ma propre excitation. Pour la première fois aussi, elle a murmuré mon prénom, avec comme des points de suspension derrière. Il me semblait qu'elle me demandait par là de lui ôter maintenant sa culotte. J'en avais une envie presque irrépressible, mais je trouvais qu'il était encore un tout petit peu trop tôt. Je voulais profiter encore de tous les recoins subitement découverts de cette peau magnifique, de ces deux seins épanouis, de son nombril, de ses pieds appétissants. Comme malgré moi, j'ai fait encore une fois passer le dos de ma main sur le tissu de sa culotte, là où devait commençait à s'ouvrir son sexe. Nous étions peau contre peau, en contact sur la plus grande surface possible l'un de l'autre. Les battements de nos deux cœurs s'étaient accélérés et plus aucun doute ne nous était permis quant à l'excitation qui s'était emparée de nous.

Je pensais qu'elle allait nous conduire dans sa chambre, où je savais que les volets étaient fermés, mais Latifa ne semblait pas vouloir quitter le salon. Même sans lumière, je pouvais discerner facilement, entre deux baisers, les traits de son visage. Elle était concentrée, comme sous l'emprise d'une douleur à laquelle elle n'aurait pourtant voulu à aucun prix renoncer.

J'ai cessé de l'embrasser et l'ai interrogé du regard. Ce que j'ai lu dans le sien ressemblait, j'avais du mal à le croire, à une prière. Alors j'ai touché à nouveau le renflement de sa culotte et appliquant maintenant la face interne de mes doigts encore un peu plus bas, j'ai senti une humidité si abondante que ce seul constat m'a comme coupé un instant la respiration. J'ai retiré mes doigts aussitôt, mais n'avais plus que cette idée en tête : mettre ma main bien à plat sur le mont de Vénus de Latifa et sentir à quel point elle mouillait pour moi, pour nous, pour ce que nous étions sur le point de faire. C'est alors que les yeux dans les miens elle a prononcé quelques mots que j'ai eu du mal, tout d'abord, à interpréter :

• — Oh Olivier... C'est pas vrai ! C'est... C'est pas possible.

Et comme pour expliquer et parce que j'avais suspendu mon geste, me demandant si je devais retirer ma main, elle a ajouté aussitôt dans un souffle :

• — ... Ce qu'on est en train de faire !

Ce qui était incroyable, c'est qu'elle avait l'air de souffrir de ce qui nous arrivait, et de trouver en même temps cette douleur infiniment désirable. La façon étourdissante de dire ces quelques mots simples, de laisser traîner langoureusement les syllabes qui le composaient, tout en caressant ma poitrine, m'apprenait que, comme moi, elle était en train de vivre un moment de rêve.

Ses mains ont touché la proéminence de mon slip. Je me suis senti déglutir. La bosse qu'il renfermait difficilement me faisait un peu honte, mais je savais qu'elle voulait savoir l'effet physique qu'elle produisait sur moi et je le comprenais très bien. Très doucement, elle a avancé sa main contre mon sexe redressé et l'a caressé sur toute sa longueur à travers le tissu. La seconde d'après, de ses deux mains, avec une autorité naturelle qui, une nouvelle fois, m'a surpris, elle a commencé à baisser le boxer avec une lente résolution, en commençant par le côté de mes fesses, puis en libérant délicatement la tête de mon phallus qui se dressait maintenant vers elle. De moi-même, j'ai fini par l'enlever complètement et dans le même mouvement, elle a ôté le sien.

Ca y était, nous étions complètement nus, face à face.

Nous nous tenions un peu écartés l'un de l'autre et j'ai regardé son sexe, sans plus chercher maintenant à dissimuler ni ma fascination ni la violence de mon désir d'elle. Son sexe était sombre et d'une ampleur exceptionnelle, un très large triangle de fourrure qui frisait et ondulait, derrière lequel j'ai eu aussitôt envie d'enfouir mon visage. Ses cuisses étaient assez charnues et ses genoux agréablement dessinés. Je me suis pris à les imaginer autour de mon cou, avec les doigts de ses pieds écartés, mais j'ai chassé au plus vite cette image pour ne pas accélérer encore, prématurément, mon excitation. Mon sexe était presque vertical et j'avais l'impression un peu embarrassante qu'il n'avait jamais été aussi gonflé.

