La nymphe

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Proposée le 18/04/2011 par Menara

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Pour commencer sur ce site, je propose un récit plutôt soft... A vous d'apprécier les mots et de vous laisser pénétrer par les images. Bientôt viendra quelque chose de beaucoup plus chaud et direct ! Affaire à suivre !

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L'homme avançait entre les rangées d'arbres en ruminant ses pensées. Soudain, il se figea alors qu'il émergeait des bois pour arriver au bord d'un lac à l'eau claire et pure. Il recula un peu pour se dissimuler dans l'ombre. Dans l'onde transparente ondulait une femme qui nageait avec grâce. Elle était entièrement nue. L'homme aurait dû se sentir gêné mais étrangement il restait là, béat devant la beauté de ce corps blanc aux cheveux dorés comme le blé d'été.

La nageuse cessa de battre des bras et des jambes et se mit debout. Il pouvait voir le haut de son corps sous les rayons du soleil matinal. D'où il était, il lui devinait deux yeux clairs, des lèvres minces et désirables sur ce visage fin. Son regard plongea vers le bas et s'arrêta sur deux collines blanches et rondes surmontées de deux fruits rosés. Il déglutit, soudain prit d'une bouffée de chaleur.

La créature de rêve qui se baignait se raidit brusquement et tourna la tête vers lui. Elle le fixa un long moment et il hésita entre la fuite et l'audace. Ce fut l'audace, aiguisée par un désir puissant qui l'emporta sur la gêne. Il avança jusqu'au bord de l'eau. Le jeune femme avait croisé les bras sur sa poitrine et le regarda faire sans dire un mot.

L'homme décida, ne la voyant pas reprocher son arrivée, qu'il lui fallait entrer dans l'eau à son tour. Il défit son arc et son carquois qu'il posa sur le sol pour pouvoir enlever ses vêtements. Son c'ur faillit rater un battement quand il se rendit compte qu'elle s'était approchée tout près de lui. Il pouvait voir son corps parfait en intégralité et les mots manquaient pour en dépeindre la beauté !

Sans aucun mot toujours, elle posa ses mains douces et froides sur les poignets brûlants de son voyeur. Elle remonta le long de ses bras et commença à déboutonner sa chemise, libérant son torse puissant et musclé. Elle le caressa un moment, esquissant un tendre sourire qui paralysa l'autre de bonheur.

Il sortit des brumes de la confusion quand elle s'attaqua à ses bas. Il l'aida dans la libération de ses derniers vêtements avec une hâte réfrénée à grand peine. La créature au corps de déesse se serra contre lui, lui laissant la joie de caresser son dos tandis qu'elle lui massait les fesses. Le désir montait de plus en plus brûlant, de plus en plus pressant alors qu'ils n'étaient pour l'un et l'autre que deux inconnus. Ils s'embrassèrent, d'abord en un simple effleurement de lèvres avant que leurs langues ne se nouent en un ballet passionné.

Soudain, la jeune femme se retira de son étreinte et s'empara du membre gonflé de son partenaire avec ses lèvres. Agréablement surpris il la laissa faire, savourant les vagues de bien-être qui le parcourait au fur et à mesure que la jeune femme enchaînait baisers légers et caresses buccales. Il était certain qu'elle y prenait autant de plaisir que lui ! Il voulut l'encourager, mais il avait peur que ses mots viennent gâter la pureté du moment.

Brûlant de désir, il l'écarta et l'allongea sur le rivage. L'eau froide vint se mourir en faibles vaguelettes sur son corps bouillant et cette douce souffrance tira une exclamation ténue à la jeune femme. L'homme se positionna entre ses cuisses écartées, joignant son corps au sien en s'allongeant sur elle. Elle le réclama d'une voix faible et il accéda à ce désir. Lentement il la pénétra avant d'entamer un lent va et vient allant en s'accélérant sous le rythme de leurs respirations saccadées et de leurs soupirs heureux.

Plus rien d'autre n'existait pour eux que la jouissance. L'eau, le sol, les arbres, le chant des oiseaux semblaient composer un univers lointain dont ils s'étaient coupés dans leur union charnelle.

Soudain le corps de la jeune femme sembla se doter d'une vie propre et fut parcourut de violents soubresauts. Elle ferma les yeux et gémit, abandonnée au feu suprême qui la foudroyait sans relâche. Des larmes jaillirent d'entre ses paupières fermées. Son compagnon ému par ce qu'il avait réussi à déclencher chez elle se sentit partir à son tour. Il libéra sa semence dans les entrailles de la demoiselle au comble du plaisir. Il resta haletant au dessus d'elle, incapable de bouger. Elle rouvrit les yeux, se noyant dans ses deux yeux semblables à deux saphirs. Ils restèrent un long moment ainsi.

Finalement, l'homme s'allongea sur le côté.

Elle se tourna vers lui et il lui prit la main. Ils se savourèrent mutuellement du regard.
Il sentit son être partir dans la torpeur du sommeil. Il s'abandonna à sa fatigue, emportant l'image de cette beauté dans ses rêves.



Lorsqu'il ouvrit enfin les yeux, le soleil descendait à l'horizon. Il se leva précipitamment, regrettant l'absence de celle qui l'avait emmené au paradis. A la place qu'elle avait occupée gisait une fleur de nénuphar blanc. Il la saisit délicatement et en huma le parfum.
Un peu triste, il se rhabilla et reprit son chemin dans les bois. Il ne vit pas sa nymphe émerger lentement de l'eau pour lui dire adieu dans le langage des Dieux.