J'ai pris Latifa par la main et l'ai amené sur le canapé où, d'elle-même, elle s'est allongée sur le dos. Plutôt de que de m'allonger à mon tour, je me suis accroupi à ses côtés et je l'ai embrassé à nouveau à pleine bouche, et puis, pour la toute première fois, alors que j'y pensais déjà depuis longtemps, j'ai mis mes lèvres sur le flanc de son sein. Mon prénom a franchi à nouveau ses lèvres qui étaient maintenant légèrement écartées, et il est resté dans l'espace du séjour comme un instant en suspension.

J'ai dit à mon tour son prénom et j'ai été surpris d'entendre ma voix et le ton que je prenais, on aurait dit que j'étouffais un sanglot. J'ai apposé à nouveau la bouche sur son sein, en en caressant cette fois la pointe durcie de l'extrémité de ma langue. Je l'ai vu se cambrer légèrement et j'ai continué sur l'autre sein, puis, à nouveau, je suis revenu sur le premier en caressant l'autre d'une main. Latifa semblait peu à peu gagnée par un plaisir dont elle ne cherchait plus à atténuer les manifestations, orales ou visuelles.
J'ai descendu lentement ma bouche sous ses seins, puis un peu plus bas, vers le centre de son tendre abdomen. J'ai rapidement caressé ses côtes de mon nez, avant d'appliquer ma bouche autour de son nombril. Je cherchais à savoir si je pouvais aller encore plus bas, alors j'ai attendu un peu. Ses mains étaient tendues vers ma tête. Enveloppant mes deux oreilles, elles caressaient mes cheveux, sans exercer aucune traction m'intimant de remonter l'embrasser sur la bouche. Le message était clair de part et d'autre. Je venais de lui laisser entendre que j'avais envie de lui lécher le sexe et elle me faisait maintenant savoir que loin de s'y opposer, elle tendait son corps dans l'attente du moment où ma bouche toucherait enfin les lèvres de son vagin. Je voulais savoir quel goût elle avait et, surtout, surtout, j'avais envie de la faire gémir de plaisir par la seule application de ma langue sur son intimité la plus secrète.

Mon menton était maintenant au niveau des premiers poils de sa touffe luxuriante et l'odeur que je commençais à sentir, celle de son sexe humide, m'a tourné la tête au point que j'ai eu un instant l'envie de la lécher immédiatement. Mais j'ai voulu retarder encore ce moment, de façon à lui laisser le temps de prendre pleinement conscience de ce qui allait lui arriver. Pour figer encore un peu mieux l'instant, j'ai redressé mon visage et je lui ai dit d'un ton grave :

• — Latifa... Je n'arrive pas à croire ce qu'on est en train de faire.

Elle s'est contentée de me répondre par un gémissement dans lequel je reconnus aussi mon prénom et qui attestait du plaisir qu'elle avait à m'entendre dire ces mots simples. Elle a replié les genoux et j'ai pu mieux voir ses fesses. Elles aussi me paraissaient merveilleuses. J'avais envie de la lécher vraiment partout. Enfin, j'ai mis le nez au plus épais de ses poils, à hauteur de sa vulve, et sous l'effet de la surprise, elle a poussé un « Han !!! » tellement fort que je me suis une nouvelle fois interrompu. Puis, n'y tenant plus, j'ai avancé résolument ma langue entre ses poils et commencé à goûter les grandes et petites lèvres de son vagin offert.

Avant même de lui faire l'amour, à cause de ce que je voyais, de ce que j'entendais et de ce que je sentais maintenant de Latifa, je n'étais déjà plus très loin d'un premier orgasme et il fallait impérativement que je me reprenne un peu. Je me suis redressé pour regarder son sexe et ses fesses, ses petits pieds en l'air derrière moi, et caresser à nouveau ses lèvres vaginales de ma main bien à plat, en introduisant un doigt, puis deux, derrière les premiers replis. Latifa mouillait maintenant en abondance et derrière les poils trempés d'un suc blanc poisseux, je pouvais voir se dessiner l'entrée rougie de ce qui me semblait le paradis. Profitant de ce qu'elle écartait un peu plus les cuisses, de façon à me permettre un examen encore plus profond, avec ma langue et mes doigts, de son intimité, j'ai délicatement écarté avec mes pouces les deux lèvres et j'ai léché les parois internes, de bas en haut, jusqu'à rencontrer son petit bouton, dont j'ai cherché à évaluer la sensibilité. Le sexe de Latifa avait un goût unique, légèrement salé, mais délicieux, dont je parviens aujourd'hui encore à reproduire le souvenir dans mon imagination. Les flancs de ses cuisses se rapprochèrent de mes oreilles.

Ses mains allaient maintenant de mes cheveux à son propre visage, qu'elle couvrait brièvement en poussant de tous petits cris brefs. De temps en temps, elle baissait le regard comme pour vérifier si c'était bien réel ce qui était en train de se passer, si c'est bien moi, Olivier, qui étais en train de la lécher, qui lui donnais ce plaisir et si c'était bien à moi qu'elle était en train d'en donner autant, si ce n'était pas un rêve. Je ne me lassais pas de savourer sa cyprine, mais après quelques minutes, je n'y tenais plus. Le gland de mon pénis était lui aussi brillant et il me semblait qu'il allait exploser. Je me suis mis debout et je lui ai dit que je la trouvais très belle et que j'avais envie d'elle.

Elle s'est mise à caresser mon sexe de sa main droite et l'a pris ensuite dans ses deux mains. Je ne voulais pas, en tout cas pas cette fois-ci, qu'elle le mette dans sa bouche et j'ai eu peur un moment que ce ne soit son intention. J'étais sur le point de craquer nerveusement et je n'ai rien trouvé de mieux à énoncer que l'éclatante et fascinante évidence :

• — Latifa,... Je n'en peux plus, j'ai tellement envie de toi. Je vais te pénétrer...
• — Oh oui ! Viens !!!... S'il te plaît ! Oh c'est pas vrai...

Et je me suis couché sur elle.

Entre nos deux corps, ses mains s'activaient sur mon sexe par des mouvements de bas en haut, tandis que ma langue rencontrait à nouveau la sienne après avoir goûté l'intérieur de sa vulve. Je l'ai senti soudainement se figer et me regarder fixement, presque avidement, tandis que ses cuisses s'écartaient. Encore un peu, et mon sexe allait s'engouffrer dans le sien. Je voulais prendre sur moi et retarder encore un peu, une dernière fois, le moment tant désiré, pour que le plaisir en soit encore plus violent, alors je me suis allongé cette fois-ci à ses côtés, sans cesser de laisser courir mes mains sur son corps, ses seins, son ventre, ses fesses, les poils de son pubis. Mais c'était trop long pour elle : elle a repoussé mes épaules doucement mais avec fermeté, jusqu'à ce que je m'allonge à mon tour sur le dos... et elle s'est mise à califourchon sur moi, le dos droit, assise sur ma verge bien à plat sous les poils de sa touffe.

J'ai senti un peu de sa cyprine s'épandre sur le bas de mon ventre, ainsi que ses poils au contact de ma queue. J'ai senti que le grand moment était pour très bientôt. Tout à coup, sans que je comprenne ce qui se passait, sur un mouvement léger de son bassin qu'elle avait d'abord reculé, j'ai eu la sensation merveilleuse de mon sexe qui s'enfonçait d'un seul mouvement dans les profondeurs du vagin de Latifa et qui le remplissait, et je l'ai entendu crier mon prénom comme si elle était surprise elle-même, comme pour m'interroger sur ce qui lui arrivait. J'ai plongé à ce moment précis mes yeux dans les siens : jamais encore je ne les avais vu aussi grand ouverts. Et pourtant, c'est très posément qu'elle a laissé tomber ces mots :

• — Oh Olivier, c'est fantastique.

Ces mots m'ont confirmé que nous allions jouir tous les deux. En ce qui me concerne, ce serait l'un des orgasmes les plus violents de ma vie. J'avais alors 35 ans, Latifa en avait 29.

Maintenant, elle faisait aller et venir son bassin doucement sur le mien et il n'y a pas de mots pour décrire ce que j'éprouvais alors. Je regardais les traits de son visage se tendre et la vision de son bassin ondulant avec langueur sur plusieurs axes commençait à me rendre fou, à tel point que, pour retarder le moment où j'allais jouir, j'ai cessé un moment de la regarder. Mais elle s'activait sans relâche maintenant, et je sentais son impatience s'accroître aux petits cris de moins en moins étouffés qu'elle poussait, au rythme changeant des mouvements de son corps. Ses épaules aussi ondulaient, la gauche se baissait, puis la droite, puis à nouveau la gauche. Son visage était parfois penché de côté, sur la main dont je caressais son cou et sa joue. Ses yeux ont rencontre une nouvelle fois les miens.

Pendant quelques secondes, les mouvements de va-et-vient de nos bassins ont ralenti. Elle a rejeté vers l'arrière les cheveux qui lui tombaient sur le visage, avec un demi-sourire et un air attendri. Puis, comme je lui ai montré par un gémissement à quel point ce qu'elle était en train de faire me donnait du plaisir, elle a repris de plus belle l'agitation de ses fesses, en tournant maintenant le visage de droite et de gauche.

Me redressant un peu, j'ai pris ses deux seins dans mes mains, je les ai d'abord caressé, puis je les ai malaxés en les mettant successivement l'un et l'autre dans ma bouche, comme pour en faire sortir du lait.
Les ondulations de Latifa devenaient peu à peu frénétiques et j'ai compris que pour elle, le paroxysme était imminent. Pour moi, ça faisait déjà quelques minutes que je le contenais. Je me suis efforcé de penser à nous deux au travail, en train d'échanger des propos professionnels autour de la machine à café, devant tous les autres du bureau, puis à nouveau, je l'ai regardée. Elle était très agitée, comme en train de devenir folle et j'avais les plus grandes difficultés à réconcilier cette image avec celle de la Latifa avec laquelle je travaillais. L'écart donnait le vertige.

J'ai fini par sentir le sperme commencer à se frayer un chemin depuis les tréfonds de mon bassin et lorsque les « Oui, oh ouiii !!!! » de Latifa ont commencé à se faire entendre, pour se rapprocher de plus en plus, et finir par monter aussi haut, chez cette jeune femme que j'avais jusqu'alors connu si discrète et réservée, qu'il n'y a plus eu un seul doute sur le fait qu'on pouvait les entendre - et qu'on les entendait certainement - de la rue, j'ai cessé de faire un effort et j'ai crié son nom.

Elle était en train de jouir, et moi aussi. Après l'orgasme quasi simultané le plus fort qu'il m'ait été donné de connaître à ce jour, les retentissements, chez elle, se sont prolongés quelques minutes, au cours desquelles elle a connu deux répliques, de force presque identique, de sa jouissance initiale. Elle a fini par s'allonger à côté de moi, et nous nous sommes caressés de longs moments, avant de nous assoupir enfin.

Quelques heures plus tard, nous étions réveillés et je lui faisais à nouveau l'amour, pendant que le jour commençait à se lever. Cette fois-ci, j'étais dessus et, encore une fois, je l'ai fait jouir en plongeant mes yeux dans les siens, qui me suppliaient de renouveler son plaisir et de le prolonger indéfiniment. Je lui ai dit comme j'aimais l'entendre gémir et me parler, et elle a crié encore plus fort que la première fois. Submergé de plaisir une deuxième fois, j'ai senti les larmes me monter aux yeux.